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CON
aífez hatmonieufe : au moins, íi on ne! péut l'éviter;
on
dirigera la mélodie , enfotte qu'elle co.ntienne la
tierce' la íixte' ou meme la feptieme' fUivant que
l'harmonie l'exige.
Yoye{ fig.
1:1.,
plané'he
IX
de
Mujiq. Suppl.
Quatrieme
regle.
Evitez la íixte d'un
accor~
de
fixte·quarte : cer accord eft tro¡;> peu harmom:ux
pour entrer dans une compofit10n en
duo;
amfi
l'exemple,
fig.
'3
,
planche
IX
de Mujiq. Suppl.
n'eft
pas bon, paree qu'il fant
fous-:enten~re
l'accord de
íixte-quarte; d'ailleurs
o?
eíl: mcerta1?
fi
~es n~tes
fol
&
mi
appartiennent a
1
acc~rd
par_faH maJeur d
7!t,
ou au mineur de
mi.
Par la meme ra1fon on fera b1en
d'éviter la tierce fupérieure de l'accord parfait, c'eft–
a-dire' ceBe que forment la quinte
&
la tierce de
l'accord, comme
mi
'
fol'
a
moins que la fuite dtt
chant ne détermine exaél:ement le mode, comme
dans la mélodie
,fig.
14,
planche
1X
de Mujit¡. Suppl.
ott l'on voit paroitr.e cette tierce marquéa d'une
croix quatre fois, mais toujours d'une fas:on non–
équivoque.
Tous les intervalles dont
n~us
n'avons pas parlé,
. peuvent s'employer
a
l'ordinaire dans ce genre de
contre-point
clouble.
Du
'ontre-point douhle, avec renverfementa l'oélave,
&
avec des parties de remplijfage.
Si le chant qui forme le
contre-point
double eft
exécuté par deux voix en
duo,
ou par deux itlftru–
mens différens des autres , comme le feroient cleux
flutes, accompagnées de violons, on fera bien d'ob–
ferver toutes les regles du
comre-point
double a deux
parties, paree que les deux voix o
u les
deux inftru–
mens fe diíl:inguent,
&
préoccupent l'oreille prefque
aotant que S:ils étoient feuls; la regle quatrieme
eft la fel:lle qu'on puiífe négliger,
&
l'exemple,
fig.
13
,
planche
IX
de Mujiq. Suppl.
avee une troiíieme
partie, comme
fig.
d,
eft tres-bon. Nous avertif–
fons , une fois pour toutes, que dans le cou:s de cet
article , quand nous parleroos de deux parueii, ac–
compagnées de parties de templiífages, nous enten..
dons par-la que t011tes les parries ne font enfemble
qu'un tout, comme un chreur,
&c.
&
non que les
deux parties du
contre-point
forment un duo ,
&
les
a1.1tres l'accompagnement.
Si les deux parties qui exécutent le chant en
contre·
point
double, font deux voix ou deux infirumens
melés avec d'autres de meme efpece' comme dans
un chreur , on peut, fur-tout
fi
le renverfern.ent
n'oblige pas une de ces parties
a
devenir la balfe ;
on peut, dis-je, employer la quarte
&
la quinte,
préparées
&
fauvées q,uand elles font
din:o~an~es;
ainfi , dans ce cas, on n efi abfolument obhge d ob–
ferver que la premiere regle.
Enfin ,
fi
les deux parties dont le chant confiitue
le
contre-point
double, font plus écartées qu'a l'oél:a-–
ve,
&
qui ne peut
avoi~
lieu que lo:fque 'es
pa~ties
font féparées par au m01ns une part1e de remphífa–
ge ' on pourra faíre le renverfement a la double
oél:ave
Oll
a la quinzieme ; dans Ce cas les grands
compofiteurs emploient quelquefois, mais avec pré–
caution, la neuvieme fauvée fur l'oétave,
&
la
neuvieme fauvée fur la fixte.
Voye{fig. t6
&
17,
planche
IX
de Mujiq. Suppl.
Remarquez que lorfque les parties qui forment
le
contre-point
double , font féparées de plus que
d'une oél:ave ,
&
que par conféquent le renverfement
fe fait a la quinzieme; remarquez' dís-je' que fou–
vent on tranfpofe le premier deíius
a
l'oB:ave infé–
rieure'
&
le fecond a l'oél:ave fupérieure' comme
nous
l'~vons
fair
dans les
fig.
