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LETTRES ÉDIFIANTES
un peu houilli, on en retire la toile pour la
la·ver encorc une fois dans l'étang, la hattre
un p eu, et la faire sécher. ·
En fin,
poue rendre la toile propre
a
rece–
voir et retenir la couleur rouge , il faut réi–
térer l'opération
d.
u
cadouccti"e
,
comme je
l'ai rapporté au commencemcnt , c'est-a-dire,
qu'on t.rempe la toile dans l'infusion simple
du
cadou,
qn'on
la
hve ensuite, qu'on
la
bat
sur lapi errc,et
qu'onlr~fait sé cher; qu'Rpd~s
cela
oo la
fait
tremper "dans du lait de buffle,
qu'on l'y agite, et qu'on la frotte pendant
qudque temps avec.les mains ; que quand
elle
en est parfaitement im bibée,
OH
la retire,
on
la tord, et on la fait sécher; qu' alors, s'il
doit
y
avoir dans les fleurs rouges des trai ts
bláncs, comme sont souvent les pi,stils , les
ét,amines et les autres traits , on peint ces
endroits avec de la cire,
apd~s
quoi on peint
enfin aveG un pinceau lndien le rouge q1o1'on
a
pl'éparé- aupara\'ant.
Ce
sont communé–
m eot
les en fans
qui
peignent
le
rouge, paree
que ce travail est l)ioins pénible '
a
moins
qu'on ne voulut faire un travail plus parfait. .
Venons ma'intenant
a
la
maniere ,dont
il
faut préparer le rouge. Pre,nez de l'eau i\pre,
c'est-a-dire, de l'eau de certains puit.s parti–
ouliers a laque11e on trouve ce gout. Sur
deu-x pintes d' eau, mettez deux onces d'almí
réduit
-en
poudre; ajoutez-y quatre onces de
hois rouge
~
nommé
vartangui
ou · bois de
sapan
·,
récluit aussi en poudre ; mettez le
tout
áu
s~leil
pendant deux
jours ,
prenant