Table of Contents Table of Contents
Previous Page  740 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 740 / 970 Next Page
Page Background

s y

M

la conformite de quelques expreffions avec celles du

JYmbole

d'Athanafe, n'efr pas une conviétion que ce

JYmboü

foit du meme atlteur , puifqu'on en trouve

de femblables dans S. Augufrin,

a

qui

p~rfonne

n.e

s'efr avifé d'attribuer

ce fymbole :

3°. on dlt que Vi–

gile ayant publié quelques-uns de {es traités {ous le

nom de S. Athanafe ,

&

fOllS celui de quelques autres

peres pour leur donner plus d'autorité, il

Y

a beau–

eoup d'apparence qu'il a compofé le

fymbole

dans la

meme vúe ,

&

lui a fuit porter le nom de S. Athana{e.

M. Anthelmi prétend que eela ne peut etre, parce

que

ee.IYmboLe

a paru d'abord avec le nom de fon au–

teur

&

non fous 'cellli de S. Athanafe. Dans la der–

nier; par tie, M. Anthelmi

~réte~d

avoir

tro~l~é

le

fran~ois

auteurdufymbole;

c eílVmcent de /Lenns.

Les conjeétmes fur Iefquelles il fe fonde, font la

eonformité des expreffions

&

des phrafes de cet au–

teur avec le

jymbole,

&

un paífage

011

il promet de

retoucher plus au long les expreffions qui regardent

la

confeffion dés myíleres de la Trinité

&

de l'Incar–

nation. L'objeétion que l'on peut faire naturelle–

ment, efr que Gennade ne parle point de ce

fymbole

dans fon livre des écrivains eccléíiaíliques, oll il

parle de Vincent de Lérins

,.&

de fon traité contre

les héréíies. M. Anthelmi ne s'embarraífe pas beall–

eonp de cet argument négatif; & pom l'affoiblir da–

vantage ,iI dit que Gennade n'a point parlé de plu–

fiems auteurs,

&

qu'il a omis pluíieurs ollvrages de

eeux dont il parle, comme l'expoíition-dufymbole

d'Hylaire d'Aries, dom l'auteur de

f~

vi€: fait men–

tion avec éloge. L'opinion d'Anthelmi ne me parolt

pas plus {olide que celles qu'il-combat,

&

tout pron–

ve qu'on ne connolt point l'auteur du

.lYmbole

qui

porte fauífement le nom de S. Athanafe. (

D.

J.)

SYMBOLE, (

A-rt numifmat.

)

les Médaillifres ap–

pell~nt

.lYmbole,

on

type,

certaines marques, atrri–

huts,

&

figures, qui fe voyent {ur les médailles,

pour car,aétérifer certains homn'les, ou certaines di–

vinités; les parties du monae, les royaumes-, les

proviLlces ,

&

les villes, ont auffi lenrs différens .

'¡ymboles

dans les médailles.

,

On fait que les

fymboles

fe trouvent {ur l'une ou

l'autre face des médailles, e'eíl-a-dire , fm la tete,

ou fur le revers ,

&

quelquefois fur les deux cotés.

Nous refervons

a

parIer au

mot

T ETE, des ornemens

&

des

.lYmboles

qu'on voit le plus ordinairement fur

ee coté de la médaille. Mais comme e'efr particulie–

men~

fm les revers , que {ont placés

lesfymboles

ou

types, fans la connoiífance defquels les curieux ne

peuvent tirer des médailles, ni le plaiíir, ni l'inílru–

étion qu'ils s'en promettent, il faut en traiter ici

avec un peu d'application, d'éteLldue,

&

de

mé~

thode.

Nous remarquerons d'abord qll'il y a desTevers

ou 'les

fymboles

font 'attachés aux figures; d'autres

0 11

les figures memes fervent de

fymboles

;

foit que

ce foit des fi gures d'hommes ou d'an-imaux , ou de

ehofes infeníibles.

Des

fymboles

attachés aux figures, les uns font

Gommuns

a

plufieurs, qui ne fe diílinguent que

par la

J égend~ :

d'autres font uniques,

&

tiennent

líeu de légende, lorfqu'il ne s'y en rencontre

point; car iI ne faut point de légende pour deviner ,

par exemple, qu'une figure qui tient la foudre a la

main ,

&

un aigle

a

fes piés, eíl Jupite,r; ou qu'une

autre qui tient une harpe

&

une branche de laurier,

eíl ApoUon.

