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3

o

CHA

pronon~a

que l'efprir de la loi

1

toir de ne

~oint atte~dre qu

les quatorze ans uífent accomplis

qu

1l

fu.ffifoir qu ils fuífent commenc

.

erre d ciíion a

ét ' refpeél: ' e

&

a force de loi.

e fut encore. fous ce

regne qu Aubriot, pr

ót des marchands, Jetta

1

s

fondemens de la Ball1ll . (

T

-N.)

CHARLES

VI

roi de France'

e

Hijl.

de Franc

. )

naquit l'an

r

367 'de

harl s

. fon pr ' d' eífeur

&

de Jeanne filie de Pierre

l.

du nom, duc de Bourbon.

Il

n'étoit

a~ ,

que de douze an'i

&

neuf mois lorfqu'il

parvint au trone. a minonté fut fort orageu{; : apres

bien des contellations pour la r ' gence entre les ducs

d'Anjou , de Berri , de Bourgogne

&

de Bourbon,

fes oncles,

il

fiH

décidé par des arbicres, que la

r '–

gence

&

la préíidence feroient d ' férees a

u

duc d'An–

jou,

&

que les ducs de Bourgogne

&

de Bourbon

feroient chargés de l'éducation du roi

&

de la furin,

tendance de fa maifon : ce parrage d

l'autorité les

rendir tous mécontens;

&

lorfque la paix ' toit dans

l'érat' la maifon royal e ,roit n proie

a

une efpece

de guerre civile : les exaél:ions du duc d'Anjou le

rendoient l'objet de l'exécration pubhque : fa chute

fembloit in

1

vitable lorfqu'1l partir pou

)les , oiL

il prit poífeffion des états de la reine Je

e qui 1

voit adopt

~.

Le premier événement qu'offre

1

hifioire militaire

de ce regne, fur la fameufe viétoire de Rofabeck

fur les Flamands qui

S

1

toient révolt

1

S:

on la dut a la

conduite du duc de Bourgogne. Le roi, quoique

fort jeune, ne put fe difpenl

r

de faire cette campa,

gne, paree qu'en fa qual1té de feigneur fuzerain du

comté de F1andres, il devoit fa proteaion au comte,

fon vaífal, contre des fujets rebelles. Une troupe

de

fe llérats, connus fous le nom de

mailLotins,

le

rappellerent en France: ces hommes féroces s'aban–

donnoienr

a

tous les exces'

&

répandoient le dé–

fordre

&

la confufion dans la capitale : leurs chefs fu–

rene punis ,

&

l'efprit de révolte

&

de brigandage

qui les animoit fut éteint dans leur fang. Le íchifme,

qui divifoit l'Eglife, arma la France contre

l'

Angle–

terre: une entreprife , formée contre cette puiífance

rivale, échoua par la malignité

j

loufe du duc de

Berri qui, íous différens pr

1

rexres , fe rendir trop

tarda l'armée.

De nouveaux orages s'éleverent du coté de la

Bretagne ,

Otl

le

duc rerint prifonnier le connétable

de Cliífon : le roi

fit

les infiances les plus vives pour

obtenir la libert

1

de fon conn ' table; mais il ne put

l'obtenir que par la ceffion de p1uíieur places : en–

core ne jouit-il pas long-tems de fa pr fence. Clif–

fon fut aífaffiné peu de tems apres par Pierre

de

Craon qui

trOU

'a un afyle

a

la cour du duc de Bre–

tagne: l'armée Franc;oife réclama

l

aífaffin,

&

íur le

refus qu'en fit le duc, elle menac;a fon pays: le roi

avoit d

lja

éprouvé quelques ecl tpfes de raifon :

il

tomba tout-a-coup dans un état de fureur

&

de d '–

menee,

&

le refie de

fa

vie on ne vit plus en

lui

que

qu lques étincelles de bon

(,

ns

qui

brillerent par

jntervalle.

La n 'ceffité de confier les r"nes de l'é rat

a

nn

prince

9ui

put les diriger, fut la fource des animoíires qui

eclaterent entre les maifons de Bourgogne

&

d'Or–

l éans. Le duc d'Orl lans , charg ' d'abord de l'ad–

niftration publique, fut prefqu auffi-tor fuppl anté par

fon rival, qui non-feulemenr conferva la r gence ,

rnais encore la tranfmit

a

fon fils Jean-fans-peur.

L'e.·cluúon donnée

a

la reine

&

au duc d Orl ans,

qui furent forcés de fortir de la capirale

e. citerent

denouvelles tempe tes; une feinte r

1

conciliation em–

bla les calmer ,

&

ne fit que les groffir : [e duc de

Bourgogne, trop ambitieux pour fo uffrir un

1

eral

fit alfa.ffiner

1~

duc d'Orl ans,

cette aaion

au~oc~

trou a un pan

g

rifle dans le doéteur Jean Peri . La

veuv du prin'e aífaffin '

mourut

de

douletu de

voir

HA

ce crime impuni. Le dnc d

Bourgo~n

dit n

toit plus b anc

~

lar on

rn

al a

falle de la royaut ' ; il na

OH

rout

1

pou ·oir

peut

bi

n

ire qu

'1l

ne lui n manquon

ue

le

titr ••

La fa

ion des Orkano1s, aucremenr ap

di

l

d'

.drmagnacs,

fe

a

chama ontr

ton admmdlration:

on voulut envam torcer

le

deu · pa1ti

· onf ntir ·

la paix, la haine qui les di ·iloit l.!toit tro mvctc:r e.

