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440

CIR

defcendre: elles ajoutent que pour fe

tirer de ce

mau~

vais pas' il fallut qu'nn ange meme vint prenare ce

prince par la main,

&

le ramener au bas

du

rocher;

&

qu'en rnémoire

&

en reconnoiífance de ce fecours

furnaturel, Maximilien

fit

ériger fur la place .une

croix de

40

pieds de haut, aupres de laquelle

Il

fit

placer en arandeur naturelle les ftatues de l'apotre

S.

Jean

&

de la vier<:Ye Marie. Que1que fabuleufes

que paroiífent la

pl~part

des

circo?}lanc~s

de. cet

événement

les auteurs

du

grand theatre h1ftonque

n'ont pas dédaigné d'en donner la rep-réfentation dans

les figures de leur ouvrage,

(D.

G.)

CtRITA, f.

m. (

Hijl.

nat. Botaniq.)

Les Brames

donnent ce nom

&

celui de

cirita-mari

o u de

negunda

a

un arbriífeau du Malabar, tres-bien gravé, avec

la plupart de fes détails, par Van-Rheede dans fon

I-forttts Malabaricus, voLum

Y.

planche

XLTX.

page

97·

Les Porrugais l'appellent

noclúl,

les Hollandois

water-kuys-boom;

Rai dans fon

Hifloria generalis plan–

tarum, page

d

73

~

&

J. Commelin l'appellent

bac–

tifaa

MaLabarica

fruélu

oblongo tetracocco calyculato.

C'eíl: un arbriífeau qui s{éleve

a

la hauteur de fix

pieds , fous la forme d'un buiífon fphéroide , com–

pofé de nombre de branch

alternes

&

oppofées

cylindriques'

a

écorce d'abord purpurine' luifante'

enfuite cendrée.

Sa racine eíl: ramifiée

a

bois blanc , recouvert

d'une écorce jaunatre.

Ses feuilles ·font oppofées deux

a

deux

&

trois

a

trois, elliptiques, pointues aux deux extrémités ,

longues d'un pouce

&

demi, une fois moins larges,

.épaiífes, entieres, lí:ífes, relevées en-deífous d'une

cote longitudinale ' ramifiée de trois a cinq paires

ele

nervures alternes,

&

portées horifontalement fur

un pédicule demi-cylindrique tres-court, attaché aux

branches

a

des diíl:ances d'un

a

deux pouces.

.

De l'aíífelle de chacnne des

f~uilles

fupérieures

fort un corimbe une fois plus long qu'elles, com–

pofé de deux

a

cinq fleurs blanches, longues d'un

pouce

&

demi

a

deux pouces ' feffiles au haut d'nn

péduncule commun une fois plus court qu'elles ,

mince

&

purpurin.

Chaque fleur efr hermaphrodite, monopétale ,

irréguliere dans fa corolle

&

fes étamines,

&

pofée

au-deífous de l'ovaire. Elle confiíl:e en un calice

verd-purpurin , pedifiant, conique, renverfé, d'une

feule pie ce , oblong, couronné de cinq dents ; en

une corolle blanche, monopétale

a

tnbe tres-long;

tres-menu' partagé en cinq divifions' deux

a

trois

fois plus courtes que

lui,

elliptiques, obtufes, con–

caves, prefques 'gales, une fois plus longues que

larges;

&

en quatre étamines une fois plus longu s

qu'elles' pre ques ,gales 'rapprochées par paires'

a

antheres jaunatres arquées. L'ovaire efi porté fur

un petit difque jaunatre

~

élevé fnr le fond ducalice,

&

furmonté d'un ftyle cylindrique, rougeatre, ter–

miné par deux íl:igmates coniques

a

la hauteur des

étamines.

L'ovaíre , en ml!riífa nt, devient une baie ovo!–

cle ' longue de cinq

a

fix lignes ' d'un tiers moins

large , verte d'abord , enfuite purpurine

~

luifimte,

marquée de quatre úllons

&

a

quatre loges

~

fe fépa–

rant en quatre quartiers, dont chacun forme une

efpece de pepin, obtus au fommet, pointu en bas,

une fois plus long que large , convexe par le dos ,

a

denx cotés plats' couverts de chair pateufe' cen–

dré- verdatre

&

contenant une amande blanche ,

longue de trois lígnes, deux

a

trois fois moins lar–

ge

~

verticale , attachée par fa partie inférieure.

Culture.

Le

cirita

croit an Malabar, fur-tout autonr

de Cochin ,. de Porca

&

de Paroe, dans les terres

humides qui bordent les rivieres,

&

au Sénégaf, fur

la cote marítime dans des terres fablonneufes' voifi-

e

nes de

rile

de Gorée. I1 efi roujouts verd, toujours

chargé de fleurs

&

de fruits.

Qualith.

Tontes fe partie

ont une

fa

v

ur

a111ere

~

&

d

'

'

un peu acre

r

nne o eur forte.

