ECH
leur pofition
&
leur marche fur l'échiquier, par les
n°.
r jufqu.'a
8.
Cette méthode de noter les parties,
auffi fimple que claire,
a
permis aux auteurs de réu–
nir dans un feul v0l.
in-
1.2
tout ce qui a paru jufqu'ici
de fatisfaifant fur ce jeu, ave e les réfultats des ma–
nieres des plus :grands joueurs de ce fiecle. Ceux qui
feroot
curi~tx
d'en faire une érude particuliere,
y
trouveront l'iníl:ruélion
la
plus variée, la plus fuivie
&
la plus capable d'aider, par l'application des exem·
pies
aux
príncipes, le plus o
u
le moins d'aptitude
·qlli'on peut avoir d'ailleurs dans fon génie pour ces
combinaifoos.
ECHELLE
ANGLOISE_, (
Aflron.) échelles propor–
tionnelles
ou
échelles des logarithmes,
en Aoglois
gun–
ter's fine. L'échelle
de Gunter fut imaginée daos le der–
nier fiecle, peu apres l'invention des logarithmes,
par ·Guoter, profeífeur d'aíl::ronomie au college de
Gresham a Londres; il en dono a les ufages qui fu–
reot éte11dus par \Vingate, par Milbourn
,
&
par
Oughthred , qui lui donnereot di verfes formes, par
Seth-Partridge,
&
enfin par Leybourn, qui en a
donoé un petit traité fur la fin du dernier fiecle,
the
line ofproportion or Numbers commonly called Gu.n–
ters line made eafy.
L'on
y
a ajouté pour l'ufage des
navigateurs les logarithmes d_es finus
&
des tangen–
tes,
&
c'eft ce qu'on appelle ordinairement
téchelle
angloife.
Oo s'en fert pour fairé des multiplications,
&
pour réfoudre des triangles, en plac;ant fur trois
lignes les logarithmes des nombres des íinus
&
des
'
tangentes.
Pour coníl:ruire ces
écfzelles
que l'on vend com–
rnunément en Angleterre , gravées fur du buis, on
prend une longueur d'environ un pied; on la divife
en 2.0 parties égales, dont chacune fe fubdivife en–
core en cent parties. On fait aífez qu'il n'eíl:: pas né–
ceífaire pour cela de partager chacune de ces 20 par–
tiesen 100'
&
qu'il fuffit d'en divifer une;
&
meme
au lieu de la divifer réellement, on fe contente de
la partager en ro parties égales,
&
une de ces par–
ties en ro. Cette premiere ligoe de préparation ne
fert qu'a la cooíl:ruél:ion des trois
échelles.
On peur la
faire fur une feuille de carton ou furune table; on mar.
quera ces 20 parties en écrivant a la fin de chacune'
roo, 200'
JOO
&c.
jufqu'a 2000. On s'arrete a cette
divifion de 2000 parties, paree que le logarithme de
roo s'y réduir aifément. Le logarithme de
1oo
eft
2oooooo. On fait que la cara8ériíl::ique eíl:: confidérée
comme fi elle n'étoit pas féparée par un point. D'un
autre coté' tous les logarithmes peuvent etre dimi–
nués daos le meme rapport'
&
ils conferveront tou–
jours leur meme propriéré. Nous rerrancherons done
les trois derniers chiffres des logarithmes, des nom–
bres que l'on trouve dans nos petites
Tahles de loga–
Tithmes, in-12.
imprimées chez L. F. Guerin
&
de la
Tour, en ·1760;
&
réimprimées en 1768 , chez De–
faint, rue du Foin
a
Paris,
&
nous pourrons enfuite
prendre leur longueur avec un compas, fur notre li–
gne droite, divifée en 2000 patries. Le logarithme de
l'unité eíl:: zéro ; c'eíl:: pourqnoi nous marquons l'u–
nité au commencement de 1'
échelle
des
logarith~es
des nombres. Le logarithme de 2 eíl:: o, 3o 103
o~
qui
fe
r~duit,
en fupprimant les trois deniers chiffres' a
3o
1.
Ainfi il faudra prendre 3o
1
avec un compas fur
notre premie re ligne des parties égales,
&
portant
cet intervalle fur 1'
échelle
des logarithmes depuis le
commencement, o u le point de 1'
échelle
oi1 nous avons
marqué l'unité , on aura le point de 2 ; on trouvera
de meme le point de 3 ' en prenant 477' toujours
fuf la ligne des parties
égal~s
; on marquera 4 en
prenant 6o2 parties ,
&c.
ainfi de fuite jufqu'a roo,
dont le logarithme eft de 2000, en fuppofant toujours
qu'on ait retranché les trois derniers chiffres.
