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75

2

E

e

I{

eíl:

!'icho

de Genetay

a

deux lieues de Rouen. Le P.

dom Qnefnet, bénédiain, qui en avoit envoyé la

defcription a l'académie ' a prétendu que le fecré–

taire n'avoit pas pris entiérement fa penfée,

&

qu'il

a

meme inféré dans fon extraitquelque .chofe

d~

con–

traire

a

l'expérience. Voici ce .qu'on ht au. fu7et de

cet

écho

dans les

M éLanges

de VIgneul-Marv11le

«:

,, de Ligny, préfident des

finan~es

de

~ou~n,

avolt

" apporté d'Iralie cette inventwn ,

qm

fatt encore

" aujourd'hui un des plus grands orn,en;tens de

f~

~'

belle maifon de Genetay. Ayant poífede certe mal–

" fon depuis fa jeuneífe

j

ufqu'a

~a,ge d~ gu,atr~-ving:s

, ans qu'il eíl: ,IT?ort,

&

ayant ete

folhctt~

m1lle, f01s

, de dire la ventable caufe de ce merve1lleux

echo,

,

il n'en a jamais dit un feul mota perfonne "· Cet

écho

{ubfifte encore, mais il efi fort déchu de ce qu'il

étóit autrefois, paree qu'on a planté, aux environs,

des arbres qui nuifent beaucoup a l'effet. (

o)

Il

y a un

écho

remarquable pres de Rofncath, belle

maifon de campagne en Ecoífe,

a

l'ouefi d'un lac

d'eau falée qui fe perd dans la riviere de Clyde, a

17

milles au-deífous de Glafcow: ce lac efi environné

de collines donr quelques- unes font des rochers ari.

des; les a

u

tres font couvertes de bois. Un trompette

habile, placé fur une pointe de terre que Peau laiífe

a

découvert' tourné au nord 'a fonné un air

&

s'eíl:

arreté: auffi- tot un

écho

a

repri s l'air qu'1l a répété

diíl:inaement

&

fidélement , mais d'un ton plus has

4<fUe la trompette: cet

écho

ayant ceífé, un autre d'un

ton plus has a répété le meme air avec la meme exac–

titude: le fecond a été fuivi d'un troifieme qui a été

auffi fidele que les deux autres'

a

l'exception d'un

ton plus bas encore,

&

l'on n'a plus rien entendu;

on a répété plufieurs fois la meme expérience' qui a

toujours éré également heureufe.

Obfery.

fr.

a Lon–

dres, n°.3,

1770. (C.)

EcHo, (

Myth.)

filie de

1'

Air

&

de la Langue, dit

'Aufone, étoit une nymphe de la fuite de J unon,

mais qui fervoit quelquefoís Jupiterdans fes amours;

lotfque ce dieu étoit avec quelqu'une de fes mai–

treífes,

Echo,

pour empecher Junon de s'en apperce–

voir, l'amufoit par de longs difcours. La déeífe ayant

découvert fon artífice, réfolut de punir .cette déman–

geaifon de parler'

&

condamna la nymphe

a

ne plus

parler qu?on ne l'interrogeat'

&

a

ne répondre qu'en

peu de mots aux ·queftions qu'o!l lui feroit. Cette

nymphe babillarde fut aimée

d~.1

dieu Pan ,

!X

le mé.

prifa.

V. ci.dev.

AcHILL,E. Enfutte ayant un ¡our ren–

contré le beau Narciffe

a

la chaífe, eHe en devint

éperdument amoureufe'

&

fe mita le fuivre fans ce–

pendant fe laiífer voir. Apres avoir éprouvé long–

tems les mépris de fon amant, elle fe retira daos le

fond des bois,

&

alla fe cacher dans les lieux les plus

épais. Depuis ce tems

-la,

elle n'habite plus que les

antres

&

les rochers.

La,

confumée par le fen de

fon amou_r,

&

dévorée par le chagrín , elle tomba

d.ans une langueur mortelle

~

&

clevint

fi

rnaigre

&

fi

d éfaite, qu'il ne lui refia que les os

&

la voix: fes

os meme furent changés en rochers'

&

elle n'eut

plus que la

voix ~

Fable phyfique inventée pour ex–

pliquer d'une maniere ingénieufe, le phénomene" de

l'écho.

(

+)

ECIME,

adj.

e

terme de Blafon.)

fe dit du chevron

dont la pointe efi coupée.

De la Rochefoucaud de Montendre,

de

Liancourfl,

d e Langheac, de Surgeres , de Sainr- Ilpife,

a

Paris,

en Poitou

&

en Gevaudan ;

burelé d'argent

&

d'

tZ{Ur

a

trois chev rons de gueules brochans flJ.r les bureles, Le

premier écimé.

(

G. D.

L.

T.

y

·

EClMER, v.

a.