Ufages.

Ses feuilles fechée

&

pul

'rifées

C

don–

nent tous

1

S

jours

e\

petites dofes dans 1'

au

de riz

infufées avec le fuere, pour guérir les maladi

s

v

~:

nér!ennes., Ces memes feuill s

cuite~

&

pil 'es ave e

un Jaune d reuf forment un cat plafm

qui

s"appli–

que utilement fur

les

bubons vénériens. La décoc–

tion de fes racines

&

de fes feuilles fe prenden bain

dans la rnanie , la phrénéfie

&

femblables affettions

de

la

tete. L'huile dans laquelle on a fait cuire fa ra–

cine, s'emploie en liniment pour frotter les parries

attaquées de la goutte.

Remarques:

Le

cirita

n'a encore été déterminé par

aucun botamíle. Van-Rheede s'efr trompé en

luí

attribuant cinq étamines au lieu de quarre.

11

forme

un genre nouveau voifin du

yolkameria

dans la fa–

mille des verveines.

Voye{

nos

Familles des

pLam.es,

volume

JI.

page

200.

(M.

ADANSON.)

§

~IRON.,

f.

m .. (

J:fifl·

nat. lnflélolog.)

{uppri–

mez

a

cet arttcle la CltatlOn qui y efr faite ,

planche

XXIII.

n°.

du Diélionnaire raif. des Sciences

&c.

d'une figure qui n'y exifte pas.

(M.

.A_DANSOl\:.)

CIRQUh T<;ON,

f.

m. (

Hijf.

nat.

quadmp~d. )

efpece de taton, dont l'or;gine efi devenue comme

douteufe dept is que

M.

de Buffon

a

travaill~

fur

l'hifioire des animaux de ce gen re, dont

il

attribue

l'origine

a

1'

At~érique .

Belon efr le premier qui ait

parle de cet a

m

mal, dont il pouvoit avoir vu deux ef–

peces vivantes dans fon voy

a

ge en Turquie, favoir le

cirquin~on

&

l'armadillo, qui tous deux y font appor–

tés du pays du Sénégal, comme ille fait aífez enrendre

en difant {(

&

pour ce que !'animal dont nous avons

»

ci-devan

t parlé, qu'o nomme

taton,

s'efi trouvé

»

entre.le,

urs mains, lequel toutefois efi apporté de

»la Gumee

&

de la Terre-Neuve, dont les anciens

» n'en ont point parlé, néanmoins nous

a

femblé

>t

bcin

d'~n

bailler le portrait

».

Obflryations de Be–

ton

,

Pans

1

555 ,

page

21 1.

fig.

page

20

Mais

la

figure qu'il donne n'eft pas celle

du

cirquim;on

·

c'efr

c~lle

de

l'armadi~lo

a

treize handes. Le pere d'Ábbe–

vtlle dans fes

Mijjions au Maragnon,

imprimées en

I

614,

page 248,

l'appelle

taton ouinclúim.

Grow,

dans fon

Mufa?. um regiwn focietatis Londinenfis

pu–

blié en

I

68

1 ,

le nomme

the wejihe headed armadillo

pages '9

&

20.

C'eft le

tatu mujfelinus

de

Ray,

dan;

fon

Synopjis quadrupedium, page

2J5.

Le

cataphrac–

tus fcuto único cingulis oélodecim . .. • armadilLo

de

M.

. Briífon,

Rlgne animal,

publié en

17

56 ,

page 3

7;

&

le

Dafypus

1

unicenetus tegmine tripartito pedibus pw–

t'!daélyli!,

de .M.,Linné, dans fon

Sy flema natura?-, édi-

twn

12,

1mpnme en

1766

,page 53.

.

n

a le corps long de dix pouces depuis les épaules

jufqu'a l'origíne de la.queue; la tete de trois pouces,

la queue de fept' les Jambes de deux

a

trois pouces

de hauteur , les .oreilles longues d'un pouce , le de–

vant de la tete large

&

plat, les yeux petits;

{es

qua–

tre pieds ont chacun cinq doigts, de grands ongles

longs aux

tro~s

doigts du milicu,

&

des ongles plus

com·ts aux deux autres .

Son corps eíl: entiérement couvert d'écailles, com–

me dans les autres efpeces de tatons; mais ces écail–

les font féparées d une maniere différente. L'armure

du cou forme un collier d'une feule piece formée

de petites écailles quarrées. Celle des 'pautes for–

me un bouclier d'une fe ule piece

&

compofé de plu–

fieurs rangs de pareilles petires écailles quarrées, con–

tigues

&

unies fermement les unes aux autres. Tout

le refte du corps , depuis le bouclier des épaules juf–

qu'a la queue, efr couvert par dix-huit bandes ou

anneaux mobiles unís enfemble par une membraoe

foup1e; les premicrs de ces anneaux les plus voilins

de