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CIR
defcendre: elles ajoutent que pour fe
tirer de ce
mau~
vais pas' il fallut qu'nn ange meme vint prenare ce
prince par la main,
&
le ramener au bas
du
rocher;
&
qu'en rnémoire
&
en reconnoiífance de ce fecours
furnaturel, Maximilien
fit
ériger fur la place .une
croix de
40
pieds de haut, aupres de laquelle
Il
fit
placer en arandeur naturelle les ftatues de l'apotre
S.
Jean
&
de la vier<:Ye Marie. Que1que fabuleufes
que paroiífent la
pl~part
des
circo?}lanc~s
de. cet
événement
les auteurs
du
grand theatre h1ftonque
n'ont pas dédaigné d'en donner la rep-réfentation dans
les figures de leur ouvrage,
(D.
G.)
CtRITA, f.
m. (
Hijl.
nat. Botaniq.)
Les Brames
donnent ce nom
&
celui de
cirita-mari
o u de
negunda
a
un arbriífeau du Malabar, tres-bien gravé, avec
la plupart de fes détails, par Van-Rheede dans fon
I-forttts Malabaricus, voLum
Y.
planche
XLTX.
page
97·
Les Porrugais l'appellent
noclúl,
les Hollandois
water-kuys-boom;
Rai dans fon
Hifloria generalis plan–
tarum, page
d
73
~
&
J. Commelin l'appellent
bac–
tifaa
MaLabarica
fruélu
oblongo tetracocco calyculato.
C'eíl: un arbriífeau qui s{éleve
a
la hauteur de fix
pieds , fous la forme d'un buiífon fphéroide , com–
pofé de nombre de branch
alternes
&
oppofées
cylindriques'
a
écorce d'abord purpurine' luifante'
enfuite cendrée.
Sa racine eíl: ramifiée
a
bois blanc , recouvert
d'une écorce jaunatre.
Ses feuilles ·font oppofées deux
a
deux
&
trois
a
trois, elliptiques, pointues aux deux extrémités ,
longues d'un pouce
&
demi, une fois moins larges,
.épaiífes, entieres, lí:ífes, relevées en-deífous d'une
cote longitudinale ' ramifiée de trois a cinq paires
ele
nervures alternes,
&
portées horifontalement fur
un pédicule demi-cylindrique tres-court, attaché aux
branches
a
des diíl:ances d'un
a
deux pouces.
.
De l'aíífelle de chacnne des
f~uilles
fupérieures
fort un corimbe une fois plus long qu'elles, com–
pofé de deux
a
cinq fleurs blanches, longues d'un
pouce
&
demi
a
deux pouces ' feffiles au haut d'nn
péduncule commun une fois plus court qu'elles ,
mince
&
purpurin.
Chaque fleur efr hermaphrodite, monopétale ,
irréguliere dans fa corolle
&
fes étamines,
&
pofée
au-deífous de l'ovaire. Elle confiíl:e en un calice
verd-purpurin , pedifiant, conique, renverfé, d'une
feule pie ce , oblong, couronné de cinq dents ; en
une corolle blanche, monopétale
a
tnbe tres-long;
tres-menu' partagé en cinq divifions' deux
a
trois
fois plus courtes que
lui,
elliptiques, obtufes, con–
caves, prefques 'gales, une fois plus longues que
larges;
&
en quatre étamines une fois plus longu s
qu'elles' pre ques ,gales 'rapprochées par paires'
a
antheres jaunatres arquées. L'ovaire efi porté fur
un petit difque jaunatre
~
élevé fnr le fond ducalice,
&
furmonté d'un ftyle cylindrique, rougeatre, ter–
miné par deux íl:igmates coniques
a
la hauteur des
étamines.
L'ovaíre , en ml!riífa nt, devient une baie ovo!–
cle ' longue de cinq
a
fix lignes ' d'un tiers moins
large , verte d'abord , enfuite purpurine
~
luifimte,
marquée de quatre úllons
&
a
quatre loges
~
fe fépa–
rant en quatre quartiers, dont chacun forme une
efpece de pepin, obtus au fommet, pointu en bas,
une fois plus long que large , convexe par le dos ,
a
denx cotés plats' couverts de chair pateufe' cen–
dré- verdatre
&
contenant une amande blanche ,
longue de trois lígnes, deux
a
trois fois moins lar–
ge
~
verticale , attachée par fa partie inférieure.
Culture.
Le
cirita
croit an Malabar, fur-tout autonr
de Cochin ,. de Porca
&
de Paroe, dans les terres
humides qui bordent les rivieres,
&
au Sénégaf, fur
la cote marítime dans des terres fablonneufes' voifi-
e
nes de
rile
de Gorée. I1 efi roujouts verd, toujours
chargé de fleurs
&
de fruits.
Qualith.
Tontes fe partie
ont une
fa
v
ur
a111ere
~
&
d
'
'
un peu acre
r
nne o eur forte.
