tDIFIANTES ET CURIEUSES.
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calomniateurs par celui
m~me
dont iJs prétendoient
' se servir pour opprimer <les innocens. Car, heureuse–
ment pour les missionnaires, ce hacha, qui n'étoit
que depuis peu
a
Alep' avoit cc_mnu les
det~X
peres
a
Constantmople. Jl les
fit
-vemr devaut hu. Alors
prenant un visage sévere , il dit en leur présence
.a
leurs accusateurs:
Vous étes des imposteurs; je con–
nois ces religieux :>je les ai
PltS
a
Constantinople :>
et
j'
ai signe moi-méme le commandement qui a été
donné en leur fapeur; je ferai mettre aux fers le
premier de
POUS
qui les molesterá.
Ensuite regar<lant
les deux peres avec honté , il leur dit:
Ne craignez
ríen:. rassurez-Pous:. je Pous uccorde ma protection.
11 ne lenr en fallut pas davantage pour lcur faire
mettre la main
a
l'reuvre, et pour commencer leur
établissement. Les catholiques charmés d'avoir <lans
les deux pcres un secours <lont ils avoient été
ju~
ques alors privés , firent paro1tre autant de ferveur
q:ue .d'assiduité' pour assister
a
leurs
conférence~
et instructions.
Quelque temps apres, le pere Stella ayant été
dé–
puté en France pour venir <lema1Hler de nonveaux ,
ouvriers ' et pour pourvoir
a
lenr suhsistauce ' le pere
J
éróme Queyrot vint prendre sa place. La peste
· s'étant allumée en ce temps dans toute la ville, le
pere Manilier et son nouveau compagnou se crurent
ohligés de s'
y
exposer pour assister les malades qui
étoient en ,danger. Cette action de charité leur gagna
l'es1ime et l'affection de ceux qui leur avoient été
jusque-la contraires: mais les marchands fraus,:ais
craignaut que la contagion du mal ne leur fitperdre·
deux hommes qui leur étoient si nécessaires, les
forcere~1t
a
venir se
re~irer
avec eux dans leur camp,
c'est-a-dire, dans une vaste maison, ol\ plusieurs
d'entr'.eux occupoient des appartemens séparés.
J.,a
maladie contagieuse ayant cessé , le m 'tropoli–
tain grec, prélat qui étoit
catholiqu~
, prit les peres