E
e
'"
·e
ent ouverts; mais ils ont l'avantage
d~
mp Acber
que les voitures n'entrent dans les pteces
&
n'en–
dommagent les
grains~
(
+)
§
EGRA, (
Géogr.)
en allemand
Eger
,-en bohé–
mien
Cheb
ou
Heb,
&
en latín
H.:banum
ou
(/Igranum;
ville du royaume de Boherne, fur la riviere d'
Egra,
au centre d'un territoire ou diílriét particulier qui
porte le meme nom '
&
aux frontieres du pays de
areith
en Franconie,
&
du haut Palatinat en Ea–
viere; elle efl: de médiocre grandeur, mais forre
&
bien batíe: elle rcnferme trois couvens,avec un nom–
breux college de jéfuites; elle jouit de fon propre
droit,fondéfur de tres-anciennes loix municipales;
&
l'on ne peut appeller qu'immédiatement au fouve:
rain, des fentences de fa magiílrature : le privilege
de battre monnoie ne lui a meme pas été refufé,
mais le cours de fes efpeces eíl borné
a
l'enceintc
de fon territoire. Ce
ter~itoire
n'eíl áujourd'hui ni
fort étendu ni fort riche; il ne comprend qu'un cer–
tain nombre d'aífez' mauvais villages, aveele bourg
de Redwitz
&
fon diílriB:.
A
une lieue de la vil! e fe
puifent des eaux minérales tres-connues
&
tres-eíli–
mées : une affluence de monde va les prendre chaque
année fur les Heux,
&
il s'en fait au.dehors de grands
·envois, dans des flacons rnunis du fceau du confeil
el'
Egra.
A
u refie, cette ville , pareille
a
la plupart
des autres de la contrée, préfertte bien de
la
confu–
fion
&
des malheurs dans fo·n hiítoire :elle faifoit
originairement partie de l'empire germanique,
&
l'on croit meme qu'elle a été mife au rang des impé·
riales. Vers la fin du
xne.
fiecle, Przemyfl Ottocare
ce Boheme, l'enleva au duc de Baviere, avec lequel
il
étoit en guerre,
&
quila poífédoit, on ne dit point
aquel titre. Centans apres, Rodolphe d'Habsbourg,
a
qui elle appat·tenoit auffi' l'on ne fait
~o~menr.,
la donna pour dot
a
celle de fes filies
qm
epoufoit
le roi de Boheme Venceílas
II.
La Baviere enfuíte
l'acquit de nouveau,
&
s'en rede.ífaifit enfin l'an
13
22,
par .les rnains de l'empereur Louis V, chef
de
fa maifon, en faveur du roi Jean de Boheme qui
lui répétoit des frais de guerre' montant
a
la fomme
de quarante mille mares.
Egra
des lors n'a pas chan–
g'
de fouvetain, mais fon bonheur n'en
a
pas été
plus
con~ant:
elle a eu parta tous les troubles des
Huffittes, auffi-bien
qu'a
tous les maux que les trou–
pes étrangeres ont
f~it,
au
royaume, tant
dan~
te
fiecle que dans le pr cedent. Des horreurs partlCll'"'
lieres ont meme deshonoré fes murs' fans que l'on
doive cependant lui en impnter la honte. Le rnaffa–
cre des Juifs arrivé fous Charles IV en
13
)O,
Paf–
faffinat du poete. Brufchi:1s, l'nn de
fe~
cicoyens
~
(lommis l'an
15
59,
&
celm de \Valtenílem, ordonne
par Ferdinand
II,
l'an
1634.,
font des é,yénerl?ens
qui fouillent fes annales, ma1s non pas fa reputatiOn.
Long.
30,
lat.
.5o;
2..
(D. G.)
EGRA'
e
Géogr.)
en allemand
Eger'
&.
en bohé–
t11ien
O!trze
;
riviere d'Europe, laquelle prend fa
fource' en Allemagne, an Fichtelberg, dans la Fran–
conie ,
&
va fe jetter dans l'Elbe en Boheme , apnh
avoir arrofé dans ce royaume le territoire
d'Egra,
auquel elle donne fon nortl ; le territoire d'Elnbo–
gen, l.e cercle de Saatz.,
&
une partie de
~elui
de
Leutmer
itz. (D.G.)Nous
ren:1Cl.rqueronsau fujet de Gafpard Brnf·
chius que, fuivant Bayle ,
~e
fut dans une foret pres
de Rotembourg, en Franconie,
a
8o lieues d'
Egra,
que ce poete fut a.ífaffiné. (
C.
)
EGRAINER
ou
EGRENER , (
aEcon.
) faire
tornher les graines
ou
les gr.ains. On,
ég~aine.
les épis
en
les froi.ífant dans les mams. On
egraLne,
ou plus
communément, on
égtappe
les raiíins; afin que le
vin foit plus délicat.
e+ )
§.
EGRAl>PER,
v.
aét.
(lardinage.)
