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I 20

LE T TRES

É

DI

F !ANTES

bre de fois. Cependant , quand on se con–

tente de savonner légerement ces toiles , ou

de les laver dans du petit-lait aigri-'

melé

de suc ele limon _,

ou quand on les

fait

tremper dans de l'eau, ou l'on aura

délayé

de

la

houze de vache, et qu' on aura passée

au

travers d'un linge _,ces couleurs passageres

d~r~nt

hien plus long-temps.

X.

Avant que de finir, il faut dire un mot

o es pinceaux Indiens. Ce ne sont autre

ehose qu'un petit m.orceau de bois de bam–

bou aiguisé

e L

fendu par

le

bou t a la distance

d'un travers de doi gt de la pointe. On

y

atlacbe un petit morceau d'étoffe imbibée

dans

la

couleur qu'on veut peindre, et qu'on

presse avec les doigts pour l' exprimer. Cclui

dont on se. sert pour peindre avec de

la

cire, est de fer,

de

la longueur de trois

tra–

vers

de

doigt, ou un peu plus ;

il

est mince

p ar le baut , et _par cet endroit il s'insere

dans un petit bttton qui lui sert de manehe ;

il

est fendu par le hout, et forme un ccrcle

a.u milieu , áuto,11r duquel on attache un

pelo ton de cheveux de

b

grosse ur d'une mus–

cacle

: ces cheveux s'imhiben

t

de

1a

cire

chancle,

qui coule peu-a-peu

p~r

l'extrémité

de cette espece de pinceau .

. Voila , mon

Révérend

Pcre, tout ce que

j'ai pu apprendre sur la fabrique des toiles

pein tes de l'Inde. Je ne snis si j'aurai

été

plus heureux dans mes déc.ouvertcs , que

ceux