Table of Contents Table of Contents
Previous Page  307 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 307 / 960 Next Page
Page Background

e

E

mtme

endroit)

&

va

a

la panie ant

1

rieure

de

la

ma:

chine

&

la

rient inclinée.

On peur aríer la co.níl:ruéti?n du

cerf-volant

de

plufieurs manieres; ma1s une ctrconíl:ance que nous

ne devons pas ometrre , paree q.u'ell.e eíl:

eífeRtiel~e,

e

eft qu'il faut que le cordon Íolt fatt de deux bnns

de chanvre rortiU

's

avec deux fils de métal,

&

long

de plus de mille pieds, pour "tre en m"' me tems fort,

l~ger,

flexible,

&

propre

a

tranfmettre jufqu'aupres

de l'obfervateur le feu éleétrique des nu 'es.

ette machine ainíi préparée fe lance en l'air

quand il fait, d.u vent ,

&

1'

o

pa:vient

a

la faire élever

jufqu

a

la reg10n des nues, en urantle cordon centre

1

vent

&

en le lachant graduellement.

Il

faut que le

vent ne foit pas trop violent, ni en tourbillon. Lorf–

que le

eufvolant

eít parv;nu

<:~,une

a.íf:

z.grande

~au­

teur,

il

faut pour reconnoltre

1

leét

nc1

te des nuees,

l'ifoler, en coupant le cordon,

&:

en attachant

a

fon

extrémité un petit cordon de f01e, a

ve

e

lequel on

dirigera la

m

a hine.

P~r

ce

~oye~, ~n,P;éf;~tant

une

pointe de

m '

tal aupres de

1

extr mlt

mfi

neure de

la corde, ou en

y

fufpendant quelques brins de fil,

on connoitra par Ja forme des lumieres qui paroi–

tront

a

cette poÍnte ,

Oll

par les divers mouvemens

des fils, de quelle nature eíl: l'éleétricité aétuelle des

nuées. Ainíi un

ce,f-volant

n'efi, comme l'on voit,

qn'une barre de Francldin, mobile.

Com e l'opération de conp r le reíl:

t de la

corde ,

d 'y attacher le c01·don de foie efi embar–

raífante

&

peut faire perdre le moment d

1

une obfer–

vation , voici un moyen excellent pour évirer ces

inconvéniens. On fera une efpece d'étrierd'acier fin,

dont les deux branches recevront l'axe d'un cylindre

de bois tres·léger, de tclle forme

&

de telle gran–

deur, que le plus long cordon puiífe s'y encouler ;

a

la réunion de ces deux branche§ {era une douille '

dans laquelle on fera enrrer le bout d'un cylindre de

verre folide tres-fort

&

forr long, qu'on y aíl'ujetrira

avee du maftic, dont nous donnerons ailleurs

com–

pofition.

Yoyi{

ÉLECTRICITÉ,

&

qui fervira de

manche. On revetiPa d'une couche aí:lez

1

paiífe du

meme mafiic, le cylindre de V€rre

&

la chappe

<l'acier dans toute leur furface, pour emp"cher la

mariere éleéhique de fe diffiper au travers de 1acier,

&

pour écarter les vapeurs humides dont le verre fe

charge ai(i' ment. Il faüt attacher a l'un des bras de

cette machine, qu'on peut appeller

UQ

guide éteari–

que,

un levíer qu'on puiífe aifément preífer centre

le

cylindre ,

Oll

relacher pour modérer

OU

arreter le

développement de la corde. On voit qu'en tenant

a

la main le bout du cylindre de verre, l'obfervateur

eít tOLIJOUrs maiu·e du

arfvolant,

fans avoir de com–

municarion avec le conduéteur;

&

que pour obfer–

ver

a

chaqne rnoment les índices d'éleéhicité' il faut

attacher a

1

un des bras de l'étrier une pointe de mé·

tal

&

qu lques brins de

fil.

e+)

*

On ne fauroit prendre trop de pr ' cautions en

faifant ces expériences avec le

cerf-volant

fur les

nuées. ll ne faut' pour en etre convaincn ' que

connoitre les effets qu'a produits un

cerf-volant

que

M. d Roman éleva un jour.

Voye{

les

MJmoires des

Sllvans étrangers, tome

JI

,page39j.

Ildit que le fil

d fer, qui alloit du

e rfvolant

juiqu'a un tuyau de

m ' tal qu'il avoit i{ol ' ' paroiífoir tout en feu' meme

d

jour,

&

qu'il partir du tuyau une étincelle qui

alta frapper la terre avec autanr de bruit qu íi c'eut

'té

un coup de tonnerr .

*

omme on ne peut pas bien oir·la forme des

feux '\ étriques que dans l'obfcurité, OlCI un p tit

appareil portatif qu on peut joindre

a

la

erge de

rank\in.

