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12

BON

les bouts des racioes reílées en terres pouifent alors

a

leurs extremités des jets qui fervent a

fa

repro–

duétion. Cette pratique m'a mis fur la voie d'une

autre qui m'

a

parfaitement r

1

uffi. Ayant retranché

le printems dernier, plufieurs racines de la groífeur

du petit doigt' a un

bonduc

tres-vigoureux ' je les

ai coupées par morcealtx d'environ fix pouce de

long chdcun ,

&

apres avoir enduit de poix leur

partí e fup

1

rieure ' je les ai enterrés

a

deux lignes

pres dans un pot rempli de

bo~ne

terre, que j'ai ,mis

fur

une couche tempérée

&

convenablement om–

bragée. Au bout de quclques femai nes, j'ai eu le

plaifir de voir paroitre au bord de la coupure fupé–

rieure quantiré de mamelons

verd~hres:

pe

u

de tems

apres, un on deux de ces mamelons ont pouffé chacun

une perite tige ; ce

qui

me concluir a penfer qu'on

pourroit multiplier de cette maniere un grand nom–

bre de plantes, d'arbres

&

d'arbuítes.

La feconcle efpece croir dans les Indes orientales.

Les habitans entortillent fes

rameaux autonr de

quelque fupport voifin' &

1'

' levent ainfi

a

la hau–

teur de douze ou quatorze pieds. Ses fleurs naiifent

en longs épis jaunes '

a

l'aiírelle des branches.

Le

n°.

3,

donne des fleurs d'un jaune plus foncé;

fes folioles font plus perites

&

plus rapprochées,

&

chaque paire efi armée en-deífous de deux épines

courtes

&

courbées.

Le

bonduc n°.

4,

a été découvert par le doéteur

Houílon

a

Campeche.

11

en a envoyé en Angleterre

quelques parties deíféchées , mais il n'a

pu

en re–

cueillir les femences : ces arbres en étoient dépour–

vus dans le tems qu'il était a portée de les voir.

Ce

bonduc

s'éleve fur un tronc droit fort élevé;

les

folioles font alternes;

c'ell: tout ce que

ce voyageur

nous en apprend.

La cinqnieme efpece efi natnrelle de l'ile de

Ceylan'

&

de la cote de Malabar'

Otl

elle atteint

jufgu'a vingt-cinq ou trente pieds.

o~

racle fes ra–

cines,

&

on s'en fert comme du raifort, dont elles

ont

le gottt acre

&

piquant. Les fleurs ont depuis

cing

jufgu~

dix pétales. Les folioles font un peu

velues par deffous.

Les quatre dernieres efpeces demandent une cou–

che de tan dans une ferre chaude,

&

ne veulent

etre arrofées que tres -rarement pendant l'hiver:

elles fe rnultiplient de graine ; mais celle des deux

premieres eft fi dure , qu'il faut la laiífer trernper

plufieurs jours dans l'eau, avant de la femer, on la

placer fous les pots dans la couc'he de tan pour en

attendrir l'écorce.

La graine de la derniere efi bien moins dure ,

&

leve par conféquent plus vite , mais il faut beau–

coup de dextérité

&

d'attention pour tranfplanter

cet arbufie d'un pot dans un autre, par la difficulté

qu'il y a de conferver de la terre apres fes racines

qui font charnues

&

peu garnies de fibres.

(M.

le

Baron

DE TscHouDI.)

BONGEN,

f. m.

e

H~fl.

nat. I chthyolog.)

nom que

les Malays donnent a un poiffon des iles Moluques,

affez bien gravé

&

enluminé par Coyett, daos la

premiere partie de fon

Recuei:L des poijfons d'Am–

/Joine

,

n°.

204.

11 a le corps médiocrement long, tres-comprimé

ou applati par les cotés ' la tete

&

les yeux grands'

la bouche petite.

Ses nageoires font an nombre de huir , favoir;

deux ventral es petites , menues, placées au-cleffous

des deux peB:orales qui font étroites aífez longues;

deux dorfales triangulaires petites; une anale trian–

gulaire perite ' enfin une

a

la queue qui eíl échan–

crée jufqu'a fon milieu en demi-canal.

·

Son corps efi brun fnr le dos, rouge-pale fur les

cótés qui font

margu~s

de huir lignes rranfverfales ,

jaunacres vers leur milieu. Sa tete efi jaunacre.

