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COP
l'eau
de
veatt
ou de poulet, le petit-lait, les émul–
fions,
&c.
y font fort employés . Les anti-fpafmo–
diques ne conviennent pas moins dans le relache que
dans
le
paroxyfme: les céphaliques
&
les carminatifs
en approchent de tres-pres ; mais tous ces remedes
ne fontpas
fi
efficaces qu'on
le
penfe; les plus ufirés
font la méliífe, la fauge
&
la bétoine, auxquels on
peut ajouter les feuilles d'oranger, dont
M.
de Haen
a
fait l'éloge; les fleurs de rilleul, de prime-vere·
&
de muguet; la pivoine
&
la valérianne; le fuccin, le
cafioréum, la poudre de guttete,
&c.
On a recours , dans quelques circoníl:ances, aux
amers, aux abforbans, aux contre-vers, aux apé–
ritifs ,
&c.
tels font le quinquina, la coralline , les
doportes, les martiaux,
&c.
Le camphre,
&
la
li–
queur anodyne minérale font les calmans les. plus
convenables a cet état; mais les narcoriques font
tres- dangereux , quoique quelques praticiens ne
craignent pas de les joindre aux anti-fpafmodiques.
Le lait
&
l'ufage interne des eaux minérales, tant
froides que chaudes, fourniífent des fecours tres-effi–
caces. On peut retirer encore de grands avantages
des bains ordinaires, ou des eaux thermales, tant
généraux que partiaux, comme de tous les topiques
dont nons avons déja fait mention. Le changement
d'air, les oy ages
&
la diffipation prodnifent quel–
<!ttefois de.s effets plus fenfibles c¡ue ceux qui ré–
fultent de tous les remedes que nous venons d'indi–
qtJcr On aífure que des gens, attaqués depuis long–
tems de
convuljions
,
ne s'en font délivrés " apres
avoir eífayé de tout , qu'en porrant fur eux une
pierre d'aimant bien armée : ce fait, tout fingulier
qu'il eíl:, n'eíl: pas hors de vraifemblance; mais íl fup·
pofe a
u
moins qu'il n'y a aucun vice local.
(T.)
*§COPIATES...
En j.57 Conjlantinjit une Loi en
faveur des prétres Copiates;
e'eft
fous cet empereur qu'on
commen9a
a
les appeLler Copiates.
1°.
En 3 57 it y avoit
vingt ans que Conftantin éwit mort,
&
ce n'efi: point
fous Confiantin, mais fous Confiance qu'il eíl: fait
mention des
Copl ates.
2
°.
Le
Copiates
n'étoient point
pretres.
Yoyez
Tiilemont,
Htjl.
des Emp. tom.
IV,
pag.
2j.5.
Lettresfur l'Encyclopédie.
COPTGOWKA, (
Géogr.)
c'efi: l'une des villes
non-titrées du palatinat de Braclau , en Podolie ,
portion de la petite Pologne .
.
(D.G.)
COPISTE,
f.
m. (
Mujique.)
celui qui fait pro-
fe.ffion de copier de la muíique.
·
·
Quelque prognes qu'ait fait l'art typographique,
on n'a jamais pu l'appliquer
a
la mufique avec au–
tant de fucces
qu'a
l'écriture, foit paree que les gouts
de l'efprit étant plus confiaos que ceux de l'oreille,
on s'ennuie moins vite des memes livres que des
memes chanfons; foit par les difficultés particulieres
que la combinaifon des notes
&
des lignes ajoute
a
l'impreffion de la mufique : car
íi
l'on imprime pre–
miérement les portées
&
enfuite les notes, il efi im–
poffible de donner
a
leurs pofitions relatives '
la
¡ufieífe néceífaire ;
&
fi le caraétere de chaque note
tienta une portion de la portée, comme dans notre
m ufique imprimée, les lignes s'ajuftendi mal entr'el–
Jes, il faut une fi prodigieufe quantité de caraéteres,
&
le tout fait un
fi
vilain effet
a
l'ceil' qu'on a quitté
c ette maniere avee raifon pour lui fubfii tuer la gra–
vure. Mais outre que la
gravt~re
elle-meme n'efi pas
exempte d inconvéniens-; elle a toujours celui de
multíplier trop ou trop peu les exemplaires ou les
parties '; de mettre en panition ce que les uns vou–
droient en parties {éparées, o u en parties féparées ce
que d'autres voudroient en partition,
&
de n'offrir
guere aux curieux que de la muGque déja vieille qui
court dans les mains de tout le monde. Enfin il efi Hlr
qu'en·ltalie, le pays de la terre ou Pon fait le plus de
mufique, on a proferir depuis long-tems la note Íllól-prÍ–
mée) fans que l'ufage de la gravure
ait
pu
s'y
établir;
e
o
P
589
d
Otl
je concl_us qu'au jugement des experts celLll de
la fimple copte eft le plu commode.
