Previous Page  126 / 352 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 126 / 352 Next Page
Page Background

'!16

LETTRES ÉDIFIANTES '

quelque goutte d'cncre est tombée sur

1e

_ papierou

no~;ts

écrivons; mais il reste toujours

des taches que la tei-nture de

chai'a

rend

d'abord plus sensibles. C'est pourquoi, avant

que de pAsser outre , on retire la toile , on

la fait sécher comme je viens de le d ire , et

l'

ouvrier recherche ces taches, ct les enleve

le mieux qu'il peut avec unlimoú

cou.pé

~u

. deux parties.

Les taches étant effacées , on remet la

toile dans la teinture ; on augmente le fe u,.

jusqu'a ce que la m ;:án n'en puisse plus sou–

tenir l a chaleur ; on a soin cTe la tou rner et

retourner en tout sens pendant une demi–

heure. ·Sur le soir on augmente le feu, et

l'on fait bouillir

la

tcinture pendant une

heare on environ : on étein t alors le feu, et

qunnd la teinture est tiede , on en retire la

toile qu'on tord fortement, et ,que l 'on garde

ainsi humide

j

u sq~u'au

1endema1 n.

Avant que d e p asse r· aux autrcs cou1 eu rs,

il

est bon de di

re

q uelque chose sur le

chaiá,

Cette plan te nai t d'e11e-meme ,.et on ne laisse

pas d'e n serner aussi pour le hesoin qu'on

en a ; elle ne croit hors de terre que d'en–

viron un dem\-pied; sa feuille est d'un vert

clair , large de pres d e deux Egnes, et lon–

gue de cinq

a

six. La fleur est extrcmement

petite et ble tÜ tre. La graine n'est gueres plus

grosse que celle du tahac . Cette petite plante

pousse en terre une racine qui va quelq ue–

fois jusqu'a pres de quatre pieds, et ce n'est

pas la meilleure; onlui préfere celle qui n'a