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(
IO
'B_ O L
n"ayoient
en
pour Iui la fermeté qu'il n'avoit pas
iui–
meme. Ce ne fut pas fans peine qu'il fe mit en mar–
che contre les Tartares qui défoloient les frontieres
de fes états • on ne pouvoit le réfoudre
a
foutenir
feulem€nt l'afpefr de leur armée. Se_s
p~uples
furent
accablés d'impóts qu'il ignoroit lui-meme; fon nom
fut le.
pré~exte
de mille injuítices qu'il ne
foup~on
noit pas; il mourut en·
1279,
apres un re-gne
c\e
trente-fept ans. Les Iouanges que les hifioriens lui
C?nt prodiguées, ne font qu'un tribut que la recon–
noiífance de l'Eglife payoit
a
fa memoire.
11
appau–
vrit fon
pe~ple
pour enrichir le clergé , combla les
moines de biens
&
d'honneurs' accorda
a
la cour de
Rome des décimes énormes,
&
fut le jouet de fes
courtifans. On le loue d'avoir été chafre; c'efi aux
moraliíles
a
décider quand eí1:-ce que la cont.inence
dans
le
mariage eft une vertu. Mais aucun polit.ique
ne balancera
a
condamner un prince' qui' prévoyant
que fa fucceílioa -peut livrer fes ·états en proie aux
guerres civiles, néglige de lui donner un hé1:itier de
fon fang.
Boleflas
étoit plus fait pour le cloitre que
pour le trone.
e
·1M.
DE
SACY.)
BOLI,
e
Géogr.
) ville
d'
Aíie, dans la
N
atolie
proprement dite, fur une perite riviere, dont l'em–
l5ouchure eft dans la roer
N
ojre: c'efi la capitale
e\'
un
canton maritime, que les Turcs nomment
Boli via–
liéli,
&
qui
s'étendaot en longueur dans l'intérieur
des terres, devient tres-montueux : le mont Ala
Dag, le plus haut de
1'
Afie mineure, eft dans ce can–
ron. Quant
a
la ville de
Boli
meme, Tavernier lui
donne les noms, fantot de
Polia,
&
taru:ot de
Polis;
.Boulaye de Gouz écrit
Pogli,
ajoutant que les Francs
l'appellent
Pomo;
&
Pocock
la
nomme
Borla.
Elle
r·enferme des bains chauds dans fon enceinte ,
&
elle
;¡
dans fon voiíinage un lac, ol:t font deux fources
bien différentes par les propriétés de letl!S eaux :
celles de l'une pétrifient,
&
celles de l'autre diífol–
vent la pierre.
(D. G.)
BOLIN,
f.
m. (
Hift.
nat.
Conchylio~og.)
nom que
íes Negres donnent
a
une efpece de pourpre, dont
j'ai fait graver deux figures dans mon
Hijloirc natu–
relle des coquitlages du Sénégal, page
127,
planche
Y Ill,
nQ.
20.
Plufi.eurs auteurs en avoient donné la
figure avant moi, mais moins exaél:e, moins détail–
lée,
&
fans avoir vu ni décrit !'animal. Columna efi
le premier qui en ait fait graver une en
1616 ,
dans
l'ou..vrage intitulé
Aquatili, page
6o
&
62,
fous la
dénomination de
purpura ma¡or pelagica
,
exotica
corniculata,
en
168
1.
Bonanni en
a
publié tfue dans
fes
Récréations~
page
d3 ,
claf!e
3
,
n .
.2
,
en la
défi.gnant ainfi.,
purpura Africana cateris ventriccifior
&
mucronibus aduncis munita, parte
interna
rojeo [al–
gens colore
'
externa vero' vel albo unicolor, vel flavo
tyrio ac luteo multicolor.
En
168
5,
Lifier dans fon
Hijloria conchylior. planche
DCCCC/
,
figure
21...,
l'appelle
buccinum ampuL!aceum rojlrawm majus
,
muricibus Longiflimis inflruélum adfenos Pfres in ínfimo
orbe primo.
En
170
5, R
umphe dans fon
Mztj'ceum
,
yage
86,
planche
XXVI,
figure
5
,
l'appelle
lzauftel–
Lum longiroflrum fpinofum
,
ventre
&
rojlro rugéfis
,
fpinis raris aduncis
ér
magnis, trocho obtufo.
En
1709,
Kirker dans fon
Mufceum, page
468
,
n.
284,
a
pub
lié
la meme figure que Bonanni, fous la meme dénomi–
nation. En
1742,
Gualtieri clans fon
index tejlarum,
.
page
&
p'lanclze
XXX,
lettte
D
,
en a donné une
figure , fous le nom de
purpura reflirojlra major,
a.culeis longís valídis,
fr
incurvis amzata, albida, ali–
quando rufefcens.
M. Linné l'a défigné en
1769,
dan~
{onSyjlema natura, édition
12,
page
1214,
fous le
nom
de mti.rex
S2o ,
cornuttts tefld jubroumda ;¡pinis
fubulatis obliquis cinéla
,
caudd elongata fubulatiÍ
read 'fpinis fpaifis.
