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SYM

jI

fort

d~

palrrtes , ou des couro·

np.es

placées

a

c8té

avec le fympule, qui eíl un petit vafe dont on faifoit

les libations, défignent les jeux auxquels on joignoit

0rdinairement des facrifices.

.

•Un vaiífeau en courfe, annOncé la joie , la félici–

té,

le bori

{ucd~s

, l'aífurance. Quand on en voit plu.

fieurs aux piés d'une figute tourelée , ils indicIuent

que c'efi une ville maritime, Ol! il Y a un port

&

du

commerce. Quand ils {ont aux piés d'une viétoire

ailée , ils marquent des combats de ·mer,

0 11 1'011

a

vaincu la fIotte ennemie.

.

Une grappe de raifin, fignifie aborldance, la joie,

&

un pays fertile en bon vino

Une ou deux harpes , marquent les villes OLl Apol–

Ion étoit adoré, comme chef d€s Mu(es.

Le boiífeau d'olt il (ort des épis de blé

&

des pa–

vots , efi le

jymhole

de l'abondance, & des grains

c¡u'on a fair venir pour le {oulagement du peuple ,

dans un tems de famine.

Les

fignes militaires qui {e ttouvent quelquefois

ju(qu'a quatre, font connoitre ou les viétoires rem–

portées par les légions, ou le {erment de fidélité

qu'elles pretent

a

l'empereur, OH les colonies qu'e1-

les ont établies; quelquefois ce {ón! des drapeaux

pris par les ennemis, & ¡'envo,és &repris par force.

L'aigle eíll'enfeigne prindpale de chaque légion; les

autres [¡gnes mili'taires font les en{eignes des cohor–

tes; le guidon efi l'enfeigne de la cavalerte.

. Un

b~lton

tourné par en-hatlt en forine de croífe,

efi la marque des augures; on l'appelle en latin

Li–

lUllS.

Ils s'en {ervoient pour partager le ciellorfqu'ils

faiíoi ent leurs ob{ervations. Oh y joint quelquefois

des poulet9

a

qui ron donne

a

manger,

~u

des oi·

feaux en I'air , dont on ob{erve le vol. Les augures

I

croyoient par les tlns & par les autres pouvoir de–

",iner les chofes a venir. .

Un bonnet furmonté d'une

p~inte cr~iíée

fm le

pié, avec deux pendans que les Romains nommoient

nprx

&jilmnina,

peint la dignité facerdotale & pon–

tificale, foit que ce bonnet fe rencontre feul, foÍt

qu;on le trouve joint aux infirumens dont on fe fe¡:–

\Toit pour res facrifices; ces iníltumens étoienr un

va

Ce

,

un.plat-baffin , un a{per{oir , une hache, avec

la tete d'un animar, un couteau, un

trapcho.ir

& un

fympule. La tete défigne la viétime, la hache fert

pour I'aífommer , le baffir'l pour recevoir les entrail–

les ,

&

les chai'rs qui devoient etre offertes, le cou–

teau pour les couper,

I~

vafe pour mettr I'eau luf–

trale , & l'afper{oir pour la répan·d·re fur les aífúl:ans

afin de les purifier, le fympule pour les libations,

&;

. comme l'eífai des liqueurs qu'on répandoit fur la tete

den ..iétimes.

La chaife curule repré(ente la magifirature , (oi·t

des édiles, {oit du préteur , foit du conful; car tous

avoient droit de s'a!leoir daos une chaife d'ivoire en

forme de pliant. Quand elle efi tiaverfée par une

hafte, c'd!

le.fymbole

de JUllon qui efi en ufage pour

défigner la confécratioo des princeifes.

Quelquefois le fénat décernoit une chai{e d'or,

qu'il faur favoir diílinguer, auffi-bien que les ítatues

de ce métal.

Un ornement de vaifi'eau recotltbé , (oit

a

lapoupe

que les Grecs nommoient

a'rpAdr;-w

,

(oit

a

la proue ,

en

grecdXponOAfov ,

marque les vitloires navales, &

les vaiífeallx pris OH coulés

a

fond; que1quefois les

villes maritimes , comme Sidon,

&c.

On arrachoit

ce üt·nemens aux vaiíle aux ennemis qu'on avoit pris,

& l'on en faiCoit comme des trophées de la viétoire.

Un char traIné , foit par des chevaux, foit par des

lions, foit par des ' l 'phans, vem dire on le triom–

phe on l'apothéo(e des princes. Quant au char cou–

vert, trainé par des mules, il n'eft ubté que pour

l~s

princelfes, dont

iL

marque la

~oofécration

, &

Tome Xv.

s y

Phofineur

qtl~on

leur faifoit de

ptH'ter létil's irnitgéJ

élUX

jeux du cirque.

