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CAR

leur longueur ; mais elles commencent préeifément

a

leur origine;

3

p

.leur pédicnle eft a peine íix

a

huit

fois plus eourt qu'elles;

4°.

les panieules portent

feulement quatre

a

fix fleurs'

&

font

a

peine d'un:

quart plus larges que les feuilles.

Remarques.

La contradiétion que fouffre la defcrip–

tion de

M.

Burmann, eomparée a fes deux figures,

&

la conformité de fa vingt-huitieme avee celle

d'Hermann nous a faít reeonnoitre une tranfpoú–

tion qui

a

é~é

faite de ces deux figures dans leur ci–

tation, tranfpoíition, qui étant ainfi corrigée, fera

éviter par la fuite les erreurs dans lefquelles font

tombés tous le·s botaniíles qui ont écrit d'apres ces

auteurs ' fans faire aífez attention

a

cette irré–

gularité.

M.

Burmann donne d'abord a entendra que ces

deux plantes pourroient bien n'etre que deux indi–

vidus ' l'un maJe' l'autre femelle ' de la meme efpe–

ce; ce qu'on voit qui ne peut etre' par les grandes

différences de la figure de leurs feuilles. En fecond

lieu, il dit que les fleurs font pofées fur l'ovaire ;

qu'outre le ealice

a

cinq divifions, il y a une corolle

a

long tube' a einq divifions' pofée auffi fur l'ovai–

re ,

&

einq étamines auffi longues,

&

que la baie

efi monofperme au-deífous de eette fleur; tous ca–

l·aéteres qui ne conviennent nullement

a

aucune

efpeee de cannellier,mais feulement

a

une plante de

la

feeonde feél:ion de la famille des chevre-feuilles ,

comme feroit le

katou-theka'

gravé a la

planche

XXVIII,

du

volume

IP

de

l'Hortus Malabaricus;

ce qui fait foup<;onner qu'il doit s'etre gliífé quel–

,ques erreurs dans la defcription de

M.

Burmann.

Quatrieme ifpece.

KATOU-KARUA~

Le

katou-karua

gravé par Van -Rheede ;

a

la

planche

LIII,

page

.1

o.5

du

11olume

V,

de fon

Hortus

Malabariws

,

imprimé en

1

68 5 ,

eft une autre efpece

de cannetlier,que les Brames appellent

davo hahena,

c'efi-a-dire,fauvage eannellier ; les Portugais

canella

do mato;

les Hollandois

wilde canee!;

J. Commelin

caneLüe fylveflris fpecies prima.

M.

Linné ne cite nulle

part cette efpeee ,

&

M. Burmann la confond avec

le

nikaduwala,

mais elle en differe beaucoup par les

caraél:eres fuivans.

1°.

C'efi un arbre plus grand que tous les précé–

'dens, s'élevant jufqu'a quarante pieus de hauteur.

2°.

Ses feuilles font pointues aux sleux bouts eomme

<lans le cannellier, mais longues de quatorze

a

quinze

pouees ,

&

deux fois moins larges.

3

°.

Leurs trois

nervures portent des leur origine ,

&

fe rendent

a

leu.r extrémité.

4

°.

Elles font portées fur un pédi–

cule huit fois plus court qu'elles. )

0 •

Les corymbes

de fes fleurs terniinent les branehes, au nombre de

trois ,

&

font prefqu'une fois plus longs que les

feuilles , portant ehacun trente fleurs verd-blan–

-chatres, ouvertes en étoile, de deux lignes au plus

de

diametre'

a

einq pétales ou divifions

arrondi~s

,

&

cinq étamines. 6°. Ses baies font fphériques,

femblables a ctes grofeilles ' de trois lignes de

diametre.

Culture.

Le katou-karua croit au Malabar fur les

montagnes de Teekenkour, de Berkenkour& atltres

provinees voifines ; il eft toujours verd, fleurit en

juillet & aOllt ,

&r

porte fes fruÍtS

a

maturité en dé–

cembre

&

janvier : il vit tres-long-temps.

Qualités.

Il

a toutes les qualités du cannellier,mais

dans un dégré moins éminent; fon éeoree intérieure

efi plus épaiífe, moins odoriférante ,

&

fe vend dans

le commeree ous le nom de

canella do mato.

