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CAR
fort
une
fleur blanche, longue d'un pouce,
une ~
deux
fois plus courte que les feuilles, évafée, en cloche,
~e
pres d'un pouc: de
lar~eur.,
&
portee fu,r un pe–
duncule cylindnque tro1s fots plus court
qu
elle.
Chaque fleur eft hermaphrodite, monopétale,
i rréguliere 'pofée au-delfous de l'ovaire,
&
a graines
couvertes ; elle coníiíl:e en un calice a cinq feuilles
pediíl:entes ' inégales ' une
a
trois fois plus longues
que Iarges, deux fois plus courtes que la corolle;
en une corolle
a
tube cylindrique' long ' partagé a
fon fommet en cinq diviúons inégales, ondées
&
portant
a
fon origine cinq étamines inégales ' pref–
qu'une fois plus courtes qu'elles' a antheres jaunes '
longues, dont la cinquieme eft ftérile , plus perite,
compofée d'un filet fans anthere. L'ovaire s'éleve du
centre du calice fur un difque orbiculaire , qtú fait
corps avec luí,
&
qui eft furmomé. d'un fty
le
cy–
l indrique blanc, terminé par deux íhgmates en la–
mes.
L'ovaire en muriífant, devient une capfule ovoide,
comprimée par les coté,s' ,?ht.ufe, termioée. par
l~ne
pointe longue de neuf a drx..hgnes, une fo1s moms
larO"e , s'ouvrant en deux valves,
&
partagée inté–
rie~remem
en quatre loges qui contiennent chacune
l}ne vingtaine de graines eUiptiques noires, longues
d'une ligne , attachées verticalement
&
imb riquées
fur deux rangs le long de l'axe commun qui réunit
les do· fo ns des valves au
c~ntre
de la ca pfu le.
Culture.
Le
carelu
croit auMéJ,labar, dans les terres
fablonneufes.
Qualttés.
11
a une faveur légérement amere
&
mu–
-c,ilagineufe ; fes fl.eurs fom fans odeur.
Ufages.
Ses fl.€urs fe mangent pour les maux des
yeux; pil ' es avec les capfules encore vertes ,
&
réduites 'en forme d'empHitre avec le beur
on les
applique fur les rume urs,
pOl~r
les faire
a~L
er.
~n
tire par expreffion de fes
gra1~es
une
~m,Ie
appellee
jir.O"elim
,
comme celle du feíame cultiVe , dont on
frgtte le co rps pour diffip er les humeurs phlegmati–
ques dues
a
des vents. Les Malabares prétendent que
fon
u~age.
ext€nu.e les
perfo~nes graíf~s,
&
qu'a~l
cpntra1re tl engrarífe celles d un temperament mat–
gre ; il fuffit de s'en frotter la tete pour
forti~er
&
éclaircir la vHe ; on en fait auffi un onguent vulné–
raire, tr s-favorable pour cicatrifer promptement
les bleífures. Sa graine pilée fe mange avec le fue du
cajenneam,
c'eft-a- dire, du
maco
,
pour diffiper les
verti()"es. On mange encore ces graines de diverfes
atltre~
manieres, apres les avoir bien lavées
&
dé–
pouillées de leur écorce.
Remarques.
Il
paroit que M. Linné
a
confondu
cette efpece avec le fefame ordinaire, qu'il appelle
J efamum
1
orienta/e
,
foliis
ova.to-oblongis integris,
dans fon
S
y
flema na.turt2
,
édition
I
2.,
page
42.3 ;
~ais
le fefame commun , appellé par les Brames
davo tiloe,
&
gravé par Van-Rheede, fous le nom
Malabare,
fchit elu,
a
la
planche
LIP,
page
to.3
du
110/ume
IX
de fon
Hortus Malabaricus,en
differe beau–
coup ;
1°.
il eft naturel
al'
Afrique,
&
fur-tout au
Sénégal ;
20,
il s'éleve
a
la h.au.teur de
q~latre
Oll
cinq pieds au plus; 3°. fes feu1lles font mo111s gran–
des
plus étroites, prefque deux fois plus longues
que'larges, fans dentelures, port 'es fur un_pédicule
deux fois p lus court
qu'elle~;
4°.
fes,~eurs
íont pref–
qu'auffi longues que les feullles de
1
alÍfelle defquel–
les elles fortent;
5°.
fes capfules font moins appla–
ties, plus
poin~ues,
loogues
~'un
bon pouce, pref9ue
qeux fois
mo~ns
larges ;
6 •
chaque loge conuent
plus de
30
a
40
graines blanches' plus petites.
Le
fefame,
fef'umum,
efi un genre de plante qui
fe range natureÜement dans la quatrieme feélion de
la famille des perfonées oü nous l'avons placé.
Voy.
nos
F
amilles des Flantes, -vobiJTle
1
I
~
p afe
.2.1
J.
(M.
•'A:D/LN~ON.)
CAR
2. ., –
_)
1
,
.CARETT~,
f..
m. (
Hijl. nat. Botaniq.
