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CER

ous allons rapporter les

cerijiers

qu'~n

trouve

fur le catalogue de Metz , afin de mettre les ama–

teur.s

a

port ' e de les comparer

a

ceux des autres

pépinieres.

Cerifl royale.

Ce n'efi point ce qu'on appelle

royale

a

Paris ;

c'efi un guignier ou bigarreau tr ' s-gros , ferme, d'un

bon gout , d'un rouge vif, fuié d un pourpre plus

foncé.

Ecarlatte.

Ce nom n'efi pas connu ailleurs; c'eft un bigaueau

tres-rouge.

Cardinale.

C'efi

auffi un bigarreau rouge.

Princej{e.

C'eft une variété de la

royale~

Bigarreau rouge.

Bigarreau blanc.

Bigarreau noir.

Bigarreau violet.

Cerifl

de

Guyenne;

C'efi un bigarreau fort tardif

&

tres-dur~

Royenne.

C'efi une guigne noire.

Robinette;

Cette cerife eíl: connue dans quelques villages,

&

efi

fort bonne.

Suivons maintenant l'ordre de nos

cerijiers,

& par–

ions des bigarreaux qui font connus a París ,

&

par–

mi lefquels je ne doute pas qn'il

ne

fe renconrre des

efpeces défignées

a

Metz fous d'autres noms.

1.

Bigarreautier

a

gros fruit rouge.

2..

Bigarreautier

a

gros fnlit blanc.

3.

Bigarreautier a petit fruit

h~tif.

4· Bigarreautier

a

petit fruit rouge

h~hif.

5.

Bigarreautier commun

a

fruit rouge.

On voit qu'il n'efi ici queilion ni de bigarreau

noir, ni de bigarreau violet ; mais le

n°.

.S

pourroit

b-ien etre la royale de Metz ou la princeíre;

&

parrni

les précédens peuvent fe trouver la cardinale, l'écar–

late

&

la guyenne.

Cerife }aune ou cerife blanche.

C'efi une cerífe ferme

&

fillonnée cornme les

bigarreaux: elle efi d'un jaune de cire du coté du

foleil,

&

blanche du coté de l'ombre. Cette jolie

ceriíe m{'trit fort tard; elle

a

une petite amertume

qui plait

a

quelques perfonnes.

Il

ne faut pas la con–

fondre avec une cerife ambrée dont il fera parlé ci–

apre·s,

&

qui eíl: une des excellentes.

Cerijiers

a

fiuit rond.

Ce font les variétés de notre fe conde efpece,

&

que, par excellence , on appelle

cerijiers

a

París. La

meme diíl:inél:ion n'a pas lieu

a

Metz, ou l'on ap–

pelle indifféremrneBt

cerijiers

les meriíiers , les gui–

gniers, les bigarreautiers

&

les

cerifiers

proprement

dits.

Cette colleél:ion admet encore deux ou trois divi–

fions.

Il

y

a des

cerijiers

dont le fruit efi aigre, d'au–

tres

a

fruit aigre-dou:x: ce font les griotiers; d'autres

enfin fernblent participer de la guigne par la figure

&

le gou t de leur fruit.

Du

nombre des premiers font d'abord nos troi–

íleme

&

quatrieme efpeces : fa voir, le

cerijier

nain

&

le

cerifier

a

rarneaux tombans , ou de la Touf–

faint.

i.

e

rijier

h~hif.

Ce '

rifier

s'éleve plus

que

le

e rifi r

nain : fon

CER

fr-uit

bien plus gros,

fi

rouge d ' s la fin de mai ou

le cornmencement de juin; mai

il

con~

n

e encore

trop d'aigr ur

a

cette poque;

&

lorfqu

il

fi

bien

rnilr, ce qu'annonce le rouge-fonc

dont

il

fe co–

lore,

il

ne peut plus foutenir la concurrence de

meilleures cerifes dont on commence a jouir.

2.

e

rifi r

commun

a

fruit rond.

