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CON

quarte fauvée fur la tierce, comme

fig.

12:

plandzé

X I de Mujiq. Suppl.

Remarquez que la feconde ne peut pas etre pra–

tiquée entre deux parties feules , paree qu'elle

aonne une onzieme' intervalle trop grand pour

etre employé dans un

duo;

rnais on peut cepen–

dant l'employer dans un

folo

,

paree que la bafe

peut s'écarter de deux oél:aves du deífus , o'u la

gravité de fon diapazon naturel.

Remarqu~z

encore

que , puifqHe la quinte, l'oél:ave

~

la

t1e~ce

ref–

'l:ent des confonnantes , on peut

s

en ferv1r pour

préparer

&

fa

u

ver les diifonances_.

D euxieme regle.

La quarte préparée dans le deífus

ne peut fe fauver que fur la tierce: elle devient

.alors neuvieme, c'efi:-a-dire, l'oétave de la fe conde,

fauvée fur la dixieme, ou fur l'oétave de la tierce.

Poyez fig.

13.

planche XI. de Mujiq. Suppl.

Troijieme regle.

La íixte préparée daos une des

-deux parties' peut paífer

a

la tierce

&

a

l'oétave;

daos le premier cas elle devient feptieme fauvée

fur

la

tierce , comme

fig. '4· planche XI. de Mujiq.

Suppl.

Daos le fecond cas elle devient feptieme

fauvée fur la quinte,

commefig.

1,

n°.

1.

planch-e

XI l. de Mujiq. Suppl.

Enfin on peut paífer de la

:fixte

a

la

fept~eme'

pourvu qu'on fauve cette der–

niere réguliérement, comme on va le dire dans la

regle quatrieme ,

&

comme on le voit

fig.

1.

n°.

;¿,

méme planche.

.

'Quatrieme tegle.

La feptieme préparée régulié–

rement peut fe fauver fur la tierce ; alors elle

devient une íixte qui paffe

a

la tierce ' comrne le

prouve la

jig.

'4·

planche

XI.

de Mujiq. Suppl.

en

prenantle renverfement pourchant primitif,

&

celui–

ci

pour renverfernent. La feptieme peut encore fe

fauver fur la quinte, comme le prouve le

n°.

1.

de lajig.

planche XII. de Mufiq. Suppl.

en

y

pre-

. nant le renverfement pour chant pritnitif,

&

au con–

traire. Enfin on peut fa uver la feptieme préparée dans

le deífus fur la fixte , pourvu que celle-ci foit en–

fuite réguliérement traitée, comme on

l'a

dit dans

la regle troifieme.

P oyez le n°.

2

de la fig.

1.

én

prenant le renverfement pour chant primitif'

&

a

rebours.

Cinquieme regle.

La neuvieme ( ou plutot la fe–

conde ) préparée dans la bafe, ne peut fe fauver

que fur la tierce , alors elle devient quarte diffo–

nante fauvée fur la tierce, comme le prouve la

fig. 13. planche

XI.

de Mujiq. Suppl.

en prenant le

renverfement pour chant primitif,

&

au contraire.

Du

contre-J?oint double, avec renveifement

a

la douzieme

entre deux parties, accompagnées d'atttres parties de

rempli/Jage.

Ici on peut employer la feconde , paree qu'apres

le renverfement on peut inférer une troifieme par–

tie entre celles qui forment le

contrepoint

double,

&

qui font alors éloignées d'une onzieme.

Yoyez.

fig.

:2.

planche

Xll.

de Mujiq. Suppt.

L'on peut auffi employer la quarte en la prépa–

rant

&

la faifant paífer

a

la quinte' alors elle devient

neuvieme fauvée fur l'oétave, comme

jig. 3

;

par

.:onféquent on peut encore fa uver la neuvieme fur

l'oélave ' comme le prouve la rneme figure , en

prenant

1~

renverfement pour chant primitif,

&

au

contraire.

Nous ne dirons rien du

contre-point

triple

&

qua–

'oruple avec renverfement

a

la

douzieme; dn s'en

fert peu ,

&

d'ailleurs il eft clair que toutes les

parties doivent obferver entre elles les regles don–

nées

pour le meme

contre-point

double entre deux

parties.

Si dans une piece on obferve, outre les regles du

~ntre-pointdouble

avecrenverfement

a

la douzieme,

celles d'un des

contre-points

avec tranfpofition

a

la

1

C 'O ·N

ti€rce ; on pourra multiplier les parties ,

co~tne"

nous l'avons enfeigné en parlant du

contre-point

dou..

ble

a

la dixieme.