Ils la úgn r nt cependant, mai

16

la

rom

ir

nt

prefqu auffi-tot : tous ce

u .·

qui montr renr quel–

qu'inclination d ... fa orable au duc de Bourgo ne

furent forc s de

loigner de Pari

oit la ur ur du

peuple, dont le duc

~.::toit

1

idol

, leur donnoit liett

de tout craindre. Les fa

ions fe renou elloient clan

la capitale

&

la d ch1roient. Un nomm

ahoche,

boucher de profi ilion

en forma une qui porra

(on

nom ; cette fattion étoit pleine de cette

rocit

1

brutale, ordinaires aux pedonnes qui exercent la

profeilion de fon chef , ils afiommoient

ils égor–

geoient fans pitié les plus ver tueu · citoyens

&

p

r–

tout dans la capital

le fang des hdbitans ' roit

v

ríe

comme celui d'un

il b ltail.

es aífallinat

e

s atro-

·rés, ces horreurs fe commettoi nt cependant au

nom du roi qui , dans un infiant ou fa raifon

int

1\:clairer, gemit fur ces exc

s

affreux. La guerre

étrangere fe mela

a

la guerre civile ,

&

les provinces

furenr en proie aux m "mes maux quid' foloienr

1.

capitale. Le duc d'Orl an , dont le reífentiment efr

encore excir par le.malh ur, appelle

1

s Anglois

&

leur ouvre les barn res du royaume. Le roi arme

conrre lui par

1

confeil du duc de Bourcrogne. Un

traité de paix, úgné

a

Auxerre, prometaux Fran–

~ois

la

fin

de leurs maux. La guerre recommence

&

détruit leur efpoir. Les Parifiens, cédant au fonffie

du ducde

B~urgogne,.

e_mprifonnent Louis, dauphin,

pour le pumr de íes ha1fons avec le duc d'Orl ans :

le roi fe joint pour cette fois au duc

d'Orl~ans

ontre

le Bourguignon. La perte de la bataille d' Azincourt

entraina celle de la Normandie, qui fubit

1

joug de

1'Angleterre. Ifabelle de Baviere, époufe infidclle

&

mere dénaturée , trahit fon mari

&

fon

fil

en fe

liguant avee Ieurs nnemis : elle leur li vra Parí

&

Tours pour gage de fon attachement on plurot de fa

perfidi,e. Le dauphin, obligé

~e

fu ir

a

Poitiers , y

transfera le Parlement,

&

pnt

1

titr de tuteur dll

royaume. Ce titre mod fte convenoit

a

la foible.tre

de

l'

1

tat.

Le

duc de Bourgogne, profitant de fon

éloignement, rentre dans Pans, qu'tl hange en une "

fcene de carnage. Villiers de l'Hle-Adam, inllrurnent

de fes vengeances, íembloit devoir taire de la capi–

tale le tombeau de fes habaans.

e prince , naturel-

1

ment inquiet, s'effraie heureufem

nr

du progrcs

des Anglois,

&

la terreur, dont il eíl: frapp

, Iui

fait acceprer un accommodement. Le ponr de 1on–

tereau fut indiqu ' pour rraner des condirions: mais

il ne s

y

fut pas pluror prefent ' , qu'il fut po1gnardé

par Tannegui Duchare!, fer iteur z

1

1'

du duc d'Or–

léans, donr il v ngeoit la mort par le facnfice de fa

gloire. Philtppe-le-bon,

fib

de Jean-fans-peur, de\ int

rimp la able ennemi du dauphin qui cependanr n

a•

voir point tremp

1

dans cet aífa.ffinat. Ifabelle

née

pour ' tre l'opprobre de fon fexe

&

le

fl l

u

de la

France, fe ligua avec lui pour

fe

foufirair e

a

fon rcf–

fennment. On conclut

a

Troye un traité auffi hon–

teux que funefie

a

la monarchie; il fut fiipulé q u

atherine de France

1

pouferoit le roi d'Angler rre

~

auquel, apr s la mon de

Charles,

la couronne de–

voit apparrenir. Henri

.

prit

des-Jors

le

titre d'hé

ritier

&

de r

1

gent du royaume. La baraille de Beau·

gé, gagnee par le

mar

1

chal de la Faye te fur

1

duc

de <...larence, lieutenant général de

ormandie pen·

dant 1abii nce de Henri

.

(on

frere , efi le de rnier

1

v

1

ne:nent mémorable de ce regne foible

' malheu–

reu

:

on

remarqu

n'ore un arr ·r

du parl m n