On conno1t plufieurs vari ' t 's de cette efpece

fo~s

le nom gén 'ral de

cerifes aigres.

ne des plu

eilimables dont on mange encore les fruits

a

la fin

de.

feptem~re.,

porte une cerife plus étoffi' e qu une

gnote ordmrure ,

d

un rouge- brun , d une chair

aqueufe , d'un acide doux tres- agr 'able

&

d'un

goút relevé. Elle

a

des feuilles larges,

&

'des bou–

tons obtus ponés fur des fupports tr s-faillans; elle

efr fort rare.

3.

Cerijier

a

trochet.

Ce

cerijier

tient le milieu entre le

cerijier

pr 'coce

&

le

e

rifi

r

hatif: il refte prefque nain.

Il

charge

prodigieufernent : le fruit efi aífez bon.

Cerijier

a bouquet.

Ce

erijier

charmant paroit "tre une vari ' té des

précédens. La. fleur porte qu_elquefois douze piíhls;

auffi dans les Jennes arbres

Il

n'efi pas rare de voir

trois cerifes d'une bonne groífeur attachées au bout

d'une rneme queue ,

&

d en trouver jufqu'a cinq

dans les vieux arbres. Son fruit mf1rit

a

la mi-juin.

5.

Cerijier

de Montrnorenci

a

gros fruit, gros go–

bet, go et

a

courte queue.

Il

noue difficilement fon fruit, ce qui le fait ap–

peller

coulart,

&f.

par cette raifon

il

eíl: peu cultivé.

En Angleterre,

11

porte le

nom

de

cerijier de Kem.

La ce rife eft groífe,

te'

s-charnue , délicjeufe ; elle

elle efr d'un be

rouge-clair'

&

murit vers la mi–

juillet.

6.

Cerifier

de Montrnorenci.

L'arbre efi fertile, la feuille eft étroite par fa

bafe, aífez épaiífe, tres-droíte ; le fruit efi gros ,

excellent,

&

devient d'un rouge-brun dans fama–

turité, dont l'époque efi au commencement de

juillet.

Cerifier

a

gros fruit rouge-pMe.

C'efi le plus grand des

cerijiers

a

fruit rond;

il

fourient bien fes branches,

&

pouífe fes bourgeons

verticalement

:

fon fruit d'un rouge-clair efr gros

applati par-deífous,

&

d'une eau excellente,

rele~

vée d'un aigrelet

a

peine fenfible :

il

murit

a

la

fin

de juin. C'efi la meilleure

&

la plus agréable des

cerifes pour les confitures ,

a

caufe de fa coulem:

tendre.

8.

Cerijier

de Hollande. Coulart.

Les feuilles font grandes

&

étroites, fort rétre.,;

cíes vers la queue,

&

terminées en une longue

pointe. Elles font dentelées

&

furdentelées: le pif–

til de la plupart des fJeurs excede les étamines de

la moitié de fa longueur, ce qui fait couler l'em–

bryon. Le fruit eft gros, d'un tres-beau rouge,

&

excellent.

Cerifier

a

fruit ambré ou a fruit blanc.

C'eíl: nn des plus grands des

cerijiers

a

fruít rond:

Les boutons font tres-poinms , meme ceux

a

fruit.

Ses feuilles tres -longues ont des dentelures tres–

grandes

&

profondes , chargées d'urie do uble

&

triple furdentelure. Les fJe urs formées de pétales

concaves , ne font pas fort évafées.

es fruits ,

d'un

rouge tres- clair, font gros , ronds

&

arnbr

's

du

coté de l'ornbre ; ils font portés par de longues

queues fort

rnent~es.

L'eau en efi ahondante , do

u–

ce, fucrée, fans fadeur.

Ils

mítriífent vers la mi–

juillet.

Sur cette defcription extraite de

M .

D uhamei,

ainG que toutes celles que nous avons fai res dei

cerijiers

dont nous n'avons pas une connoiífance

cerraine , je

crai~

reconnoitre

le

e rifier

que les

Chartreux