·
11
efi plus
importa.~t
que la mufique
foit
nettement
&
corre0:em_e~r cop1e~
gue la fimple écriture , paree
qu~
celut
qlll
b~ ~
medtte dans fon cabinet, apper–
<;ott, cornge atfement les fautes qui
fonr
dans fon
livre,
&
que rien ne l'empeche d
fufpendre fa lec–
tur.e ou de la recommencer: mais dans un concert ott
chacun oe voit que fa panie,
&
ou la r apidiré
&
la
continuiré de 1' xécution ne laiífent le tems de re–
venir fur aucune fa
u
te, elles font toutes irr 'parables:
fouyent un morceau fublime efi eftropié, l'exécution
efi mterrompue ou meme arretée' tout va de tra·
vers, par-tout manque l'enfemble
&
l'effet,
1
'audi–
teur eH rebuté
&
l'auteur déshonoré, par la feule
faute du
copijle.
De
plus~
l'intelligence d'une mufique difficile dé–
pend beaucoup de la maniere dont elle eft copi ' e;
car
O~ltre
la netteté _de la note, il y
a
divers moyens
de prefenter plusclatrement auleéteur les idées c¡u'on
veut lui peindre
&
qu'il doit rendre. On trouve fou.–
vent la c_opie d'un homme plus lifible que celle d\m
~utre
qm pourrant note plus agréablement; c'eíl: que
1
un ne veut que plaire aux yeux,
&
que l'autre eíl:
plus _attentif aux foins
u;ile~.
Le plus habile
copijle
efi:
celUl dont la mufique
s
execute avec le plus de faci–
lité' fans que le muficien meme devine pourquoi.
Tout cela m'a perfuadé que ce n'étoit pas faire un
article inutile que d'expofer un peu en détaille de–
voir
&
les foins d'un bon
copíjie:
tour ce qui tend
a
faciliter l'exécution n'efi: point inditférent
a
la per–
~eéti<?n
d'un art doJ?t el_le
e~ toujou~s 1~
plus grand
ecue1l.
J
e fens combten Je vats me mure a moi-meme
fi _l'on compa¡·e mon travail
a
mes regles
:
mais je
n't~nore
.pas
qu~
,e lui qui cherche l'utilité publique
d~:>lt
avo1r
o~bhe
a fienne.
Hom~e
de lettre_s, j'ai
d1t de mon etat tout le mal que J'en penfe ;
J~
n'ai
fai~
que
de.,I~
mufiqu,e fran<;oife,
~
n'aime que l'ita–
tahenne ;
J
a1 montre toutes les m1feres de la fociété
quan? j_'étois heureux par elle : ma;t ya}s
copijle,
j'ex–
pofe tct ce que font les bons. O vente! mon intéret
ne fut jamais rien devant toi; qu'il ne fouille en ríen
le culte que je t'ai voué.
J
e fuppofe d'abord que le
copijle
eft pourvu de
toures les connoiífances néceíraires
a
fa profe.ffion.
· J
e lui fuppofe de plus, les talens qu'elle exige pour
erre exercée fupérieurement. Quels font ces talens
&
quelles font ces connoiífances? Sans en parler
ex~
preífément, c'efi de quoi cet article pourra donner
une fuffifante idée. Tout ce que j'oferai dire ici, c'efi
que tel compofiteur qui fe
croit
un fort habile hom–
me, efi: bien loin d'en favoir aíiez pour copier cor–
reétement la compofition d'autrui.
Comme la mufique écrite, fur-tout en partition ,
efi faite pour e rre lue de loin par les concertans' la
premiere chofe que doit faire le
copijle
efi d'employer
les matériaux les plus convenables pour rendre fa
note bien lifible
&
bien nette. Ainfi it doit choifir de
beau papier fort blanc, médiocrement fin,
&
qui ne
perce point: on préfere celui qui n'a pas befoin de
laver, paree que le Iavage avec l'alun lui ote un peu
de fa blancheur. L'encre doit etre tres-noire, fans
etre luifante ni gommée; la reglure
fin~
' égale
&
bien marquée, mais non pas noire comme la note: il
faut au contraire que les lignes foient un peu pales ,
afin que les croches, doubles croches, les foupirs,
demi-f0upirs
&
autres petits fignes ne fe confondent
pas avec elles,
&
que la note forte mieux. Loin que
la paleur des Jignes empeche delire la mufique
a
une
certaine difiance , elle aicle au contraire, par la net–
teté;
&
quand meme la ligne échapperoit un mo·
menta la vue' la pofition des notes l'indique aífez le
plus fouvent, Les régleurs ne rendent que du travail