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ECL

de l'ombre: les triangles

M O E,

!vi

O S

font égaux,

puifqu'ils ont un coté commun

O M,

les cotés égaux

O E

&

O

S

,

&

qu'ils font reél:angles; ainfi le point

M

indique le milieu de

l'éclipfe;

au lieu que le tems

de l'oppofition arrive quand la lune efr au point

L,

qui efi direél:ement oppofé au lieu du foleil dans l'é–

diptique.

Dans le triangle

L O

M:~

formé par le cercle de

latitude

O L

&

par la perpendiculaire

O M,

l'angle

LO M

eft égal a l'inclinaifon de l'orbitc relative de

la lune; on a auili le coté

L O,

latitude en oppoíi–

tion; on trouvera le milieu

L M,

en faifant cette

proportion:

le rayon

eJl

au jimts de L'inclinaifon, com–

me la latitude

O L

ejl

a

l'

interyalle

L M .

On le réduira

en tems

a

raifon du rnouvement horaire de la !une,

en difanr:

le mouyement horaire relatif

eft

a

1h.

ou

36oo"

:~

comme tifpace

L M

ejl

au tems qu'il

y

aura

entre la conjonaion

&

le milieu de L'éclipfe.

On re–

tranchera cetl intervalle de tems du rnoment de

l'oppofition, fila latitucle efr croiífante ; on l'ajou–

tera au tems de l'oppoíition, fi la latitude efi

dé~

croiífante; ou qu'elle aille en fe rapprochant des

nreuds comme dans

la

figure,

&

l'on aura le rnilieu

de

l'éclipfe.

Les memes quantités q

i

ont fervi a trouver 1a

cifférence

L M

entre la conjonél:ion

&

le rnilieu de

l'éclipfe'

fervitont a trouver la plus courte diílance

O M

de l'orbite lunaire au centre de l'ornbre, en fai–

fant cette proportion :

le rayon efl

a

la latitude

L

O,

comme lejinus de l'angle

~,

ou le cojinus de

l'

itzclinaifon

l'elatiye,

eJ!

a

la plus courte diflance

O M.

Il

efi aifé de trouver le commencernent de

1'

éclipfe

lorfqu'on connoit le milieu, la plus courte difiance

des centres

O M

&

le

coté

O E,

qui efi la fomme

du demi-diametre de l'ombre

R

,

&

du demi-diame–

tre

P E

de la lune pris dans les

tables,

il ne refie

plus qu'un triangle

O E M

a

réfoudre. Quand on

aura tronvé le coté

E M

du triangle

O E

M,

on dira:

le mouvement horair'e de la !une fur fon orbite rela–

tive, eft

a

¡h.

o'

0

11

,

comme

E M

efr

a

la. demi–

durée de

l'éclipfe.

Dans les

éclipfes

de lune qui font totales, on a en–

core deux autres ,phafes

a

chercher' qui font l'im–

merfion

&

l'émerfion, c'efi-a-dire, le moment ol.t

la lune entre totalement dans l'ombre ,

&

celui

Otl

elle commence

a

forrir. Soit

D, jig.

23

,

le lieu de

la !une,

a

l'infiant

Olt

elle efi aífez avancée dans

l'ombre, pour que fon dernier bord

N

touche le bord

intérieur de l'ombre ; on a un nouveau triangle

O

E D

,

dont l'hypothénufe

O D

efi égale

a

la diffé-

- rence entre le demi-diametre

D N

de la lune ;

la

demi~durée

de

1'

éclipfe

totale fe retranche

du

mili

en

' de

l'éclipfe,

pour avoir l'immeríion qui arrive en

D,

&

elle s'ajoute pour avoir l'émeríion qui arrive

en

r.

Lorfqu'on a la plus courte diílance , le demi-dia–

metre de l'ombre

O A

, & le de

mi'-diametre de la

lune

M B,

il eft aifé de

trquver.la

P.artie éclipfée de

la lune, _c'efi-a-dire,

"la

qu

antité

A

'e:

carA

M

,jig.

21,

eft égale

a

O A- O M;

íi l'on ajoute

M

C,

l'on aura

A

e;

done

.A

e

efi égale

a

O

A+ M

e–

O M-,

c'efi-a-dire , que le partie éclipfée efi égale a

la fomme du demi-diametre de la lune

&

de l'om–

bre, moins la plus courte diílance. Quand la lune

eft entiéremeot dans l'ombre, comme dans

lajig.

22,

9n appelle toujours

A

C

la grandeur de l'éclipfe.

On obferve dans la couleur des

écLipfes

de lune

des différcmces coníidérables. Lotfque la lune efr apo–

gée' elle trouve le cone d'ombre plus pres de fon

fomrnet : elle paroit alors plus rouge , ·plus lumi–

neufe que lorfque les

éclipfes

arrivent dans le péri–

gée; car dans le périgée les rayons rompus par l'at–

mofphere·' gui fe dtfpérfent dans le cone d'ombre'

&

quien dtrninuent l'ob[,urité, ne parviennent pas

.Tome

11.