16
&
17,
ce qui fe fait,
tant pour ne pas porter les panies hors de leur dia–
pafon naturel, que pour que
les
partías
de
remplif–
íage r.efrent
a
le\..lr
placeq
1
1
CON
Du
contre-point triple
&
qrladruple, ayec
renye~
fement
a
J'oélave.
Pour pouvoír renverfer les parties indiff¿remment
&
a
volonté' évitez la quinte confonnante' paree
qu'elle devient quarte ,
&
obferve:z. dans toutes les
parties les autres regles du
contre·point
double
a
l'oél:ave.
Du contre-point douhle
a
la tierct
&
a
la dixieme.
L'on confond ordinairement la tierce
&
la dixie–
me ,
&
l'on dit toujours que
mi
efi
lct
tierce
d'ut,
quoique ce
mi
foit effeél:ivement l'oél:ave, la double
oél:ave,
&c.
de la tierce
d'ut•
.
Dans
le
contre-point
double
a
la iierce
&
a
la
dixiéme , on ne peut pas confondre ainfi ces deux
intervalles; car un fon abaiífé d'une tierce refte
fouvent dans le deírus, tandis ·qu'abaiífé d'une dixie–
me,il fe trouve
a
la baífe& donne par conféquent un
intervalle renverfé du premier, par exemple,tranipo·
fons
u.t
oél:ave d'u.t,d'une tierce,nous trouverons
la
fix–
te
d'ut;
abaiífons ce meme utd'une dixieme' nous re–
trouvons bien le meme ton la,mais
il
eft d'une oél:ave
plus has que le premier;
&
au lieu d'etre la fixte
majeure
d'ut,
il
eft la tierce mineure
au-de~ous.
Le
contre-point
double
a
la tierce n'a lieu que pour
la tranfpofition; car l'on fent aifément qu'un
contre·
point
double , avec renverfement a la tierce , ne
pouvant jamais permettre aux deux parties tm plus
grand éloignement que la tierce ( par la premiere
regle générale) , feroit trop borné pour produire
une mélodie paífable.
N
ous avons done le
contre–
point
double avec tranfpofition
a
la tierce'
&
le
contre-point
double avec renverfement
a
la dixieme,
mais le
contre-point
double-' avee tranfpofition
a
la
tierce , efi de detlX fortes ; car,
1°.
On peut tranfpofer le deffus
a
1a tierce fupé–
rieure ' la baífe reíl:ant, ou la baífe
a
la tierce infé–
rieure, le deífus reftant, c'eft-a-dire, qu'on écárte
les parties d'une tierce.
·
2
o.
On peut tranfpofer le deífus
a
la tierce infé–
:rieure ' la baífe reftant' ou la baífe
a
la tierce fupé–
rieure, le
de~us
reftant,
&
alors on rapproc:he
les
deux parties d'une tierc:e.
..
Du contre-point douhle, avec la tranfpojition
a
la tierce entre deux parties qui s'écarunt.
Pour favoir ce que devient chaque intervalle pat.
cette tranfpofition, ajoutez
2
au nombre qui
indiqu~
l'intervalle ; ainíi,
l'uniífon
I,
la
2.
e,
la 3e, la
4e,
la 5e,la
6e
,la
-f
,&
l'oél:.
S.
l.
2
2
2
2
2
2
2.
donne la3e,la 4e, I0,la6e, la 7e,Ia
8e,Ia9~
la
lO:
On ne va pas plus loin, tant paree qu'on ne re–
trouveroit que les oél:aves des intervalles déja trou–
vés, que paree que cleux parties-feules ne s'écartent
jamais de plus que d'une dixieme.
Dela
réfultent les regles fui\Yantes.
Prertziere reglé.
La tierce devient quínte,
&
Ia fixte
oél:ave; ainíí deux tierees
&
deux úxtes de fuite font
cléfendues , paree qu'il
en
réfulteroit deux quintes
oo deux oél:aves de fui te.
Cette premiere regle rend-cette forte de
contre.;
point
difficile
a
compofer, chantant
&
harmonieu~:
remarquez auffi que comrne la tierce, la íixte
&
l'ottave font les feuls intervalles qui reftent confoo–
nans apres la tranfpofition, ce font auffi les feuls qui
puiífent fervir
a
préparer
&
a
fauver les diífonan·
ces. N·ous ne parlons pas de la quarte confonnante
qui devient fixte, paree qu'elle eft bannie de toute
bonne compoíition en
duo.
Deuxieme regle.
La
feconde préparée dans la
baife
ne peut
[e
fauver qne fur le triton, alors elle donne
apres
Jjt
tranfpoútion une
quarte fauvée
íur
une