CAR
ouvrage, l'appelle
caryophyllus fpurius Malabarienji-3
flore luteo.
Cette
efpece diffe-re cl.u ·carambu par les caraéteres
f uivans :
1°.
elle efr plu grande, ayant trois pieds
de hauteur , fa racine
&
fa rige de fix: lignes cl.e dia–
metre.
2
o.
Ses fenilles font plus étroites
a
propor–
tion' longues de
quatr~
a
cinq pouces' quatre
a
cinq
fois moins larges. 3°.Sesfleurs pareillement feíEles
font
a
peine de moitié plus courres que les feuilles.
4°. Le calice, la corolle, les étamines
&
les angles
de 1ovaire font conframment au nombre de quatre .
5°.
La corolle ouverte horizontalement
il
un pouce
de diametre,
&
efr pareillement jaune, un peu plus
longue que le calice,
&
prefque deux fois plus courte
que l'ovaire. 6°. L'ovaire e!l quatre
a
cinq fois plus
long que large. 7°.
11
d.evienr.lme capfule
l~ngu.e
de deux pouces
&
dem1
a
tróiS
pouce~,
fix a .hmt
fois moins large. 8Q, Chaque loge
con~Ient
en:'1ron
200
graines ovoides' longues de aeuxtlers de hgne'
d'abord blanches, enfuite rouífatres .
On ne fait aucun ufage du
carapulli;
d'ailleurs il
l!dfemble
entiéremen~
au carambu , de forre qu'on
ne peut douter qu'il ne . foit du meme genre.
(M.
ADANSON.)
§
CARASCHULLI,
f.
m. (
Hifl. nat. Botanique.)
plante du Malabar aífez bien
gr~vée,
avec la plu–
part de fes détails, par Van-Rh(tede, dans fon
Hor–
ws Malabaricus, volume
I l.
planche
XLVII.
p.
9'·
Les Brames l'appellent
rana-gondu.
M. Linné dans
fon
Syfiema natun:e, éditiorz
12,
imprimée en 1.767,
la déílg{le fous le nom de
barliera 4 huxifolia
,
fpirzis axillaribus oppojitis folitariis, {oliis fubrotun dis
integerrimis.
Sur une racine cylindrique tortueu(e, longue de
cinq
a
:fix pouces' íur fix
a
huit lignes de diametre'
ramifiée,
a
bois blanchatre'
&
écorce
rouír~tre'
elle
s'éleve {ous la forme d\}n b11iffon fphéroide d'un
pied
&
demi
a
~eux.
pieds 9e
di~m,etr.e'
a.
quatre
QU
cioq tiges
cyh~dnques,
de trots a
c1~q h~nes
de
diametre, partagees chacune en quatre a hmt bran–
ches alternes cylindriques ouvertes fous un angle
de 45 dégrés '
a
bois blanc moelleux au centre ' re–
cmavert d'une écorce verte velue.
Les feuilles font oppofées deux
a
deux en croix,
-elliptiques , obtufes, prefque .rondes , longues de
·neuf
a
dix l'ignes' d'un quart moins larges' entieres '
épaiíres, couvertes d'un du
vet
plus épais en-deífous,
relevées d'une cote longitndinale'
ramifi~e
en quarre
ou cioq paires de nervures alternes arquées
qu~
ne
vont pas jufqu'a fes bords,
&
attachées aux t1ges
horizontaleme.ntpar tm pédicule demi-cylindrique,
plat en-delrus
&
extremement court.
Au-deífous de chaque fe'!.lille on voit fortir une
épine co·n1.que droite, une fois plus courte qu?elle,
pendante en bas fous un angle de 45 dégrés.
De l'aiifelle de l'une des deux feuilles de chaque
paire, s'éleve fous un angle -de 45 dégrés une fleur
feffile bleue, une fois ' plus 'longue qu'elle.
Chaque fleur eH hermaphodire, monopétale,)irré–
guliere, pofée au-deíTous de l'ovaire. Elle confifie
en un calice
a
quatre feuiHes perfiftentes, velues, iné–
gales, dc::mt <leux plus grandes, mais !rois ou
qu~tre fois plus courtes que la corolle ,
qUI
eít: mono pe–
tale
?
a
tube un peu plus long que fes cinq divifions
qui font prefqu'égales, elliptiques, pointues
~
une fois
plus longues que larges,
&
ouvertes honzo.Mtale–
ment en étoile de neuf
a
dix lignes de diametre. Deux
étamines blanches '
a
antheres b1e'natres ' partent
du milieu du tube
&
s'appliquent contre le milieu
de deux divifions fupérieures de la corolle. L'o–
vaire reífemble
a
un globule verd implanté fur. un
difque jaune, avec lequel il fait corps,
&
fm·monté
d'un fryle blanc couronné par deux ftigmates e·n lan–
gueties triangulaires rapprochées.