Ufages.
Ses feuilles fechée
&
pul
'rifées
C
don–
nent tous
1
S
jours
e\
petites dofes dans 1'
au
de riz
infufées avec le fuere, pour guérir les maladi
s
v
~:
nér!ennes., Ces memes feuill s
cuite~
&
pil 'es ave e
un Jaune d reuf forment un cat plafm
qui
s"appli–
que utilement fur
les
bubons vénériens. La décoc–
tion de fes racines
&
de fes feuilles fe prenden bain
dans la rnanie , la phrénéfie
&
femblables affettions
de
la
tete. L'huile dans laquelle on a fait cuire fa ra–
cine, s'emploie en liniment pour frotter les parries
attaquées de la goutte.
Remarques:
Le
cirita
n'a encore été déterminé par
aucun botamíle. Van-Rheede s'efr trompé en
luí
attribuant cinq étamines au lieu de quarre.
11
forme
un genre nouveau voifin du
yolkameria
dans la fa–
mille des verveines.
Voye{
nos
Familles des
pLam.es,volume
JI.
page
200.
(M.
ADANSON.)
§
~IRON.,
f.
m .. (
J:fifl·
nat. lnflélolog.)
{uppri–
mez
a
cet arttcle la CltatlOn qui y efr faite ,
planche
XXIII.
n°.
9·
du Diélionnaire raif. des Sciences
&c.
d'une figure qui n'y exifte pas.
(M.
.A_DANSOl\:.)
CIRQUh T<;ON,
f.
m. (
Hijf.
nat.
quadmp~d. )
efpece de taton, dont l'or;gine efi devenue comme
douteufe dept is que
M.
de Buffon
a
travaill~
fur
l'hifioire des animaux de ce gen re, dont
il
attribue
l'origine
a
1'
At~érique .
Belon efr le premier qui ait
parle de cet a
m
mal, dont il pouvoit avoir vu deux ef–
peces vivantes dans fon voy
a
ge en Turquie, favoir le
cirquin~on
&
l'armadillo, qui tous deux y font appor–
tés du pays du Sénégal, comme ille fait aífez enrendre
en difant {(
&
pour ce que !'animal dont nous avons
»
ci-devant parlé, qu'o nomme
taton,
s'efi trouvé
»
entre.le,urs mains, lequel toutefois efi apporté de
»la Gumee
&
de la Terre-Neuve, dont les anciens
» n'en ont point parlé, néanmoins nous
a
femblé
>t
bcin
d'~n
bailler le portrait
».
Obflryations de Be–
ton
,
Pans
1
555 ,
page
21 1.
fig.
page
20
4·
Mais
la
figure qu'il donne n'eft pas celle
du
cirquim;on
·
c'efr
c~lle
de
l'armadi~lo
a
treize handes. Le pere d'Ábbe–
vtlle dans fes
Mijjions au Maragnon,
imprimées en
I
614,
page 248,
l'appelle
taton ouinclúim.
Grow,
dans fon
Mufa?. um regiwn focietatis Londinenfis
pu–
blié en
I
68
1 ,
le nomme
the wejihe headed armadillo
pages '9
&
20.
C'eft le
tatu mujfelinus
de
Ray,
dan;
fon
Synopjis quadrupedium, page
2J5.
Le
cataphrac–
tus fcuto único cingulis oélodecim . .. • armadilLo
de
M.
. Briífon,
Rlgne animal,
publié en
17
56 ,
page 3
7;
&
le
Dafypus
1
unicenetus tegmine tripartito pedibus pw–
t'!daélyli!,
de .M.,Linné, dans fon
Sy flema natura?-, édi-
twn
12,
1mpnme en
1766
,page 53.
.
n
a le corps long de dix pouces depuis les épaules
jufqu'a l'origíne de la.queue; la tete de trois pouces,
la queue de fept' les Jambes de deux
a
trois pouces
de hauteur , les .oreilles longues d'un pouce , le de–
vant de la tete large
&
plat, les yeux petits;
{es
qua–
tre pieds ont chacun cinq doigts, de grands ongles
longs aux
tro~s
doigts du milicu,
&
des ongles plus
com·ts aux deux autres .
Son corps eíl: entiérement couvert d'écailles, com–
me dans les autres efpeces de tatons; mais ces écail–
les font féparées d une maniere différente. L'armure
du cou forme un collier d'une feule piece formée
de petites écailles quarrées. Celle des 'pautes for–
me un bouclier d'une fe ule piece
&
compofé de plu–
fieurs rangs de pareilles petires écailles quarrées, con–
tigues
&
unies fermement les unes aux autres. Tout
le refte du corps , depuis le bouclier des épaules juf–
qu'a la queue, efr couvert par dix-huit bandes ou
anneaux mobiles unís enfemble par une membraoe
foup1e; les premicrs de ces anneaux les plus voilins
de