f:DR
bord; enTorte qu'elle renfermoit ce qui compofe
aujourd'hui 1'Aurunois, le Chalónnois, le Nivernois
&
le
M~konnois.
Les Autunois avoient done pour
voifins
a
l'efi les Séquanois ,
a
l'ouefi les Bituriges
&
les énonois , au nord les Lingons,
&
au fud les
Ségufiens. Leurs principales villes étoient Bibraéte,
capitale du pays , qui prit depuis le nom
d'Autun
en faveur d'Augufi:e;
Cabillonum
ou
Cabellodunum,
Chalons-fur-Sóne;
Matifcona
ou
Matiflana,
Macon;
Aüxia
,
ALejict
,
Mandubium,
Alife, aujourd'hui
Sainte-Reine;
Noviodunum
ou
Niverdunum,
Nevers;
Decejia,
Decife-fur- Loire ;
Aquce nijince,
Bourbon
Lancy ;
S idolocum,
Solieux;
A hallo,
:A
valon,
&c.
Ils avoient auffi dans leur dépendance les
peup~es
du Forez
&
du Beanjollois, une partie du Lyonnots ·,
les Infubres,
&
quelques autres peuples voifins dont
on ignore
a
préfent la pofition. Les
~énonois
&
les
Berruyers étoient
fo~ts
fa proteébon. Ceux.
~u
Beauvoifis, les plus pmífans des Belges, regar_do1ent
les
Eduens
comme leurs patrons
&
leurs anus. On
verra plus has les noms de ces différens peuples. La
république étoir
divif~e
en
plufieur~ c~nt;>n~;
dont
chacun avoit fon chef-he u qm reíforuífOit a B1braéte,
ville princi pale des
E
duens,
ott réfidoit le fou ve rain
magifuat - appellé
Vergobret,
&
le fénat, qui parta–
geoit
ave~
lui l'autorité fupreme
&
le foindes affaires.
Plu'fieurs auteurs ont pris la ville de Beaune pour
l'ancienne BibraB:e , dont Céfar fait une mention íi
honorable; máis tous les favans conviennent que
c'efi la ville d'Autun, capitale des
Eduens!)
dont
le maire porte encore aujourd'hui le nom de
Yer–
gobret.
Le gouvernement des
Eduens
étoit arifi:ocratigue.
Deux ordres, les druides
&
les nobles, partageo1ent
·entr'eux les honneurs
&
les privileges ; le peuple
étoit efclave
&
n'avoit aucune parta l'adrninifi:ra–
tion des affai;es publiques..
Le~
druides
~ompofoient
le prem'ier ordre; on les t1r01t des famllles les plus
rliílinguées; ils vivoient en commun, dans
?es
col–
leges íeparés des vil tes ; ils
é.t~~ent
les
ponnfe~,
les
théologiens, les jnges, les poer:s
&
le~
favans de
la nation · ils avoient un {ouveram ponttfe,
auqu~l
iis obéiíf;ient · l'éducation de la jeuneífe Ieur étOit
'
•
1
r
1
·confiée
&
ils avoient fur elle un pouvOir ao1o
u.
Ils
avoi~nt
auffi l'adminifiration de la jufiice,
&
le
rlroir d'élire avee la nobleífe le fouverain magifira!:
les affaires civiles étoient portées devant leur tn-
bunal, ott on les décidoit fans appel.
,
.
La
nobleífe tenoit le fecond rang dans la repubh–
que des
Eduens,
on tiroit de ce corps les Ver_gobret,
les fénateurs, les géoéraux d'armée
&
le; drmdes:
le~
nobles combattoienttoujours
a
cheval, e efi
pourquo~
Céfar les appelle
cavali.ers.
<:e corps tout.
com~ofe
"de nobleífe paífoit pour l_a me1lleure cavalen; ?el Eu–
rope,
&
fervit les Romams lorfque
le~
Helvet1ens en–
trerent fur les terres des
Eduens,
fo1xante -deux
~ns
avant
J.
C. Lifque étoit Vergobr:r
&
Dummonx.,
frere de Divitiacus , chef des dnndes, comrnand01t
la
cavalerie.
