CAR
les jardins comme les deux autres efpeces; elle fleu;
rit
& fru8:i6e trois fois
1
an; mais elle ne commence
a
produire ainíi qu'a la troifieme annee de fa nai -
fance.
Qualids.
Ses feuilles ont une faveur amere aílrin–
gen-e ; fes fleurs fon t fans odeur · fes fruits font
d'abord apres' enfuite d'une
a
idi
agr
Jable.
\
an–
Rheed~
nous apprend qu'il
y
en a une vari ' té d?nt
les frmts font rrcs-doux; c'eíl fur-rout celle que 1on
culri ve par préférence.
Ufag s.
Le fue e xprimé de fes racines fe boit
dans les fievres ardentes ; fes feuilles broyées ou
macér ' es dans l'eau de riz, formen t un cataplafme
émollient tre..,-r
1
folucíf ,
&
CfUÍ
appaife le
inflam–
mations . La décoétio n de ces m "mes feuilles dans
l'eau d riz, eft un excellent vuln ' raire. Le fue ex–
prim
1
de fes fruits s'applíque, imbibé avec une
compreífe , fur les boutons galleux,
&
fur toutes les
a utres maladies de la peau ; il fe boit avec l'arak,
c'eft-a-dire , avec l'eau-de-v ie diílillée du vin de
coco pour arreter la diar rhée
&
Les coligues. Celui
q u'on en e ·prime avant leur maturit , '
ea
fi acre'
qu
il mine
&
efface toutes les couleurs; on s'en fert
p our cet te raifon pour enlever les taches du linge:
<>n 1'emploie auffi pour difpofer les toiles
a
mieux
r etenir la teinture qu'on veut leur donner ; les or–
fe vre.5
s'en fer vent pour nettoyer leurs ouvrages
d'argenterie.
C es fruits fe mangent murs comme ceux de l'am–
valli : on les
onfit auffi comme ceux du bilimbi.
Lorfqu'ils font fecs, on en fait boire la poudre dans
J'eau-de-vie de vin de coco , pour faciliter 1accou–
chement
&
la fortie de l'arriere-faix.
Remarques.
C'ell: fous le nom de
cardmbola
que
nous avons cru devoir déíigner le genre qui com–
prend ces trois efpeces de plantes,
&
qui vient
naturellement dans la troifieme feél:ion de la fami lle
des jujubiers
Otl
nous l'avons placé.
Voye{
nos
Fa–
milles des plantes , volume
JI,
page
.5o8. (M. A
DAN–
SOl·:.
)
CARAMBU,
f. m.
e
Hifl.
nat. B otaniq.
)
plante
du Malabar, tres-bien gravée, a vec la plupart de
fes détails, par Van-Rheede, dans fon
H ortzts Ma–
Labaricus, volume
JI,
page
9.5,
píanclze
XLIX.
Les
Brames l appellent
bula vanga.
J.
Commelin, dans
fes notes, le nomme
caryophy llus fpurius Malaba–
v-ienjis flore Luteo minore.
Elle s'éleve
a
la hauteur d'un pied
&
demi
a
deux
p1eds, fous la forme d'un buiífon conique , une fois
plus long que large '
a
r acine ligneufe tres-ramifiée'
cylindrique ' longue de trois
a
quatre pouces' fur
quatre
a
cinq lignes de diametre '
a
bois verd-clair'
cou vert d'une écorce épaiífe, fongueufe, blancha–
tre, d'otL s' ' levent deux
a
quatre tiges cylindriqu es
un peu anguleu fes , liffes , verd-roufsatres, de trois
a
quatre lignes de diametre ' ramifiées' chacune de
trois
a
qua tre branches anguleufes' d'un verd·clair '
ouvertes fous un angle de
45
dégrés.
Les feuilles font alternes , difp ofées circulairement
l e long des tiges , parfaiteme nt femblables
a
ceUes
d e l'ona gre,
onagra
~
c'dl:-a-dire, elliptiques, poin–
tues aux deux extrémités' longues de trois a quatre
pouces , trois fois moins 1arges , en
ti
eres , minces ,
molles , liífes, vertes de lfus. plus claires en-deífous ,
re~evées
'une cote lon gitudinale'
a
douze ou quinze
J?au-es
d~
nervures alternes , attachées fans pédicule
1ur les tlges
&
les branches '
a
des diíl:ances d'un a
deux pouces , écart 'es fous un angle de 4
5
dégr
1
s
d'ouverture.
De l'aiírelle de chaque feuille fort une fleur feffi–
le ' deux
a
.troi
foi
plus courte qu'elle '
jaune '
h ermaphrodtte , polyp tale, r ' guliere , pofée fur
l'ovaire .
