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S
Y M
ment la domination
romain~ ,
a
laqu.elle les
peLlP:~s
éroient (oumis;
p.el~t-etre
defignenHls le,
pay~
on
11
fe trouvoit quantlte de loups , comme 1
expn~e
la
médaille de la viUe de Mérida. Souvent on VOlt les
deux freres, Rémns & Romulus, attachés aux t etes
de la iouve.
.
Le paon & l'aigle, peignent
~a co~fécrat1,on.
des
princeífes , comme on peut le
vo~r
.fur des
meda~lles
de Plotine , de Marciana , de Maudle & de Sa.bme,
rapportées par M. Vaillant. Comme on croyon
q~e
ces oifeallx favoris l'un de Junon & l'autre de JUpl'"
t er , portoient les
a~1 es
au cie!: on les voit que!que–
fois au-deírus du bíiche1r.
Le péaafe
ail~
, eft le
pmbole
de Corinthe , Olt Mi–
ner~e
1:
donna
a
Bellerophon pour combattre la
Chimerc.
n
fe trouve auífl
Ú4r
les médailles des vil–
les d'Afrique , & ftu
l
celles de Sicile ,
de~uis
que les
Carthaginois s'en furent
rcnd.usles mal;re.s;
p~rce
qu'on tenoit que ce cheval muaculeux¡
et~lt
ne du
{ang de Médufe qul étoit
~
fricai.ne.Syracuíe e.n par–
ticulier qui avoit une étrOlte alhance avec Connthe ,
gravoit'un pégafe fuI' fes I.llédailles.
Le phénix , qlli renalt
el.
ce qu'on prétend de fes
cendres
fi~nifie
tantot l'efpérance d'un plus heureux
tems ta'ntot l'éternité meme
&
la durée de l'empi–
re. dn le voit queiquefois feul.perché
~ur ·un
globe;
l e plus fouvent ii eft dans la mam du pnnce.
Les pigeons font confacrés
av
~nus ~
& fe tr?uvent
quelquefois
a
fon chal'
&
a
cel,Ul
d~A{~n
fils; Ils font
ordinairement fur fes temoles , &
a
cote de {es autels.
Les poiífOl1S,
marque~t
les viHes maritim,es ;
ina~s
les thons, appellés
péLamide,s,
{ont le
[ymbole
pa:t~'ctdier de Byzance, paree qu on y en peche qu.anute.
Le porc fur les médaiHes d'Antonin, figmfie les
commence:nens de Rome, & le lieu Olt Lavinium fut
bfiri felon l'oracIe qui avoit ordonné qu'on le pla–
~at
; l'endroit Oll la truie fe feroit arr etée.,
prom~t
tant qu'apres autant d'imnées
~u'e!:e aU~~lt
de pe!lts
cochons, on fe trouveroit en etat d en batir une bIen
plus coníidérable.
.
,
.
.
Le fanglier , eft le
fymbole
d~s Je~x f:culalre~
qm
fe faifoient en l'honneur de Dlane a qm cet ammal
eíl confacré.
Quelquefoi~
il défigne . de certaines
chaífes dont on donnoit le plaiíir an pcuple.
Le ferpent fenl , eft mis ordinairement pour Efcu–
lape ,ou pour Glycon le
fecon~
E\culape ; &
qu~nd
il eft ou
a
l'aute!, ou dans la mam d tine déeífe
J
c eH
toujours le
.lYmbole
d'Higée ou de la Santé, Le dou–
ble {erpent ; eft la marque de l'Aíie. Quelqnefois il
fignifie la guerre &.la difcorde
?
,quand i.l eft aux
pié~
de la Paix. Quand
11
eft allx pIes de Mmerve, a qll1
Plutarque dit qu 'il étoit
con(acr~?
il
marq~e
1;.foin
qu'on doit prendre des fill es
J
qu 11 faudrolt, s 11 eft
poffible, garder avec le dragon des Hefpérides.
QlIand il
{ort
d'une corbeille, ou qu'il accompagne
Bacchus, il marque les orgies de ce dieu. Quand il
eft au·deífus d'un trépié, ii marque l'oracle de Del–
phes, qui fe rendoit par un ferpent.
La íirene, dont l'image fe rrouve fur les médailles
de Cumes, eft Parthénope qui y eft enterrée.
Le fphinx , repréfente la prudence , & fe donne
a
Apollon
&
au Soleil, a qui rien n'eft caché. On le
mettoit
a
l'entrée des temples, pour marquer la fain–
teté des myfieres. Sur les médailles d'Augufie, il
nous repréfente lecachet de ce prince, qui prétendoit
mon..rrer par-la que les fecrets des princes doivent
etre impénétrables.
La tortue, eft un
pmbolc
de Vénus ; il apprend
alors que les femmes n'lariées doivent fe tenir
él
la
maifon.
-
La tou.rterelle, eft
l'imag~
de la concorde entre la
femme & le mari.
Certains animaux extraordinaires qui fe relJ.con–
trent fnr les
rever~
ave, ce mQt,.
