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CE

S

r.Amiflos queritur fcetus, quos durus aratot

Ohfervans

,

nido implumes detraxit; at illa

FLet noClem

,

ramoque jedens mifi rabile carmen

lntegrat,

&

mce.ftis late loca

quefii~us

implet.(

Virg.)

' 11

en eft du vers faphique

&

du vers

1

légiaque ,

comme de l'afclépiade

&

de

l'hexa~fre:

Latius regnes, avidum domando

Spiritum., quam

ji

Lihyam remntis

Gadibus jungas,

&c. (

Horat.)

'On

voit dans le premier

&

dpns

le

troifieme vers,

Ia

clfure,

ou fyllabe en fufpens

apr~s

le fecond pied,

{uivíe d'un repos

~

maís dans le fecond vers on voit

le repos placé a

u

mílieu du fecond pied,

&

nulle–

rnent apres la

céfure.

\ De meme dans les vers élégiaques ou penta–

'Jnetres:

Arma gravi numero violentaque bellaparabam

E

dere

,

materirj conv niente modis.

Par

erat

inferior

verJas : rijiffe C

upido

D

icit11.r, atque

unumfurrip

u.if!e pedem.

e

O

vid.)

Le repos

(e

trouve placé, comme on voit,

apn~s

le

premier pied ;

&

il

n'y en a point apres la

céfure.

Ainfi, foit que la

céfure

du vers reíl:e abfolur:pent

ifolée, comme dans l'afcl lpiade , foit qu' lle s'uniífe

aux premieres fyllabes du mot fuivant, comme dans

l'hexametre , les poeres latins ont

1

galement négligé

d'y fufpendre le fens

&

d'y m' nager un repos pour

l'oreille. ·'

Pour rendre raifon de la

cifare

de l'11exametre,

on a dit que fans cela il arriveroit fo uvent que

la fin d'un vers

&

le commencement de l'autre for–

rneroiem un vers de la meme efpece;

&

qu'afin

d'éviter cette coofuíion, il falloit que les vers fuírent

coupés an diJ.i -me tems , c'efi-a-dire, au milieu,

&

non pas

a

la fin d'un pied. Mai_s

la

véritable raifon, ce

me'femble, c'eíl: que la chute du fecond pied, s'il tom–

boit fLlr la fin d'un mot, romproit trop bruf9nement

le rythme, qui foutenu par la

céfure,

onle demi-pied

{ufpendu , en devient plus majefiueux.

e

J1. JltfAJt–

MONTEL.)

CÉsURE, (

Mrtjiq.)

ce' mot qui ne me paroit pas

ufité par les Frans:ois en parlant de mufique , l'efi

par les Allemands,

&

fije ne me trompe, auffi par

les Italiens.

Il

fignifie pour la mufique la meme chofe

que pour la poeíie, c'eft-a-dire , un repos, foit r 'el,

foit

poffible,

&

q~,;ü

, dans le dernier cas fe fait fen–

tir,

&

peut devenir réel par la maniere de l'exécn–

fer, le chanteur

&

ceux qui jouent d'un in!l:rument

a

vent ' pou ant reprendre haleine

a

la

céfu.re'

&

ceux qui JOnent d'une autre efpece d'infirument de–

vant la marquer par

un

nouveau coup d'archet dé–

taché des autres. La

céfure

efi auffi

&

plus nécefiaire

a

la mufique qu'a la poeíie' puifque dans cette der–

niere

il

y

a

des vers

Otl

on la néglige, au lieu qu'en

rnufique une piece Otl le compoíiteur ne mettroit

aucune

céfure,

ou bien, Otl l'exécute_ur ne la mar–

queroit

~as

la o\tle compoíiteur l'a mife réellement,

paroitroit embrouillée , froide

&

trainante ; l'expé–

rience eft aifée a faire quant

a

l'exécution; elle eíl:

un peu plus difficile quant

a

la compoíition'

un

homme pour peu qu'il ait de gol'tt

&

d'oreille , ne

pouvant fe forcer

a

compofer une piece ' meme

'ourte , fans y faire fentir de

céfure.

On peut marquer la

cifure

muficale ;

1°.

Par une preuve dans la part' e

du

charit.

2°.

Par une note plus longue que les précédentes.

3°.

Quelquefois, mais plus rarement , c'eíl:

la

marche de la baífe fondamentale fenle qui marque

la

cifure

en faifant une cadence parfaite ou

impar–

faite , rompue ou interrompue.

Voy.les

différentes

• fortes de

cifurs, fig.

;z.

,

planche

VI

,

de Mzifique

Suppl.

CET

301

Souvent encore les manieres r

&

3

&

2

&

3

d

1

~r.

r

'

'

e

ma~quer

a

ce,ure,

1e trouvent reunies; cela arrive

tOUJOurs.aux cadences.

