ELE
11 efi: fait mention daos rEcr.itlrre de plufieurs autres
.Eléaz.ars'
dont on ne conn-oit que le nom.
e+), .
ELECTRA, (
Aflron.)
nom d'une des{ept etodes
~es
ple1ades, fituées fur le cou
dn~
taureau : les an·
-ciens les plac;oient fur la queue
du
taureau; leur no
m
vient -de
?TA~Iv,
qui figni6e
naviguer,
~a.rce
qu'att
printems
&
vers
le
tems de Ieur lever
behaq_~e,
o.n
commenc;oit les grandes navigations. Les roetes dt–
fent que les Pleiades étoient filies
d'Hefpen~ ~
d'A–
tlas; c'eíl: pourquoi ·on les
app~lle,auffi
He_fperzdes
ou
...Atlantiades.
Jupiter les ayant a
1mees,
~les
voyant
<lttaquées par Orion , .les plac;a
da.nsle_ctel, pour les
íouíhaire aux pourfmtes de fo
n nva1.
O vide les renferme fous le nom de
T
ai.get-e
,
daos
~es
vers:
Taygeumqu e , Hyadefl¡rie -oc-ulis, Artl_onqzte notaYi.
·
Met.
HI, 596..
Et
i~
rapporte Ieurs noms eR détail dans le
¡pe
liv.
-des Fafles,
v..
I
67.
Voyez.
PLElADES..
(
M.
DE LA
· LANDE.)
§
ELECTROMETRE, il ne fera pas innt11e
c.le"Clire auffi que1ques mots d'un
éleélrome-tre
fort fim
ple,'qUÍ
efi de 1invention de M. Daniel Bernoulli _,
&
du–
quel j'ai vu ce favant faire un nfage tres·heureux.
Cet infirument efi un fimple pefe-liqueu r, dont
le
corps fubmergé dansl'eau eíl: de laiton
&
creux,
<le
la groífeur d'un oeuf; de ·ce corps monte une fle–
-che araduée, large en tout fens d'environ une ligne:
-on a'O des plaques rondes
&
minces de métal qu'on
peut mettre au bout de la fleche, dans une poútion
borizontale; enfin, il y a au bas du corps plongé un
.,j)etit crochet pour y fnfpendre de p'etits poids juf.;
Gu'
a ce ~uel'infrrument plonge dans l'eau, jufqL.,'a
'me
certa.J.nemarque de la fleche. Pour faire uíage de
-c et
éleélrom.etre ,
on commence par fufpendre au con–
duéteur une groífe plaque de métal , épaiífe d'envi–
l"On deux lignes,
&
de quatre o a cinq pouces de dia·
metre ; on plonge
l'élec1rometre
<;lans un vafe d' eau,
.apres
avoir mis au bout de la fleche une petite pla-–
que m ince d'environ deux pouces de diametre; on
met ce vafe Jur une table, au-deífous de la plaque
fufpendue au conduéteur,
&
a
une difiam:e. plus .ou
moins grande de cette plaque' comme de dix-huiJ:
a
vingt pouces; fi'apres cela on élefrrife la groífe pla–
-que,elle attire la plaque mince de
l'éleélrometre,
ce–
iui-.cimonte,
&
c'eíl: cette élévation qui rnefure la for·
ce del'élefrricité.
~1.
Bernoulli a appris de cette ma–
·niere pluíieurs nouvelles propriétés ; par· exemple,
en appliquant au haut de la fleche un autre 'rond du
meme métal
&
du meme diametre' mais trois fois
plus épais , il lui fallut dirninuer le poids fufpendu
par le crochet plongé dans l'eau,
&
iL remarqua que
l'éleB:ricité élevoit
l'éleélrometre
également pour la
plaque mince,
&
pour l'autre qui étoit trois fois plus
. épaitre; cela prouve'
a
ce qu'il femble ' que l'é–
leéhicité agit fimplernent fur les furfaces fans entrer
dans les fubfiances des corps: il eíl: remarquable
·que dans tous les airnans artificiels aífez connus, que
faiíoit a Bale un bon artifi:e nommé
Dietrich ,
&
qui
étoient tres. différens en grandeur ., mais toujours
d'une figure {emblable , les forces de ces aimans fe
font toujours trouvées pareillement proportionnel–
les
a
leurs furfaces ou aux: racines cubiques des quar–
rés de leurs poids.
M. Bernoulli a enfuite d.iminué la diílance entre
les deux plaques rondes,
&
il nous a parn que les
-attrafrions étoient a-peu-pres en raifon réciproque
<les quarrés des diítances; cependant en approchant
peu
a
peu les deux plaques, l'attraai<i>n augrnentoit
toujours moins; en6n, apres avoir ceffé d'augmen–
t er, elle commen<;oit
a
diminuer : ce réfultat pou–
voit paroirre Úirprenant, mais ce qui l'explique, c'efr
que l'élefuicité du conduéteu r diminuoit elle-merne
ELE
p-ar Papproche du corps non é1efrrique , favoir
el~
l'
éleilrometre.
