444
CIT
maífe eft plus commun; il entre dans les empl atres
fo rtifians
&
neuritiques ,
&
dans les paíl:illes odo–
rantes; fa réfine fait partie de la thériaque céleíle.
Le Codex de Paris fait entrer cette gomme-réfine
dans le baume hiíl:érique , l'emplatre contre
les
hernies ,
&
l'emplatre ftomacal. (
M.
le
Baron
DE
TscHounr.)
.
_ CISTRE,
e
M ufiq. injlr. des anc.)
m~rume~t
,de mu–
fique des Egyptiens, dont on peut vo1r les d_1fferentes
fortesfig.
4, .5,
6
de la
planche
l.
de Luth.
mjlrum~ns
ancien.s
&
étrangers de dijférentcs fortes dans le D
té!.
raif. des Sciences
~
&c.
.
.
.
.
Sous le mot
cijlre
,
Furetxere met la defcnptiOn
fuivanre. (( C'eft un infirument acordes fort ufité en
Iralie : il a prefque la figure du luth ,
mais
fon man–
che efi plus long,
&
divifé en dix-huit touches.
Il
a
quatre rangs de cordes qui ont chacun troís cordes
a
l'uniífon'
a
la réferve du fecond rang qui n'en a que
deux. Ses cordes font ordinairement de laiton,
&
fe
touchent avec un petit bout de plume comme celles
de la mandore. Son chevalet eft aupres de la rofe,
&
fes cordes font attachées au bout delatable a un
endroit qu'on nomme le
peigne.
Ses touches font de
perites lames de laiton fort déliées.
I1
y a auffi des
cijlres
a
fix rangs de cordes. Les ltaliens l'appellent
cythara.
On tient qu'Amphion a été l'inventeur du
chant avec le
cijlre
H.
(F.
D.
C.)
CIT
AMBEL,
f. m.
e
Hijl.
nat. Botanique.)
efpece
de nénuphar du Malabar , tres-bien gravée fous ce
nom, avee la plupart de fes détails
~
par Van-Rheede,.
clans fon
Hortus Malabaricus, volume
11.
pl.
XXV1
J.
page
.53.
Les Brames l'appellent
cajlttri camalla,
&
J.
Commelin, dans fes
Notes,
la défigne fous le nom
de
·nymphaza Malabarica minor folio ferrato.
Elle differe dn nénuphar commun
&
de l'ambel
par les caraB:eres fuivans.
1°.
Elle eft plus petite,
haute feulement d'un pie
d.
2
°.
Ses feuilles font ar–
rondies, entieres, fans dentelures , loognes de trois
pouces
&
demi, d'un quart moins larges, fendues
jufqu'au tiers
a
leur origine'
&
portées fur un pédi–
cllle cylindrique trois fois plus court,
&
d'une ligne
&
demie de diametre.
3
°.
Ses
fleurs font d'abord
rouges, enfuite violettes, puis bleues, ouvertes en
étoile de deux pouces de diametre ,
&
compofées
de feize feuilles dífpoÍées fur quatre rangs, dont les
quatre extérieures font prefqu'une fois plus grandes
-que les autres, triangulaires, deux fois plus longues
que
larg~s,
&
imitant un calice; le pédicule qui les
porte eft auffi long que celni des feuilles.
Culture.
Cette plante efi commune au Malabar
<:omme au Sénégal, dans les mares d'eau d'un pied
de profonqeur qui
r~ftent
fur les fables pendant la
faifon des pluies.
,
Ufages.
La décoB:ion de fes fleurs pilées fe boit
.dans les difficultés d'uriner; en y joignant
du
fuere,
elle arret
e le vomiífement ' adoucit l'acreté de la
toux. Ses
graines.fernangent avec le fuere.
Remarques.
JeanC<;>ihmelio fe trompe quand
il
.<lit que les feuilles du
citamhel
font dentelées. Cette
plante, étant du genre du nénuphar, doit fe ranger
avec luí dans la famille -des ariíloloches qui efi la
onziemc de nos
Familles des plantes , yolume
JI.
page
76. (M.
ADANSON.)
CIT-AMERDU, f. m. (
Hijl.
nat. Botanique.)
nom
que les Malabares donnent
a
une efpece de
coccultts,
tres-bien gravée, avec la plupart de fes détails, par
Van-Rheede, daos fon
Ronus Malaharicus, yolume
Yll.
planche
XXI.
page.,.3
•
Les Brames l'appellent
amerdu-vallí.
D'une racine ligneufe, cylindrique , longue de
deux
a
trois pieds 'fur un pouce de diametre' brune'
~'éleve
une tige cylindrigue longue de 30
a
6o
pieds
du diametre d'un pouce, flexible, s'entortillant-autour
eles
arbres;
a
bois blanc' jaunatre' peu épais' plein
CIT
de moelle aux deux tiers de fon centre' recotrn:·rt
d'une écorce verte, d'abord veloutée de poils blancs,
enfuíte cendrée extérieurement
&
·verte au-dedans,
peu ramiñée.