Le point de
1
o tombera au milieu de
l'échelle ;
car
Íon logarithme efl: de
I,
000000 qui fe réduit
a
1000,
ECH
moitié
de
la longueur total e de 2ooo: On abrége
un~
partíe du travail pour les autres nombres, en faifant
attention
a
la propriété des logarithmes, d'avoir en–
tr'eux les memes différences' lorfqu'ils foot les loga–
rithmes des nombres qui Ont entr'eux les memes
rapports. Ainfi lorfqu'on a marqué 9
&
1o, on n'au–
ra qu'a
pr~ndre
l'intervalle entre les deux points,
&
on aura celui qu'il doit
y
avoir entre 90
&
1
oo.
On peut pár la meme raifon prendre les intervalles
entre
1
&
2, entre
2
&
·3
&c.
& l'on aura les ínter–
valles qu'on doit mettre entre
1
o
&
20 , entre 20
&
30,
&c.
On peut encore fe fervir d'tme autre méthode •
pour achever plus promptementcette
éc/z.elLe.
Suivant
la.propriété des logarithmes, lorfqu'un nombre e!l: le
produit de deux autres, il n'y a qu'a prendre fur l'i–
chelle
avec un compas les logarithmes d'un de ces
derniers nombres;
&
fi on l'ajoute au logarithme de
l'autre, o u fi on le met
a
l'extremité, on aura le poi·nt
OLt
l'on doit marquer le produit. Si l'on prend par
exemple, la
diíl:an~e
depuis le commencementde
l'é–
chelle
jufqu'a 8'
&
qu'on joigne cet intervalle a celui
qui expritne le logarithme de 9
J
on aura le point oit
il faur mettre 72
=
8 fois 9·
La coníl:ruél:ion des deux atttres
échelles
ne fera
pas plus difficile, elle fera feulement un peu plus
loogue, paree qu'on ne peut pas fe fervir des
aorégés dont nous venons de faire mention. On fe
fervira eles tables des logarithmes, des finus ou des
tangentes; mais pour réduire celui du finus total,
ou celui de
la tahgente de 45 dégrés aux 2000
partí es qu'ils doivent avoir, il ne fuffirá pas de retran•
cher les trois deroiers chiffres
a
droite' il faudra en–
core fouflraire le nombre 8 de la caraaériíl:ique.
Ainíi pour marquer par exemple, 1
5
dégrés fur
l'é–
che!Le
des logarirhmes de íinus, on cherchera dans les
tables fon logarithme de finHS , qui eíl:: 9, 412996
&
qui fe réduira
a
14
I
J,
en Y faifant }es changemens
que nous venons d'indiquer. C'eíl: pourquoi il faudra
prendre
14
r 3 fur l'
échelle
des parties égales,
&
tranf–
portant l'iotervalle fur l'
échelle
deíEnée
a
marqner les
logarithmes de finus, on aura le point de
1;
dégrés.
Si l'on veut pareillement marquer fur la troifieme
éclzelle,
ou fur
l'échelle
des tangentes, le point de 3
~
dégrés , on fupprimera les trois derniers chiffres du
logarithme de la tangente 9, 845 227,
&
on foufiraira
8 de la caraétérifiique. Il vieodra
J
845 parties ,
qu'il faudra prendre avec un compas fur la ligne des
parties égales,
&
portant cet iotervatlefur
l'échelle
des
logarithmes des tangentes, on aura l.e pojnt de 3)
dégrés. La diminutiqn qu'on fair
a
la cara8ériíl:ique
des logarithmes de ííous
&
de tangentes, eft équiva–
lente
a
une divifion; mais le changement étant abfo–
_lument le meme fur toutes ces quantités'
c'e~
coro–
me
íi
on réduifoit les finus
&
les tangentes
a
de
moindres nombres.
l7fage.
Lorfqu'on fe fert des logarithmes pourfaire
une proportion 'on met précifément la meme diffé–
rence entre les logarithmes des deux derniers termes
qu'entre les logarithmes des deux premiers.
11
faut
faire la meme chofe avec
l'échelle
angloife '
&
l'opé–
ration eíl: facile. On ouvre un compas ordinaire de–
puis le premier terme jufqu'au fecond pris fur
l'éc/ze!ü,
on porte enfuite cette meme ouverture de compas
fur le troifieme terme de la proportion,
&
l'autre
pointe du compas marque le quatrieme. Il faur feule–
ment faire enforte, daos l'ufage de
1
'échelle
des
~an
gentes, que les tangentes donr on fe
fer~
appartten-
nent
a
des aogles moindres que 45 degres.
/
On peut encore
[e
fervir de
l'échel!e
des logctnth–
mes, fans avoir befoin de compas;
&
cette fac;on eít
encore plus courte. On trace 1
'échelle
des
not~nbres
fur
une regle que l'on fait gliífer daos un e couldfe entre
deux a11tres regles, fur 1efquelles font gra vées
les