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CER

la ba O"uette

A

B,

favoir le point

D

0~1

l'on attache

la

fic~lle'

le point

e

qui eft le centre de gravité de

la fiO'ure, en la conúdérant comme ayam par-tout

la

~eme

épaiífeur, c'eft ce que

M.

Euler appelle le

centre .de grandeur;

&

le point

G

qui efi

le.

vra~

centre

de gravité du corps : ces P?ints

fo~t

faciles a trou–

ver, en fuivant ce qu'on a d1t en trmtant

~u

centre de

gravité. Maintenant voioi ce que l'on do1t

?~ferver.

I1

faut faire enforte que le centre de gravite

G

du

corps foit le plus éloiO'né qu il eft poffible du centre

de

gra~deur

e;

ce

qu'~n

obtient aifément en pla–

~ant

quelque petits poids .vers la ,qu,eueB ..

Il

faut

apres cela déterminer le pomt

D

ou

1

on d01t atta–

cher la ficelle ; pour cet effet

il

faut cdnnoitre le

poids du

cerf-volant

qu~

l'on, nommera ici

P,

~

celui de la ficelle que

1

on deíignera par

Q

,

&

Il

faut prendre la diftance

C

D

telle qu'elle foit égale

a

2

P

CG;

il faut d'ailleurs faire le corps du

4

p

+

3

Q

1

,

''l

ll

/

T.bl

&

cerfvolant

le p ns leger qu 1 ea pom e,

ne pas

prendre non olus une ficelle trop pefante , feule–

. rnent que le tout foit aifez forr pour réíifier

a

la

force du vent.

Mais

íi

on attache

a

ce

cerf-volant

une queue en

B

comme c'eft la coutume des enfans,

M.

Euler a

tr~uvé

que bien loin de nuire a

1'

' lévation de la

machine , elle

y

contribuoit beaucoup; car le me–

me

cerfvolant

auquel on a ajouté une queue,

do~t

le

poid,s eil: égal a la moitié de celui du corps ' dOit .

s'élever fuivant fes calculs '

a

une hauteur double

de celle a laquelle il doit monter avant cette addi–

tion' en fuppofant d'ailleurs

la

meme force du vent.

Mais les formules générales que l'on trouve dans ce

cas-ci, pour trou ver le point

D

,

font trop compli–

qu~es

pour les

pla~er i~i;

voici

fe.l~lement

les regles

générales qu'on doit futvre ..Premterement _la queue

doit etre aífez longue; les dtfia.oces des pomts

B

&

G

c'eft-a-dire, l'extrémité du corps

&

fon centre

de'gravité doivem etre le plus éloignés qu'il eft pof..

fible du point

D

ohl'on arrete la ficelle,

&

celle-ci

doit etre fort longue. Alors la il:abilité du

cerfvolant

{era aífez grande, c'efi-a-dire, que lorfqu'il fera en

équilibre dans l'air'

&

qu'il viendra

a

erre dérangé

par quelque force , cet

éq~i~i~re

fe rétablira bien-

,

tót,

&

la machine ne fe prec1p1tera pas.

(J.)

Ufage du cerf-volant dans La Phyjique.

Nous allons

·d'abo1;d donner l'hifioire de cette ín vention, apres

quoi nous décrirons l'appareil qui accompagne un

cerfvolant,

defiiné a tirer le feu éleélrique de¡ nuées'

&

nous rapporterons enfin les principales obferva–

tions qu'on a faites par ce moyen, avec les confé–

quences qui en réfultent.

· L'auteur d'un ouvrage anonyme, publié en Italie

en

1

746 ,

fous ce titre ,

dell' E Lettricifmo artificiale

,

femble en avoir frayé la voie. Ce phyíicien, qui a

beaucoup travaillé fur l'éleélricité , appercevant

quelque analogie entre les effets du

f~.u

éleéhiqu.e

&

ceux du tonnerre, foup<;onna qu on pourrOit

parvenir a !mi!er la

foud~e

a,u

n:oy~n

de

,l'éleélrj,ci~é

artificielle. Ma1s comme 1l etott referve au geme

fupérieur de Franklin

~e

déc,ou:vrir les

pri~cipes

les

plus folides de la vra1e

theor~e,

des phenomenes

éleélriques' c'efi auffi

a

fa fagactte que nous fommes

redevables de cette décou verte, que le feu éleélri–

que eft porté d'un lieu

a

l'autre par les nuées'

&

circule en quelque forte par ce moyen autour de la

terre ,

&

qu'il efi la caufe de pluíieurs méréores qui

jufqu'i'ci avoient été inexplicables, entr'autres de la

foudre

&

des orages.

Il

dreífa au fommet d'un édifice fort élcvé, une

barre de fer pointue , attachée folidement, mais

ifolée par l'intermede de matieres éleélriques, telles

que le foufre, la colophane, ou d'autres corps réfi–

neux .