Les feuilles font alternes , difpofées circulaire–
ment le long des tiges, taillées en creur de deux
a
quatre pouces de diametre en tout fens , entieres,
mais échancrées d'un fixieme
a
leur origine ' mio–
ces , molles, veloutées finement,
&
relevées en–
deírous de cinq cotes rayonnantes'
&
portées ho ri–
zontalement ou pendantes fur un pédicule cy lindri...
que égal a leur longueur.
De l'aifielle de chacune des feuilles fupérieures
fort un épi égal
a
leur longueur' compofé de
40
a
50
fleurs, verd-blanchatres
~
ouvertes en étoile de
deux lignes
&
demie de diametre, portées fur
un
pédicule cylindrique deux fois plus cotar
.Ces fleurs font toutes males fur certains
individ.us,;
&
femelles fur d'autres
oi1
elles font pofé
es au-def–
fous d'un difque qui fupporte l,ovaire. Elles coníif–
tent en un calice verd
a
fix feuiHes, en une corolle
blanchatre plus petite
a
fix pétales'
&
en fix étami–
nes blaochatres plus courtes
a
antheres jaunes. Les
femelles n'ont pas d'étamines' ni meme d'apparence
de ñlets, rnais trois ovaires pédiculés o
u
portés cha–
cun fur un difque cylindrique,
&
couronnés par
un
fryle cylindrique qui part du fommet de leur coté
intérieur'
&
velouté
a
fon extrémité.
Chaque ovaire devient , en müriífant, une baie
ovoide, obtufe, longue de cinq lignes, de moitié
moins large
,
écartée horizontalement , verte d'a-.
bord, enfuite jaune, puis rouge de corail, luifaote ,
charnue, vifqueufe,
a
une loge contenant un oífelet
ovoide un peu échancré en rein d'un coté ' long de
quatre lignes, une fois moins large, ridé, mince,.
tendre' fragile' blanc d'abord ' enfuite noiratre '
a
amande blanche.
Culture.
Le
cit-amerdu
{e
trouve au Malabar au–
tour de
W
arapoli
&
de Monta
&
a
u
Sénégal, daos
les terres ·argilleufes , brtllées
&
pierreufes.
Il
eft
toujours couvert de feuilles, de fleurs
&
de fruits.
Sa racine ou fes branches, meme dépouillées de
feuilles, fufpendues en l'air, croiífent, comme
fon~
les plantes graíles, fleuriffent
&
fruB:ifient.
Qualités.
Ses fleurs n'ont point d'odeur.
Ufages.
Sa décoélion fe boit dans les ñevres
ar~
dentes, la goutte
&
la jauniffe. Son fue ,
uní
a
ce1u!
du coluppa
&
du tiru-tali, fournit avec le lait, un
bain antifpafmodique . Ses jeunes feuilles pilées avec
celles de l'émacciam
&
le lait, s'emploient en
lin~
"
'ment pour les phlegmons
&
les éréfipeles. Son
fue~
l.mia
celui du mulunti' du tsjerapulla
&
de l'ulinja"
eíl: un pui.ífant maturatif
&
un vulnéraire excellent
pour guérir les ulceres. Le fue exprimé de fes tiges
~
dépouiilé~s
de leur écorce, cuit avec du Íait
&
des
l'eau' puis évaporé
a
_ficcité'
&
melé avec l'huile
des feuilles d'enfermo, fournit un liniment fouve–
rain dans les douleurs de
la
goutte; bu.avec le fuere
ou fe poivre long; il diffipe la cachexie, la pituite
&
les humeurs goutteufes.
Remarques.
Le
cit-amerdu
eft une efpece du coc–
culus des boutiques, appellé
coques dzt Levant,
&
forme un genre partículier voifin
dn
rnenifpermnm
daos Ja far:nille des anones qui eft notre
46e;
&
il
eíl:
étonnant que M Linoé, qui doit avoir vu fleurir le
rnenifpermum, l'aít confondu avec
lui,
&
qu'il ait
attribué feize étamines a fes fleurs íl:ériles '
&
huit
aux fl.eurs f9ftiles, taodis que toutes n.'en ont que
[tx ; enfin qu'ill'ait placée dans la difecte dodec_an–
drie, puifque fes fleurs font toutes hermaphrod1tes
avec des étamines
&
des ovaires, mais de maniere
qu'il en avorte un grand nombre.
V
oye{
nos
Familles
aesplan es, v olumell.pageJ64-
(M.
AD4 /IiSON.)
CITEA
ux
QU
CIS TEA
ux'
e
Hifl.
des ordres retig.)