On faít au·
jourd hui , par une longue expérience , que la
'fome
11,
,;,..,_
1 1,
gr~ppe
qtt' f-!i?urne dans la cuve ave
les grains
d
~
rrufin pour y termenter, nuit au cultivateur de de
IX
fa<;on
;
1°.
elle abforbe on boir le
i ·
2°.
elle lui
.
"
~
'
comrnumque un gout apre , e ·rd!memenr d ·faur
' a-
ble.
L.esperfomies
intelljge~tes
rn ettent une grille
de bots fur leurs cuves; on Jette fur ces grilles le
raifins en iers,
&
pour Iors un
man~uvre
avec le
dos d'un ratean, foule ces raifins pour les lcrafer
&
pour féparer les grains ; enfuite a ve
e
les denrs dt\
rateau il en leve la grappe
&
la jette en ras pour le
fermier, qui ne pouvanr ríen en retirer, la jette
fut'
le fumier: telle eft l'idée du plan de l'égrappoir
&
de fon ufage. Quelques perfonnes rnettent fous la
g:ille de l'égrappoir une groífe toi[e pour filrrer le
vm ,
&
pour retenir les pepins
&
la pellicule du raí–
fin.
Il
efl: certain que les pepins donnent auffi un
mauvais goC1t au vin ,
&
la pellicule du rai!in fett
véritablement a colorier
le
vin' rnais elle l'affoiblit.
Depuis peu l'on
eft
en ufage dans certains cantons
de !'Europe, de fouler le pepin pour en retirer de
l'huile. (
V.
A. L.)
EGREMONT, (
~éogr.)
ville matitime d'
Angle~
ter re, dans la provmce de Cumberland, fur une
perite riviere que l'ón
y
paífe fur deux ponts. Elle a
un port qui h'efl: fréquenté que par des batques, un
ch~teau
qui tombe en ruine,
&
le titre de comté,
dont un lord de la famille de Windam eft revetu.
Long.
14,
.20,
lat. 54,30.
(D.G.)
EGRILLOIR, (
Péche.)
grille faite de pluíieurs
pieux fichés
&
liés enfemble , qu'on rrtet au-deílous
d'un étang, ou dans les perites rivieres, pour 1ai.ífer
paífér les eaux,
&
empecher cependant que le poif–
fon ne forte. Si Ja íituatíon de
J'égriLloir
étoit fort
haífe , on pourroit, en vuidant plus ou moins les
ea 1x d'un étang, prendre une grande partie du
poif~
fon qui
s'y
nourrit; apres quoi l'on fourniroit de
nonvelle eau
a
ces étangs ou baffins, par quelque
can al ou <:onduite. (
+ )
EG
R[SEE, (
terme d e
Diamantaire.)
Les letpidaires
donnent ce norn
a
la poudre de diarnans noirs ' dont
on fe fert pour ufer les bords des autres diamans;
&
pour en adoucir les inégalités des faceues. (
+)
EH
~
EHINGEN, (
Géogr.)
non1 de deux villes d'Aí...
lemagne, dans le cercle de Suabe,
&
dans les Etats
de 1'
Autriche antérieure. L'une efi fituée dans
l
'Or.~o
tenau fur le Danube,
&
l'autre dans Ja partie infc' –
rieure du comté de Hohenberg fur le Necker. La
premiere incendiée l'an
1749,
a
un
couvent de filies
rlobles, de l'ordre de S. Benoit ;
&
la feconde et un
chapitre de chanoines de S. Maurice, compofé d'un
prévot
&
de douze autres mernbres.
(D.G.)
EHRENBERG, (
Géogr.
)
place forre d'Allema–
gne, dans le cercle d'Autriche
&
dans le Tyrol, aux
frontier~s
de Suabe. Les troupes de la ligue de
Smalcade s'en emparerent l'an
1
~46,
&
celles de
l;éleéhmr Maurice de Saxe l'an
1581:.
Le premiet
de
ces
événemens n'eut pás de fuite ; mais l'autre ;
accompagné de la pri(e d'Infpruck, contribua beau–
coup
a
la paix de Paífau , fignée la meme année¿
Ehr nberg
d'ailleu
efi chef-lieu d'une feigneufie:)
oir font compris le vallon du Lech, le bourg de Reita
ou Reuten,
&
le village de Lermofs , ott mdurut
~
fui
vanr
quelques hifl:oriens,
&
non pas
á
Brerten en
Baviere, comme d'autre.s
le
prétendent, l'empereur
Lothaire
H,
revenant d'[talie, l'an
11
37·
(D. G. )
EHRE BRElTSTEN, (
Géogr.)
fortereífe d'Al–
lemagne, dans le cercle du bas-Rhin
&
dans l'arche–
vech ' de Treves , vis-a-vis de Coblentz ; elle_ eff
élevée fur un rocher , d'oit elle commande 1e Rhin
&
la Mofelle,
&
dans lequel on a creufé un pui
~de
2.80
pieds de profondeur.
A
fes pieds eft un palats
a
F F
fff
ij