L'~xtrémité

infeneure de c.:ette tringle, onun

CER

~l _de

fer attaché

a

la barre

&

auffi ifol

t

'

prolongé

JU!ques dans une chambre, indiquoit par les étin–

celles ou par les mouvemens d'attraélion

&

de re...

pulfion, l'éleél:ricité des nuées. Tela été le premier

&

le plus fimple des moy€ns qu'on a mis en ufa O'e

P.our obferver Ieur éleéhicité naturelle. Les phyÍi–

ciens fe font attachés

a

le perfeétionner . ce qui

a

fait nailre l'idée de fe fervir pour

cel~

du

cerf'

volant.

Mais ava,nt

~·a~ler

plus Ioin,

il

eft

a

propos

de

donner un eclatrciífement fur les divers fignes de

l'éleélricité. Et

d'a~~rd

, quant aux feux életlriques

~

comme leur appant10n efl: un figne de l'éleélricité

aéluelle ,

,l~ur f?~~e

peut faire co,nnoitre de qu

1

genre eft

1

eleélnc1te,

íi

elle eft poíitive ou négarive.

On

Ü1it

que

lumiere qu'on voit

a

l'extrémite d'un

condu

éleur

terminé par une pointe mouífe, paroit:

tantot

fo.us

la forme. d'une

aigrette

aífez longue de

rayc:ns diVergens .qtu fortent a vec brnit

&

par inter–

ru ptwn, de la pomte du conduéleur,

&

tantor fous

la forme d'un point lumineux arrondi , fixe

&

tran–

quille, que le

P.

Beccaria a nommé

Lajfe!letta.

Or~

rel~n

la théorie de l'éleélricité artificielle'

1'

aigrette.

m d1que le

~ouvement

de la

m~tiere

éleélrique qui

fort de la pomte po ur fe porter íur les corps voiúns,

&

la

flelletta

indique l'affluence de cette matiere qui

vient des corps voiíins

a

la pointe du conduéleur.

Il

fuit de la qu'en préfentant dans l'obfcurité une pointe

de métal pres de la partie inférieure de la tringle de

Franklin , o,n

~onnoitra

íi l'éleélricité des nuées

eít

pojitive

ou

négatiye,

felon qu'il paroitra au bout de

la pointe ouie point lumine1,1x, ou l'aigrette.

.

Q~ant

aux mouvemens produits par l'éleélricité;

1ls fmvent cette regle , que deux corps anirnés de la

meme efpece d'éleélrícíté fe repouífent mutuelle–

ment;

&

qu'au contraire deu·x corps aéluellement

éleélriques s'attirent,

íi

leurs éleélricités font diffé–

rentes. Or, comme la cire d'Efpagne,

&

rous les

autres corps fulfureux

&

r éíineux, acquierent une

é~eélricité

négative, lorfqu'on les frotte avec du pa–

pi~r

blanc ou avec un morceau d'étoffe,

&

acquie–

rent au contraire une éleélricité poíitive

fi on les

fr?tte avec un papier doré, on comprend que íi l'on

fa1t pendre a

u

has de la trinO'le des fils déliés ces fils

feront attirés o

u

repouífés par un baton de

ci~e

d'Ef–

pagne frotté de l'une ou l'aurre fa<;on que nous ve–

nons d'indiquer , felon la différente nature de l'élec–

tricité qu'ils auront re<;ue des nuages. Mais comme

l'exaélitude de ces mouvemens

&

de leurs indica–

tions ceífe quand on préfente trop long-tem

le

baton

de cire aux fils,

il

faut avoir foin de renouvelleti·

fréquemment la friétion.

Donnons maintenant la conftruélion du

cerf-volant

·

relativemenr a l'éleélricité. L'on aífemblera, comm;

onya dit

ci-d.eva ~r,deux

baguettes fortes

&

légeres,

qu on peut fatre d un rofeau refendu, longtJes de trois

ou quatre pieds , dont l'une fera,

íi

on veut, un peu

plus courte que l'atltre; on coudra la-deífus une roile

légere ou quelque étoffe de foie bien mince,

&

on

atrachera a l'extrémité

du

corps une bande de meme

matiere, longue d'environ dix pieds

&

qui fera

la

queue ; on élevera au-deífus dLt plan de la mach ine

un

fil

de fer pointu d'environ un pied de long; on le

fixera

a

l'extrémité de la baguette qui va aboutir

a

la

tete ; on le recourbe en-deífous de

c~tte

bagnette,

afin

de

le joindre a la ficelle qui fert

a

diriger la ma

chine'

&

qui s'attacbera

a

cette baguette comme on

l'a dit ci-deífus. On attache auíii la grande fic elle au

centre de la machine , ott les deux haguettes fe croi–

fent; alors on fait partir de celie-ci rrois pieds

e n~

deífous de l'endroit oit elle efi attachée , deux autres

bouts de ficelle qui vont abouti r aux deux b!'as

de la

bague rte tranfverfale, un pe u au-dela

clu

milieu . Un

tro1íieme bout plus

court

que

les

autres

pa~;t

du