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ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.

~3

langue arahe , que ceux qui la parloient

le

plus

élégamment, avouoient qu'ils avoient un plaisir sen...

sible

a

l'entendre parler' exhorter ' et

pr~cher

; ce

qui lui gagnoit la confiance de ceux qui le connois–

soient. Dieu versa des bénédicLions extraordinaires

sur les congrégations dont

i~

avoit le

soin.

J ...

es1

consuls et les pri.ncipaux de la nation se faisoient

honneur d'en etre. Il faut dire aussi que leur édi–

fiante conduite faisoit en meme temps honneur aux'.

congrégations , et

a

celui qui en prenoit le soin.

Quelque zele que le pere Besson eut pour un

si

Saint et si utile emploi, son attrait particulier étoit

de s'employer au service des pestiférés, désirant

mourir de ce martyre de charité. Dieu lui en

fit

la

grace. La ville d'Alep ayant été afiligée de la

peste~

le zélé missionnaire , avec la permission de ses su–

périeurs , se jeta au milieu du péril ; et a.pres avoir

procuré une sainte mort

a

un grand nombre de per•

sonnes, qui périrent dans ce temps de contagion ,

il

fut

atta.qué de la peste , et en mourut. Sa voca–

tion

a

nos missions et sa promptitude

a

y obéir '

furent dignes d'un profes de notre compagnie , qui

est engagé par un voou particulier et solennel de

courir au premier ordre de son supérieur jusqu'aux

extrémités du monde, pour

y

procurer le salut des

ames. Le pere provincial de la province de Tou–

louse, ayant exposé publiquement le hesoin pressant

d'ouvriers dans la Syrie, le pere Besson lui repartit

a

l'instant:

Me

POÍCÍ

prét

a

partir, mon pere; par–

lez, et je pars.

Sa bonne volonté fut acceptée. U

partit. Quels services les missions ne devoient-elles

pas attendre d'un missionnaire si saintenwnt disposé

?

Dieu se servit en effet de lui, pour procurer sa

gloire daus les travaux continuels ou son zele l'en–

gageoit. Mais ce qui est de plus surprenant, c'est

qu'il joignoit

a

ses travaux excessifs une continuelle

et dure mortificatiQn.

n

ne quittoit

jamais

le

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