'S
y
M
La
Pa~x
fe fait connoltre par la branche d;olivler ;
ou par un flambeau, avec lequel elle met le feú für
un monceau el'armes.
La Providence porte une baguette dont elle
fem~
bletoucherun globe, pour marque qu'elleg011verne
le monde; elle eft tres-fouvent auíTi repréfentée te- '
nant un globe
el.
la main droite ,
&
de la gauche uné
longue hcifte tranfverfale.
'
L'
Abondance étale des épis; elle a
a
[es piés un
boi!feau d'oll fortent des épis,
&
un pavot, pout fi–
gurer l'attention du prince
a
entretenir l'ábondance
dans [es états. Quelquefois on y voit un vaiífeau qui
montre qtl'on a fait venir du blé des pays éloionés.
Le Piété efr ordinairement couverte d'un t)gran4
voile; c¡uelquefoís elle a les bras étendus en torme
de fuppliante. On la voit auffi tenant el' main un tem–
ple ou une boete d'encens ponr jetter
[m
un autel ;
a
[es piés eíl une cicogDe. Tous ces
Jymboles
ílgni–
hent que la pié
té
parolt dans les prieres publiques
&
particulieres,
&
dans les devoirs que l'on rend
a
fes
parens. On dit que les cicognes nourriífent les
leurs,
&
<in'elles ont été nommées pour cela par les
Héhreux & les Latins
aves
púe.
La Liberté tient d'une main le bonnet, patceque
les efclaves étoient toujours tete nue,
&
qu'en les
at–
fi'anchiífant,on leur mettoit un bonnet: De l'autre
main elle porte une bagllette nommée
yindiila,
dbnt
le préteur touchoit auffi les eiClaves, pour appi"en–
dre qu'illes tiroit de la [erv'itude
&
du pouvoir de
leur maltre.
La Libéralité tient
él
la main une"tablette quarrée,
emmanchée , piquée d'un certaih nbmbre de points
qui marquent ce que le prince donnoit ele blé ou
d'argent. Elle préfide
el
tous les congiaires.
.
La Clémence 'porte le plus fOllvent une branche
d'oliviet qui caraétérife la doucelll, ; c¡uelquefoís une
branche de laurier, paree qn'on s'en [ervoit pour
expíer les criminels:
La Nobleífe porte une haíle, pour marquer qu'–
elle nous approche des dieux.
&
une petite image ,
parce qu'on confacroit celle de fes ancetres,
&
que
l e nombrl de ces images étoit la preuve de l'antiqlli
té de la race.
La Pudieité eft couverte d'un grand voile,
&
a le
doigt fur la bouche, pour régler les habits, les re–
gards ,
&
les paroles.
La Sécurité efr aiIife négligemment [ur une ehaife,
la téte appuyée [ur fa maln, pour montrer qu'elle
n'a rien
el
craindre.
La Forrune eft tantot affife,
&
tantot debout, te–
nant un gouvernail, paree que les payens croyoient
tl\le le hafard gouvernoit tout. On voit une roue
éY
coté d'elle, pour annoncer fon inconílance;
&
dáns
fa main une corne d'abondance , parce qu'elle ré–
pand aveuglément touS les hiens.
La Valeur,
"yirtus.
eft repréfent,se fous la figure
d'une femme eafquée, tenant d'une maln la haire ;
&
de l'autre, le parazonium, type aírez íemblable
a
celui de Rome.
.
La Félieité eíl peinte par une femme debout,
ve–
tue de la frole , tenant le caducée d'une main
~
&
la
torne d'abondance de l'autre.
L'Efpérance offre de la main droite une poignée
d'herbes naiífantes, on un bouquet de fleurs;
&
de
la gauche releve fa robe par derriere.
La Fécondiré eft reprélentée fur une médaille de
Julia Domna, par une femme demi-nue , couchée
el
t erre , appuyée le bras gauehe fur une corbeille rem–
pIie de fruits ; de la main droite elle tO\lche un glo–
be, amour duquel font quatre perits enfans.
La Joie ,
hilarÍtas,
brille [ous la figure d'une fem–
me debout , qui tient de la main droite une palme ou
une branche d'arbre ;
&
de la gauche, la corne d'a-
bondance.
-
Tome Xv.
s
y
M
la
FOI,
fiJe s
ou
fides publica,
efl:
le plus [úuveht
figuré e
te~dant
la main a quelgu'un en figne d'aífu
n
rance , fUlvant ce palfage de Valete Maxime :
f/CTle~
rabile fidei manufIl dexlerarn Juarn, certiJIimum Jalutis
humanre pignus, 0fltntat.
