Table of Contents Table of Contents
Previous Page  268 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 268 / 960 Next Page
Page Background

2)4

e

na ture qes p1aines, les cantons de fourrages; 1a dí–

llanee d'un lieu

a

UD

autre, le nombre d

S

maifons

&

écuries de chague lieu , les différens chemins,

lellr qualité,

&c.

Si la

carte

repréfente quelque

partie de mer, on

y

diíl:ingue la nature de la

cote' les laiífes de haute

&

de baile mer de morte–

eau comme de vive-eau; les {ondes des anfes, des

baies 'ues rades ; les dangers de toure efpece; les

<:lifférentes batteries établies pour la défe nfe des

mouillages, des paires; les retranchemens, les .épau–

lemens pratigués dans les parties ot1l'<mnem1 peut

tenter une defcente ; les camps , les po.fies qui doi–

vent couvrir les principaux

établ~íf~mens,

&

l'i~té­

rieur du pays,

&c.

T01.~s. c~ s deta~ls, ~euv~nt

etr,e

compris dáns une

c:ute.mtLttaT-re

~

&

a 1

~1de

_d ,une le–

gende ou d'un mem01re , fe fa1re {entir atfement ;

mais il y a tres-peu de gens capables d'un tel travail:

il

n'y

en a pourtanr pas de plus important pour pou- .

voir r éoler

&

conduire les opérations d'une cam–

paane. On

n~

fauroit done former trop de fujets

po~Ir

une partie fi profonde

&

íi

eífentielle. C'efi

auffi dans cette vue que notre minifiere n'a pas dif–

.continué depuis la paix d'employer des

offic~ers

de

l'état-major de l'armée, avec des ingéniel:lrs-géogra–

phes 'fur les frontieres

&

fur les cotes du royaume .

L'ufage des

cartes militaires

étoit connu des an–

<:iens; Véaece ne nous laiífe aucun doute

a

cet €gard.

H

Un général, dit cet auteur, doit avoir des tables

<lreífées avec exaél:itude, qüi lui marquent non feu–

lement la diíl:ance des

l~eux

par le nombre de pas,

mais la qualité des chemins, 1es routes qui abregent,

les logemens qui s'y trouvent , les momagnes

&

les

i"Ívieres. On aífure que les plu$ habíles généranx ,

non contents de ces íimples mémoires, ont fait lever

]es plans du théatre de la guerre, afin de d ' termioer

plus fttrement

l~ur

marche fur le tablean meme des

lieux ''· On ne fait

fi

ces plans éroient auffi parfaits

que nos

cartes

topographiques, mais au moins de–

voient-ils donner beaucoup de facilités aux géné–

raux pour leurs opérations.

Nous avons aujourd'hui un grand nombre de

carus

qui' quoiqu'ell es ne contiennent pas,

a

b.eaucoup

pres , tous les détails néceíraires , ne laiífent pas de

pouvoir etre tres-utiles

a

un officier qui feroit chargé

de reconno1tre un pays, o

ti

qui l'entreprendroi t

pour fon inftruél:ion : telles font celles de la France,

-dreífées par MM. de l'académie royale des fciences;

cell es des Pays-Bas, par Fricx; celtes du théatre de la

guerre derniere en Heífe

&

pays circonvoiíins, par

M. de la Roziere, copiées

a

París par les géogra–

phes Beaurain

&

Julien; celles des campagnes de

M.le

prince Ferdinand de Brunfwick , en Weítphalie,

par le colonel Bawr, maréchal général des logis de

l'armée Hanovrienne; celles de la Baviere, par

Finck ; celles de la Boheme, par le majo r Miiller,

&

quantité d'autres

cartes

particulieres des différens

pays de 1' Allemagne, publiées

a

Nuremberg,

a

Aug–

bourg ,

a

Berlin; celles du théatre de la guerre en

ltalie, par les ingénieurs du prince Eugene; celles

de

Ia

Savoie

&

du Piémont, publiées par Jaillot,

&c.

La p lupart des

cartes

qu'on vient d'indiquer, ayant

été levées géométriquement' peuvent fervir

a

con–

il:ruire des

cartes militaires,

en faifant d'<!vanee des

extrairs des campagnés qui auront été faites dans

l es pays qtr'elles repréfe ntent, en deflinant fur une

plus grande échelle les parties de pays qu'on devra

réconnóitre , en cherchant les lieux élevés pour

mieux découvrir le terrein, en queílionnant les gens

('le la campa gne, en parcourant ]e pays de tout fens,

&

en voyant par

foi-m~me

tous les objets qui mé–

ritent attention.

