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CA

S

In domus Augu.ftce obleElamentttm

Smeque Campanice commodu.m

Molimíne ingenti reduceret.

Anno

17-'9·

.

&u.b cura Lztd. YanyitelLi

R.

prim.

arch~.

Nous n'avons point d'ouvrage moderne qui

<l:P–

proche de cette magnificence : l'aqueduc

~e

Ma¡n–

tenon n'a jarnais.été achevé ,

&

ce fero1t le feul

qu'on pourroh mettre en parallele.

La longueur totale de l'aqueduc de

Caferte

efl: de

2.1 1

33

toifes : la pente

~ft

d'un pied fur

4800;

la

quantité d'eau efi de

3

p1eds

8

pot:ces de.large

,

R;r

2.

pieds

5

pouces de hauteur. Le referv01r ou cha–

teau d'eau auquel cet aqueduc aboutit fur la mon–

tagne au nord de

Caferte,

eft

a

x6oo toifes du

chateau'

&

a

400

pieds au-deífus du niveau de

1~

cour.

En creufant pour fonder les pites du grand are ,

M.

Vanvitelli trouva',

a

90

pieds de profondeur,

une cave oi1 il y avoit quantité de corps morrs. De

quelle prodigieufe antiquité devoit etre cette fépul–

ture, puifque par les ouvrages des Romains on voit

que le terrein' il y a

2000

ans ' étoit déja a-peu–

pres le meme qu'aujourd'hui? combien a-t-il fallu

de fiecles pour que les débris de la montagne , en–

tra1nés dans les vallées ' les ait comblés

a

70

pieds

<le hauteur, en fuppo fant que les corps aient été

{ous

terre de plus de

20

pieds dans le príncipe

?

En faifant l'ouverture des aqueducs , dans la

montagne de

S

anta-Croce

,

il fortit une moffette ou

vapeur empoifonnée qui renverfa mort le premier

ouvrier; quatre autres eurent beaucoup de peine

a

en revenir : le grand air, avec de grands brafiers de

feu, y remédierent peu-a-peu.

Dans la montagne de Garzano on trouva un ef–

pace de

20

pieds ,

Otl

la pierre étoit encore dans

un état de molleífe qui indiquoit fa formation ;

c'étoit une matiere fablonneufe, difpofée par lits,

de la meme forme

&

de la meme nature que la

pierre vive qui forme le refl:e de la montagne , mais

qui n'étoit point encore durcie comme les parties

environnantes.

Yoyage d'un Fram;ois

en

ltalie. Tome

rii.(C.)

§

CASIA, (Botan) oJYris.

Linn.

cajia poeti,a.

injl.

en

A

nglois _,

poets-cajia;

en Allemand:,

Rothbee–

ricfzte flaudencajia.

Caraélere générique.

Cet arbriífeau porte des fleurs

m~les

&

des fleurs

femelles, fans pétales, fur différens

individ~s

: les

unes

&

les autres ont un calice d'tl'ne feule piece,

échancrée en trois parties aigues. Les fleurs males

font pourvues de trois étamines courtes fans pifl:il;

&

les fleurs fe melles, au lieu d'étamines, ont un

pifl:il Cf)mpofé d'un fl:yle tres -.court

&

d'un

em~

bryon : le ftyle eft furmonté d'un ftigmate arrondi,

&

l'embryon devient une baie ronde, qui efl: ter–

minée par un umbilic triangulaire ,

&

qni contient

un noyau rond.

La feconde efpece de

M.

Duhamel n'eft rappor-

tée, ni dans Miller, p.i dans Linnreus.

Efpece.

CASIA

a

fruit roztge.

C'eít un tres-petit buiífon , qui ne s'éleve guere

qu'a deux pieds de haut, fur plufienrs branches li–

gneufes , garnies de feuilles longues , étroites,

&

d'un verd brillant : les fleurs font jaunatres,

&

s'é–

panouiífent en juin; elles font remplacées par des

baies vertes, qui fe colorent enfuite d'un rouge écla–

tant, comme la baie de l'afperge.

