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.

démontr~r

cette circulation

du fe

u éle&rique autoúr

de la terre.

5° . Il

arriye íouvent

que-dans ~Ie

cours

~·un~ ~e­

me obfervauon, les fignes des différentes ele8:nc1tés

fe fuccedent tour a tour' de maniere que l'éleél:ricité

des nuées, -apres avoir paru pofitive,

{e

mqntre né–

gative, puis2derechef pofitive,

&c•. ;

phénomene

dont .l'exp}lication dépend des :princ1pes que nous

expoferons dans la théorie de

l'~leél:ricit~,

&

que

Tl'ont pas connus qHelques -pfiyfictens, qttt par cette

raifon font tombés dans l'erreur.

6°.

Ces différences d'éleél:ricité fe manifefient

éga~

lernent,

foit

que l'air foit-calme on <¡u'il regne quel–

que vent que ce foi .

De

~orte

qu_e l:efpece

~'élet-l:ti~ cité

de l'atmofphere ne E!.epend

m

d

un certam vent,

ni de fon dégré de force.

·

7°·

On n'a de meme obfervé -aucun rapport C<:>nf–

lant de l'éleél:ricité, foit pour le genre, foit pour le

·dégré de force , avee la pofirion du foleil. Je ne vou–

<lrois cependant pas nier

qu~it

ne puiífe y en avoir.

8°. 11

~'y

a point enfin de liaifon confi:ante entre

l'efpece de l'éleéhicité,

&

la p1us ou moins grande

denfité ou. rareté des nuées éleél:riques. Les plus

denfes, comme les plus rares, montrent également,

tantot l'éle6l:ricité pofit-ive,

tantot l'éle&ricité né–

:gative.

9° .

Les phénomenes obfervés avec le

ceif-volant-,

'fe font voir auffi avec la barre de Franklin, ou avec

les fufées éleéhiques. On obferve fur-tout conftarn–

'lllent avec les fuü!es que, lorfqu'elles commencent

.a

s'élever, on

n'apper~oit

aucun índi-ce d'éleél:ricité;

-mais qu'a mefure qu'elles s'élevent, les fignes d'élec–

tricité deviennent prqportionnellement plus forts.

Avec la barre de franklin, on obferve

'les

memes

effets qu'avec la machine éleéhique,

&

meme plus

'-coníidérables, comme dans l'expérience de Leyde.

1óQ.

Au refie, l'exemple de M. Richman, les fe–

·couífes furieufes qn'éprouverem dans de pareilles

expériences les académiciens de Boulogne, rious

apprennent qu.'on ne fauroit apporter trop de pré-

··t:autions aans les ob{ervatíons qn'on ·fait avec

~~

·barre. Pour prévenir tout danger , il convient,

1

o.

que la verge ne foit pas ífolée

a

une trop grande

hauteur au-deífus du faite dtt batiment;

2

°.

que la

barre , ou du moins

le

fil de fer qui vient deJa barre

jufqu'au lieu de l'obfervation, n'ait pas trop d'épaif–

{eur. 3°. 11 convient auffi de

pla_cer

pres de l'extré–

rnité qui avoifine l'obfervateur,

&

plus pres de la

-barre qu-e lui n'en eft, de gros

fits

de fer, qui com–

rnuniquant avec le fol, avec un puits, ou avec une

-riviere voifine, fourniífent dans le cas d'une

vi~lente

-éleB:ricité un écouleníent au. feu éleéhique furabon-

dant.

I1

peut y avoir d'autres précautions de détail,

·que la prudence fuggérera aifément a chaque ob–

{ervateur.

11

°.

Nous ne connoiífons aucune obfervation

-bien sure

&

décifive fur l'état de l'éle él:.ricité aerien–

·ne quand l'air eft humide, ni des différences qui ac–

compagnent les

vi~iffitude.~

des

jour~

&

des

n~~s .

Ce

qui laiífe encore b1en de l1mperfeébon

&

de lmcer–

titude dans la théorie des rnétéores. Nous favons

feulement par quelques obfervations, que dans le

beau tems , l'éleB:ricité pofitive regne dans la région

fupérieure de l'air.

12

o .

n

feroit tres

a

fouhaiter qu'on

fit

pendant

plufieurs années

&

chaque jour, des obfervations

{uivies fur l'éleél:ricité c!e l'air, au moyen d'un

fil

délié , élevé au haut d'une tour tres-haute,

&

pro–

longé jufqu'aupr ' s de terre,

&

qu'pn obfervat en

rneme tems par des moyens convenables l'état de

l'atmofphe re .

(P. B.)

§

CERF- VOLANT '

f.

m.

e

Hift. nat. Infeélolog.)

Celui qni eft gravé au

vol. XXII

J.

pltmche. LXXV.

