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CAR

aífez

longlr~,

&

une a la queue

~

qui efl: arrondie

&

-petite.

,.

.

. .

Son corps efl: verdatre ftir le dos ¡ufqu'au mtheu

<les cotés, qui

Ont

chacun une }igne de dix points

blnncs,

&

une autre au-deífous, de huit creurs bleus,

avec un point blanc

a

leur milieu. La nageoi e de

la queue efi verte, tachetée de points noirs. Le def–

fous dll ventre efi rouae, traverfé de huit bandes ou

demi-anneaux verds. La nageoire dorfale

&

l'anale

font -rouges; les _peél:orales

&

les ventral,es,

jaun_e~.

La pruneUe des yeux efr verte , entouree

d

un 1ns

:rouge.

Ma:urs.

Le

carreauw

fe p"che ·communément daos

1a mer d' Amboine.

Remarque.

Ce poilfon eít, tomme l'on voit, une

·efpece de girelle,

iulis_,

ou au moins d'un genre

tres..rvoiíin daos la famllle des fea-res.

(M.

AD-AN–

-soN.)

CA

RRIARIC,

roí

des Sueves, (

Hifl. d'E.fpagne.)

11

regne une íi étonnante -confuíion daos l'hiHoire

-des Goths, des

ifigoths

&

des Su eves, que nous

pouvons

a

pe· rre nous former une idée des mreurs,

du caratlere

&

des ufages de ces peuples. Quant

·aux événemens qui fe font paífés chez eux, les ana–

lifres qui nous les ont tranfinis ont pris foin de les

furcharaer de tant de cir'-confiances iingulieres., a'b–

furdes

~u

évidemment fabuleufes, qu'il n'eft abfo–

lument plus poffible de démeler la vérité

a

travers

certe énorme compilation d'extravagantes reveries.

Je fu's perfuadé que les Sueves ont été gouvernés

quelquefois par des fouverains illuílres, par des

princes éclairés; mais ces rois ont été malheureux

de vivre dan des fiecles d'ignorance, de barbarie

&

de fuperílition; il n'y avoit alors perfonne qui

pút, fans recourir au merveilleux le plus incroya–

ble , écrire l'hifioire de leur regne,

&

faire le récit

de leurs grandes afrions. On aífure,

&

cela peut etre,

ql\e

Carriaric

fut un grand homme, un excellent poli–

tique, un tres-habile négociateur; on ajoute qu'iL fe

diftingua auffi par la douceur de fon caraél:ere; mais

on prétend que le

ciel

fit en-fa faveur tant de mira–

eles, qu'on eft prefque tenté de rejetter

&

les aél:ions

les grandes qualités de ce fouverain : en un mot,

&

nous ne favons autre chofe de cerrain au fujet de

'Carriaric,

fi ce n'eft qu il monta fur le trone des Sue–

ves, v,ers l'an 5

)O,

&

qu'il fut contemporain d'Agi-

1a , roi des Vifigoths. On aifure qu'il fnt bi nfaifant,

pacifique, affable

&

généreux; qu'il s'occupa utile–

ment du foin de rendre auffi floriilans qu'ils pou–

voient l'etre dans ce tems , fes états qui compre–

l1oient le Portugal, la Galice, une partie de la fou–

veraineté des Afiuries , o u meme toute cette prin–

<ipauté. Qtielques anciens compilatenrs que Gre–

.goire de Tours ei'It pn fe difpenfer de copier, racon–

tent que Théodomir, fils unique de ce prince, fut

crttaqué d'une maladie que les plus habiles tnéde ns

de {on fiecle ne purenr ni connoirre , ni guérir, que

le roi vivement affligé de la firua tion défefpérée de

-fon fils-,

&

ayant entend 1_parler des miracles chag ue

jour opér 's par l'interceffion de S. Martin, jadís éve–

que de Tours, congédia les médecins ,

&

fit vreu

d'embraífer le catholiciíine ,

fi

par l'in terceffion du

meme faint le jeune prince r ocouvroit la fanté. Ce

vreu fut

a

peine formé, dit Gregoire de Tours ,

-que

Carriaric

envoya plufieurs députés vifiter en fon

nom le tombeau deS. Martín,

&

laíífer fur ce tom–

b.eaude tres-riches préfens, &fur-tont une maffe d'or

&

d'argenr du poids de Théodomir. Les députés rem–

plirent exaétement leur commiffion, ils revinrent,

&

dirent au roi des Sueves q 'ils a oient été témoins

d'une prodigieufe quantité de rnirades: mais malgré

tous ces prodiges

&

la richeífe des préfens offerts

par les députés, S. Martin ne paroiífoit pas s'inté-

ifer encere au íort de Th 'odomir , dont la maladie

CAR

empiroit de jour en jour.

