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L

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M V I

r

I.

96

~

/ur,

c'eíl

a

dire'

le

plus parfait: il dit au contraire)

qu'on

n'efi

pas obli¡,J

di!

fuivre

l'opinion

la plus

fure, quand l'opinion oppofte

efi la plus

prob<Zble

Le

f

yfl~me que v&tre Confrere

mi

bue

a

ce Doét:eur n'étant point de luí, je ne

fu

is

point obl

igé

de

répondre aux confequences qu'il

en

tire. Qu'il repre[ente

fi–

deleme.nt

les

paro

les

du

P.

Alexandre,

&

fa

calomnie

s,

évanoui'ra

~cornme

une

fum

ée. (tí)

Redde verba me(f,

peut dire n6tre Doékur ,

&

evanefcet

calum–

nia tua

~

econdement, il eíl: faux que les faints Peres, que Saint Thomas ,

&

les

Doékurs de la faine Morale ayent jamais prononcé pour

la.

liberté conrre

la Loy • Les exemples de

vórre

Auteur ne prouvent point ce fyfleme • (

b)

11 efl vray que Saint Thomas foutietJt qu' on n'eíl: pas obligé de fe confef–

fer auffi-t&t qu'on eíl: tombé en peché mortel : mais fon fentiment efi plus

prob1ble que cel uy de Saint Bonavenrnre

;

Je precepte de la Confeffion étant

du nombre <le ceux que les Theologiens appellent affirmatifs , on

y

eít

ob–

ligé quand on

efl:

en état de peché raortel , mais non pas

a

COllt moment •

L'EgliC'e

en a determiné

le

temps , une fois l'année ,

a

l'heure de la mort,

quand on eíl: en danger de mourir ,

&

quand on eft obligé de com·munier,

de recevoir , ou d' adminiíl:rer les Sacremens , qui demandent qu)on

foit

en état de grace. 11 ne

faut

point étendre l' obligation de la Loy au dela

de ce qu' elle ex ige , comme Saint Bonaventure a fait en cette matiere • Il

ne faut p:is auffi en affoi blir

ny

en reíl:raindre l'obligadon , en favorifant

Ja liberté déreglée de l'homme crimine! ,

&

en difant qu'il peut retarder

fa

converfion ,

&

differer de jour en jour • L'opinion de Saint Thomas

rient

un jufie milieu; elle eíl: conforme

a

la

Loy,

elle

ei1

ffire, elle ne nous met

point en danger d' off nfer Dieu • On ne commet point un nouveau peché

mortel en ne fe confeffant pas auffi-tdt qu'on eíl: tombé dans la difgrace de

Dieu; comme un Infi ele qui a renoncé

a

fon

infidelité ,

&

qui a pris la

refolution de recevoir le Bapt¿me , ne peche pas mortellement quand il ne

le

re~oit

pas auffi t6r. Cela n'eíl: point fond é fur l'Indulgence , ou fur

la.

condefcendance de l'Eglife, dit S. Thomas , m:iis fur la nature du precepte

;i.ffirmatif' qui n'oblige pas

a

tout moment) mais e11 de certains tems que la.

Loy méme,

&

la neceffité déterminent.

11

eíl: faux auffi que l'opinion qui foutient · que les contrats de coníl:irn–

tion de rente ne foint point ufuraires , favorife la liberté contre la

Loy ,

comme v6tre Confrere le fuppofe • Qielque jugement qu' en ayent porré

quelgues Aureurs avant que. cette qnefüon fUt éclaircie ,

nondum eliquata quie–

flione

,

pour me fervir des termes de Saint Auguftin

,

le

fenriment qui le!

juflifie ,

&

qui les approuve , eít conforme

a

la Loy ,

&

i1

eíl: fllr dans

fa

pratique , parce qu' il eíl: autorifé par l'Eglife , par les Loix des Prin–

ces ,

&

par le confefltement general des peuples • Ces contraes font

canfor·

mes au Droit,

commc les Papes l'ont decidé

;

tous les Theologiens

font

de

cet avis • (

e

)

Ce contrae -de confiitution n'eft pas un

prec: )

par confe–

quent il

n'y

a pas la moindre ombre d'ufure , qui ne fe renconrre que dans

le pret , parce. que daos le pret on

pellt

retirer fon principal . C' eíl: un

verirable achJt , ou l'on aliene pour toujours la fomme que l'on donne; el–

le paffe en namre de fond , dont on a droit de recevoit les fruits ) raxé.s

par

(a)

S. Aug. contra Julian,

(b)

S. Thom. Supplem. q. 6.

4,

3.

(e)

M~rtin.

v.

Lib,

3.

Extrav. Corn. lit.

de Empr.

&

Vend.

cap.

Regimini,

C/IJixte

:Uf.

ibid.

~ap.

Reg1111. ::..