/
43Ó
CIR
Les quarrés ou aífemblages de charpente qui fer–
.vent
a
tendre les toiles,
pl. I ,jig.
z,
z, 3.
La main de bois,
pl. II,jig. 3,
pour retourner les
pains de
cire
étendus fur les toiles.
Enfin les mannes pour tranfporter les
cires, fig.
2..
&3,pl. JI.
Mais outre ces uíl:enfiles,
i1
y
en a encore quel–
ques autres qui ont été oubliées dans le
Diél.
r~if:
des
Sciences
&c.
&
qu'il eft
a
propos de fuppléer 1,1,
La fp;tule de -fer
A,
(planche de la purijication
&
;du blanchif!age de la
cire dans ce
Suppl.)
ou de cui–
vre' qui fert
a
faire retomber dans la chaudiere la
cire
qui ponrroit etre
r~fiée
fur les bords'
&
a
grat..
ter la cire ·figée par·tout o\1 il s'en trouve.
Des feaux de bois
B,
pour tranfporter l'eau dont
on remp lir
la
chaudiere.
La brouette
C
pour tranfporter les mannes aux
toiles.
La fourche
D
a
trois branches, pour retirer des
baignoires la
cire
rubannée. Sa longueur eft: de quatre
pieds, & l'écartement de fes branches o
u
fourchons,
de fi.x pouces. On la garnit
d~ofier
dans les manufac–
tures
Otl
1'
on tra vaille des
cires
fort alliées.
Un tamis de crin ordinaire
E,
pour retirer de def–
fus l'eau des baignoires , les parcelles de
cire
que la .
fourche n'a pu enlever.
La pelle
a
rejetter
F:
c'eft une longue pelle
a
four,
qui fert a repouífer ou lever les
cires
de deífus les
toiles.
Le rabot
G,
fait d'un acoins;on de futaille, emman–
-ché au bout d'un baton, pour retirer la
cire
du milieu
des toiles vers les bords, quand on veut la lever.
Le fauchet ou rateau de bois
H,
a
deux rangs de
dents, pour ét€ndre la
cire
quand les toiles ont été
doublées.
Úne perite fourcbe
1
pour régaler fur les toiles les
'ires
rubannées.
Une burette
K,
dont on fe fert dans les petites
manufaél:ures pour éculer.
§
CIRE,
e
Midecine.)
Ufage
de la
cite
dans la méde-
tine.
La
cire
efi une de?
drogu~s
dont la Matiere mé–
·dicale fait le plus d'ufage. C'eft une fubfiance hui–
leufe qui fuinte des feuilles des plantes, qui adhere
a
leur furface,
&
que les abeilles enlevent par le frot·
tement de leursrpattes, pour former leurs gateaux.
On peut retirer de la lavande
&
du romarin de la
cire
pure,
&
on peut appercevoir cette fubftance fur
les feuilles de ces plantes'
a
l'aide du microfcope.
C'efr ce qui fait voir l'erreur de ceux qui croient
qu'on ne peut retirer de la
cire
que des étamines ou
des pétales de la fleur.
L'eau de la reine d'Hongrie , dont le principal in–
grédient eft la lavande, a une odeur bien marquée
de
cire :
ce qui prouve clairement que la
cire
efi une
fubftance végétale,
&
non point une animale.
La chymie ne fait d'autre opération fur la
cire,
que
de féparer fon hui!e de fon phlegme
&
de fon fel.
-cette huile qui vient a Ia_premiere diftillation,
&
fe
congele au col de la retorte, efi appellée
beurre de
cire,
&
au moyen de la cohobation, on la réduit en
huile belle
&
coulante.
Le moyen employé
a
fa préparation, eft de cou–
p er la
cire
par petits morceaux
~
de la faire fondre
doucement dans une retorte de ver re, jufqu'a ce que
le vaiífeau foit
a
moitié plein' de le remplir enfuite
aye_c du fable bien fec: on lute un récipient,
&
on
,d1ft1lle
a
la chaleur du bain de fable par un feu gra–
dué. Il s'éleve d'abord un efpritacide d'une fort mau–
vaife odeu:
&
d'un mauvais gout, enfuite en augmen·
tant le fen, tl fon un corps huileux, coínme du beurre
qui fe conge_le au froid,
&
c¡ui paroit ordinairement
blanc: on doit remarqu er en paífant que tous les fels
de¡ corps melangés fo.nt naturellement
acide~
'
CIR
Palkali
n~étant
qu'une altération du 1e.l natt\rel pa
le feu .