. :
Ce n'étoít pas feulement par
l'étendt~e
de fon ter–
ritoire le nombre
&
les forces de fes chens
~
de fes
alliés que cet état étoit coníidérable. Sa íituatwn, la
forme de fon <Youvernement, fon
commerce
&
les
écoles célebr:S de fa capitale fervirent encore
a
fa
grandeur
&
a
~o~
opulence. Les
Eduens
placés _entre
trois grandes
nv1~res.
dans
1~
centre de la Celt1que,
avec des commumcauons fac1les aux deux rners, dans
une terre fertile
&
ahondan
te
en paturages, avoient
bn débít
aifé
de leurs denrées
&
de leur bétail, qui fu–
rent d'abord lems principales richeífes;
dan~
la fui te
la jeune nobleífe attirée de
t~utes
parts
a
B1bra~e,
par la e ' léhrité de fes écoles 'atda
a
la confommanon
c:les denrées;
fit
fleurir les fciences
&
les
arts,
&
y
apporta l'argent de
l'étranger~
EGB
775
Sous l'empire de Tibere, on comptoit un grand
nombre d'étudians dans cette acadérnie; elle donna
li~u
auffi
a
des correfpondances utiles qui étendi–
rent
le commerce des
Edueizs
par tou tes
les
Gaules.
La langue des anciens
Eduens
étoit groffiere
&
frérile, ils parloient par monofyllabes, comme au–
jourd'hui 1es Chinois; mais apres la fondation de
Marfeille, iis fe fervirent de caraaeres grecs dans
les affaires publiques
&
l'exercice de la religion , att
lieu que dans l'ufage ordinaire de la fociété, ils con–
ferverent leurs langues naturell
s.
Apres que les
Gaulois eurent paífé fous la domination des Romains
&
des l'empire de Tibere, les
Eduens
eurent une
langue compofée de trois langues : la Celtique
qni
étoit leur langue naturelle , la Grecque & la La–
tine.
Les
Eduens
avoient pour alliés les
Bituriges,
les
Bellovaces
&
les
Senonois
;
&
pour fujets , les
Amhares,
'les
Ambivaretes,
les
Aulerces,
les
Boims
~
les
Branovices,
les
Infubriens,
les
Manduhiens
&
les
Ségujiens. .Voye{
ces mots dans ce
Suppl.
(M.
BE–
GUILLET.)
EE
*
§
EEN-TOL-BRIEF, (
Comm.
)
Nous ávons
été étonnés de rrouver ce mot, ou plutót ces trois
mots hollandois dans un Diaion'lair
F,
an~ois,
c'efl:
comme íi on mettoit dans un Diétionnaire Hollan–
dois, fous la lettre
U
cet article UNE-LETTRE-DE–
FRANCHISE. On cite Chambers , oti nous n'avons
pas trouvé cet article, paree qu'tl ne devoit pas
plus
y
erre que dans le
Difliontzaire raif. des Scieno
ces, des Arts
6-
des 1'.1étiers.
EF
§
EFFARÉ, adj.
e
terme de Blafon.
)
fe dit au che.:
val levé fur fes jambes de derriere, qui fe trouve
pofé prefque perpendiculaireme?t·
Il
y
a ?es
auteu~s
qui fe fervent du terme
forcene
en parell cas, rna1s
mal-a-propos.
De la Chevalerie, au pays du Maine;
de gueules
au
cheval ejfaré
d'
argent.
(
G. D. L. T.
)
EFFAROUCHÉ , adj. (
terme de Élafo'!.)
fe
dít
du chat qui efi droit fur fes pattes de
dern~re.
De Katzen, au pays de la Marche ;
d atur ar:–
chat ejfarouché d'argent
,
tenan~
enfa gueule
une
Jouns
de Jable.
e
G. D. L. T.
)
EFFEUILLÉ ÉE
adj. (
terme
d~
Blafon.)
fe dit
d'un arbre
d'u~
arbriífeau , d'un arbllíle ou d'un
rameau de' quelque plante que ce foít , qui efi dé..
pouillé de fes feuilles.
Duboura de Rochemontels, de Belbeze a Tou·
loufe ;
d'a~ur
a
trois tiges d'épines effiuiLlées d'argent
~
clzacune de
cinq
rameattx.
(
G.
D.
L. T.
)
EG
EGAL, adj. (
Mujiq. des anc.)
nom do¡;mé par les
Grecs au fyfieme d'Arifioxene, paree.
qt~e
cet
au..
teur divifoit généralement
cha~un
de
fe~
tetrac?rdes
en trente parries égales, dont
tl
affi~no1~ ~nfmte
un
\:ertain nombre
a
chacune des trOIS d!VlÍlOnS
~~~
tétracorde, felon le genre
&
l'efpece du gen:e qu_Il
vouloit établir.
Voye{
GENRE,
SYST~ME,
Dzéí.
raiJ.
des Sciences
&
Suppl. (S)
EGBERT, (
Hift. d'Angleterre.)
Pour .ces hom–
m,es cruels , pour
C§S
ames
atro,es, ql.l1,
dans
la