SYM
ayat'lt été coñtraints de l'aband01 l1er par une féche:.
reffe CJui y fir de grands ravages " rile demeura dé–
ferre ; jufqu'au tenlS que la florte des LacédémOOle!1S
y
vint aborder.
Homere faÍt ent-Íon de cetre ile dans fon
Il. liv.
de
t'lliade,
(¡itt
il dit que Niréu.s, roi de
Syme,
&
, 'le plus beaux d'entre les Grecs, apá:s Achile, vint
a
la guerre de Trole , mais avec peu de monde. Ce
fut devant la meme ile que les Athéniens furent bat–
tus par les Lacédé'moniens , dans un combat naval 011
il~
perdirent fept vaiffeaux;
&
alors les Lacédémo–
niens pril'ent terre
a
$yme
,
&
Y
dreírerent un tro–
phée en
mémoire
de la viétoire qu'ils veno'ient de
'remporte!'
fil1'
leurs ennemis.
'
On ne pe'ut pas douter que 'cette lle n'ait été aú–
'trefois tres-culti
vée
~
tl'es-fertíle en grain; car on
a des' médailles
anci~nes
qui le jufiifient; on voit
fur un des cotés de ces médailles , Cél'es couronhée
d'épics,
&
de l'autl·c coté encore une javeUe d'ép¡'cs.
Le nom moderne de
Sy,,¡e
,
efi
Simio. Voye{-en
,l'article.
(
D .
.J. )
SYMMACHIE}
( Myt!lOl.
)
G-Irnom que lés habi–
tans de Mantinée c¡)onnerent
av
énus , parce qu'elle
avoit , c;lifoient-ils , combattu pour les Romains;
a
la
, journée d'Aétillm.
(D.J. )
SYMMETRIA ', (Archit.
rom,.)
Pline dit que de
íontems la ,langue latine n'avoit point de terme pro–
pre, pour exprimer le mot grec
~1J¡.t¡.tiTpl<L,
qlloique
Cicéron fe foir fel'vi du verbe
colllmetÍri
,
d'ol! vient
le
commenfus
dont Vitr,uve ufe ,
&
qui contient totlte
la
fignifi~tion
du,mot grec: car
commenfus,
de meme
-que
SYlllmetria
,
fignifient l'amas
&
le concours , ou
rappo'rt de plufieurs mefur'es, qHi dans diverfes par–
líes ont entré elles ime meme proportion , qui efi
éonvenaple
a
la parfaite compofitj6n du tout. Il efi
~
rema.rquer que nous n'entendons
a
préfent par
'!ym–
métrie;
autre chofe que ce que les anciens enten–
doient par
'!ymmetria
-:
car leur mot grec
&
latín ne
f¡anifioÍt que proportion, au-lieu que
'!ylllmhrie ,
d~ns
notre langue , défigne un rapport de parité,
{ojt de hauteur, de largeur , ou de longueur de par–
ries, pour c.ompofer un beau tout; en un mot, en'
architeéture, c'eíl:une
difpofit~on
réguliere de toutes
les parties d'un batimento
(D.
J.) ,
SYMMETRIE,
(Architec1.)
eHie rapport, la pro–
portion
&
a régularité des parties néceO"ai\es P?ur
compofer Un beau tout. Ce mot efi compofe du grec
fym ,
avec,
&
metron,
meflU·e.
.
, La
.lYmmétrie
,
felon Vitruve ,confifie dans le rapo.
. port
&
dans la conformité des parties d'un ouvrage
a
leur tout,
&
de la beauté de chaque partie ,
a
celo
le de tout l'ouvrage , eu égard a une certaine mefu–
re ; de forte qu'il regne dans le batiment
&
dans tous
fes membres, une auffi jufie proportion que celle
qu'ont les bras, les coudes, les mains , le.s doigts ;
&
les autres mem.bres du corps humain , les uns par
rapport aux autres,
&
par rapport
a
tout le corps.
La
jymmétrie
uniforme eíl: ceHe 011 la meme or–
donnante regne dans tout le pourtour.
Et
la'!ymmétrie
refpeaive efi ceHe Ol! il n'y a que les
cotés oppofés qui foíent pareils ou égaux les uns aux
autres,
La
'!ymtn'étrie
qui efi le fondemeht de rJa beallté
en architeéture, en efi la ruine dans la plllpart des
autres beaux arts. 'Rien n'efi plus infipide qu'un dif–
cour~
oratoire fymmétrique , bien arrangé , bien dif–
tribué bien compaífé; rien n'efi plus infipide dans
un
dif~ours
oratoire Oll le fiile doit fe conformer na–
tureHement aux paffions
&
aux images,que des phra.;
fes bien arrondies , bien arrangée-e, bien cadencées ,
bien fymmétriques; rien n'e fi plus infipide dans un
poeme Oll le génie
&
la
verve
doivent regner,
&
011je dois toujours voir le poete la tete ceinte d'une
couronne en .défordre
l
les yeux
égar~s dan~
le
óel,
s y
M
~ 3 ~
". ,
7
les bl:as
~gités
comme un énergumen'e, emporté dal1$
les am fur
u~ ~he,:al
ailé , fans épéron qlli le dirige
~
fans mors qUl 1arrete ',811e
la
méthode , l'équerre ,
le compas
&
l~
regle; nen il'efi plus iníipide dans un
ouvrage de petnture oh l'artiíl:e n'a dll fnivre dans la
~i~ribution
de fes perfonnages fur la toile que,la vé–
n te de
l~
nature, qu'un contrafie recherché , une
balance
~lgourenfe,
une
'!ymmétrie
incompatible avec
tes clrconfiances de l'événement; la diverfité des in–
térets, la variété des caraétetes, Je confeille
a
tous
ces 'efprits froids , analilles
&.