7

55

jufqu'au centre de l'omb_re

Oll

a ['axe du

COne, qui

eíl: rrop large

d~ns

ce

pom~

la,

&

qui efi plus pres

de la terre.

V

01la

pourquo1l'on a vu des

éclipfes

oh

la

lun~ ~ifparoiífoit

entiérement; telle fut

l'éclipfo

du

15

JUlO

1620, ou celie du 9 de décembre 16o

1

dans laquelle on ne diftinguoit pas le bord éclipfé:

Kepler

?

fijlron. pars opt. pag.

,~9!,

Epítome p ag.

82i.

Hevelms, en parlant de

lecüpfe

du 25 avril

1642, aífure qu'on ne diftinguoit pas, meme avec

des Iunettes, la place de la lune, quoique le tems

fut aífez beau pour voir les étoiles de la cinquieme

grandenr, Hevel.

Selenogrophia, page

117

_;

mais

il

efi fort rare que la lune difparoiífe ainíi totalement

dans les

éclipfes.

Il

y a des années dans Iefquelles

il

n'arrive aucune

é.clipfe

de lune; telles font

les

années 1767 , 1770 ,

1774, le nreuddelalunes'étanttrouvéa 10

5 •

11°.

au commencement de janvier ; rnais communément

il

y

en a plufieurs' quelquefois quatre dans une me–

me année.

(M.

DE LA

LANDE.)

§

ÉCLIPSES

defoleil, (Ajlronom.)

Ellesfontpro–

duites par l'interpofition de la lune,

qni,

dans fes

conjonél:ions, paífe quelquefois direél:ement entre

nous

&

le foleiL La lune nous cache alors le foleil

en tout on en partie. Les

éclipfes

totales font celles

o\1 le foleil paroit entiéremenr couverr par la lune, le

diametre apparent de Ia-lune étant plus grand que ce·

Iui du foleil. Les

éclipfes

annúlaires font celles ortla

lune paroit toute entiere fur le foleil; le diametre dtt

folejl paroiífant le plus grand ' excede de tout coté \

celui de la

lun~,

&

forme autour d'elle un anneau

ou une couronne· lumineufe; telle fut

l'éclipfe

du

25 Juillet 1748,

&

celle du

1

Avril 1764, que l'on

vit annulaire

a

Cadix , a Rennes , a Calais ,

&

a

Pello en Laponie, ainfi queje l'avois annoncé dans

'

la

eonnoi./Jance des mouyemens célefles de

1764,

page

2oi .

Les

éclipfes

centrales font celles o

la lune n'a

aucune latitud,e au moment de la conjonél:ion appa–

rente : fon centre paroit alors fur

le

centre meme

du foleil,

&

l'éclipfe

efi totale ou annulaire,

e11

meme tems qn'elte eft centrale.

Les plus anciens auteurs nous ont enfeigné cornrne

événemens remarquables les grandes

éclipfes

de fo–

leil.

Il

en efi parlé dans

Ifai"e, chapitre

13

;

dans

Homere

&

Pindare;

dans

Ptine,

fiyr~

11,

ch.apitre

12;

dans

Denis d'Halicarnaffi, liyre

11.

Ce dernier dit

qu'a la naiífance de Romulus

&

a fa mort il y eut

des

éclipfes

totales de foleil , dans lefquelles la terre

fut dans une obfcurité auffi grande qu'au rnilieu de

la nuit. Hérodote nous apprend que dans la fixieme

année de la guerre entre les Lydiens & les Medes,

il arriva , pendant la bataille , que le jour fe chan–

gea en une nuit totale. Thales, le Miléíien, l'avoit

annoncée pour cette année-Ia; Pline,

liYre

JI,

cha–

pitre

2,

parle auffi de la prédiél:ion de Thales;

&

M. Coftard prouve que cette

éclipje

fut celle du

17 mai 603 avant Jefus-Chrifi.

Philof tranf

17i3,

page

.2J.

On trouve de femblables

é.clipfes

dans les

années 431, 190

&

50 avant Jefus-Chriíl;

&

dans

les années apres Jefus-Chrifi 59, 100, 237, 360,

787,840,878, 9)7, IIJ3, II87, 1191,1241,

141

5,

148

5 ,

1544 ,

1

5

6o, Kepler ,

Ajlron. pars

opt. pag.

290 ,

&c. On trouve un catalogue exaél:

de toutes les

éclipfes

arrivées depuis l'ere vulgaire,

dans 1'

.A

rt de Yérifier les dates

,

feconde édition ,

in–

folio

,

1770.

C'eíl: une chofe tres-íinguliere que le fpeél:acle

d'une

éclipfe

totale du foleil. Clavius , qui fut

té–

rnoin de celle du 21 aout

I

560 a Conimbre '

nou~

dit que l'obfcurité étoit, pour ainfi di re, plus gran–

de on dn moins plus feníible

&

plus frappante que

'

-

'

.

celle de la nuit: on ne voyott pasou pouvo1r mettre

ie pied ,

&

les oifeaux

~etomboie!lt

vers la

t.e~re

,.

par l'effroique leur 'aufo1t une

fi

tníl:e

o~_fcunte.

·

e e

e e e

lJ