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LE T TRES
É
DI
F !ANTES
bre de fois. Cependant , quand on se con–
tente de savonner légerement ces toiles , ou
de les laver dans du petit-lait aigri-'
melé
de suc ele limon _,
ou quand on les
fait
tremper dans de l'eau, ou l'on aura
délayé
de
la
houze de vache, et qu' on aura passée
au
travers d'un linge _,ces couleurs passageres
d~r~nt
hien plus long-temps.
X.
Avant que de finir, il faut dire un mot
o es pinceaux Indiens. Ce ne sont autre
ehose qu'un petit m.orceau de bois de bam–
bou aiguisé
e L
fendu par
le
bou t a la distance
d'un travers de doi gt de la pointe. On
y
atlacbe un petit morceau d'étoffe imbibée
dans
la
couleur qu'on veut peindre, et qu'on
presse avec les doigts pour l' exprimer. Cclui
dont on se. sert pour peindre avec de
la
cire, est de fer,
de
la longueur de trois
tra–
vers
de
doigt, ou un peu plus ;
il
est mince
p ar le baut , et _par cet endroit il s'insere
dans un petit bttton qui lui sert de manehe ;
il
est fendu par le hout, et forme un ccrcle
a.u milieu , áuto,11r duquel on attache un
pelo ton de cheveux de
b
grosse ur d'une mus–
cacle
: ces cheveux s'imhiben
t
de
1a
cire
chancle,
qui coule peu-a-peu
p~r
l'extrémité
de cette espece de pinceau .
. Voila , mon
Révérend
Pcre, tout ce que
j'ai pu apprendre sur la fabrique des toiles
pein tes de l'Inde. Je ne snis si j'aurai
été
plus heureux dans mes déc.ouvertcs , que
ceux