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·•

CA S

des eanemis; on lui chercha des crimes,

ii

fut pro·

fcrit; Brefiaw fut fon afyle:

il

n'en fortit qu'a la tete

¿'une armée, battit les royaliftes, rendit la liberté

aux prifonniers , retourna

a

Breflaw

&

mourut _cou–

vert de gloire. Sobieski, vaincu par lui, appnt de

fon vainqueur l'art de la guerre,

&

remporta fur les

Coíáques des fucces qui l'occuperent plufieurs an–

nées; des que ce grand homme paroit fur la fcene,

Cajimir

ne paroit plus qu'a l'écart. dans le fond d_u

tableau. Ennuyé de ce role obfcur, 1l voulut devemr

plus obfcur encore

&

defcendre du trone. La répu–

blique s'oppofa en vaina ce de!fein

~izar;e;

il abdi–

qua l'an 1668, vin,t en France, obtm_t l abbaye de

S.

Germain des Pres, celle de S. Martm

d~

Nevers,

&

mourut dans

LJU

doux loiíir l'an 1672. C'étoit un

des hommes les plus vertueux

&

un des rois les plus

foibles dont l'hifioire ait parlé.

Il

ne fit dans fa vie

qu'un feul choix conforme

a

fon caraélere

&

a

fes

talens , ce fut lorfqu'il fe . fit religieux

a

Rome.

(M.

DE

S.A.CY

.)

§

CA

SOAR ,

f. m.

e

Hijl. nat. Ornithologie.)

au

lieu de

planche

IX,

jig.

3

,

lifez

planche

XXX,

jig.

2,

du recueil d'Hiftoire naturelle, volume

XXII1,

du.

Dirl. raif. de; Sciences,

&c.

(M.

ADANSON.)

CASQUE, f. m. (

Híjl. nat. Conchyliolog.)

coquil–

lage univalve opercule, ainfi nommé

a

caafe de fa

forme triangulaire. C'eíl: une efpece de pourpre tu–

berculée , que quelques modernes ont placée mal–

a-propos avec le

murex.

e

M.

ADANSON.

)

CASQUE, f. m. (

terme de BlaJon.)

meuble d'ar–

moiries qui repréfente le

cafque

d'un guerrier ; il

paroit de profil ou de

front.

Le

cafque

défigne l

'hom.me

de guerre.

Catin de Villotte d

e Richem

ont en Bourgogne

&

en Bre!fe,

d'azur au

cafque

d'argent pojé de front,

41U

chefde méme

,

clzargé de trois merlettes

deJable.

Titon de Villegenou

a

Paris ;

de gue7.!-les au chevron

4'

or

,

accompagné de trois

cafques

d'argem

,

deux

en.

chefde projil

'

celui

a

fenejlre

~ontr:>Urné

'

un en point,

de front.

(

G.

D. L. T.).

§

CASQUE' f. m.

ca(jis'

idis,

e

terme de Blafon.)

arme défeníive qui fervoit anciennement

a

couvrir

la tete

&

le col du militaire ; on

clit

auffi

heaume;

mais il eíl: moins ufité.

Le

cafque

fe met fur l'ecu

&

lui fert de timbre

&

cl'ornement.

Le

cafque

du roi eft d'or, taré de front, tout ou–

vert

&

fans grille , pour marquer fa puiífance

&

fon

pouvoir abfolu.

Les princes

&

les ducs portent leurs

cafques

d'or,

pofés de front, la vifiere prefque ouverte íans grille.

Les marquis ont un

cafque

d'argent, taré de front

a

onze grilles d'or' les bords de meme.

.

Les comtes

&

les vicomtes ont un

cafque

d'argent

a

neuf grilles d'or,les bords de meme

&

pofé en tiers.

Les barons ont un

cftfqr¡e

d'argent

,~les

bords d'or,

a

fept grilles' taré

a

demi-profil.

Le gentilhomme ancien chevalier, noble de raee,

porte un

cafque

d'acier poli reluifant'

a

cinq grilles'

taré de protil.

Le gentilhomme de trois races a un

cttfque

d'acier,

taré de profil, la viíiere ouverte , le

na~al

rele vé

&

t'avantaille abai!fé' montrant trois grilles

a

fa viíiere.

Les nouveaYx annoblis ont un

cafque

Cl'acier, pofé

de profil dont le nazal

&

l'avantaille font tant foit

peu ouverts.

Les enfans naturels ont un

cafque

femblable

a

ce–

lui des annoblis , rnais contourné.

On repréfente le

cafque

fur l'écu avec fes lambre–

.quins qui doivent toujours etre des ¡pemes émaux

que ceux des armoiries.

Menag~ f~it

':enir le mot

cafque

de

cajficum

ou de

~a.fficus,

d1mmutif de

ct~;f/is

,

idis.