Lorfqu'on n'a po_int de

cartes

particulieres , qu'on

na ... pas le tems

el'

en lever, o u que l'occ.aíion ne

permet pas cCopérer, on a recours aux

cartes

géné-

CA

ra~e~.

dn

y

p·rend les poúti ns qui paroiífent les

mxeux détermmées ; onles tr ace

a

grand poin t fur

des fe1.1Ílles féparées,

&

on fait une

cartea

vue qu'on

accompagne d'un mémo1re. Il n'y a point d'officier

d'état-major qui ne doive favoir cette méthode, qui

efi on ne peut pas pl us n ' ceífaire, fur-tout en cam–

pagne.

(M: D.

L.

R.)

CARTELLE, f. f. (

Mujique.)

grande feu ille de

peau d'ane préparée, fur laquelle on entailie les

traits <:les portées, pour pouvoir y noter tou t ce

qn'on veut en compofant,

&

l'effacer enfuite avec

une éponge ; l'autre coté qui n'a point de portées

peut fervir

a

écrire

&

barbouiller' pourvu qu'on n'y

laiífe pas trop vieillir l'encre. Avec une

canelle

un

c?mpofiteur foig!:eux_en a pour fa vie ,

&

épa:gne

b1en desrames dé pap1er réglé : mais il y a ceci d'in–

commode , que la plume paífant continuellement fur

les lignes entaillées, gratte

&

s'émouífe facilemenr.

Les

cartelLes

viennent toutes de- Rome ou de Na-

- ples.

(S)

CARUA ,

f.

m. (

Hijloire naturelle. Botaniqu

·. )

efpece de cannelle du Malabar, tres-bien gravée avee

la plupart de fes détails par Van-Rheede , daos

f

n

Hortus Malabaricus

,

yolume

l,

imprimé

en

1678 ,

planche LVII, page

107.

Les Malabares l'appellent

encore

bahena

;

les Brames

tiqui.

M. Linné dans fon

Syflema

natz~rce,

imprimé en 1767, édition

12 ,

page

28o ,

lm donne le nom de

laurus z caJlia ,foliis

triplinerviis lance.olatis;

&

la confond avec l'efpece

figur ée par M. Burmann dans fon

T!zefaurus Zeyla–

n icus,

imprimé en

1737

,page 63 planche

XXPIII,

foL~S

le nom de

~inamomum

perpetuo jlorens folio u–

muore acuto.

Mats ces deux plantes font différentes

1,

.

1

'

comme on va en ¡uger. On a nomme communé-

ment

cannelle grife , cannelle fauvage, cannelle Portu–

galfe;

fes feuilles s'appellent

malabathrum & folium

lizdum

dans les

~boutiques.

. Le

carua

~fi u~

arbre haut

.d~

vingt-cinq

a

trente

pleds'

a

racme ptvotante ramifiee en plufieurs bran–

ches horizontales, dont le bois eft blanc, dur, recou–

vert d'une écorce cendré-rouife aü-dehors,

&

rou–

geatre au-dedans.

Son tronc efi droit, haut de dix

a

douze pieds ·

d'

. d

'

un p1e au plus de diarnetre, couronné par une

cimefphéro1de épaiífe, formée par ungrandnombre

de branches oppofées en croix , dont les jeunes font

ouvertes fur un angle de 45 dégrés ,

&

les vieilles

horizontalement,

a

bois blanc' dur' recouvert d'une

écorce verte d'abord , enfuite cendrée extérieure"'"

ment, mais rougditre intérieurement.

Ses feuilles font oppofées deux

a

deux en croix ,

au nombre de trois

a

quatre paires fur chaq ue bran–

che , elliptiques, pointues aux deux extremit 's , lon–

gues de quatre

a

fept pouces ' deux

a

trois fois moins

larges' entieres'

a

bords blanchatres' aífez ,paifte-:;

fermes , fragiles, verd-foncées deífus , plus clai r

deífous, relevées de trois nervure.s qui commen ent

un

pe~

au-defius de leur origine en allant jufqu'a

leur etctremité ,

&

portées d'abord Io us un anole d

45 dégrés, enfuite horizontalement fur un

p é~licule

' demi-cy lindrique, plat en-deífus,

&

douze

a

quinze

fois plus court qu'elles. Dans Ieur premiere jeuneífe

elles font rougeatres.

De l'aiíf.elle des feuilles fupérieures

&

du bout des.

branches forrenr des panicules oppofées au:ffi longnes

que les feuilles' compofées de cinq

a

di~

fleurs verd–

blanches , ouvertes horizontalemenr en étoile de

trois lignes

.&

demie de diametre , porrées fur un

pédicule cylindrigue de cette longueur.

Chaque fleur eíl: hermaphrodite polypétale r é–

guli ere, d.ifpofée au-deífous de l'ovaire. Ell e coníiire

en un calice ve rd blanchatre d'une fenle piece per–

fiftante

a

t ube tres-court, partagé en

f1X

di viGcns

triangulaires égales '

a

peine de moitié plus longnes