Cependant fuI' les médail:.
les d'Hadrien,
&
de pluíieurs autres etnpereurs
~
elle eft défignée par une femme debotlt, qui tiene
de la
main
droite des épis;
&
de la gauche un
pe~
tit piat chargé de fruits.
'
On ne nniroit point fi l'on vouloit décrire tOIlS
les types de ces divinités fubalternes; on apprendra
a
les connoltre par l'ufage meme des
médaill~s.
On trouve auffi fur les revers des médailles des
figures fans bras
&
fans piés, que nous appellons
termer}
&
íi nous en croyonSPolibe, la fuperílition
en e1t venue des querelles que les peuples ont eues
~our ~eurs
limites, lefquelles. étant appaifées , ils
devolent des ftatues aux dleux qu'ils croyoient
avoir préfidé
el
leur accord.
De.la.vient le
Jupiler
terminalis
des Croroniates
&
des Sybarites
L'Equité
&
la Monnoie portent également la
ba~
lance; íouvent
00
met trois figures pour la Monnoie;
qui ont chacune
a
leurs piés un fourneau,
él
cauCe
de l'or, de l'argent,
&
du cuivre, qui (ontles trois
métaux fur lefquels on bat la monnoie. On
y
voit
plus (ouvent troís petits tas de mOhnoies.
Dcltx figures, au milieu de(quelles eíl ce mot ,
OMONOIA ,
marquent l'alliance que faiioi ent cer:
faínes villes les unes avec les autres, dom elles VOl!–
loíent que leurs dieux fuífent les témoins
&
les ga-
rans.
.
Deux figures; qui om
él
leurs piés une rolle,
&
qui tiet:tnent le doigt [ur la bouche, [ont les déeífés
vengereíf~s
des crimes, dites
NemeJes.
La roue dé–
note la févérité;
&
le doigt [ur la bouche apprend
a
ne pas fe plaindre de la juílice des dienx, comme fi
leur colere épargooít les coupables, pour ne tour":
menter que les gens de bien:
LenlO
enirn gradu ad
,¡ui yindiélam diyinaprocedir ira; Jed tarditalem JuP"
Pli,ii grayitate compenJat,
dit Valere Maxime.
Trois figures quí fe tiennent par la main comme
pour danfer, font les trois graces.
'
, Trois figures qui (upportent un grand voile éten–
du en arc tur leur tete, marquent I'éterniré ou les
trois différences dtl tems paífé , préfent
&
fut~r, ~ui
[ont confondues dans un (eul inílant , incompréhen–
fible
él
l'e[prit huma'in. L'éternité eíl encore marquée
par une figure debout, qui tient dans uI)e de (es
maios la tete du foleil,
&
daos l'aútre celle de la:
l~lOe ~
paree.que
~e
font les deux dieux
q~le
les
Egyp~
nens croyolent eternels.
.
Trois autres figures armées de flambeaux , de
poi~
gnards
&
de ferpens, (ont les furies, nommées au–
tr
ment
ertménides
&
érynnies,
qui portent la difcor–
de, le fer
&
le feu par-tout.
Quatre petites figures défignent les quatre
JaifOns
~e
l'année.
L~ ~eule
qui eft vetue, marque
l'lziver;
1aút?mne
fe dlíllOgue par un
,lúvre,
parce que c'eft
la [alfan de la chaíre ; le
pnntems
porte un panier
de fleurs ;
l'ité
une faucille pour les moilfons.
Une e[pece de groífe pierre en forme de monta–
gne , trainée fur un char , repréfente le foleil , tel
qu'Hélagabale l'adoroit, [elon l'opinion
de
cel.lx~ui
croyoíent que cet afire étoit une pierre enflammee.
L'étoile qui paroit au-deífus , eft l'étoile qui précede
le [oleil ,
&
eette étoile nous fert
él
diflinguer les mé–
dailles de ce prince d'avec celles de Caracalle ,
el.
ce
que prétend le P. Jobert ; fa remarque [eroit juíle, fi
tontes les médailles de Ca.racalle avoient une étoile;
mais cette étoile ne s'y trollve pas toujours;
&
quand
el!e paroit , elle accompagne le plus fouvent des ty–
pes qui ayant un rappon marqué avec le facerdoce
d'Elagabale applaniífent toute difficulté.
Quant
au
f01eill~vant,
iI
eft repréCenté par une
Z Z
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ij
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