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LETTRES ÉDIFIANTES '
quelque goutte d'cncre est tombée sur
1e
_ papierou
no~;ts
écrivons; mais il reste toujours
des taches que la tei-nture de
chai'a
rend
d'abord plus sensibles. C'est pourquoi, avant
que de pAsser outre , on retire la toile , on
la fait sécher comme je viens de le d ire , et
l'
ouvrier recherche ces taches, ct les enleve
le mieux qu'il peut avec unlimoú
cou.pé~u
. deux parties.
Les taches étant effacées , on remet la
toile dans la teinture ; on augmente le fe u,.
jusqu'a ce que la m ;:án n'en puisse plus sou–
tenir l a chaleur ; on a soin cTe la tou rner et
retourner en tout sens pendant une demi–
heure. ·Sur le soir on augmente le feu, et
l'on fait bouillir
la
tcinture pendant une
heare on environ : on étein t alors le feu, et
qunnd la teinture est tiede , on en retire la
toile qu'on tord fortement, et ,que l 'on garde
ainsi humide
j
u sq~u'au
1endema1 n.
Avant que d e p asse r· aux autrcs cou1 eu rs,
il
est bon de di
re
q uelque chose sur le
chaiá,
Cette plan te nai t d'e11e-meme ,.et on ne laisse
pas d'e n serner aussi pour le hesoin qu'on
en a ; elle ne croit hors de terre que d'en–
viron un dem\-pied; sa feuille est d'un vert
clair , large de pres d e deux Egnes, et lon–
gue de cinq
a
six. La fleur est extrcmement
petite et ble tÜ tre. La graine n'est gueres plus
grosse que celle du tahac . Cette petite plante
pousse en terre une racine qui va quelq ue–
fois jusqu'a pres de quatre pieds, et ce n'est
pas la meilleure; onlui préfere celle qui n'a