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e

con.r:·point

oub'e

avec

traníi ofi.tion efr en–

or~

d. deux lortes

:

x

0 •

Celui dans lequel les parries fe rapprochent ,

'C.Ommcfig.

plan.:ILe

IX de iY!afiq.

SttppL.

2 o.

Cc:lui dans lequelles parties s't:cartent , comme

w.

10.

mémeplanche.

o

L'on peut tran pofer un cnznt

a

volonté

a

la fe–

~onde,

a la tierce, a la quane,

t/c.

& par conf.'-

uent on aura tout autant de

contre-pomts

doub!es,

foit

a

renverfement, foir

a

tranfpofirion.

N

ous ne

traiterons ici que des

contre-points

doubles

a

l'ofrave,

a

la tierce

&

a

la dixieme,

a

la qu· nte

&

a

la dou–

zieme , tant paree que ce font les plus faciles

a

pra–

tiquer,

&

par conféquent les plus uriles, que paree

que,

a

l'aid des regles générales que nous allons

donner,

&

de l'application que nous en ferons aux

'COntfe-pOtllt.S

doubles a}'oél:ave,

a

la tierce & dixie–

me ,

&

a

la quinte & douzieme , ,tout .muíicien

pourr, facilement dreífer les regles

n

ceír tr

s

pour

es

contre-points

a

d'autres intervalles.

A

vant de donner ces regles,

il

fera bon d'avertir

-

t'JI

f.wt

obferver les regles de la compofition en

g·..!n

éral; i

l n'efi jamai permis d'employer une mau.

aife mod,llaiion, une mélodie forcée, 'une harmo–

me dure

&

choquante dans nn

contre-point

double,

fous ptétexte

q

1e l'on eft gené. Le

contre-point

dou–

ble n'eít pas fait pour que le compoíiteur néglige

ríen de ce qni rcnd la muíique agréable

&

expref–

five

~

il

efi fair au comraire pour rendre la

ron–

fique

ph

s riche

&

plus variée en fourniírant le

moyen de montrer un meme trait de chant fous plu–

fieurs faces , tantot dans le deffus , tantot dans la

baífe ; tantót dans

un

mode, tantot dans un autre;

tanrot enfin avec un accompagnement, tantót avec

n

atttre.

Regles gén.érales du contre-point double.

Premiere regle.

Dans le

contre-point

double avec

renverfement,

il

ne faut

pas

que les partíes s'écartent

plus de l'intervalle auquel on veut les tranfpofer pour

~ffetl:uer

le renverfement; par exemple, les parties

d'un

contre-point

double avec renverfement

a

l'o.c–

tave ne doivent jamais s'éloigner que de l'oétave

tout au plus ; fans cela

il

efl: clair qne le renverfe–

ment n'auroit plus lieu ,

&

qu'en traafpofant le def–

fous

a

l'oétave int ' rieure' ou la baífe

a

la fupérieu–

¡·e,

on ne feroit que rapprocher les parties.

Dans le

contre-point double

avec tranfpofition

entre les parties qui fe rapprochent, il faut que ces

farties obfervent toujours au moins la diíl:ance de

l'inrervatle dont on vhlt les rapprocher, fans cela

·elle fe croiferoient,

&

a

u

lieu d'un

contre-point dou–

ble

avec tranfpofition, on en auroit un ave

e

ren–

verfement.

Comme dans toute bonne compofition, deux par–

ti

es voifmes, le deírus

&

la haute-contre, par exem–

ple, ne doivent jamais s' 'earte r de plus d'une dixie·

e , on fera bien , quand on voudra pouvoir

écarter les parties par le

contre-point double

a

tranf–

poíition, on

fc:~a

bien, di -je,' de ne pas mettre _les

parties

a

un telintervalle' qn apres

la

tranfpofiuon

elles s'écartent de plus que d'une díxieme; ainfi fi.

l'on vouloit compofer un

contre-point doabl

,

avec

tranfpofition, ou l'on put ·Ioigner les deux parties

d'une quinte , on ne les

écarter~

pas dan ce

cont:e–

point

de plus que

d

une fixte; mats files deux part1es

a ,

carter ne font pas voifines,

&

s'il y en a d'autres

entre deux, a\ors on peut les 'carter autant qu'on

yeut.

Dmxieme regle.

Il fimt évjter tous les intervalles

qui donñent aprcs le renverfement ou la tranfpofi–

tion des intervalles diífonans , mal prépar 's ou mal

íauvés

&

des marches défendues.