Une efpece de porte de ville úude tÓltt,

qui

fe

trouve depuis

Confiantin~

avee ces mots,

Providetuiá

Allglljli,

déúgne des magafins établis pOllr le foula"

gemertt du peuple ; ou , cotnme d'alltres penfent ,

la ville de Conílantinople; dont l'étoile ·qlli paroit

au-deífus de la tour eil: le

.fymhoü

;

auffi-bien que le

croiíl¡mt.

Un ·panier de fleurs

&

de fruits fignifie la'beauté

&

· la fertilité du pays.

Une

efpe~e

de cheval de friftr fait ávec des pieu"

enlacés , comme dans la médaille de Licinius, mon..

tre un camp fortifié & paliífadé

ur la Cúreté des

troupes.

.

.

Le trépié collvert ou 110n, couvert avec une cor4

neille & un dauphin, efi le

(ymbole

des quinze-virs

députés pour gc!rder les oracles des fibylles,

&

pout'

les conCulter dans l

'occafi.on

. On les conCervoit aú

pié de la fiatue d'Apollon palatin,

a

qui la corrieille

efi con acrée,

&

a

qui le dauphin fervoit d'enfeicrne

dans les cérémonies Jes quinze-virs.

o

Le 'Aodiaque avec tous {es íignes , le (oleil & la lu- –

ne au miheu ; comme daos une médaille d'Alexandre

Sévere , fi gure l'hemeufe étoile des princcs;

&

la

con(ervation de tous les membres de I'état, que le

prince {outient, comme le zodiaque fait les afires.

Paffons aux

jymhoLes

des médailles qui concernellt

principalement les déúés.

.

, .

L'ancre qui fe voit Cm: pluÍteurs médailles des l"ot3

'de Syrie , étoit un figne que tous les S 'leucides por–

tetent a la <;:uiífe , depuis que Laodicé mere de Sé.

leucus , s'imagina erre grofre d'Apol on ,

&

que ce

dieu lui avoit donné un anneaU {llr leguel une ancre

étoit gravée. Dans ion íeos naturel l'anGre marque

les viétoires navales.

.

.Un

b,~u~u€t

d'épis efi. le

.lYm.bole

du foin que le

pnnce s eton donne de fatre vel11r du b1é pour le peu"

pie , ou fimplel11ent' de la fertilité du pays

~

comme

fm

l~

medaille d'Alexandrie.

·

I

La colonne marque quelGIuefois l'a!furartce, que!.

quefois la fetmeté d'elprit.

Le ·char att lé de d ux, dé quatre bu de fix che.

vaux , ne marque pas toujours la viél:oire

OU

le

triomph·e. Il y a d'autres cérémonies OLI l'on fe fer–

voit de chars ; l'on y ponoit les

image~

des dieux

daíís les Cuppli cations; on y mettoit les imacres des

familles illufhes aux tunérailles , & de ceux lont on

faifoit l'apothéoCe. Enfin; on y condllifoit les con–

{ul~

qui

entroi~

nt.en

charge , comme nous l'appre...

hons par les medadles de Maxence

&

de ConHantin ;

l'une.& l'autre porte,

Fef¡x proc,-f1us conJults AugujU

nojln.

Les étoiles dénotent que1quefois les enfans des

princes regnans, quelquefois au c9ntraire les enfaqs

morts, & mis dans le ciel au rang des di ux.

La barpe efi l'attribut d'Apollo1!. QlIand elle eft

entre les mains d'un centaure , c'efi Chiron . le mal–

tre d'Achille. On fait que M,-rcure en fut hnven–

teur, & qu'il en fit préfent

a

Apollon. Quand

ell~

efi jointe au lamier & au

cOtltea~l,

elle marque les

jeux apollinaires.

.L<;.ma(ql!e efi

le.fymho~e

des. jeux fcéniqués qu'bri

fal(olt reprefenter pour divertir le peuple , & Oll

le~

aéteurs éroient ordinairement maíqués.

11

y

en a

daos la famille Hirtia.

.

Des branches..de palme íignifient les enfans des

princes , (elon Artémidore.

Un panier couvert avec du lierre a-l'entour,

&

une peau de faon, annoncent les myfieres des bac"

chanales ; on le connolt par la ílatue de Bacchus qui

fe tr,?uve fouvent au-deíru.s On fait que Sémelé

1

groíle de Bacchus, fut mire par Cadmus dans unCi

corbeill~

, & jettée dans la riviere.

ZZZ~