Table of Contents Table of Contents
Previous Page  267 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 267 / 960 Next Page
Page Background

CAR

tant les diftances. On doit conclure de

la,

felon

M.

Fréret qu'il s'étoit confervé quelques copies de

ces

cartes i:inéraires

dans les bibliotheques' meme apres

la deílruélioa de l'empire d'Occident. Cependam, il

n'efi fait aucune memion de ces

cartes

itinérair~s

dans

les écrivains du moyen age. (

+)

CARTES CÉLESTES, (

Ajlr.)

font celles dans lef–

quelles on repréfente les conftellations

&

les étoiles

qtú les compofenr. Le plus bel ouvrage que l'on ait

en ce genre, eft

1'

Atlas creleflis

,

gravé

a

Londres ,

en

r

729 , en 28 feuilles, d'apres le grand

Catalogue

Britannique

de Flamfteed. Ce font ces figures que

les afironomes fuivent toujours

7

excepté pour les

éonftellations aufirales de M. de la Caille : elles cofL–

tent

a

Londres deux guinées.

On

fupplée

a

ce grand o

u

vrage par le moyen des

planifpheres publiés

a

París' en

I

764 ' par

M.

Ro–

bert de Vaugondy, ou des deux planifpheres gravés

a

Londres par Senex ; ils font en deux feuilles cha–

cun. L'on y trouve auffi toures les confiellations

&

toutes les étoiles du

Catalo,gue Britannique,

placées ,

dans l'un, fuivant les l0ngitudes

&

les latitudes ;

dans l'autre, fuivant les af-c n'íions droites

&

les dé–

dinaifons. Les

plani{pheres

de -5enex cofuent trois

fchellings

~

0U

trois livres qix fols la feuille'

a

Lon–

dres ; il fblffit d'avoir ou les deux feuilles projettées

fur l'équareur , ou

les deux feuilles projett 'es

fur

l'écliptique~

Celui de

M.

de Vaugondy a l'avan–

tage de renfermer les conífellations nouvelles du

pole auftral ; rnais il eft gravé

a

contre-fens des au–

tres ,

&

repréfente la convexité du globe célefte ,

au lieu de fa concavité.

Parmi les 0uvrages plus andens, dont on peutauffi

tirer avantage ponr connoitre les conftellations, il

y

a

¡

0 •

l'Vranométrie

de Bayer, dont nous avons

deux éditions ;

la

premiere .parut en

I

6oJ '

a

Auf–

bourg, en

1

5

feuilles ;

2

°.

les

cartes

duP. Pardies ,

jéfuite, en

·6

feuilles, publiées en

1673;

J

0

les qua–

tre

cartes

du del,

d'

Auguftin Royer, imprimées en

1679 ; 4°. celles d'Hévélius, contenues dans un

ouvrage aífez rare, qui parut

a

Dantzick, en l69o,

intitulé,

Firmamentum Sohiefcianum,

en

54

feuilles.

De toutes les

cartes célejles

,

celle dont les allro–

nomes font le plus d'ufage, efi la

carte

qui repréfente

le zodiaque,

&

dans laquelle on voit toute la zone

célefte qui environne l'écliptique , avec 8 dégrés de

chaque coté de l'écliptique. Nous avons deux fort

bons

Zodiaques;

celui qtú fut deffiné

&

gravé par

Jean Senex, de la fociété royale de Londres, fur

la

fin du íiecle de.rnier, en deux grandes feuilles , fous

les yeux de Halley;

&

celui qui a été gravé en

France,

&

publié vers l'an

175 5 ;

celui-ci avoit été

entrepris des l'année

1

74

I ,

par M. le Monnier,

&

• exécuté par d'Heulland, graveur; il efr accompagné

d'un catalogue gravé en 30 pages, de toutes les

étoiles zodiacales, dont Flamfteed avoit donné les

longitudes 13our 1690; ces longitudes ont été ré–

duites en 17

~').Ce

Zodiaque

fe trouve chez

M.

Belin,

pres Saint-Thomas du Louvre

a

París.

Ce

Zodiaque Fran9ois

n'efi qu'en une feuille ,

paree qu'on l'a gravé fur une plus petite échelle

&

fur une plus grande planche que celui de Senex, cela

n'empeche pas qu'il ne foit auffi commode que le

z

odiaque .Anglois;

il a meme l'avantage de repréfen–

ter les étoiles qui font jufqu'a

1

o

dégrés de latitude

au nord

&

au fud de Pécliptique , au lieu que celui

de Senex ne renfermoit qüe

8

dégrés de latitude.

Au défaut des

cartes célejles,

on peut fe fervir des

globes , pour reconnoitre les conftellarions.

