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CIS
~
lever
quelques-uns de cahaque efpeée avec feuts
mottes ' pour les fixer en pleine terre'
a
de bons
abris; mais il efl: hon d'en laiifer quelques individus
en réferve dans des pots que l'on enterrera l'été dans
les bofqnets pármi d'autres arbriífeaux, avec lef–
t¡uels ils formeront une variété tres-agréable.
Les phrafes donnent une idée fuffiümte du feuil–
Jage des
ciftes
&
de leur port ; nous allons les faire
connoitre par d'autres particularítés.
Le
pn~mier
s'éleve
a
trois ou quatre pieds de haut,
&
forme un buiífon touffu; fa fleur efl: aífez grande
&
de cOttleur de pourpre. Le fecond porte de plus
grandes fleurs,
&
d'un pourpre plus
p~Ue.
Gelles du
troilieme font attachées a de plus longs pédicules :
elles font plus petires
&
d'un pourpre plus foncé:
Les fleurs du quatrieme font tres-grandes
&
d'un
pourpre
tres~clair.
La cinquieme efpece s'élance moins que les pré–
cédentes : elle efi
tr~s-ratneufe.
De chaque na:ud
part une branche menue qui porte dne feule fleur
femblable
a
celles du
n°.
1'
&
les branches princi–
pales font terminées par trois ou quatre fleurs affi–
íes, c'eíl-a-dire, fans pédicules.
Le
n°.
oparvient
a
la hauteur de cinq ou fix pieds;
~s
fleurs naiífent au bout des branches
&
font fem–
blableSI
a
celles du
n°.
4·
Le
n°.
7
a des branches
droites
l
velues
&
blanchatres; les fl.eurs font gran–
des
&
d'un ponrpte brillant. Le
n°.
8
n'atteint ja–
mais qu'a la h¡auteur de deux pieds , il a des bran–
ches menues
&
divergentes ; les fleurs fortent de
l'aiífelle des feuilles: elles font blanches
&
un peu
moícs grandes que celles des efpeces précédentes.
Le n°.
9
croit de lui-metne en Corfe
&
dans les
iles de
1'
Archipe
l.
C'eft le
cijle
ladanifere ; il s'éleve
a
trois ou quatre pieds dé liaut; les fleurs naiífent
a
l'extrémité des branehes; elles font d'un pourpre
foncé
&
a peu-pres de la largeur d'une rofe fimple.
Le
n°.
10
ne s'élance guet'e qu'a la hauteur de qua–
tre pieds; fes feuilles font étroites , cl'un verd obf–
cur, légérement velues, glutineufes, ainfi que les
tiges,
&
matquées par-deífus d'un Iong fillon ftfrmé
par la cote inférieure qui la partage
&
qui faille en–
deffous; les fleurs font d'une couleur de foufre paJe.
La onzieme efpece parvient
a
cinq ou fix pieds
ae haut; les fleurs naiífent
a
l'extrémité des bran–
ches, fur des pédicules longs
&
nuds, qui fe divifent
en petits pédicules, fupportant chacun une grande
fleur blanche , dont le calice efr velu ; les feuilles
font tres-glutineufes dans les jours chauds.
Le
cijle, n°.
1.2,
s'éleve a quatre ou cinq pieds fur
des branches, dont 1'écorce efr brune
&
unie ; les
feuilles ont de longs pédicules
&
font unies des
deux cotés ; les fleurs naiífent
a
l'extrémité des
J>ranches; elles font blanches
&
ont d'affez longs
pétioles.
-
Le
n°.
'3
n'atteint qu'a la hauteur de trois ou qua–
tre pieds ;
les
feuilles font eri lance d'un verd tres–
obfcur : pendant le chaud il en exfude une fubftance
.glutineufe
&
fuave ; les fleurs font blanches
&
naif–
íent plufieurs enfemble
a
l'extrémité des branches
íur de longs pédicules nuds.
Le
n°.
14
s'éleve fur une tige ligneufe
a
cinq ou
fue
pieds; les branches font unies
&
couver tes d'une
écorce brun-rouge, garnies de feuilles en lance ,
étro'ites, blanchatres en deffous ,
&
d'un verd obfcur
en deffns,
a
trois nervures; les fleurs naiífent
a
1'ex–
trétnité des branches fur de petits pétioles : elles
font compofées de cinq pétales tres-larges, arron–
dis ' marqués
a
lettr bafe d'une grande tache de cou–
leur de pourpre; il exfude de cette plante tme fub–
fiance
glutineufe
&
tres- aromatique qui parfume'
l'air au
loin.lly
a une variété de
~ette
efpece dont
]a fleur efi ennérement blanche.