méthodiques , de fe
met~re
fons
l~
meme joüg avec·le breuf,
&
de tracer
~es
llIions ql,l1 plus ils feront droits
&
égaux ', mieux:
11s feron t. Rl'en de plus contraire aux grands effets '
a
la variété,
~
la furP!'ife, que
laJymmétrie,
qui pa;
une feule partle doanee vous annonce toutes les au-
'tres ,
~
femble vous,difpenfer de les regarder.
,
Sy
METRI E
'des pLantations. (agricuh. décor.) Voyet
PLANT ATION .
J'ajoute
av~e
M. J. F. Rouífeau, que l'lí.omme de
goút, capabl!,! d'envifager les chofes dans le grand ,
ne s'attache pas
a
la'!ymm¿trie des pLantations ,
paree
que
cetteJYmmétrie
efi ennemie \de la natllre
&
de la
variété ; toutes les ,allées de nos plantations
fe
re[–
femblent fi {ort , qu'on croít toujOlll'S etre dans la
meme. Je permets qu'on élague le terr'ein pOI\[ s'y
promener commorlément ; mais efi-i néceífairé que
les dellx
c~tés
des allées foient toujours paralleles;
&
que la dlreétion foit toujoms en ligne droite
?
Le
gOla des points de vue , des lointains , vient du pen–
chant qll'ont la plllpart des hommes
a
nefe plaire oue
la Ol! ils ne font pas; avides de ce qui efi 10111
d'ei.~x;
l'artifie qui ne fauroit les rendte atlez contents de ce
qui les entoure, leur perce toujours des perfpeétives
pour 1es,amufer; mais l'homme dont je parle, n'a
pas befo1l1 de ceHe reffourcé;
&
quand il efi occupé
du fpeétacle des beautés de la nature, il né fe fOlléie
pas. des gentilleífes de Parto Le crayon tomba des
ma1l1S de le Notre ; dans le parc de Saint-James;
étonné, confondu, de
voir
réellement ce qui don–
ne tout enfemble de la vie
a
ka
natme,
&
de l'inté..
ret Hon fpeétatellt.
(D.
J.)
,
~YMPATHI E,
dans un fens plus nature1
&:
plus
vr,aI, ,s'emploíe pO;lr
~xptíO'ler
l'aptítude qu'ont cer-
I
tams corps pour s I1mr ou s'incorporer, en
con{é~
quence d'une certaine reífemblañce, ou convcnance
dans leurs figures. Comme
antipathie
fignífie une dif–
P?fition contraire ; qui les empeche de fe joindre ;
blenentendu qú'on n'attache
a
ces motsd'autres idées
que ceHe de la propriété qu'ils expriment, fans pré–
tendre que cette propriété vienne de quelque etre
métaphyfique , ou qualité occulte réfidente dans ces
torps.
Ainfi , le mércure qui s'uillt
a
1'or ,
&
a
beaucoup
d'a,utres métaux , roule deífus le verre, la pierre , le
bOIS,
&c.
&
l'eau qui mouille le fel,
&
qui le
diffollt~
coule fur le fuif fans
s'y
attac¡heI' ; de meme que Cut'
une furfat¡:e couverte de pouffiere,
&
fur
le~
plumes
des oifeaux de riviere.·
D eux gouttes d'eau tm de mercure fe joindront
immédiatement par le contaét,
&
ne feront qu'une ;
mais fi vous verfez fut du mel'cure de I'huile de tar'"–
tre, de l'efprit·de-vin
&
de l'huile de térébenthine
par-deffus,
&
enfin qu'il y ait de l'air par-deifus lé
tout ; tout ces fluides refieront dans le vailfeau fans fe
meler ou s'unir en aucune forte les\.:ns avec les
autres~
La différence de pefanteur fpécifiqlle de ces li–
queurs
paro~t.
etre la principale caufe de ce phéno–
mené. Car l'hydrofiatique nous apprend que fi
de~x
fluides d'inégale pefanteur font dans un vafe, le plus
léger fe mettra toujours att-deífus du plus pefant.
11
fau t,cependant, pour que les fluides ne fe melent pas,
que la différence de pefanteur foit un, peu
confid~ra
ble. Car le vin , par exemple, quolque plus leget:
.,