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LETT 'RES ÉDIFI.-\NTES
LETTRE
fJe
JJJ.
Poivi·e au
Pere
Cmurdoux ~
MoN
RÉVtREND PERE,
MoN
premiel'ess'ai de peinture'
a
la fa<;;:on
Indienne , e st enfiri achevé. 11 l'
a~rait
été
plutot sans cette par·esse et cette lenteur ,,
dont les ouvri ers
de
ce Pays-ci ne se défont
jam?.is.
Il
m'
a
fallu
use_r
1:le
peaucpup de
pati ence pour les 'suivre dans toutes les·opé...
rations; ainsi
il
n'a pas tenu a- moi de
VOUS,
t3~tisfaire
plutot sur les remarques que vous
m'nvez fait l'honncur de me dema nder.
D:ms mon prem.i<:T o-qvrage mon dessein
a été. non 7seu lcme nt de m'instruire de la
fac;;:on dontles
·M
alabares. peig_nent leurs toi-,
les;
mais encore de faire
di
verses expériences.
pour
savoir
si
en
Europe
on ne pourrait pas.
_suppléer
au~ ~1rogues
qont ils se
~ervent
et
que
nous
n'avons pas.
Je n'ai meme sui vi la méthode d!apres la–
quelle
ils trav aUlent, et dont ils sont escla":
ves , qu..'autant que je l'ai cru nécessail'e
,
p~ur
l!l connaitre mói-meme 'et la savoir
i
d'ailleurs, je m' en suis souvent
écart~
pour
voir si l'on ne pounait pas ·réussir autrement,
et faire
;1vec
rnoins
d~ fa~ons
des
ouvrage~
plu,.,s
!inis.
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