Tome 11.
e
ll.
R
23)
L'ovaire, en muriffant, dev ·ent une canfuie eo–
niqu€
Oll
plus exaétement pyramidale
a
q~tatre
an–
gles' longue d'un pouce ' trois
a
quatre fois moins
large, un peu pln comprimée fur un de fes plans
verd-claire 1ur fes cotés ' plus obfcure fur les
coté~
étroits, dure, comme ligneufe, s'ouvrant élailique–
ment par le has en deux val
ves
égales' partagées
a
leur milie1,1 par une cloifon parallelc
?t
leur plus
grande largeur, pour former deux loges qui con-.
tíennent chacune une vingtaine de graines fphéro!"$
des de deux tiers de ligne de diametre, velues "
d'abord blanches , enfuite rouífatres, difrrihuées fur
deux rangs au bord central des cloifons.
Culture.
Le
carafchu/Li
croit au Malabar daos
les
terres fablonneufes.
11
eíl: vivace par fes racines.
Qualités.
Il a une faveur légérement amere
avec
un peu d'acreté.
,
Ufag:s.
Ses
ce~dres, m~lées
avec le vinaigre
¡
s empioteht en bam pour refoudre les tumeurs. ·Sa
poud.re' melée avec la liqueur vineufe exprimée du
palm1lto,
tenga,
a la meme vertu. La décoétion de
fa racine fe boit daos les fuppreffions d'urine · lorf ..
qu'il
s'ag~t
de diffiper
l'en~ure
du ventre , o.n
y
joint
un pe u d eau de nz. La decoéhon de fes feUJiles aveG
le ríz fe boit pour diffiper l'cnflure des membres.
Remarque.
Si M. Linné eút fair attention que cette
plante a la corolle prefque réguliere
&
non pasa
deux 1evres , les étamines 1imples fans branches, la
capfüle úms crochets élaíiiques, les graines rondes
&
non applaties, íl ne l'etlt fi:u1s donte pas confondq
avec la barreliera de Plumier ,
&
il en eút fait,
comme n01:1s , un genre particulier voifin de l'ad–
hatoda dans la feconde feétion de la familie des per–
fonées.
Poye{
nos
Famil!es dés plantes, volume
JI.
pag.
209.
(M.
ADANSON.)
CARCASSE, f. m.
(Hift. nat. lchthyol()g.)
Coyett
a fait graver
&
enluminer aífez bien; dans fon
Re–
oueiL des poiffons d'Amboine,
plufieurs efpeces de
poiífons du genre de celui que les naturaliíl:es appel.–
lent
orbis
;
nous les allons décrire fuccinétement. '
P
re;ziere
efpece,
La premiere efpece f:igurée au
n°.
197
de la pre..;
miere partie de fon
Recueil,
a le cóf·ps ovoide ,
pointu aux denx extrétnités, une fois plus long que
large , la tete conique , alongée en groin de cochoo,
la bouche petite' ronde ' armée de deux dents
a
chaque machoire'
&
les yeux petits.
.
Ses nageoires font au nombre de cinq, toútes
molles fans épines; favoir, deux peéJ rales petit<ts,
arrondies
~
que Coyett a o'ublié de faire defiiner;
une dorfale
&
une anale rondes
&
courtes;
&
la.
Einquieme a la queue qui eíl: tronquée,
-o
u tres-lé·,
gérement échancrée.
Son corps eíl: jaune, piqueté de noir,
&
ontre
cela marqué de chaque coté de fix grandes taches
noires, dont trois en.forme de felle fur le dos,
un~
fous le milieu du ventre , une longitúdinale fur le
milieu de la tete,
&
une traverfant obliquement les
joues, en paífant du coin de la bouche par les ye11x,
pour fe rendre
a
l'occiput. Les yeux ont la prunelle
noire , entourée d'un iris jaune.
Mceurs.
Le
carca.f!e
eíl: fort commun dans la mer
d' Amboine ; c'-eíl: un poiífon fort amufant, facile
a
cwprivoifer'
&
qui vierat manger
a
la main lorfqu'on
l'appelle.
Remarque.
C'eft une efpece
d'orbis
,
dont nous
employons le nom pour défigner la -. famille des
coffres.
S econde efpece.
La ieconde efpece figurée fous ce nom au
nr:.
29·
de la feconde partie du
Recueil
de Coyett , qui en a
oublié pareillement les deux
I}a~eoires
peétorale$,.
·
G
g
ij