On trouve une différence remarquable entre les

cartes

de différens auteurs. Hévélius reproche

a

Bayer d'avoir repréfenté fur fes

cartes,

le ciel tel

que

nou

le voyons, étant placés comme nous le

fommes au-dedaos

de

la

fphere

l

au lieu

que les an-

CAR

ciéns le repré_fe,ntoient comme on le voit par dehors

fur la convexue des globes céleftes , ou comme

íi

l'on étoit au-de.ffus de la fphere éroilée.

H

' vélius

f~

plaint de ce qu: , par ce

~ha.ngement

de difpofi....

tlOn' Bayer a faH que les etOiles qui font

a

notre

droite quand on regarde le globe ' font

a

notre

gauche en regardant les

cartes célejles

de Bayer ,

Hev.

Firmam. Sohiefc.

Mais les aftronomes n'ont

point adopté

a

cet égard le fentiment d'Hévelius;

jls aiment mieu."X, ce me femble,

les

cartes célejles

fur lefquelles on voit la concavité du ciel , que ces

globes o1tl'on ne voit que la convexité,

&

pour lef–

quels il faut fe retourner en idée autrement que

quand on regarde le ci -l; cela me paroit beaucoup

plus con:unode pour le fpeétateur: cependant

il

y

en a qut veulent encore repréfenter les conftella–

tions

a

l'envers '

&

mettre l'occident

a

la droite'

entr'autres,

M.

Robert de Vaugondy, dans le

Pta.._

nifplzer~

qu'il

a

publié en

1764.

Il

fe trouve encore une différence entre les

chrtes

célefles

de divers auteurs. Scl:likardus

in

A

jlroflopio

,

pag.

39

,

reprocha le premier

a

Bayer, que la plu–

part

de fes figures étoient retournées de droite

a

gau–

che, par rapport aux anciens catalogues, ce qui

produifoit une différence entre les d ' nominarions

anciennes des parties droites ou gauches ,

&

celles

de Bayer; Flamfteed a eu raifon, ce femble , de

corrjger Bayer en cela, cornme ill'a fait, du moins

pour certaines conftellations ; car il a laiífé Orion tel

que Bayer l'avoit mis.

11

en eíl: de rneme d'Hévélius, qui a voulu s'en

tenir aux anciens. La confieHation d'Orion qui,

dans les

cartes

de Bayer

&

de Flamfteed, eft tournée

vers le ciel ou vers le haut de la fphere , regarde au

contraire le centre du globe dans celle d'Hévélius;

l'épaule orientale

d.

eíl: dans Bayer

&

Flamfteed l'é–

paule gauche; dans Hévélius , comme dans les an–

ciens, c'eft l'épaule droite; l'étoile

{ó,

ou

rige!,

qui

efi: fur le pied droit dans Bayer, efi fur le pied gau–

che dans Hévélius ; dans l'un , ce géant paroit

a

ge–

noux,

&

élevant le pied droit ; dans l'autre, il fem–

ble monter en levant le pied gauche; dans Bayer,

il

tient {a maífue élevée

a

l'orient de la main gauche ;

dans Hévélius, illa tient de la main droite ; toutes

ces différences font voir la néceffité des lettres par

lefquelles on eft convenu de défigner les étoiles

&

l'inconvénient qu'il y auroit

a

fe fervir dans les cata–

logues des motsde droite

&

de gauche; il vaut beau–

coup mieux fe fervir des mots

oriental

&

occidental..

En effet, quoique Flamfteed ait fui vi en général les

canes

de Bayer,

il

y a cependant encore des différen–

ces ; par exemple, Orion, dans les

cartes

de Bayer,

a la tete tournée

a

gauche ; dans celle de Flamfteed ,

ill'a tournée du coté droit, en forre que les étoiles

}\

&

q;,

qui font

a

la tempe gauche dans Bayer, font

fur la tempe droite dans

Flamil:eed~

(M.

DE

LA.

LANDE.)

CAR

TE MILITA!

RE, (

Art milit.)

efr la

carte

par–

ticuliere d'un pays ou d,une portion de pays, ou

d'une frontiere, ou des environs d'une place, d'un

pofie , fur laquelle font exprimés tous les objets

qu'il eft eífentiel de connoitre pour former

&

exé~

cuter un pro jet de campagne. On y voit les marches

qu'une armée peut faire, les lieux

Otl

elle peut cam–

per, les divers poftes qu'elle doit occuper, les dé–

filés

&

leur longueur ; les rivieres, les ruiífeaux,

leur largeur, leur profondeur, les gués , la nature

du fond, la hauteur des bords, les ponts, les paífa–

ges, les moulins , les canaux, les étangs ; les villa..

ges, les hameaux, les chateaux, les métairies

&

a utres lieux qui font bons

a

occuper; les montagnes,

leur hauteur, leur pente, leurs efcarpemens ; les

vallons , les ravins , leur largeur, leur profondeur;

les foífés

1

les

ch~mps

clos, les bois , l<:s

mar~s

;

la