Muniji~etlÚa
./Jug.
s y
M
~u b~en
avec celui·ci,
Saculares
A llg.
ne íignifient
aune chofe , fmon que .les pri.m:es dont la médaille
pone le nom, les ont falt vemr des pays étranaers
afin de les donner en fpeEtacle au peuple.
o ,
On a quelquefois pris le foin de fpécifier fur les
.méélailles, l'ordre dans lequel on les avoit fait voir
au peuple; c'eft ce qu'expriment certains "hurres
qui
f~
trouvent fur les médailles des Philippes 1 II
ur.
&c.
ils venlent dire que cet animal parnt
l~ ~~e~
mier, le fecond,
&c.
Av~c
ces n?tions
géné~ales~
il n'eft pérfonne qui
ne pmífe agreablement s apphquer
a
déchiffrer ces
médailles , en attendant que la leanre
&
l'ufage lui
déco~vrent
les
~.yfter~s
cachés d'autres
fymboüs
finguhers, dont lmtelligence eft refervée aux gens
confommés dan
S
l'art numifmatique.
(Le
eheva!ier
DE
JAUCOURT.)
~YMBOLIQl!E, CO~ONNE,
(Archit.)
colonne
qtll, par des attnbms , defig!1e ou une nation Com.
me une colonne d'ordre fran<;ois, femée de fleurs.
de-lys, ainfi qu'il y en a au portail des PP. jéfuÍIes
a
Rouen; ou
~lIelque
aaion mémorable, comme la
colonne Corvme, contre laquelle étoit un wrbeau
& qui fut élevée
a
Valerius Maximus fumommé
Cor~
1IÚZUS,
en, mémoire de
~
défaite d'ttn géant par le
~oyen
d un
cor~eau,
amfi que le rapponeM. Féli.
bIen
~ans
fes
Prmeipes deS arts, l. l. ch.
ii}.
On comprend eneore fOllS le nom de colonnes
fymboliques ,
cel1es qui fervent de fymboles comme
on en
voit.~n~
fur, la
l~édaille ~e Nér.o~,
qui mar–
que la ftabihte de 1empue romam.
Dl8lon.
d'a"kit.
S
y
M BOL O N ,
ou
SYMBOLORUM PORTUS
( Glog. ahc.
)
port fur les cotes méridionales de
l~
Cher10nnHe tauriqlie. Arrien,
Péripl. p.
.20.
le pla–
ce entre la ville de Lampas,
&
celle de la CherfonJ
nefe ,
a
cinq cens vingt fiades de la premjere de ces
places ,
&
a
cent quatre-vingt ftades de la feconde.
Dans un ffagmem d'un périple du Pont-Euxin,
&
dti
Palus Méotide ,
p.,
6.
c~
Bort
~ft
appdlé
Ebuli
POrtus,
ou
Symbulon,
&
place
el
trolS cens ftades, ou
qua~
rante milles du promontoire Criu ,
&
el
quatre-vingt
fiades ,ou vingt-quatre milies de la ville de'
Cherfon~
1
nHe. Strabon,
l. YIl.
p.
308.
place auffi le
pOfe
Symbolum
fur la cote feptentrionale de la Cherfon"
nefe taurique, apres la ville de Cherfonn&fe ;
&
Pli–
ne
J
L. IY. c.
~ij.
lui donne la meme íituation; de
forte qu'il doit y avoir faufe dans Ptolomée ,
l.
lJI.
c. vj.
qui met ce port fur la cote occidentale
&
dans
le golte. Carcinite , non-feulement avant la ville de
CherfonnHe, mais encore avantle promonotire
Par~
thenium.
(D.
J.)
SYMBOLUM, (
G/og. anc.)
lieu de la Thrace;
ainfi appellé par les Grecs , feJon Dion Caillus ,
l¿y.
XLY1l.
paree .que le mont
SymboLus
,
dans cet en–
droit, fe joint
el
une autre montagne qui avance
dans
le milieu du pays. Ce lieu étoit entre' les villes dé
N
lapolis
& de
Pkilippi
,
dont la premiere étoit fituée
fur le bord de la mer, du coté d'e l'iie Thafus,
&.,
la feconde dans les terres, au milieu d'une p!aine
'r
entre les monts Paugée
&
Symbolus.
(D. J.)
SYME ,
(G/ogr. anc.
)
ile d'Afie, dans la mer:
Carpathienne, fur la cote de la Doride , el\tre Cnide;
&
Loryma, felon Su·abon,
l.
,Xl
Y.
&
Ptolomée )-
l. Y.
c.
ij.
.
Athénée raconte que Glaucus , le dien man? '
ayant enlevé Syme ,fille de Jalemlls & de Doos
7
paífa dans une ile déferte pres de Carie, qu'il
app.el–
la du nom de fa femme. Diodore prétend
néa?m~)ln~
qu'elle prit (on nom de la femme de Neptune:
11
aJou–
te que Nirélls , ce grand & be! homme , qui ame?a
du fecours
el
A
~memnon
pendant la guerre de TrOle.
fut roi de cette ile, que poífederent enfuite le-s
C~i
riens qui fe trouyoient les
~a¡t~e-s d~
la mer
¿
maLS