La quinzieme efpece s'éleve
auffi
haut
qu~
la
pré–
Tome ll.
"'
e
1
s·
443.'
céc1ente: etle h'en difféte que par fes feuil1es qui
font plus
court~s
, plus :arges, plus blanches par–
deífous , plus tapprochees ,
&
d'une confiftance
épaiífe
,
par les branches latérales qui font plus
courtes, par les fleurs qui font plus grandes
&
la
fubftance glutineufe qui eft plus abondante f;r toute
la plante•
. . Le
n°.
'6
patvient
a
la hauteur de fix: ou fept
pieds; les feuilles font larges, cordiformes, minces
~
d'un verd
da
ir ; les fleurs font hlanches ,
&
de•
Vlennent de couleur de foufre pale en fe fananr.
Le
no.
'7
s'élance fur un tronc droit
&
rameux
a
qt~atre
ou cinq pieds,
&
forme un buiífon touffu;
les branches [ont cannelées
&
velues ; les
pédicule~
des fleurs qm naiífent au bout des branches ont un
pied de long'
&
donnent naiffance
a
deux
o~
quatre
pet!rs pédicules latéraux: qui foutiennent chacun
trots ou quatre fleurs attachées par de petits pétio–
les _; les fleurs font grandes
&
d'un jaune brillant
11
ma1s elles !le durent guere que deux ou trois heures.
La dermere efpece atreint ordinairement
a
la hau- .
teúr de trois ou quatre pieds; les feuilles font étroi.:.
tes , figurées en lance
&
velues : de
l~aiífelle
des
feuilles fortent des branches menues oarnies de
deux ou trois paires de petites feuilles,
q~i
font
ter~
minées par des grappes de fleurs d'un foufre fale.
Cette efpece veut toujours etre confervée dans les
ferres,
&
ne peut foutenir la rigueur de la mauvaife
faifon.
On vient de voir dans cette belle famille la plus
charmante variété: il feroit tres-agréable de la l'af.–
fembler en rnaffe dans quelques parties des bofquets
d'été ; leurs fleurs paroiífent au mois d'aout ; elles
font ordinairement fanées le foir, mais elles fe fuc–
ced~nt
l?ng-rems;
~lles ~'épanou~em
des le grand
m:tttn: e
e~l
un vra1 pl adir <Jue d aller contempler
alors le bnllant hommag qu elles rendent au foleil
leyant , en étendant léut's larges pétales chargés de
globules de rofée • ces pétales font d'une coníiftance
íi
légere, que dans certaihes efpeces ils confervent
toujours les plls dorit i1s ont contraélé
l~habitude
,
étant renfermés dans le bouton.
Les
cifles
a
feuilles de peuplier, c'efr-a-dire les
n°.
14&
d,peuventfigurer dans les bofquetsd'hi–
ver : ceux
a
feuilles blanches
&
quelques autres
y
ajoutero!ent de la variété , s'ils pouvoient hraver
la rriauvaife faifon; tous ont un feuillage hivernal.
Quelques efpeces, qui ne ruB:ifient pas dans les
cli–
mats
froid~
' peuvent etre multipliées de boutures
faites en été dans des pots fur des couches om•
bragées.
'
11
nous refre
a
parler de la maniere dont on re–
cueille le ladanum dans les iles de
1'
Archipel fur la
cifle n°.
9.
On a un infirument femblcrble a un rateau
fans dents , appellé
erga.fliri,
d~oit
pendent plufieurs
lanieres de cuir verd que l'on paíf& doucement fur
les buiífons de ce
cifle:
la fubflance glutineufe, mais
liquide' s'crttache
a
fes lánieres'
&
on la racle d'apres
avec un éoureau.
et ouvrage efl: tres-pénible , il fe
fait dans les jours canicule.ires fur les montagnes •
dans un climat brulartr. Auffi n'y a-t-il que les moi-.
nes Grecs qui s'en chargcnt.
Le ladanum ou labdanum fe recueille encore, en
raclant d'apres la barbe des chevres cette fubfiance
qui s'y efi attachée, tand!s qu'elles broutoient les
cijfes,
Ce ladanum
e~
fort
~~pul;".
.
En Efpagne on fa1t bomlhr les feud1es des
cijles
dans l'eáu, le ladanum
furnage ,
&
on l'enleve
avec des
cuill~rs
; celut-ci efl: moins bon que les
a11tres. On
te
fert peu du ladanum intérieurement;
cependant fes teimures extraites par le moyen de .
l'efprit de vin bien reaifié, peuvent fe donner
d~
vingt
a
trente. gomtes' comme céphalique' forti–
fiant; íl:omachique. L'ufage e.xterne dn ladanum en
·
Kkkij
•