Il
n'y a point de terre dans la
cin,
de maniere
que
~
on
la
diitille feule dans une rerorte, elle ne perdra
nen de fa fubfiance dans la diílillarion. On lui adjoint
done
du
fabie, du bol o u des cendres, afin qu'etant
é~efdue
&
rarefiée, fe·s príncipes foient féparés plus
a1fement.
L'huile ou le beurre de
cire
a ce1a de fingutier,
qu'e.lle
n~
perd rien par les difiillations répétées:
elle
de~Ient
íeulement plus fine
&
plus limpide, fans dé–
poíer aucune fece. Les autres huiles au contraire
de~
-yiennent
con~amment
plus épai'ífes,
&
laiífent tou•
JOUrs des parucules de terre dans la cohobation.
.
La confifiance folide de
la
cire
vient d'un melano-e
proportionné d'eau, de fel volatil
&
d'huile.
a
l6 ..
lidité fe dérruit done felon que ces príncipes fouf·
frent une íéparation. On peut obferver cela dans les
reél:ifications; carda ns chaque d·iftillation il fe fépare
une quancité coofidérable d'eau,
&
l'huile devient
plus daire.
.
D~
3
2
: onces ae
cire,
,_on tire dans
la_
premie re
dif~
t1llauon
JU.íl:ement le meme poids de liqueur; favoir,
I 2
onces d'efprit phlegmatique acide,
&
20
onces de
beurre.
De cette maniere la
cire,
dans fon état concret, eft
une humenr onétueufe qui fort des pores des v ' gé–
taux,
&
logée en petite quantité
fur la
furface
de
leurs feuilles, oit le foleill'épaiffit,
&
o'llles abeilles
la ramaífent pour leur ufage particuber. Ces infe8es
la
tranf~'?rtent
d_ans leurs rüches avec leurs pattes,
fans
1~
faue pafler dans leurs corps, comrne ils font
du
miel.
Semblabl~ ~u c~mphre,
elle ne laifle point
de feces dans la diíl:dlauon, mais elle eíl tout-a-fait
volarile,
&
fe blanchit en la
f~lifant
bouillir dans plu–
fieurs eaux.
On découvre, en examinant avec attention, une ef–
pece de camphre fur les feuilles de fauge
&
de thym:
d~-1~
le
foulage~ent
que procurent quelquefois ces
vegetaux, loriqu on les applique en cataplafme fur
"les parties affeétées de goutte, lors de la douleur.
11 eft: évident que les végétaux contieonent des
baumes ou des huíles que la diftillation peut leur en–
lever, fans que les panies qui encrent en Ieur com–
pofiti<;m foienr féparées tout -a·fait; c'eft ce qui nous
mft:rUit plus particuliérement de la nature du cam–
phre. D'un autre coté, ces huiles peuvent etre con–
tenues dans les végétaux, de différe ntes fas:ons.
.Quanr aux uí'ages médicinaux, le beurre de
ci~
~an
un onguent e"u·emement doux
&
anodin, émol–
lienr
&
relfu:hant, tres-agréable aux nerfs,
&
il efr
d'une grande utilité, loríqu'on l'emploie en onilion
fur des membres c¡ui fonr contniétés. C'eíl: un tres–
bon liniment pour les hémorrhoides, dont il calme
les
~ou~eurs
d:une maniere prompte
&
furprenante.
L hmle de
ctre
a de plus une vertufinguliere pour
la cure des tendons con traél:és,
&
pour rendre aux
parties retirées
&
deíféchées leur flexibilité naturelle.
On l'emploie avec fucces pour ré{oudre les engelu–
res,
~our
les coligues néphrétiques, les ulceres dans
les rems
&
dans la veffie, la rétention d'urine,
&
lorfqu'il s'agit d'atténuer les phlegmes. La dofe eft
depuis deux goúttes jufqu'a dix dans du vin blanc
:~
ou dans quelqu'eau diítillée. (
+)
§
CIRE
Á.
CACHETER, CIRE
D'ESPAGNE, (
Arts
&
Mét.)
On trouve dans le vafie recueit des planches
du
Día.
raif. des S ciences,
&c.
tome
Ill,
deux plan–
"Ches qui préfentent a l'reil des diverfes opérations de
la fabrique de cette
cire.
Comme el1es ne font point
annoncées dans le texte, il étoit néceífaire de les
annoncer ici ; mais leur explication eft aífez détaillée
pour n'y pas revenir.
. CIRIER,
f. m. (
Arts
&
Mét.)
eíl: celui qui s'at–
tache particuJiéremem au commerce de la óre
~
a