S~s

B O N

nageoires font rouges. Les yeuxont la prunelle brune

bordée d'un iris jaune.

'

'

.

MO?.urs.

Le

bongen

vit dans !a mer d'Amboine.

Remarque.

Ce poiffon efi fenfiblement de la fa–

mílle du maguereau , dans laquelle il forme un

genrt paniculier , voiíin de l'amia, dont il differe

principalement en ce que fes nageoires dorfales font

tres-courtes.

(M.

ADANSON.)

~ONGON

,

f.

m.

e

Hifi. nat. lchthyolog.)

petit

polffon des iles Moluques , aírez bien gravé & en–

luminé, aux nageoires peaorales pres qui

lui

man–

quent, dans la premiere partie

dul<..ecueiL des poiffons

d'Amboine,

par Coyett,

n°.

15.

U

a le corps méd:ocrement lohg , cylindrigue ;

médiocrement comprimé par les cotés' la tete

&

la bouche petites , les yeux grands.

Ses nageoires au nombre de fept, favoir, deux

ventrales petites an-deffous des deux pectorales qui

font de moy nne grandeur, triangulaires, une dor–

fale m ' diocrement longue, cornme fenclue en d ux,

a

rayons plus longs clevant que derriere ; une der–

riere l'anus plus longue que profonde,

&

un€ quar-.

rée

a

la queue.

Son corps efi rouge,

&

fes nageoires bleua tres.

La prunelle de fes yeux eft noire , entourée d'un

iris bleu.

MO?.urs.

Le

bongon

efi commun dans la mer d'Am–

boine autour des rochers.

Remarque,

Ce poiffon, par le nombre &la pofition

de fes nageoires,

&

par la forme tronquée de fa queue,

fait úmfiblement un genre particulier dans la famille .

des remores ou fucets.

(M.

ADA.NSON.)

BONNETJ

E,{.

m.

(Hijl.

na

t.

lchthyolou.)

c'efi-a–

dire bonite d'Amboine; nom peu exaét,

f~us

lequel

Coyett a fait graver

&

enluminer paífablement au

n°.

lo.5,

de la fecond e partie d€ fon

Recueil des poif{ons

d'Amboine,

une efpece de pagre.

Ce .poiílon a le corps médiocrement alongé

&

fort applati par

les

cotés ' la tete médiocrement

grande , la

b~uche

petite

&

pointue, les yeux petits.

Ses nageo1res font au nombre de fept , fav0ir ;

deux ventrales petites au-deffous des deux peétora–

Ies qui font médiocrément grandes

&

arrondies

,

une dorfale tres-longue' régnant le long du dos'

a

rayons a_ntérieurs plus longs que . les poftérieurs ;

une dernere l'anus plus lqngue que profonde; enfin

une

a

la queue qui efi fourchue jufqu'anx trois

quarts de fa longueur. De ces nageoires deux font

épineufes; la dorfale dans fes deux rayons antérieurs

feulement,

&

celle de l'anus.

Son corps eíl rouge-purpurin, marqué de chaque

~oré

de cinq lignes longitudinales vertes. Sa rete eft

;aune' avec un croiffant bleu de chaque coté fous

les

yeux ,

&

quatre lignes rayonnantes au- deffus

d'eux. Les nageoires font vertes.

MO?.urs.

Le

bonnetje

efi commun dans lamer d'Am–

boine , autour des rochers.

Qualités.

Il

efi auffi bon que la perche.

Remarque.

Le pagre

~

dont le

bonnetje

efi une ef–

pece, efi, comme l'on fait, un genre de poiffon qui

fe range. naturellement dans la famille des ípares.

(M.

ADANSON.)

BONTÉ,

f.

f.

e

Belles-Lettres. Philofophie.)

11

n'y

a proprement daos la nature ni dans les arts d'aurre

bonté

qu'une

bonté

relative' de la canfe

a

l'effet'

&

de l'effet luí- meme

a

une fin ultérieure ' qui efr

l'intenrion ' l'utili[é ou l'agrément d'un erre doné de

volonté,

Oll

capable de jouiífdnce.

e

11 ne s'agit point

ici de la

bonté

prife pour l'accompliílement des de–

voirs pre{¡

its

par les loix de la morale.)

Quand la

bonté

n'efi relative qu'a l'intention, ce

mot n'eft pris que dans un feos impropre,

&

bon

fe trouve quelquefois le fynonime de

mauvais:

c'eft

ainfi qu'une politique pernicieufe , une ambition