)
plante
epmeufe
&
legurruneufe d'n Malabar
fort bi
n
gra–
vée , a
vec
la plu part de fes dérai ls, p;r Van-Rhe
e,
dans fon
H ortus Malaharicus, -voLume
II,
p lanche
XXI~,
P,age
J .5.
Les Brames l'appellent
,ci..-i.rgo
:Ji.
M. Lmne, dans fon
Syfi
ma natune
,
ediiion
r2.
imprimée en
I
767
.page
2.91
,
l'app elle
gaiL.zniLtJ.a
1bouduc aculeata,
p
innis ovatis, folio lis aculús j'ol1
tar.is.C'efi un arbri!feau de cinq
a
íix pieds d e longueur,
rampaQt fur la terre
&
dans les broífailles, comme
U_?e efpece Ue ronce, a racine lo ngne de deux
a
trOÍS
pteds , cylindrique , d'tm pouce de diam tre , rami–
fiée' a bois blanc recou ve rt d'une écorce mince. fa
tige efi cy lindrique' épaiíie de neuf
a
dix
lign~s,
verte, rampante , ramifiée des fot1 orig,ne en nom·
bre.debranc~es
alternes' cylindriques '
a
bois blanc'
plem de moelle blanche au centre , h
~riíiées
comme
elle de pointes
c~niques
un peu crochues en bas,
longues de deux hgnes au plus , a.lfez femblables
a
celles du rofier.
Ses feuilles font alternes, difpofées circulaire ....
ment le long des branches ' a des difiances de rrois
a
fix pouces ; elles font longues de neufa di , pouces
pr-efqu'~uffi
larges , ailée.s fur deux -doubks rangs :
de mamere que le premter rang contient enviren
deux paires d'ailerons ; le fecond rang ou chaque ai–
l~ron
fr.
c~mpofé.
d environ lix
a
huit
paires de fo–
hole~
elbp
tiqu.es,obtu_fe~ ,
longu~s
d'un pouce
&
d er~u,
une f01s
~ ~e m1e
a
deux
f~ts
moins Iarges,
enneres , a.lfez epa1Í1es , fermes, hífes, verd-foncé
deífus, plus clair deflons' relevées d'une cote longitu–
dinale, ramifiée de fept
a
huit paires de nervu res
~
&
attachées horizontale ment par un petit pédicule
cylindrique, le long des cótés du pédicule commun
qui
~ft ac~om~agné
vers fon origine de ?eux fiipule s
demi-orbtculaires , fort grandes ;
le
pedicule com–
mun
&
fes ramifications font épineufes comme les
tiges , mais non pas les feuilles qui font tres-liífes.
De l'aifi"e!le de chaque
~euille
fort un épi épineux
comme les uges, v rd-cla1r, un peu veln a fon ori·
gine, d'abord une foi plus comt qu'elles , enfuite
prefqu'auffi long, couvert daos les trois quarts de fa
longueur' de
50
a
6o
fleurs fort ferrées ' contigues,
longues de fiX lignes, ouvertes en étoile de neuf li–
gnes enviren de diametre , portées horizontalement
fur un pédüncule cylindrique , une fois plus court
qu'elles'
&
accompagnées a leur origine d'une écaille
auffi longne, poimue
&
caduque. Avant leur déve–
loppement, ces fleurs forment un bouton conique
taillé obliquement
&
étranglé vers fon extrémité.
Chaque fl.eur eíl: hermaphrodite, poly pétale,
ir–
réguliere, légumineufe, difpofée au-de!fous de l'o–
vaire ; mais il n'y en a que cinq ou íix des inférieures
qui parviennent a maturité' les autres avo rtent;
elle coníifie en un calice verd-jaunatre , hémifphé–
rique , de moitié plus court
qu~
la corolle ,
a
tube
tres-court, partagé en cinq feuilles elliptiques ,
oh–
tufes , a.lfez inégales , trois fois plus longues que
luí ' une fois plus longues que larges ' dentelées
a
leurs bords, refléchies en has fous un angle de
45
dégrés ; la corolle eft janne, compofée de cinq pé–
tales prefqu'égaux , elliptiques, longs de
iix
lignes ,
une fois moins larges , épanouis horizontalement,
dont un fupérieur eft tln pe u plus court
&
plus large
2
creufé en cuilleron
&
veiné de quelques lignes rou–
O"es, qui fembl ent le couper
~n
travers ; dix étami–
~es
diílinaes , affez égales, verd- d3:ires, velues
~
une fois plus courtes que
la
corolle, s'élevent du fond
du calice,
&
font terminées chacune par une anthere
fphéroide jaune ; le centre de la fleur efi occupé par
un ovaire oblong , porté fur un difque alloogé en
pédicule cylindrique,
&
furmonté .par
un
ftyle court
terminé par un fiigmate ovoide ,
v~lu
, verd-clair,
attaché fur fon
coté
fupérieur:
1