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84t. ·
P. NATALIS ALEXANDRI
EPISTOLlE.
cu
qu'.ils
fi
t
t.lans
Laffei.1ion
du
peché mortel
&
dans
l'
impenitenct
;
·ont
-parJ
4·
t
utes
les ivtefles
q
i
fe cetebrent
dans l' Egl1fe , en t}ualité de
J'acrificateurs
&
d1
v iélimis.
.
(a)
C'
efl
une doélrine
lan.[enifle, une
rzouveauté,
u1u
fau/Je lueur de dévotion
,
&
un z éle mal entendu _pour le :5'acrifice adorable de nos .Awtels' que de dire qu'
;i
faut Otre dégagé de l' afjeflion du peche mortel,
&
qu' il faut entrer dans une e[prie
de Penitence
pour
bien entendre _la
Meffe
,
particulierement les Dimanches
&
les
Feees.
·
Si
cette Domine
efi veritable, il
faue
in-eerdiro
la Meffe
le
jour
de Paques
aux
';'ecbeurs
d
qui l'on
dijfere
l'
abfolution.
-e
_H A P I T R E
XI.
pes
conditicms du jeúne
Cbrétien.
C
E n' eíl: pas aífez d' enfeigner aux
Fid~les
que e' eíl: un devoir de
jeuner
les jours que
l'
Eglife le commande ,
il
faut _leur enfeigner
la
maniere
de
j
lit
er
Chrétiennement,
&
de rendre leur
jeune
meritojre .
C'
eíl: ce que
lé
Pere Alexand re
fait
par
les deux
Régles
fui
vantes.
(
b) Nullius efi meriti jejunium,
/i
Chriflianus jejunans injur,ias non dimittit
•
Le
jeúne n' e/i point meritoire au
Cbrctien
qui
ne pardorme
pas les
irijurer
qui lui ont
eté
f aíter.
.
·
(e)
.Jejunium
meritorium non efi abfque eleemofyna corporali in iis qui erogare pof ....
funt '.
Le
jeúne
n' efi point meri-toire . d ceux qui ne l' accompagnent
pas
d' aum8nes
corporelles
,
s'
_ils ont le pouvoir d'
m
[aire.
-
· .
, ne
doétrine
qui
e(l:
puifée dans l' Ecrirure Sainte
&
dans
les faints- Pe–
res,
paro.leoutrée
a
,l'
Auteur Anonyme.
C'
eíl: erre Janfeniíle que de
parler
~n
mat ie r_e
de
Morai,e comme les Prophetes, comme Jefus .Chriíl:, comme les
Ap&tres, comme les Peres. Ce
n'
eíl:
pojnt
le langage des nouveaux Cafoiiles.
C'
eíl:
pourquoy
l'
Auteur
mafqué
&
fes Confederez
fe
déchai'nent contre la..
Morale
du Pere
,,,Alexandre .•
(
d)
,, Ces
Propofi.tions , dit
.l'Auteur
Anonyme , peuvent
ª''oi.r tm
mau–
" vais _effet parmi des gens
mal
difpoíez.
C'
eíl: comme
fi
le Pere ,Alexandre
,, leur
~difoit.
,Ny
le vindicacif, ny l'avare,
ny
par cc¡mfequent .l' impudique ,
,, ny
le
_blaf,rhemat~ur,
ny celuy qui
ne paye poin
t
fes debites,
ny
~n
un
mot:.
,, qui conque
en
en p€ché mortel,
n'a
que
faire
de s'imaginer qu)il retire
au–
'' cun .a
vantage de
fon
jeune.
E.n
faut-il davantage pour
fournír
aux libertins
" &
~ ux
monpains
un
pr~r exte
de ne po.int jeúner
la
Careme . Car
puifque
,,
l~.
,et'1oe
ne
fer~
de
,rien
;~·irnnt-'ils'
a
quoy bon
,me tant tourmenter?
S1
des
gens
mal difpofez abufent des Saintes
.max,ime~
que le Pere Alexan–
dre a.
tiré~s
Je
J'
Ecriture
&
des
Per~s
, cela ne luy doit pas etre imputé •
Les i1berr111s
&
les impies ,abufent des chofes
l~s
plus Sainres, de
l;i
.
parole
de
p1eu, de fes Sacremens, de
fes
graces. Ce
n~eíl:
pas Je.fus-Chriíl: ,
ny
l'
Egltfe fon Epoufe,
ny .
f~s
Miniílres
.Fidell~s
qui
~n
font la caufe .
Non hos qud'fitum munus .in ufus.
·
' Les
libet'tins,
les
blafph~mareurs,
les jmpud iques , les vind :carifs qui
perfe~
v -rent pend1_nr le temps meme qui eíl: .édié
a
la Penüence
&
au
Jeune ,
<lans des de(Jrs de vengeance
&
dans une haine irreconeiliable contre leurs
,-ennernis,
fc
roient plus crimineIs en violant ,le précepte d Lt
jethte:
mais ils ne
·
laif-
(a)
Diff
p.
z. 4.
(b)
Tom. 9.r:.
5.
~rt.
7.
Rcg.
19.
p.
908
( d)
D~f.
p,
z9.
(e)
Ibid.
p.
905.