. On peut.
varíe~
ces expériences .de plufieurs ma&
meres ,
.&
I1
f~rott
bon que
q~e}que
phyíicien qui
en
aurot~
le l01íir
&
la c:ommod1te , voulfrt en pren•
dre la peme. Suppofons, par exemple , qu'on ifole
le vafe qui renferme
l'éleilrometre .:
en cecas le con·
aufreur ne perdra rien de fon élefrricité'
n.'
on
def~
cend peu
a
pea la plaque fufpendue' mais
l'Jleélro–
metre
s'éleéhifera infenfiblement lui·meme · l'attrac–
tion diminuera
&
fe changera el)fin en
rép~lfion
&
il fera
a
propos d'obferver la relation qu'il y ;ura
entre les difiances, les áttraétions
&
les répul•
fion~
Je fuppofe encore qu'on ote la plaque qui tient att
conchH:teur, en ifolant le vafe de 1'
éteélrometre
&
en
y
conduifant le condufreur; alors le vafe
&
l'ÜeClro~
metre
feront éleél:rifés,
&
í1
doit arriver que la fur•
face de
l~eau
repouífera la petite
plaqu~
appliquée
a
l'éle.élrometre,
&
que cet infirument s'élevera:
il
fera
encore bon ici de remarqner la
rel~tion
entre les élé·
vations de 1'
éleélrometre
&
les difi:ances initielles de
la perite plaque depuis la furface de l'eau.
(J.
B.)
*
L'éleélrometre
de MM. d'Arcy& le Roy ,-dont il eft
parl~
dans le
Diff.
raiJ.
desSciences,
&c. a été adopté
par quelques phyficiens , mais plufieurs l'ont rejetté
l'ayant trouvé défeél:ueux
&
peu exaa: parmi ces
der:
niers fe trouve l'abbé Nollet, qui affure meme qu'il
n'eíl: pas poffihle d'en faire un bon. Mais,
íi
celui de
MM. d' Arcy
&
le Roy ne fe trouve pas jufi:e (paree
<Jll'il efr trop compofé
&
fu jet
a
trop de frottement),
il paroit qu'il n'efi pas impoffible, en fe fervant dll
meme príncipe qu'ils ont employé pour faire le Ieur,
d'en trouver un d'abÓrd beaucoup plus fimple
&
par
conféquent beauco11p plus exaa. Celili dont nou.s al–
lons donner la defcription, a ces deux qualités: il
efi: tres-íimple,
&
M. de Sau.ífure qui en eíl: l'inven"
teur , nous aífure qu'il l'a toujours trouvé tres–
exafr.
ELearomttre de ·M. de Sauj(ure.
On
prend une
pe.;
tite planche de fapin, qui doit avoir deux pieds de
long, íix pouces de large,
&
un demi-pouce d'épaif–
fenr, Ú1r laqu elle on colle une feuille de papier blanc.
On prendra une verge de laiton parfaitement cylirt–
drigue, qui aura auffi deux pieds de long comme la
planche
&
une demi-ligne 'd'épaiífeur; on la fixera
fur le milieu de la planche fuivant fa Jongueur. Toute
la longueur de cette planche fera divifée en pouces
&
en quarts de pouces, que l'on aura foin de mar–
quer exafrement dé chaque coté de la verge.
On prendra apres cela un fil de lin, tr€s-délié,, Ie
plus égal qu'on pourra trouver
&
qui n'ait pas été la•
vé ; on lui donnera la rnerne longueur
qu'a
la plan–
che; un des bouts fera attaché au haút de la verge de
laiton'
&
on ajufi:era
a
rautre bout, une petite boule
de liege qui ne pefera qu'un quart de grain.
Cet infi:rumenr ainfi ajuíl:é , fe placerá au tniliell
de la chambre avec un cordon de foie, qui ira d'une
paroi
a
l'atltre , auquel on le pendra. Alors
fi
on 'ta–
blit avec une chaine une cornmcn-ication du conduc-–
teur
a
la verge de laiton' il s'éleélrifera' de merne
que la boule de liege, quien s'éloignant de la plan..
che ' indiquera par la difiance
a
laqnelle elle en eft
~
la force de l'éleétricité.
Mais afin de pouvoir la'mefuter avec.pJus d'exaai..
tude, il faut marquer un endroit vis-a-vis de cet inf–
trument au bas
&
a
quatre pieds de
}a
planche,
Olt
on placera l'reil
' _&
d'otl l'on verra
a
qud
dégré la
boule répor.d
a
mefure qn'elle s'éleve quandla force
de l'é leétricit é augmente,
&
d'oir on la verra s'a–
baiífer des que cette force dirninue, jufqu'a ce qu'en·
fin le .61 foit verticallorfque l'éleétricité fera tout·a·
fait diffipée.
e+)
EI.IiC"J;ROMETRji;
inrmtl
par
M.
LAs~
E,
Angl~is.,