Dans un tube de v rre long

' aífez gros,

on fera entrer par !'une de fe

e.·tr ' mi té

dans

la direétion de fon axe , un gros fil de

f

r terminé en

(fO,het

a

l'une de fes extrémit

' S

hors du tube,

&

en

E

pointe mouffi

a

fon autre bout qui ne oit "u e

loi–

gné que de deux pouces du fo;.d du tt be : ce fond

eíl: de

m'

tal , plane en-dedans

~

garni e:\.t rieure–

mer.t d un crochet. On nduira

e

aétemen de

ir

d'Efpagne ou de maíl:ic toute la furface

e.~

rienre

du tube' a l'exception d'une partie qu'on réfervera

vis-a-,·is de la pointe du fil de

fi

r,

&

au-deífu d

laquelle on elevera venicalement un tuyau de

car-.

~on

.aífez long, au rnoyen duque!,

fi

l'on fufpend cet

eqmpage par l'un des crochets

a

la verge de Franklin,

tandts qu'on fait communiquer

1

autre avec le

fol,

on

v~rra

a

fon aife' m"me en plein midi' la forme

des a1grettes au-dedans du tube. C'eft ce qu'on ap ....

pellera

m;

e

lamerne éLeRriqu .•

Il

ne fa1t pas toujours du vent,

&

tous les lieux ne

fo?t pas. commodes pour Iancer le

cerf-volant.

Si on

h!1 _fuhíl:ttue

u~

e fuíi ' e volante,

1

appareil d meuranr

d a1lleurs le meme , on pourra rneme en tems· calme

obferver

1

'leétricité qui regne dan le haut de l'air.

Il

faut, comme a

u

cerf-volant,

attacher a la fnfée un

fil de .fer.qui la .dép,aífe de plus d'un pied par le haut,

&

qm fo1t contmue avec le cordon.

On pourroit fe fervir commoa ' ment de

c~:s

fu(.' es

dans un orage pour faire des exp ' rienc s fur

les

nuées qui paroiífent les plus chargées, en les diri–

geant contre,

&

eífayer

fi

on ne pourroit pas diffiper

le tonnerre par ce moyeo.

Obflrvations

&

coroll tir s.

Voy~z

les

friémoires d;s

académi.es

royales

d~

Londres, de París, de Peters–

bourg, &

de l'infritut de Bologne;

&

les

.Jlfémoi–

res des Savans étrangers, tome

JI,

de m"me que les

f:ettres

de Franklin, les ouvrages de Delor, de Da–

hbard, de Monier,

&

ceux de Mylices, de Winkler,

d€ Bofe, de Beccaria.

1°.

Le

cerf-volant

ne donne aucun íigne d éleétri–

cité, foir que le tems foit bean ou couvert,

fi.

on ne

l'éleve que peu au-de{fus de l'horifon ' fit-il meme

un vent tr ' s-fort, quelle qu'en foit la direétion. D'ot\

il fuit qu on ne peut attribuer au frottement de l'air

centre le

ceif-volant

,

l'éleétricité que celui-ci ac–

quiert quelquefois.

2~.

Des que le

cerfvolant

eft parvenu a une cer....

taine hauteur, on

y

appen;oit des marques d

élec~

triciré;

&

elles deviannent plus fortes a mefure qu'il

s'éleve davantage. Cette obfervation, comparée avec

la précéclente , frut connoitre qu'il ne fe manife.fie

point d'éleétricité, tant que le

e rfvolant

eft dans la

meme couche de l'atmofphere'

&

qu'elle fe mani–

fefie avec d'autant plus de force , qu'il

y

a plus de

différence d'une couche d'air

a

l'aurre.

J

0

,Les íignes d'éleéhicit' confervent ce rapport

avec l'élévation plus ou moins grande du.

ee,f-vo!ant

~

de quelque e "té que

ienne le vent,

&

foit qu'il

fouffie ave e plus ou ave e moins de force; feulement

l'éleélricit ' eíl: plus forte quand le tems eíl: couvert;

&

plus qu'en aucun autre dans un tems d'orage. D'ou

l'on voit que les nuées fervent

a

faire connoitre e!l

quelque

fa~on,

la pro portien du défaut d' 'quüibre

du

fe u él

eéhi~ue,

entre les différentes couches d'air

&

cell.es

de la terre.

4°. On

a reconnu par la forme des aigrettes,

&

par la di eríir ' des mouvemens, que l'éleél:ricité des

nuées ft tantor

pofttive,

tamot

négative:

c

'efi:-a.dire

,

que dans ce dernier cas , ils la re<;oivent d

'une partie

de la furface de la terre, o1t le fluide éleétrique eft

furabond nt, pour le tranfmettre

a

d'aq.tres lieux

ou

il

y en a moins;

&

qu'au contraire dans l'autre

cas, elles communiquent a une portien de la terre

le fe u éleétrique dont elles fe font chargées dans une

aurre; ce qui fe montre d'une maniere íi claire

&

íi

fernblable aux expériences, qui dans l'éleétncité ar–

tificielle prouvent le paífage du fluide 'learique du

globe dans la chaine, ou de celle-ci dans le globe,

qu on ne peut rien defirer de plus ' ident peur