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2
E
e
I{
eíl:
!'icho
de Genetay
a
deux lieues de Rouen. Le P.
dom Qnefnet, bénédiain, qui en avoit envoyé la
defcription a l'académie ' a prétendu que le fecré–
taire n'avoit pas pris entiérement fa penfée,
&
qu'il
a
meme inféré dans fon extraitquelque .chofe
d~
con–
traire
a
l'expérience. Voici ce .qu'on ht au. fu7et de
cet
écho
dans les
M éLanges
de VIgneul-Marv11le
«:
~·
,, de Ligny, préfident des
finan~es
de
~ou~n,
avolt
" apporté d'Iralie cette inventwn ,
qm
fatt encore
" aujourd'hui un des plus grands orn,en;tens de
f~
~'
belle maifon de Genetay. Ayant poífede certe mal–
" fon depuis fa jeuneífe
j
ufqu'a
~a,ge d~ gu,atr~-ving:s
, ans qu'il eíl: ,IT?ort,
&
ayant ete
folhctt~
m1lle, f01s
, de dire la ventable caufe de ce merve1lleux
echo,
,
il n'en a jamais dit un feul mota perfonne "· Cet
écho
{ubfifte encore, mais il efi fort déchu de ce qu'il
étóit autrefois, paree qu'on a planté, aux environs,
des arbres qui nuifent beaucoup a l'effet. (
o)
Il
y a un
écho
remarquable pres de Rofncath, belle
maifon de campagne en Ecoífe,
a
l'ouefi d'un lac
d'eau falée qui fe perd dans la riviere de Clyde, a
17
milles au-deífous de Glafcow: ce lac efi environné
de collines donr quelques- unes font des rochers ari.
des; les a
u
tres font couvertes de bois. Un trompette
habile, placé fur une pointe de terre que Peau laiífe
a
découvert' tourné au nord 'a fonné un air
&
s'eíl:
arreté: auffi- tot un
écho
a
repri s l'air qu'1l a répété
diíl:inaement
&
fidélement , mais d'un ton plus has
4<fUe la trompette: cet
écho
ayant ceífé, un autre d'un
ton plus has a répété le meme air avec la meme exac–
titude: le fecond a été fuivi d'un troifieme qui a été
auffi fidele que les deux autres'
a
l'exception d'un
ton plus bas encore,
&
l'on n'a plus rien entendu;
on a répété plufieurs fois la meme expérience' qui a
toujours éré également heureufe.
Obfery.
fr.
a Lon–
dres, n°.3,
1770. (C.)
EcHo, (
Myth.)
filie de
1'
Air
&
de la Langue, dit
'Aufone, étoit une nymphe de la fuite de J unon,
mais qui fervoit quelquefoís Jupiterdans fes amours;
lotfque ce dieu étoit avec quelqu'une de fes mai–
treífes,
Echo,
pour empecher Junon de s'en apperce–
voir, l'amufoit par de longs difcours. La déeífe ayant
découvert fon artífice, réfolut de punir .cette déman–
geaifon de parler'
&
condamna la nymphe
a
ne plus
parler qu?on ne l'interrogeat'
&
a
ne répondre qu'en
peu de mots aux ·queftions qu'o!l lui feroit. Cette
nymphe babillarde fut aimée
d~.1
dieu Pan ,
!X
le mé.
prifa.
V. ci.dev.
AcHILL,E. Enfutte ayant un ¡our ren–
contré le beau Narciffe
a
la chaífe, eHe en devint
éperdument amoureufe'
&
fe mita le fuivre fans ce–
pendant fe laiífer voir. Apres avoir éprouvé long–
tems les mépris de fon amant, elle fe retira daos le
fond des bois,
&
alla fe cacher dans les lieux les plus
épais. Depuis ce tems
-la,
elle n'habite plus que les
antres
&
les rochers.
La,
confumée par le fen de
fon amou_r,
&
dévorée par le chagrín , elle tomba
d.ans une langueur mortelle
~
&
clevint
fi
rnaigre
&
fi
d éfaite, qu'il ne lui refia que les os
&
la voix: fes
os meme furent changés en rochers'
&
elle n'eut
plus que la
voix ~
Fable phyfique inventée pour ex–
pliquer d'une maniere ingénieufe, le phénomene" de
l'écho.
(
+)
ECIME,
adj.
e
terme de Blafon.)
fe dit du chevron
dont la pointe efi coupée.
De la Rochefoucaud de Montendre,
de
Liancourfl,
d e Langheac, de Surgeres , de Sainr- Ilpife,
a
Paris,
en Poitou
&
en Gevaudan ;
burelé d'argent
&
d'
tZ{Ur
a
trois chev rons de gueules brochans flJ.r les bureles, Le
premier écimé.
(
G. D.
L.
T.
y
·
EClMER, v.
a.