Les

cafque.s

fontpeu

en

ufage aélnellement fur

les

CA S

écus, on

y

met des ·couronnes. (

G. D. L. T.

)

CASSANDRE, (

lvfyth.)

fille de Priam,

eut

le

don de pr ' dire l'avenir.:Apollon en avoi été amou–

reux , & lui ayant permis de lui demander tout ce

qu~elle

voudroit pour prix de fa tendreífe, elle le

pria de lui accorder le don de prophétie. Son amant

lui révéla dans le moment les myfteres les plus fe–

crets de !'avenir: mais

Caifandre

au lieu de tenir fa

promeífe n'eut pour luí que du mépris.

A

pollon irrité

de cette perfidie' ne pouvant lui oter le don qu'illu·

avoit fait,

fit

du moins enforte qu'on n'ajouteroi

point de foi a fes prédiétions' qui ne feroient que

lz

rendre odieufe.

A

u

lieu d'Apolion c'étoit

quelqu~uc

de fes pretres qui .apprit

a

Ca.f!andre

l'art de deviner,

ou par la magie, ou par la fcience des Arufpices,

&

qui n'ayant pu enfuite obtenir d'elle la reconnoiifan–

ce qu'il en exigeoit, la décria dans la ville

&

la fit

paífer pou.r une folle. En effet

Cajfandre

ayant prédit

des cbofes funefies

a

Paris,

a

Priam ,

&

a

toute la,

ville, on la fit mettre dans une tour ou elle ne ceífa

de chanter les malheurs de fa patrie. Ses cris

&

fes

!armes redoublerent lorfqu'elle apprit que París.

alloit dans la Grec-e; mais on ne fit que fe moquer

d'elle.

La

nuit de la prife de Troye, Ayax l'ayant

rencontrée dans le temple de Minerve, lui fit l'affront

le plus fanglant. Dans le partage des efclaves, elle

échut au roi Agamemnon qui en devint amoureux;

maís cet amour couta la vie al'un

&

a l'autre: Cly–

temnefire,femme d'Agamemnon,fit aífaffiner l'amant

&

la maitre!fe.

Caffandre

fut enterrée

a

Amyclée,

dans la

Laconi~

,

&

y fut reconnue pour une divi–

nité : les Amycléens lui batirent meme un temple. (

+)

CASSANO, (

Géogr.

)

Ca.f!anum,

vil1e du Mila–

rro!s fur

1'

Adda entre Bergame

&e

Milan,

Oll

le

16

aout

170)

fe donna une bataille fanglante entre les

Franc;ois commandés par

M.

de Vendórne,

&

les

Alliés conduits par le prince Eugene. Le plus furieux

~ombat

fe fit

a

trois reprifes fur le pont :le prince

Eugene avoit l'avantage du nombre; mais ayant été

bleífé d'un conp de feu,

&

obligé de fe retil'er,

M. de Vendome avec le regiment de la Marine qu'il

· appelloit la

Xe,

Ugion

de fon armée , repouífa les

ennemis :

'( Nous leur flmes un pont d'or avec

~>

beaucoup de prudence , dit le chevalier de Fol–

" lard , ne pouvant leur en faire un de fe u

&

de

" fer bien aceré ,

a

caufe de notre foible!fe qui ne

»

nous permit pas de les fuivre

».

· Le champ de bataille nous refra

&

le duc

de

Savoye ne fu t pas fecouru. (

C)

§

CASSE, f.

f. (

Hifl.

nat. Botaniq.) Poyez

la

figure de cette plante , gravée au

volume

XXIII,

planche

C1I,

n° .

.2. ,

du

Recueil d'Hiftoire nature!le

,

dans le

Día.

raif. des Sciences,

&c.

(M.

AD.ANSON)

*

§

CASSENA,

e

Géogr.

)

toyaume d'.Afrique;·

dans la Nigritie.

C'efr le meme que le royaume

de

Ghana. Lettres fur l'Encyclopédie.

§

CASSERIUS

(MuscLE DE),

Anatomie.

Jules

Caj{erius

fut certainement un Anatomifie laborieux

& qui travaillaavec fucces fur

l'

Anatomie comparée.-

On a de lui trois ouvrages qui n'onr jamais été

imprimés enfemble : le trairé

De Pocis

&

Auditú$

organis'

imprimé aFerrare en I6oo,

in-fol.

dans

Jeque!

il

y

a un grand nombre de figures dn Iarynx

des animaux,

&

plufteurs obfervations particuliere!W

fur les mufcles fternohyoidiens,

&c.

le

Penuuhefe–

jon,

imprimé

a

Venife en 1609,

in-fol.

&

de

plan–

ches anatomiques

pofihumes qu'on trouve avec l'o\1-

vrage de Spigel, Venife 1627

,fol.

Il

y

a nn grand

nombre de ces planches c¡ui font copiées d'apres

V

éfale; il

y

en a auffi d'originales,

&

l'on

y

trouve

plufieurs découvertes fur

les

mufcles du dos , les

glandes fébacées des paupieres, l'infertion du con-.

duit de Stenon ,

&c.

Pour le

mJJ.fele de Ca./ferius,

qu'on dit

naitre du