Si l'on compare les regles des

contre-points

dou...

bies avec renverfement

a

l'oétave

&

a

la douzieme

on verra qu'elles fe reffemblent beaucoup ; auffi

prefque tou]ours une pie-ce qui peut fe r enverfer

a

la douzieme' peut auffi fe renverfer

a

l'oélave.

Si l'on combine tmfemble les regles des diffi 'rens

',~ntre-points

,

ce qui n'eft pas auffi difficile qu'on

limag10e , on pourra compofer une piece fufcep–

tible d'une infinité de tranfpoíitions , 'de renver–

femens ,

&

de mulúplications de parties.

Remarquez qn'un bon harmonifie, verfé dans les

différe,_ntes efpeces de

contre-poinis

doubles , peut

fouvent employer les intervalles, autrement encere

que nous ne l'avons enfeigné dans les regles données

ci-deífus; ce qui le rend plus libre

&

plus maitre

de fon chant.

N

ous

avons donné ces regles , non

pas paree qu'il eft impoffible d'employer autrement

les différens intervalles , mais paree que ce font les

regles fondamentales qu'il faut favoir obferver ,

pour apprendre quand

&

comment on peut les mo–

difier , mais non les enfreindre.

Les différens exemples donnés ci-deífus , do.ivent

déja avoir démontré l'utilité des différentes eípeces

de

contre-points

doubles ' en montrant de combien

de

vari~tions

un feul

&

rneme chant efi: fufcepti–

ble

:

joignons

a

cela qu'on ne demande pas

que

toute une piece puiífe etre tranfpofée

&

renverfée;:

il fuffit que quelques phrafes de cette piece le puif-·

fent , ce ,qui rend ces

contre-points

d'une utilité géné–

rale,

&

rend une piece fufceptible du plus beatl

chant , qÚoique pluíieurs phrafes y foient travail–

lées fuivant les regles de quelques

contre-points

don–

bies. Veut-on une preuve de ce que j'avance ; les

duo, trio

des opera de l'illufi:re Graun , m'en four;

niront mille.

D'ailleurs on rte demande point qu'un compo- ·

fiteur s'exerce perpétuellement

a

ces genres de

compoíitions genées , quoiqu'utiles ; ce .feroit

vouloir qu'un rna1tre de danfe ne fit que des fauts

&

des cabrioles; mais un muíicien doit connoitre

tout ce qu'on appelle compoíition [avante , tout

comme un danfeur doit favoir faire un entrechat.

Supp

s que dans un

du.o,

un héros

&

fon

amante fe plaignent de la cruauté du deftin; le héros

doit conferver fa magnanimit€; fon ton douloureux

fera plus ferme , plus conftant que celui de fon

amante. Celle-ci , au contraire , fera plus agitée;

l'accent de fa douleur varie

a

chaque infi:ant ; il

parcourt toutes fortes de tons,

&

voila le

contre–

point

double avec tranfpoíition : fi le compofiteur

l'ignore, il fera changer l€ héros de ton

&

de modu–

lation auffi fonvent que fon amante,

&

la bienféance

théatrale

efl:

bleífée.

Contre-pointenttelacé:Poyez.

plus has

contre-point lié..

Contre-point formé cfun feul ..pa.f!age

(

je rends

ainíi le

contra punto d'un fol paffo

des ltaliens. ).

C'eft un

contre-point obligé,

qui répete continuelle–

ment le meme paífag·e qu'il a une fois annoncé,

c'eft-a-dire, non fur le meme ton , ni avec exac–

tement les memes marche.s

diatoniqu.es

' ou par:

faut, mais

avec

les rnemes valeurs de notes.

Contre-point fugué.

C'eft lorfque dans un

contre–

point

a

trois

ou

quatre parties ' les parties font

en fugues.

Comre-point lié. Contrepoint

qui coníiíle tout en

fyncopes, foit diífonante.s , foit confonnantes.

Contre-point obligé, objliné

ou

ajfeélé. Contre-point

dans lequel on n'ofe point s'écarter du chant de la

premiere mefure ; c'efi ce qui le difi:ingue du

contre·~

point formé

d'un feul pa:ífage, dont le premier paf–

fag~

ou motif peut etre de pluíieurs mefures.

Contre-poin~