.figure

1

'

fous c:e nom ' doit etre diítingué du genre

CER

du

ceif-w;lant, lucanus

,

qui a la tete plus granele

que

le corcelet,

&

le corcelet quarré plus étroit que les

étuis.

Celui-ci

a

tous les caraél:eres de la bichette des

·environs de P.aris, c'eft-a-dire , la tete plus pctite

que ·le corcelet' le·s machoires plus perites gue la

tete ,

&

le corcelet auffi large que les étuis.

Il

a

le

corps long de cleux pouces ou enviren prefque deux:

fois moins large, deux tubercn1es fur

le

milieu de

la

tete, le corcelet'liffe, avec un fillon longitudinal

au

milieu·, les étuis cannel 's,

&

des poils roux épcris

.aux bords du corcelet fur: la partie antérieure

&

la~

-térale des étuis,

&

fur les pattes.

11

eft par-tout d'un beau noir luifant.

M"C2urs.

Il

eft commun

a

·cayenne

&

dans l'Amé.–

'l'ique méridionale, oil il vit dans le tronc des arbres.

Remarques.

Cette efpece formant, avec les divet–

fes efpeces de bichette de France, un genr.e différent

du

ceif-volant, lucanus,

avec lequel il a été confondtt

par les modernes fous le nom de

platycr:ros

,

nous

avons donné a ce genre nouveau le no

m

de

bichula,.

en reífituant au

cerf-volant

le nom de

lucanus

que

luí

donnoit Pline, d'apres

les

anciens. On v erra nombre

d'efpeces d'infettes

de

ces deux genres dans notre–

Hijloire univerfelle des lnfeéles.

(

M.

ADANSON.

)

§

CERISIER , (

Botanique.

)

en Latin

ceraj'us

¡

en Anglois

cherry-tree ;

en Allemand

kirshenbaum.

M.

Linnreus frc.ppé de la reifemblance des parties

fexuelles'

&

meme de celle des fruits'

a

la groífet;r

pres, dans les abricotiers, les pruniers, les

cerifiers

&

les lauriers-cerife , a réuni tous ces genres

&

leurs

nombreufes efpeces fous celui de

cerijier:

plufieurs

raifons nous empechent d'adopter cette incorpora.:r:

tion. Quelque redevables que nous foyons au natu–

ralifte Suédois d'av.oir montré cet air de famil1e qui

fe trouve entre plufieurs colleB:ions qu'on a autre:..

fois féparées ; en profitant des non velles lumie.–

res qu'il a

jetté~s

fur le tableau de la nature, nous

confen•erons pourtant, pour éviter la confufion

&

l'obfcurité, toutes les divifions

&

fubdivifions déja

établies. Ce partí paroit inévitable , fur-tout fi l'on

c?n~dere

qu'outre les efpeces des gentes mentionnés

ct-deífus ,

il

fe trouve encore un nombre infini de

variétés que nous nous propofons de rapporter dans

cet ouvrage, dont l'utilité eft le but principal. Ces dif–

férences, fi peu confidérables aux yeux du botanifie

:J

acquierent un haut dégré d'importance pour la plus

g~ande

partie des hommes , qui cherchent plutot

dans la nature a fe faiúr des jouiífances qu'a fuivre

ce

fil

délié qui tient tous les etres dans une dépeo;;.

dance muruelle. Tel homme ne daignera pas jettet

fes regards fur le

cerijier

a fruit amer o u rnahaleb

:J

qui fera ravi a la vue d'un griottier de Portugal

chargé de fes beaux fruits , quoiqu'il ne differe

que tres- peu des autres

cerijiers

par la fleur, la

feuille

&

le port. Quelque groffiere que paroiífe

cette fas:on de penfer qui fait regarder le monde

comme une hotellerie , plutot que comme une gal–

lerie de tableaux,elle fera pour jamais commune aux:

trois quarts des hommes: ils tiennent a cette maxime

du poete lyri:que Frans;ois:

Ne

p erdons pas

J

connot..

tre u.n tems dejliné pour jouir.

D'ailleurs les caraél:eres de reifemblance pris des

parties {exuelles des plantes ne marchent pas ton–

j ours de concert avec d'autres t raits auffi eifen–

tiels,

&

peut-etr

e plus im

portans. Par exemple, ni

l'abricotier ni le

pruni.

er ne s'unilfent par la greffe

avec le

cérijier

,

& r

éciproquement. L'averfion des

liqueurs féve ufes dans

e~

arbres,

&

cette différence

dans la confiruél:ion de leurs vailfeaux, qui les empe–

che de s'aboucher

&

de fe réunir, forme, je penfe

~

un caraél:ere tres-diftinB:if, quoique peu apparent

:J

puifqu'tl eft pris de la conftirution meme du

végé–

tal,

&

qu'il fert de guide au cultivateur.

J

e dois dire