Quant aux mar hes d

'fc

ndues , la reg

e

n~a

lieu

·

Tome 11,

5

que ans le

contr~-poin

do•t 'l

a

e

e renverf. mcnt

a

l'ofrave ; dans tous les au res on rend 1

s

marches

dden ues permifes

en pla<;ant un

~v.

ou

un

b¿mol

devant une des deux rto es qui forment la mar he

d

'fendue.

Po~tr

bien com.prendre cette

fe~onde

regle

g

'n ' _

rale,

Il

faut fav01r ce q\ie chaque mtervalle produit

par le

r

nveríement ou par la tranfpoútion :

n

voici la maniere.

Maniere générale de trouver ce que chaque inter–

valle devient par le renverfement

&

par la tranf–

pofition.

~.re~ez u~.

nombre p ns grand de l'unit' que celui

qmmdtque

l

mtervalle auquel vous voulez prariquer

~e ~enve~rement,

&

retranchez-en le nombr qui

m~tque

1

mtervalle que vous oulez r n erf r ; le

nombr refiant indique l'intervalle produit par le

renverfement.

Pour fav<?ir ce que devient dtaque intervalle par

1~ tr~nf~oútt?n ~

a)outez o u retranchez, apr s l'avoir

d1mmue de lttnJte, le nombre qui exprim

l'inter–

valle auquel vous oulez pratiquer la tranfpofition

du nombre qui exprim l'intervalle que vous

voule~

tranfpofer,

&

la fomme ou la différence

ous indi·

quera l'inter alle cherché.

La feconde regle générale

e.íl:

la

fource de

plu–

fieurs regles particulieres po

ur c

haque efpece

de

corztre-point

double ; ces regles partieulieres n'étant

que des applieations de cette feconde regle générale,

nous nous contenterons de donner ceiles qui regar–

dent les

contre-points

doubles

a

l oétave '

a

la tierce

&

di xieme '

&

a

la quinte

&

douzieme.

Du contre-point double

J

L'oélave.

Il

efi clair que le

contre-point

double, avec tranf..

pofition

a

l'ofrave' peut toujours avoir lieu' pourvll

que les parties foicnt dans l'éloignement convena–

ble; car l'on fait que l'on peut tranfpofer tomes les

mélodies

a

l'ofrave Ínférieure

Oll

fupérieure fanS

qu'elles changent, ainfi

il

ne nous refie qu'a traitet

du

contre-point

double' avec renverfemenr

a

l'oc~

ta ve , entre deux parties.

D'abord, pour favoir ce que devient chaqt•e

in–

tervalle par le renverfement

a

l'oétave, retranchez

le nombre qui e, prime cet intervalle de 9, nombre

· plus grand de l'uniré que le nombre

8 ,

qui indique

l'ofrave intervalle auquel le renverft ment doit fe

faire. Ainfi:

9

9

9

9

9

9

9

l'oélave 8, la

7e,

la 6c, la 5c, la 4e, la 3e, la 2c,-l'uniífon

1.

donne l'uniffon

1,

la 2e, !aJe, la 4e,

J.a

~

la

6S

la?;,'" l'oélave Se.

d'ott réfultent les regles partieulieres fttivantes.

Premiere regle.

Deux quartes de fui te font d 'fen–

dues, elles donnent deux quintes par le renver–

fement.

D euxieme regle.

La quarte confonnante ne peut:

avoir lieu, elle fait trop pe u d'harmonie. La quarte

diífonante préparée

&

fauvée réguliérement peut

avoir lieu; on fera cependant bien de ne guere l'em·

ployer , paree que par !e renverf-ement elle donne

une qninte diífonante, qui efr toujours peu

har~

monieufe. Voyez ci-deífous regle troifieme.

Troifieme regle.

La quinte ne peut avoir lieu comme

confonnance, & par conféquent elle ne peut fe

trouver, ni au commencement , ni

a

1a fin d'une

phrafe mnficale, paree que par le renverfemenr elle

donnc la qnarte , confonnance trop peu harmonieufe

pour entrer

~ans

une

compoíit~on.

a

deux

p~rties

..

La quinte diífonante peut av01r lteu lorfqu'elle eíl:

préparée

&

fauvée réguliérement par la baífe.

Y

oye{

fig.

11,

planche

I

X d~

Mufiq.

.

uppl.

Cependant on

feroit mieux de s

'ab.íl

:enir abfolument de la quínte

dans une compof

ition

a

d ux parties; elle n'eil pas

D D d d

ij