(terme de Forejlier.)
couper la cime
ou tete d'un arbre. On dit. beaucoup de baliveaux
ont été
écimés
par le vent.
On
éci:me
les
faules: on dit aufli
édter. Yoye{
ce
mot.
(+)
ECL
ECKARTSBERG, (
Géogr.)
chateau; ville
&
bailliage d'Allemagne, dans le cercle de haute Saxe
~
&
dans la portion de la Thúringe, que la branche élec–
torale de Saxe a hérité de celle de Weiífenfels, l'an
1746.
Le chatean tombe · en ruines. La ville prend
féance aux états du pays;
&
le bailliage comprend
le
c~mté
de
Beichl~ngen,
plufieurs feigneuries,
&
des VIllages parmulutude. Lefol en eíl:admirablement
fertile en grains;
&
les habitans
le
culti
vent
avec
beaucoup d'intelLigence
&
d'application.
(D.G.)
ECKELNFORDEouECKERNFOHRDE
e
Géogr.)
ville de Danemarck, dans le
duchéSchlef~
wig, avec un bon port: elle efi bien batie & bien peu–
plée, faifant un commerce qui ne manque ni d'aél:i–
vité ni de fav eur.
(D.G.)
§
ECLIPSE, Dans cet article du
Dict. raí[. des
S
ciences,
&c.
tome
V,
p.
29
4
,
col.
1,
a pres ces mots:
«
Plutarque dit que Paul Emile facrifia vingt
&
un
" breufs
a
Hercule , dont il n'y eut que le dernier
" qui lui promit la viaoire ";
ajoute{,
que ce der–
nier breuf ne promettoit la viétoire
a
Paul Emile,
qu'a condirion qu'il n'attaqueroit point
&
ne feroit
que fe dé fendre. (
O)
§
Ec LIPSE,
f.
f. (
Aflron.)
phénomene qui arrive
lorfqu'un afire difparoit,
en
tout ou en partie, foit
qu'un atltre afire no us en dérobe la vue , comme dans
l s
éclipfes
de foleil, foit qu'il ceífe réellement d'etre
éclairé comme dans les
éclipfes
de lune, o
u
dans c€lles
des fatellites de Jupiter.
Ce mot vient du grec
IY.-'A.ff7T,.,,
deficio,
paree que
dans
l~s
éclipfes,
le foleil ou la lune paroíffent nous
manque¡;.
·
·
Les
écLipfes
ont été de tous les tems un fpeaacle
frappant pour tous les hommes : e!les font auili pour
l'aftronomie un objet d'utilité relativement aux lon–
gitudes; ainíi nous ne pouvons nous difpenfer d'en–
trer ici dans des détails, qui font une grande partie
des connoiífances afironomiques que l'on a droit
de
chercher dans cet ouvrage.
Les anciens
&
les peuples fauvages regardoient les
éclipfes
comme @es objets de fuperfiition on de ter–
reur. On en a vu qui croyoient autrefois qu'en faifanr
un grand bruit dans une
éclipfe
de lune, on apportoit
du remede aux fouffrances de cette déeífe ; ou que
ces
écLipfes
étoient pr duites par des enchantemens.
.Cllm fruflra refonant cera auxiliaría Lunce.
Met.
4· 333·
Cantus
&
e
curru lunam deducere tentat
,
E
t
faceret
Ji
nol), cera repu!fa forz ent.
Tib.
I.
t/
&.
Yoyez
Sen.
Hipo!.
787.
Livius,
l.
26.
l:acit.
I.Ann.,
Plut.
in Pericle
&
li~.
de defeau
ora~ulorum.
Nicias, général des Áthéniens, avoít réfolu de
quitter la Sicile avec fon armée; une
éclipfe
de lune
dont ii fut frappé,
luí
fit perdre le momem favorable,
&
fut caufe de la mort du général
&
de la ruine de
fon armée; perte fi funefie aux
A
rhénieos qu'elle fut
l'époque de la décadence de leur patrie. Alexandre
meme, avant la bataille d'Arbelle, fut effrayé d'une
éaiipfl
de lune ;
il
ordonna des facrifices au foleil'
a
.}a tune
&
a
la terre ' comme aux
di
vinités qui
cau–
foient ces
écLipfes.
C'efi ainfi que l'ignorance de la caufe des
éclipfes
en a fait long- tems un objet de terreur pour lacré–
dulité populaire. On voit au contraire des généraux
-a
qui leurs connoiífances en afironomie ne furent pas
inutiles. Perieles conduifoit la florre des
A
théniens
~
11
arriva une
écLipfe
de fol ·
quí
caufa une. épouvante
générale; le pilote meme trembJoit
=-.
Péncles
le raf–
fure par une comparaifon familiere;
tl
prend le bout
de fon manteau,
&
luí
en
couvrant les yeux , illui
dit,
·«
crois. tu gue ce que je fais
la
foit
un íigne
d~
»
malheur?