J7o.Y_etfig. ci deffus, mejitre

4 •

A

la ngueur, dans un

a1r , la

céfur mu(ica/¿

qui

fe

ma.rque par une not plus longue que les a

m

res ,

devr01~

tOUJOI.lrS fe rencontrer avec la

céjur

du vers ,

qu~r:d

zl

en a ,

&

que la fyllabe o

't

tombe la

cifur,;

poet1que eíl:

longu~.

Les deux autre forr

s

d

cijltre

mujicale

devoient avoir lieu , lorC1ue la fyll abe

ft

courte' o

u

le cl 'bit vif

&

animé; mais

a

force d'"tre

méthodique, on deviendroit plat

&

dur;

il

faut

don~

fe conrenter d'obferver ces regles dans le r 'ci–

tat,if' lorfque le fens

fr

coup, a

la

cffore'

paree

q~1

alors le chant n'efi qu'une vraie

d~clamation

no–

tee. Remarqnez que dans un récitatif animé, il faut

employer plus fouvent

la

cljure

marqué par

la

mar–

che. de la balfe , que les deux atltres qui retardent

tOUJOurs la dé

el

'lmation.

La

céfure

mufical&

marqu

1

e par un paufe

peut

au~

' lorfque la

)at~fe

eft courte' fervir

a

m~rquer

la ylrgule.:

lorfq~l·

el! e eft

un

re

u

plus longue ' le

po1nt

&

v1rgule

&

les deux pomts ;

&

m" me Iorf–

qu'elle efi encore plus longue

&

que la baífe fait une

cadence quelconque'

a

marquer le point mais no

le point final qui doit toujours etre

expri~é

par une

cadence parfaite.

O~dinairement

il

ne d.:pend que de l'ex 'cutet

r

de faite d'une

céfure mujicale,

marq~ée

par une note

longue , une

ifúre

marquée par une paufe, en p re–

.nant la panfe fur la dur.:e de la note.

J

e dis plus, tour bon ex' cuteur fait touiours une

pa.ufe. apres

u~e

céfu.re

,

de queJque

efpe~e

qn'elle

foit; 1l eíl: vrat,

q

ue

q

uand la paufe n'eíl: pas mar–

quée '·

il

la fait fi courre qu'a

p

ine on s'en ap–

pers:oit.

Quelques-uns nomment encore

céfitra

!;

le trait de

chant meme qu.i eíl: termin, par une

cifur~;

dans

ce

fens , la prem1ere mefure de

la

fig.

.2.,

plamlze

P1

de Jlfujique, Su.ppl.

efi une

céfure.

linfin, on appelle auffi

cifures relatives,

celles qui

fe fuivant immédiatement, font compOD

1

es de no–

tes. de meme valeur' qui durent un temps

'gal

&

qm

proc~dent

tontes de m" me ,

foi diatonique–

ment' foit par fauts' fans pourtant etre entiér ment

femb!ables. Les

cé{ures,

n°.

1,

.2.

&

J

de

la

fig.

3

,

planclze

J;l

de Mttjiq. Suppl.

font relatives.

(F. D.

C.)

CETES

on

PROTÉE, (

1-Iifloire d'Egypte.)

l'E–

gypte apres la mort d'Aétifanes, tomba dans l'a–

narchie. Les peuples fentirent le befoin d'avoir

un

maitre ; éclairés dans leurs choix

ce

i

1íhuits par

1

'expérience, ils reconnurent qu'une illuíhe

n.aií1~mce

n'étoit pas tolljours nn gage d'une tage adminiíl:ra–

tion : ils choifirent

Cet

1

S

plus connu par le nom de

Protée,

habirant de Memphis, qui, quoiaue né dans

un rang obfcur , avoit des droits pour 'ommander

aux hommes, puifqu'il avoit toutes

l

s vertus qui

pouvoient les rendre heureux. Jamais prioce ne s'oc–

cupa plus fcrupulenfement de fes

evoirs. Quoi–

.qu'ayant de

1

humaniré ,

il

punit avec

f

v

1

rité les

coupables, .paree qu'il favoit qne l'indulgence en–

hardit plus fouvent an crime qu'elle n'excite

a

la

vertu. On prétend que fous fon

r

gne. , P1rís

&

He–

lene aborderent en Egypte:

Cet

1

5

religieux obferva–

teur de l'hofpitalité, auroit

cm

en violer les droits

:~

s'il el'n puni ces amans adulteres; mai. trop équitable

pour les laiífer jo

uir

pai!iblement de leur

e

rime, il

leur enleva les tréfors qu'ils avoient ravis a Ménélas,

auquel ils furent reíl:ítués.

Cetés

partageoit fon tems

entre les foins du trone

&

l'étude de la magie qu i

n'étoit que la connoi:ífance des procédés de

la

na–

ture. La fable nous apprend qu'il prenoit toures for–

tes de formes, c'eíl:-a-dire , q¡,te ion génie fe plioit

a toutes les circoníl:ances: d'autres pr 'rendent q le

cette fable tire fon origine de

la

coutnme

i ntrod uit ~