(terme de Forejlier.)

couper la cime

ou tete d'un arbre. On dit. beaucoup de baliveaux

ont été

écimés

par le vent.

On

éci:me

les

faules: on dit aufli

édter. Yoye{

ce

mot.

(+)

ECL

ECKARTSBERG, (

Géogr.)

chateau; ville

&

bailliage d'Allemagne, dans le cercle de haute Saxe

~

&

dans la portion de la Thúringe, que la branche élec–

torale de Saxe a hérité de celle de Weiífenfels, l'an

1746.

Le chatean tombe · en ruines. La ville prend

féance aux états du pays;

&

le bailliage comprend

le

c~mté

de

Beichl~ngen,

plufieurs feigneuries,

&

des VIllages parmulutude. Lefol en eíl:admirablement

fertile en grains;

&

les habitans

le

culti

vent

avec

beaucoup d'intelLigence

&

d'application.

(D.G.)

ECKELNFORDEouECKERNFOHRDE

e

Géogr.)

ville de Danemarck, dans le

duchéSchlef~

wig, avec un bon port: elle efi bien batie & bien peu–

plée, faifant un commerce qui ne manque ni d'aél:i–

vité ni de fav eur.

(D.G.)

§

ECLIPSE, Dans cet article du

Dict. raí[. des

S

ciences,

&c.

tome

V,

p.

29

4

,

col.

1,

a pres ces mots:

«

Plutarque dit que Paul Emile facrifia vingt

&

un

" breufs

a

Hercule , dont il n'y eut que le dernier

" qui lui promit la viaoire ";

ajoute{,

que ce der–

nier breuf ne promettoit la viétoire

a

Paul Emile,

qu'a condirion qu'il n'attaqueroit point

&

ne feroit

que fe dé fendre. (

O)

§

Ec LIPSE,

f.

f. (

Aflron.)

phénomene qui arrive

lorfqu'un afire difparoit,

en

tout ou en partie, foit

qu'un atltre afire no us en dérobe la vue , comme dans

l s

éclipfes

de foleil, foit qu'il ceífe réellement d'etre

éclairé comme dans les

éclipfes

de lune, o

u

dans c€lles

des fatellites de Jupiter.

Ce mot vient du grec

IY.-'A.ff7T,.,,

deficio,

paree que

dans

l~s

éclipfes,

le foleil ou la lune paroíffent nous

manque¡;.

·

·

Les

écLipfes

ont été de tous les tems un fpeaacle

frappant pour tous les hommes : e!les font auili pour

l'aftronomie un objet d'utilité relativement aux lon–

gitudes; ainíi nous ne pouvons nous difpenfer d'en–

trer ici dans des détails, qui font une grande partie

des connoiífances afironomiques que l'on a droit

de

chercher dans cet ouvrage.

Les anciens

&

les peuples fauvages regardoient les

éclipfes

comme @es objets de fuperfiition on de ter–

reur. On en a vu qui croyoient autrefois qu'en faifanr

un grand bruit dans une

éclipfe

de lune, on apportoit

du remede aux fouffrances de cette déeífe ; ou que

ces

écLipfes

étoient pr duites par des enchantemens.

.Cllm fruflra refonant cera auxiliaría Lunce.

Met.

4· 333·

Cantus

&

e

curru lunam deducere tentat

,

E

t

faceret

Ji

nol), cera repu!fa forz ent.

Tib.

I.

t/

&.

Yoyez

Sen.

Hipo!.

787.

Livius,

l.

26.

l:acit.

I.Ann.,

Plut.

in Pericle

&

li~.

de defeau

ora~ulorum.

Nicias, général des Áthéniens, avoít réfolu de

quitter la Sicile avec fon armée; une

éclipfe

de lune

dont ii fut frappé,

luí

fit perdre le momem favorable,

&

fut caufe de la mort du général

&

de la ruine de

fon armée; perte fi funefie aux

A

rhénieos qu'elle fut

l'époque de la décadence de leur patrie. Alexandre

meme, avant la bataille d'Arbelle, fut effrayé d'une

éaiipfl

de lune ;

il

ordonna des facrifices au foleil'

a

.}a tune

&

a

la terre ' comme aux

di

vinités qui

cau–

foient ces

écLipfes.

C'efi ainfi que l'ignorance de la caufe des

éclipfes

en a fait long- tems un objet de terreur pour lacré–

dulité populaire. On voit au contraire des généraux

-a

qui leurs connoiífances en afironomie ne furent pas

inutiles. Perieles conduifoit la florre des

A

théniens

~

11

arriva une

écLipfe

de fol ·

quí

caufa une. épouvante

générale; le pilote meme trembJoit

=-.

Péncles

le raf–

fure par une comparaifon familiere;

tl

prend le bout

de fon manteau,

&

luí

en

couvrant les yeux , illui

dit,

·«

crois. tu gue ce que je fais

la

foit

un íigne

d~

»

malheur?