Carriaric ,

afio de ne laiífer

aucun prétexte de refus

a .

Martín , abjura l'aria–

nif~.e

qu'il

a

v_oit profeífé jufqu'alors, embrafla

la

rehgwn carh_obque '·

fit

conílruire une ' glife magni..

fique fons lmvocatron de

S.

Martín,

&

en oya de

no

u

eaux -députés

a

Tours , chargés de tréfo rs

~

avec ordre de dernander des relique du faint pour

l'églife qu'on venoit de <:onflruire. Cette féconde

démarche eut le fucces le plus complet.

. Martín

di t- on, touché de la perfévérance du roi des Sueves:

&

de la richeífe des préfens, rendit la fanté a

u

jeune

prince qui '

a

l'exemple de fon pe·re' embraífa la

foi catholique. Voila ce que ·Gregoire de Tours a

fort gravement raconté. Je

crois

qu'on peut, fans fe

rendre coupable d'incrédulité, fe difpenfer d'ajouter

une foi entiere

a

fon récit: du refte, le meme hifio–

rien nous apprend que

Carriaric.,

auffi boa catholi–

que qu'il avoit été arien obíl-iné , mourut en

55

9,

&

qu'il fut inhumé daos l'églife qu'il avoit fait con–

firuire en l'honnenr de S. Ma-rtin. (

L. C.)

CAR

TES.

Probléme fu.r Les cartes.

(

Arithmttique.)

Pierre tient huit

cartes

dans fes mains

q~i

font : un as,

un deux, un trois , un qnatre, un cinq, uniix, un fept

&

un huit qu'il a melés: Paul parie que les tirant

1

une

apres l'autre' illes devinera

a

mefure qu'illes tirera.

L'on demande combien Pierre doit parier contr@

un que Paul ne réuffira pas daos fon entreprife?

·Par l'énoncé de

la

qneilion, on fuppofe que Paul

I?arie de tirer toutes les

canes

l'une apres l'autre,

íans les remettre daos le jeu apres les avoir tirées,

&

fans manquer une feule fois

a

deviner jufre la

carte

qu'il tirera.

Daos ce cas, en fuivant les regles ordinaires des

probabilités, l'efpérance de Paul au premier coup

eft

i,

au fecond

~;

d'oü il

~enfuit

que fon efpérance

pour les deux premiers coups efi

f

X~;

&

en effet,

il efi aifé de voir que le premier coup ayant huit cas

poffibles ,

&

le fetond fept, la combinaifon des deux

aura 8

X

7 coups, dont il n'y en a qu'un feul qui

faífe gagnet Pierre , celui

Otl

il devinera jufl:e deux

fois de fuite. Par la meme raifon, l'efpérance de

Paul pour trois coups fera

i

X ~

X

7;;

pour quatre,

i

~~X

i

X

+;

&

pour fept ( car il n'y en peut avoiu

hlllt, attendu qu'apres fept tirages

il

ne refte plus

de

canes,

&

il n'y a plus de jeu.) elle fera

i

X

f ...

X

1-;

done l'enjen de Pierre fera

a

celui de Paul

comme 8

X

7

X ••••

2- 1

efr

a

1 ,

c'efi-a-dire.,

comme 56

x

720- 1

eft

a

r; ou comme

403

19

eíl:

a

r .

Si Paul parioit d'amener ou de deviner jufte

a

un

des fept coups feulement

~

fon efpérance feroit

--; +

--j

+ .. . .

~,

&

par conféquent l'enjeu de Pierre

a

celui de·Paul, comme

t +f· ... +

-i-

a

1-

i-

~···

l

-~·

Si Paul parioit d'amener jufte daos les deux premiers

coups feulement, fon efpérance feroit

i

+

~,

&

le

rapport des enjeux celui de

t

+

1-

a

1 -

t -

S'il parioit d'amener jt!tfie dans deux coups que!..

conques, fon efpérance feroit

t

X

t

+

i

X

i

....

+

-¿-X

-i-

+

-~

X

i

·•·

+

~

X

f · · ·

+

i

X

f,

&c.

Autre probltme.

On demande combien il

y

a

a

parier contre un

que tirant cinq

cartes

dans un jeu de piquet, com·

pofé de trente-deux, l'on ne tirera pas une quinte

majeure indéterminée, fans nommer en que lle cou..

leur, foit en cc.eur, foi

carreau, en pique ou en

trefle?

Pour réfoudre la quefiion propofée, il faut d'a–

bord chercher en combi en de fa<;ons trente-deux

c..artes

penvent etre prifes cinq

a

cinq '

&

on trouvera

par les regles connues des.

combi~aifons,

q;.1e

ce

nombre de foi s eft le prodUit des cmq nombres

:z.8 ,

29, 30,

31~ -32;

ce produit étant divifé par le