Cet arbufie croit naturellement fur le mont Li–

ban, en Italie, en Efpagne,

&

dans la France méri–

dionale. On le trouve le long des grands chemins ,

CAS

&

~an¡

les crevaífes des rochers; mais la tranfplan–

tauon en eft difficile;

& '

s'il furvit a cette opération

ce n'eft que pour languir

&

dépérir. 11 n,.y a

qu'u~

moyen de l'élever , c'eíl de le femer daos le lieu

me~1e

.oh l'on veut le fixer. Ces baies ne germent

ordmauement qu'au .bout d'un an, quelquefois elles

ne levent

q~.1e

la

trmfiem~ an~ée

: c'eft pourquoi il

faudra envuonner de peuts batons l'endroit ou on

les aura femées, de crainte qu'en béquillant la terre

pour déraciner les mauvaifes herbes, on ne troubl;

leur.germination. Une yrécaution plus sure encore,

fer01t de femer ces grames dans des paniers; leurs

bords qui dépaíferoientla fuperficie du terrein, rnar–

queroient)'endroit du femis, tandis que leurs parois

enterrées le rendroient inaccefiible aux taupes

8l

aux mulots.

'

11

faut fe procurer les femences

du

caffie, des

lieux o\1 il croit naturellement; car ceux qu'on cul–

tive dans les jardins de l'Europe feptentrionale ne

donnent point de

gr~ine;

l'on a meme bien de

Ja

peine a le faire fubfifter.

Comme cet arbufte vient des climats chauds,

s'il a été plant ' d

menee en pleine terre, il faut le

protéger par quelque abri durant le freid; fi au con..

tr~ire

on le tient en pot' on doit lui raire paffer

l'htver fous des chaffis vitrés,

&

lui donner au–

tant d'air qu'il fera poffible. (

M.

le Baron de

TSCHOUDI.)

.CASIMIR

I, (

Hift.

de Pologne)

roi de Pologne.

Mtceílas fon pere, étoit un prince fans courage, üms

talens, fans vertu;, plongé dans des débauches infa–

mes, qu'il prenoit pour la vol

u

pté. La reine Ricfa

,

filie de Godefroy, comte Palatin, donnoit tous ¡fes

foins

a

l'ambitíon' comme fon époux les donnoit

a .

l'amour: elle le voyoit fans jaloufie dans les bras

de fes rivales,

&

ce prince ne luí envioit pas les

renes

du

gouvernément qu'elle tenoit dans fes mains.

L~ defpot~fme

de cette

fem~e

avoit aigri les ef–

pnts :

ap~es

la mort de fon epoux , elle appefantit

encore le ¡oug, dont tous les ordres de l'état étoient

chargés. La nation paífa du murmure

a

la révolte :

la reine emporta tous les tréfors

qu~elle

avoit arnaf–

fés,

&

difparut. Son fils la fuivit : mais illa quitta

bientot pour voyager ; ce n'étoit point le gout des

arts,

&

le defir de s'infl:ruire dans la fcicnce du gou–

vernement , en obfervant les mreurs des nations ·

qui luí infpiroient ce deífein.

ll

vint

a

Paris pour

en~

t~ndre

argumenter les doB:eurs, alla

a

Rome pour

vtfiter les tombeaux des apótres,

~

revint

a

Cluni

:t

oi1

il

s'affubla d'un capuchon, tandis qu'une

cou~

ronne l'attendoit en Pologne.

Cet

état

étoit en proie

a

la plus horrible anar–

chie; les finances étoient a l'abandon ; on ne con–

noiffoit -plt's, ni mínifires, ni magiftrats , ni loix. Les

brigands, apres avoir dévafié les campagnes, en–

trerent

a

main armée dans les villes. Ceux qu'ils

r~lÍnoient,

ne

r~paroient le;~r

fortune qu'en s'aífo–

Ciant

a

leurs bngandages. L mvafion des Ruthéniens

&

des Bohémiens , redoubla la confufion. Ce cabos

dura íix ans : enfin, quand le peuple éptiifé manqua

~

force pour s,entre-égorger

~

il dé,puta

v.er~ Ca.fz–

mzr :

les ambaífadeurs fe renduent a Clum,

&

pei–

gnirent

a

ce prince les maux de la Pologne avec les

traits les plus touchans.

Ils

le conjurerent de les

te~miner

en montant fur le trone. <(Vous voulez que

»

Je

fois votre m•aitre , leur dit

Cajimir,

&

je ne fuis •

>'

pas le mien; fu jet d'un abbé , comment puis-¡e

»

avoir des fujets? Le vreu que j'ai prononcé me

" retient dans mon cloitre ''· Enñn le pape lui ac–

corda une difpenfe , mais

a

des conditions aífez

bi–

zarres. Chaque famille Polonoife Jevoit payer un

denier pour l'entretien d'une lampe dans l'églife

del

S.

Pierre aRome. Tous les Polonois (e foumettoient

a

fe faire tondJ·e

a

la

maniere

des

moines; illeul'