·eH A
roportionn '·e en fes dimenfions, donne oute
·r,a.·•
1~mce
néceífaire
au
malade
&
au chirurgien.
Pour
1
opérarion de la lithotomie
:1
les malades
font plts folidement établis en place ,
&
1
on évite
rembarras de ferviteurs fouvent
t-rop
foibles -,
&
quelquefois mal-inrentionnés .
On a le m"me avantage dans les autres opérations
du périnée.
Les
forces
de quatre hommes ne fuffifent fouvent
pas pour contrebalancer ce1les d'un malade robufie,
a
qui l'on fait l'opération de la fiftule
a
l'anus. On a
le choix avec la
chaifi
d'opérer par devant, par der-
1·iere' ou fur le coté ' fans avoir befoin de perfonne
pour tenir le malade.
11
fe tronve fixé daos l'inftant
d'une maniere
íi
folide, qu'il ne peqt pas temuer.
Daos les acc-ol1Chemens laborieux.., les femmes
étant
fur
des lits ordinaires, ou difpofés expres ,
changent fans ceífe de Gtuation : celles qui les affif–
tent .n'ont fouvent ni la force , ni l'intelligence né–
ceífatre; la comp(lffiOn les porte
a
leur laiífer pren·
dre des pofiures contraires
a
leur délivremenr. Par
le moyen de la
chaife,
les malades peuvent refier
pendant pluÍiel:l-rS heures daos la meme attitude;
quand elies en on't une fois choifi une commode
&
aifée pour elles
&
pour -ceux: qui operent, une feule
affifiante devient fuffifante.
Rien n'eft plus diffici1e que de faire des recherches
particulieres aux: femmes qui font foup<_;:onnées
d'avoir ou qui ont en effet quelques maladies
a
la
~ulve
'dans le vagin' ou
a
la matrice; les plus liber–
tmes ont une forte de pudeur qui les empeche de fe
ljvrer aux: examens néce.ífaires ; elles ne veulent
fouffrir aucun témoin. Le chirurgien eft clone obligé
de faire tout lui-meme; d'écarter les cuiífes
&
les
maintenir dans cette attitude; c'efi tout au plus ce
qu'ii efi capable de faire. Comment peut-il enfuite
ouvrir les levres
&
les maintenir écarr ·es? Faut-il
faire la moindre op
1
ration
a
la vulve ' ou daos le
vagin, illui
eíl:
impoffible d'agir.
On
obvie
a
ces
in·
convéniens
&
a
une infinité d'autres' par le moyen
de
la
clzaife.
La malade, nullement prévenue qu'elle
doit
y
etre aífltjettie fans pouvoir faire
le
moindre
rnouvement, s'y affied fans méfiance,
&
elle fe
trouve livrée, comme malgré elle,
a
l'ex:amen le plus
fcrupuleux. Le chirurgien a la liberté , fans aucune
oppofition, d'exécuter les opérations néceífaires.
Quand on ne
~erireroitde
cette
chrzifl
que la facilité
<l'obferver les maladies des parties narurelles des fe
m–
mes, les malades y gagneroient beaucoup,
&
l'art en
tireroitde grandes
co~oi:ífances.
J'ofe dire que !'on
ne conoo!t pas affez-bten les maladtes de ces parues,
paree que Pon n'a jamais pu les confi.dérer aifez
exaél:ement. De plus,
il
manque
a
la chirurgie un
fpeculum
propre pour voir difiinél:ement daos le v.a–
gin ; tous ceux: que nous avons font mal confirmts
&
infu:ffi(ans.
H
réfulte toujours de leurs ufages,
qu'apres avoir
f~tígu~:
&
fouv,ent
~utilé
l,es
mal~tles, on n'a pn nen d1fimguer.
J
en at
tro~ve
un
qtll,
a
ce queje crois r 'pond mieux
a
l'intenuon que l'on
a
de conduire les' rayons de lumiere jufqu'au fond du
va~n.
J7oye{
SPECULUM
fiTF..RC
(Chirurg. ) Suppl.
tes amputations des extrémités peuvent erre fai–
tes pa-r le moyen de cette
chaife.
fans gene pour les
malades ni pour les chirurgiens , le corps
&
l
ex.tr'–
miré fur laquelle on opere étant placés ('une mamere
a
ne fouffrir aucune ariation.