Ufages.

La déeoél:ionl de fa racine avec le carda–

mame

&

la mufeade, fournit une boiífon tres-fou–

veraine dans les coliques.

La

déeoél:ion de fes feuilles

fe

donne paur les douleurs

des

membres : ces

CAR

m&rt1es feuilles s'appellent

tamalapatrum

,

felon

Garcias.

Cinquieme efpece.

CAHETTE CORONDE.

Les Cinghales appellent du nom de

cahette coron,:.

d~,

c:efi-a-clire, cannelle amere

&

aftringente, unt:

cmqmeme efpeee de cannelle dont on voit la figure

au

n°.

2,

du

premier volume des Mémoires de L'acadé–

mit: des curieux de la nal.ure,

imprimé en

1727 •

4

Sixieme e{pece.

CAPPARE CORONDE.

Le eapparecoronde, c'efi-a-dire, la cannelle cam•

phrée, eft ainfi nommée par les habitans de Cey–

lan, paree qu'elle a une forte faveur

&

une odeur

de camphre.

Septieme ifpece.

WELLE CORONDE.

Ils appellent du nom de

welle coronde,

'qui veut

dire

cannelle fabLonneufe,

une feptieme efpece de

cannelle, .qui,

lor[qu'~n

la mache, fait fur la Iangue

&

le pala1s, la. meme Impre!fion,que

ú

l'~n

mangeoit

du fable , quo1que fes partles n en conuennent pas

la moindre apparence.

Huitieme efpece.

SEWii.L

con.ONDE.

Le fewel oronde, e'efi-a-dire, la cannelle

muci_.

lagineufe, efi ainfi nommée, paree qu'elle eft comme

mucilagineufe

&

gluante.

Neuyieme efpece.

NIEKE CORONDE.

Les habitans de Ceylan appellent

nieke-coronJe

...¡

une neuvieme efpeee de cannelle, paree qu'elle ref–

femble

a

l'arbre

n.

kegas.

.

Dixieme ejj;ece.

DAwEL-CORONDE.

Le dawel-coronde , c'efi-a-dire, le cannellier

a

tambour,

trommel-&aneel

,

en Hollandois , eft ainft

~mmé

, paree que fon bois léger

&

liant fert

a

fatre ces efpeces cl.e vafes

&

de ta,mbours qu'ils ap..

pellent

dawel.

·

On{ieme efpece.

CATTE-CORC>NDE.

La onzieme efpece fe nomme

catte-coronde

c'eft.

a~d~re,' ~~n.nell~ épi~eufe'

paree que fon

t~o~c

efr

henífe

~

e.pmes,

catte,

en langage Cey lano1s, figni-:

fie

une epme.

,

Dou{ieme efpece.

KURUDU-POELA.

Le kurudu-prela, c'efi-a-dire , cannellier nain ou.

petit

~

efi une douzieme efpece.

Trei{ieme efpecB.

KURUDU-JETHA.

Kurudu.-t:etha

figniñe , en langage Ceylanois,

can...

nellier

a

fruit;

ils nomment ainíi une treizieme efpe

ce qui efr plus ehargée de fruits que les autres.

Quatortieme efpece.

WALKURUNDU.

La

quatorzieme

&

derniere efpece fe nomme

walkurundu

par les Cinghales ,

&

canella do mato,

c'efi-a-dire, cannelle fauvage, par les Portugais, felon

Grimm; l'éeoree de fa raeine eft un exeellent con–

tre·poifon

&

un antifeptique , qui , par fa vertu fu–

dorifique, atténue, divife

&

diíiipe

la

fievre. Cette

éeoree rend un fel volatil huileux, qui

a

une fa–

ve~r

, une odeur forte de myrrhe ,

&

qui poffede

les qualités des préeédentes dans un dégré fort

fupérieur.

Remarque.

Indépendamment des dífFérences qui

difiinguent les eannelliers d'avec les lauriers , qua–

torze efpeees ainíi reconnues par les habitans de

Ceylan ,

&

eonfirmées par le jugement des bota–

nifies, méritoient qu'on en

fit

un genre partieulier,

qui nous paroit

{e

rapproeher davantage de la fa–

mille

du garou

que de

ceJle

des

pavots o\.1 nous

l~avon