Chaque fleur coníiíle en un calice
a
quatre ou cinq
A
di
'i
1ons mais plus commun men
:t
q1ta r
di ·ifions
tri_angulaires, une foi ph
longue que
l
~es,
deu.
fo1
plus courte que
l
o\·aire. ouv
rt
.1
tole ,
de trois
h
1es
d mi
e
d
i
m tre
pe1
tli
nr
;
en une coroHe de quatre a inq p tale 1
une
orbi–
~ulai:es,
une fois plus e
urt
,
·•
en quatrc ou cinq
tammes encore plts courte ,
a
anthere
jaune ,
prefque feffile , alternes a
v
e
eux,
· orpoJ;
e
a
u.
feuilles du calice L'o ·aire qui
e
fous e
tt
fleur ,
a Ja forme d_u_n Cone renver{¡ '
>
quatr
Oll
cinq an·
gl s, deu · to1 plu
lonJ que lar e , couronn · an
centre de la fleur par un fiyle tr s-court, t rmin'
par un ftigmate
e
bique , pre que
ffile, verd-–
clair.
Cet o aire, en mttriífant, de ient une capfule
cy lindrique'
a
quatre o
u
inq ang
1
es , mai
pour
l'ordinaire
a
quarre anales' long de fe
t
a neuf li–
gnes' deux
a
trois foi moins large ' lui ant ' verd
d'abord, enfuite rouge-brun,
~~
quatt·e o
u
cinq loges,
maís plus commum.men t
a
quatre
1
ge
' contenant
ch~cu ne
quim.e
a
vingt g aine
fort
tites
fphé–
rOld es , verd-jaune d'abord, enluite rouge
Je
íang ,
enfin rouge-no id!tr
, a tadté s pendautes par
un
petit filet
a
1
a. ·e central d
la capfule.
Cultur
.
Le
carambu
croit au Malabar, dans les
terres fab1onneufes,
hu
mides; il eíl: annuel
&
fleurit
dans la faifon des pluies.
Q u.alués.
Cette plante a une faveur aíl:ringente.
Vfages.
Le
lait aigri, dans lequel on l'a pilt!e , ar–
r ete
le
flux dyífenté rique : on l'applique auffi en ca–
tapla~me
fur
l~
tete pour la migraine; fa d 'coétion
fe bolt pour difiiper les vents , pouífer les urínes ,
purger le ventre ,
&
tuer les vers. Son fue
tiré par
fr.
1\
1
'
exprenwn
&
m
1
avec le Jait,
[e
donne pour
cal...~
mer l'ardeur des reins.
es
graines en poudre fe don–
nent av ec le miel pour la toux.
Remarques.
M.
Linné a beau coup vari' au fujet
de cette plante. D'abord, dans fon
pecies plantarum ,
imprimé en
17)3, il
en a fait deux efpeces , en
la
pla~ant
fons deux gen res diffi'rens
~
favoir, fous
celui de
ludwigia
.2.
perennis foliis oppo.fitis lanceola–
tis, capfulis pedunculatis, page
119
;
&
fous celui de
ju.Jficea
3
fujfruticofa erella villofa
,
jlorihus utrapt.-
talis oélandris pedunculatis, page
388.
Enfuite <.ldnS
for1
Sy(lema naturce
~
édition
12 ,
publiée en
1767
ill'a laiífé
fubfiíl:~r
fous ce dernier nom
a
la
pag;
.2.97,
en le fuppnmant au genre du
b.tdwigia;
mais
en regardant encore cette fuppr effion comme une
correél:ion,
il
auroit dú changer auffi fes trois ex–
preffions de
villofa, oélandra
,
&
pedunculata
,
qui
ont autant d'erreurs, puifque cette plante eíl: liífe,
q u elle n'a que quatre étamines,
&
gue fes fleurs
font feffiles. D'aill urs , n'eft-ce pas
~m
défaut des
plus r epréhenfibles, dans fon fyfieme, que de pla–
cer ainfi une feule plante, confidé rée
comme
deux
efpeces ou m"me deux genr s diffi' rens, dans deux
claífes auffi
1
1oignées que celle de la tetrandrie
&
celle de l'oél:andrie' pendant qn
ils
doivent etre pJa–
c 's dans la
m
"me
claífe
&
presl'un de l'autre?
En
fin,
pourquoi fubfiituer des noms nonveaux
a
celui de
caramba,
fous
1
quel les Indiens , poífeffeu rs plus
naturels de cette plante que les botanifies e
l'Eu–
rope ' peuvent
a
tout iníl:ant la leur procurer
?
Le
carambu
{e
range naturellem nt dans la famille
d es onagres
Otl
nous l'avons plac ' .
V oy
{
nos
Fa–
milles des p lantes ,
volu.me
JI.
publi~
en
176
3,
pag.
8.5.
e
M.
AvANsoN.)
CARAPULLI,
f.
m.
e
Hífl.
nat. BotaniqTte.)
nom
que le Brames donne
a
me pl nte du blabardu
meme gen re que le carambu,
&
que
an-Rheede a
fair fort bien graver , a ec la plnpart de fes détai ls,
au
volume
JI.
de fon
Hortus A-lalabari.cus, planche
L,
pag~
97·
J.
Commelin ) dans fes notes fur
ccc