Bien convaincu des avantages de cette
cltaife,
j~
ne puis qu en defirer la perfeéhon
& 1
ufag~
; ie ra1
m oyen d'y r 'uffir, efi de la foumettre au jugement
du
public.
Conflmélio{l
&
mkhanifme
de la
chaife chimrgicale.
L'exp ' rience c0nfiante que j ai faite depuis
lo~g
tem~
des avantages de cette
chalfe>
me porte
a
crolre
CHA
que ·Ies gens de
1
art pourront la faire ex '
cutet~
Je crois devoir leur épargner des tentarives
:1
peut–
etre inutiles '
&
les re herches qui m'ont dirigé dans
fa premiere conflruélion. Je rendrai compre des
fuj étion ~
&
de leurs difficult ·s principales, apres
avoir d ' terminé en dérail les nom
&
les mefures
des dift ' rentes parries.
Le deífein en perfpeéli e,
planche 111
d~
ChirorcY.
Supplément,
ne contribuera
qu'a
donner l'id ' e
gt–
nérale de l'afpeél:; mais on trouvera dans le trois
deffins géométriques qui fuivent, les mefures pr ' –
cife des parties avee le fecours de
1'
' ehelle
qui
a
o-.
e
o mpagne ces deffins parfaitement conformes
a
!'original , dont les proportions foot relatives .\ la
fiature moyenne du chirurgien'
&
propres
a
celles
de tous les malades.
Les caraél:er-es indicatifs de-s partíes femblables,
lettres
&
chiffres ' font les memes daos tous les def–
fins , &
y
font répétés uniformémenr. C'efi une
d~s
meillenres manjeres de s'expliquer clairement
daos un détail qu'on ne fauroit rendre avec trop de
fimplicité. On ne peut difpenfer le leéteur de la peine
de les rechercher
&
de les fuivre en m"me tems dans
les
planches 1JI, IV
&
Y.
J'y
ai ajouté une explica–
tion fuccinte;
c~efi
tout ce que j'ai
pu
faire de mieux
pour foulager fon attenrion.
P
arties de la chaife clzirurgicale, avec lu.t'rs dimenfions
en pieds
,
pouces
&
lignes
,
mefure
de
France.
a' a' a' a.
Quatre roulettes
a
l'angloife.
pi. po. lig.
Hauteur
o
1
o
h, b, b, b,
Quatre
v·
a
oreilles, en
fer, chacune dans un écron de cuivre
qui communique
a
la douille des rou–
letres pour en arrerer le mouvement
a
l'endroit Otila chaifedoitrefier frable.
Longueur commune de toutes les vis
de la
chaife.
o
t
6
Diametre
o o
l
Oreilles
o
1
o
Yoye{
article
6
desfujétions~
Menuiferie . Bois de hltre.·
e
'
e' e' c.
Quatre pieds quarrés
a
ive
arre te par has'
a
chamfrain par haut.
Grofi.eur , deux
a
deux pouces.
Premiere partie quarrée ju{qu'au-deífus
de la feconde traverfe. Hautenr . .
I 10
o
Secónde partie
a
chamfrain ju'fqu'au-
deífus de la traverfe du bras. Haut ur
o
J
1
o
Hauteur totale du batís
2
9
o
Longueur du batis en face
&
hors d'reu-
vre.
2
3
o
Largenr latérale dn bihis hors d'-ceuvre
2
o
o
Cambrure des deux pieds de derriere par
bas, depuis la largeur hors d'reuvre.
o
3
o
Voyez. article premier des fujétions.
d, d, d, d.
Quatre premieres
traverfe~
par bas' aí.femblées
a
tenon
&
mor–
toife , affieurées au parement ex:té-
rieur des pieds. Hauteur
o
r
9
Epaiífeur . . . • . . • .
o
I
o
e, e
,
e.
Trois f-econdes traverfes ; une
derriere,
&
deux latérales , a.ífem–
blées
&
affieurées comme les précé-
dentes. Hauteur . . .
. •
o
1.
6
La traverfe de de-rriere. Épaiífeur . • •
o
1
3
Les deux traverfes latérales , chacune.
Epaiífeur • • . . • • . . .
o
2
o
Dans la hauteur de fept pouces
&
demi
de ces trois fecond es traverfes , font
difiribuées en face :
Un tiroir. Hauteur hors d'reu re . . • o 4 o
La
fe~onde
traverfe de devant. Han-
teur ••
,.
o
2
o
Le