Animal.
L'animal du
bolin
reífemble parfaite–
ment
a
celui
clujzra&'
a·cela pres que fon
m~nt
au
BOL
eft bordé de deux longs filets fur
[;
droíte,
&
Íorf
étendu fur fa gauche.
Coquilh.
Sa
coquille approche
auffi
beaucoup
de
la íienne, elle efi un peu plus-épaiífe,
&
repréfente
aífez bien une maífue, ou
un
fufeau
a
tete courte
&
ronde ; fa longueur eft de quatre
a
huít pouces'
&
double de fa largeur.
Elle efr compofée de .huit
a
neuf fpires , renflées,
arrondies' bien diil:inguées,
&
relevées de fix
a
fept
groíl'es cotes'
a
p~u
pres égales' comme pliées de
droite
a
gauche '
&
obliquement couchées fur fa
longueur. Ces cotes font traverfées ., comme toute
la coquille, par un granJ nombre de filets,
&
ar–
mées feulement fur la premiere (pire de quatorze
dents, d1fpofées fur deux rangs, qu.i tournent vers
fon milieu. Ces dents ont depuis un demi-póuce juf–
qu
'a
un ponce de longueur., dans les coquilles dé
quatre pouces;
&
dan$ celles de huit elles ont un
a
deux pouces : elles font courbées fur le coté ' de
lll,aniere qu'elles remontent un peu en-haut en di–
vergeant,
&
toutes creufées d'un profond úllon fur
leur convexité.
_
Le fommet eft une fois plus large que long,
&
pref–
que
une fois plus court que l'ouverture fans fon canal.
L 'ouverture efi d'un tiers plus courte que fon ca–
nal qui efi
a
peu pres cylindrique ,
&
trois fois plus
long que large
a
fa naiíi'ance;
il
porte communément
quinze
a
dix-huit épines horizontales aíi'ez droites,
&
une ou deux fois plus perites que celles des
fpires.
La levre droite re:lfemble
a
celle du
firat,
mais
elle n'a point decrete dans fa panie fupérieure.
La levre gauche fe fait remarquer par la figure
&
la grandeur de la plaque luifante qui la recouvre ;
cette plaque fe releve
&
fe préfente vis-a-vis
l'ou–
verture, comme une lame aífez mince, ondée dans
fon milieu,
f;x.
une fois plus longue que large.
Cette co.quille efi blanche o
u
jaune, on
fa
uve au..
dehors ,
&
couleur de rofe au-dedans.
Elle eft aifez commune aux iles, de la Magdelei–
ne, entre
le
Cap-Verd
&
l'ile de Gorée.
Remarque.
ll
ne faut pas confondre cette coquiJle
avec celle de la Méditerranée , que Rondelet a dé–
crite,
Hijloire des poi.f!ons, feconde partie, éditionfran–
foife
,
page 45
,
&
que les
V
énitiens appellent
ognella
,
&
les Génois
roncera :
elle en a oproche
beaucoup'
a
la vérité'
&
meme aífez pOt{r qu'on
ne puilfe pas la diftinguer au premier abord, comme
il efi arri
vé
a
la plupart des auteurs qui' ne fe don–
nant pas le tems de les examiner attentivement
&
de les coÍnparer, n'en ont fait qu'une efpece. Ce–
pendant lorfqtt'on la regarde avec foin , on voit
qu'
elle en differe
a
plufieurs égards ,
I
0
•
fes COteS
font peu élevées
&
prefque infeníibles ;
2
°.
outre
les deux rangs d'épines de la premiere
fpire,
elle
a
encore un rang qui tourne
{ur
les autres ; 3°. ces
épines font plus courtes
&
moins courbes;
4
°.
le
fommet efi moins renflé, de moitié feulement plus
large que long,
&
de moitié plus court que l'ouver–
ture ;
5°.
celle-ci eft auffi longue que fon canal;
6°.
la levre droite n'a point de bourrelet,
&
elle
porte trente petits filets fur fon bord interne;
7°.
en–
fin la levre gauche a huit ou dix petites dents fur
fa
partie fupérieure, & fa plaque efi moins large
&
prefqu~
droite.
(M.
.A
DANSON.)
*
§
BOLLANDISTES. Dans cet article du
DiFl.
raif. des Sciences,
&c.
on lit
le Pere lemaing,
pour
le Pere larzning: Lettres fnr
t
Encyclopédie.
BOLLENZ, ou
Valle di Bregno,
(
Géogr.)
vallée
des plus fertiles , fi.tuée entre la vallée de Calanca,
celle de Livenen, la terre de Riviera
&
les Alpes
de~
Grifons. La vallée a fept lieues de Iongueur, mais
elle n'a qn'une demi-lieue tout au plus de largeur.
Elle produit beaucoup de grains ; le bétail, le vin,
les
ch~haignes
&
autres fru.its
y
abondent. Ce font.
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