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ra
vois pris refolution
de
demeurer
da
ns ma
retraire'
&
1'a
veis
tout
lepen~
c~ant .
imaginable
a
garder
~e,formais
le filence for la queílion que vtme pe–
tlt
Fa1feur de Lettres a exmee du Parallele de
la
Morale des Thomiftes avec
celle
de
vos Theologiens fur la Probabilicé : mais l'inreret de
la
veriré
&
de
!a juíl:ice m'oblige .
a
paro!tre derechef,
&
a
'\'OllS
adreffer cette Leme pour
répondre
a
la
quacriéme, que le
P.
D. votre Confrere vient d'adrelfer au
P.
Alexandre.
Je
felicireroit vocre apprenty Theologien de
fa
docilité,
&
de
ce
que n'ayant
pu
refiíler plus long tems'
a
la force de la vericé' il avoue
en–
fin
qu'on ne peut fuivre l'opinion la moins fllre, quand elle eíl: la moins pro..
bable ,
fi
j'étois perfuadé qLJe l'abjuration qu'il fait
du
Probabilifme fut Ílnce–
re • Mais je voy qu"il ménage l"erreur
a
laquelle il femble renoncer; qu'il en
fait l'apologie'
&
qu'il ne veut point tomber
d~accord
qu'elle eíl: contraire
a
la Parole de :Oieu,
a
la Tradition ,
&
a
taus les meille.urs príncipes par lef–
quels
le P.
Alexandre
l'a
combattue
&
détruite da
ns
fa
Morale.
11
ch1cane con–
tre les Regles que ce Dodeur a établies,
&
ne les combats que par un rai–
fonnement pitoyable ,
&
par des impoClures
qu'il eíl:
important
de
faire con–
noitre
a
tOUt le monde.
11
Vótre Faifeur de Lettres reprend
la
treiziéme- Regle
de
notre Doéteur
fur
les principes generaux
de
la
M~rale
Chretienne_.
L'opinion conforme d la
Lay,
dit votre Auteur,
doit
etre appellée plus fúre; c'efl ne penfer pas en
Theologien
,
ni bien parler
Theologie
que
de l'appeller
plus probable,
'omme
fait
le
P. Ale–
xandre.
11
eít vray, mes RR. Peres,
qtie
ce n'eíl:
pls
penCer
ni
parler comme
les
Theologiens de v&tre Compagnie, qui penrent
&
qui
parlent autrement (ur
ce
Ju
jet que ne penfent
&
ne parlent les faints Peres , les Souverains Ponti–
fes, les
Ev~ques
de France _,
&
les plus cele res Ficultés de Theologie de rouc
le Monde Chrecien : mais
c'eíl:
penfer
&
parler comme ces grands
Homm~s ,
comme ces Oracles de l)Eglife ·, commc ces Mahres des Fideles, que
de.
~i re
que
l'opinion la
plus probable e/l celle qui efl conforme d la
Loy,
&
qu~
l'opm1on
contraire
a
la
Loy n'eU: nullement {úre. ]'aime mieux raifonner
avec
V?US,
mes
RR.
Peres, qu'avec vo tre petit Auteur ; j'efpereque vous entendrez mteux
raifon
que lui . Si l'opinion qui eft conforme
a
Ja
Loy, n'eíl: pas
la
plus pro–
bable; c'eft done le ft:ntiment qui n'efi pas conforme
a
la Loy , qui
ft
le
plus probable. La Regle des contradiétoires veut que l"une de .ces propofüions
foic vraye. Si vótre ¡>ere D. fait l'arc de raifonner, il en do1c
dem e~rc~ ~'
-
accord. On ne peuc pa'! dire fans hereíie
&
fans extravagance ,
9ue
~
op101?!1
qui n'e íl: pas conforme
a
fa
Loy,
efr
la
plus probable
:
e ferott: d1re qu
il
eíl: probable que l'on peut faire une aéhon contraire
a
la.
Loy fans pecher ,
&
par confequetí t que le peché ne doit plus
~ere
défini
( a )
uneaéiion, une pa.
role,
( a )
Di~
1m, fattu1n , vel concupitum contra Legem Dei·