L'hafre qui el{ un javelot fans fer, ou plutot un ,

ancien fceptre> convient a toutes les divinités, par–

ee qu'il défigne la bonté des dieux,

&

la conduite de

leur providence, également douce

&

efficace. Juílin

marque expreífémem que la coutume d'en donner

a

toutes les déités., vient de la {uperílition des an–

ciens, qui des le commencement,du monde ayoient

S ,Y M

adoré le fceptre comme les rueux memes . fans doute

parce que les fratues n'étoient point alor;íi ccrnm _

' 11

l'

" d··

u

n~s

qu e" es ont ete epws; car 11 ne faut pas s'ima-

gmer qu lIs les adoraífent con:me de véritables déltés.

La

pat~re

dont ?n fe

{e~vOlt

pour les {acrifices, fe

met

par~Illeme~t

a la mam de tous les dieux, foit

du, preml;r, fOH du

{e~ond

ordre, pour faire con–

nOl~re

qu

on leur

re?d~lt

les honneurs divins, dont

le íac!,"lfice efr,le pnnclpal. La patere fe voit auffi

a

la maln des

~nnces

,,'p0u; .marquer la puiífance fa–

cerd?tale un,le ave,c llmpenMe" ,par laqualité defou–

veram ponttfe : c efr pOurquOl 11 y a {ouvent nn au–

tel, fur lequel il femble que l'on verfe la patere

La come d'abondance , fe donne a toures les divi–

n.ité~,

aux

g~,n~e? ~

&

a~lx

héros , pour marquer les

ncheífes, la tehclte,

&

1abondance de

tou~

les biens

procurés par la bonté des uns, on par les foíns

&:

la

val~ur,

des autres : quelquefois on en met ueux ,

pour mdlquer une abondance extraordinaire.

Le caducée, eíl encore

unJymbole

commun quoi–

qu'attribué a Mercure par préférence; iI

fig~ifie

la

bonne conduite, la paix ,

&

la félicité. II eft Com–

pofé d'un baton qui marque le pouvoir , de deux fer–

pens qui

déf¡gn~?t

la prudence , & de deux ailes qui

marquent la dlbgence; toutes qualités néceifaires

pour réuffir dans fes entreprifes.

Les

fymboles

que j'appelle

uniques

,

{ont fans nomo

bre; il filffit de marquer ici les plus ordinaires.

Le thyrfe , qui eíl un javelot entomé de lierre ou

de pampre, eíl le

fymbole

de Bacchus,

&

caraétérife

la fureur que le vin infpire.

.

La foudre dans la main d'une figure,

&

OH

a

coté

ou au-deífous du buíle , lorf<.iue ce n'eíl pas la tete

d'un empereur, marque la tete du Ve-Jove, e'eft–

a-dire, de Jupiter foudroyant

&

irrité; car

il

ya

quelques empereurs qu'on a flatté jufqu'a leur mer-,

tre la foudre en main, comme

a

Jupiter.

'

Une branche de laurier

a

la main d'un emperellr '

faít voir {es viétoires, {es conguetes,

&

fon

triom~

phe, comme la branche d'olivler repréfente la paix

qu'il a donnée ou confervée a l'état. Les autres pIan–

tes partieulieres déíignem les pays oll elles naififmr,

comme la rofe marque l'ile de Rhodes,

&c.

Deux mains jointes peignent la concorde des par–

, ticuliers , ou les alliances, on l'amitié.

L'enfeigne militaire placée fm un aute!, marque

une nonvelle colonie , dont le bonheur doit dépen–

dre de la proteétion des diellx ; j'entens une colonie

faite de vienx foldais; car c'eíl ce que l'enfeigne veut

dire;

&

quand il s'en trollve plufieurs , cela íignifie

que les foldat-s ont été tirés -de différentes légions.

Le nom s'y difungue a-ífez fonvent, comme

Leg.

XXI1.

dans Septime Severe , dans Gallien,

&c.

Un gouvernail pofé fur un globe accompagné de

faifceaux, eíl le

fymbole '

de la .fouveraine puiflilnce.

Dans la médaille de Jules, o;:l1'on ya joint le cadu–

cée , la come d'abQndance ,

&

le bonnet pontifical,

on a voulu marquer que Céfar gouvernant la répll–

blique, y faifoit fleurir la paix , la félicité ,

&

la re–

ligion.

Le bouclier> fignifie des vceux publics rendus"aux

dieux pour la

c~nfervation

des princes, ou marque

que le pri-nce efr l'aífurance

&

la proteél:ion d: fes

fujets. Ces fortes de boucliers s'appelloient

clipe:

yO–

tiyi

:

on les pendoit aux autels, ou aux colonnes

d~s

temples. L'on en. vo"it deux d'une figure extraorru–

naire [ur une médaille d'Antonin Pie,

,av.ec

ce' mo~

Ancilia

:

c'efr par allufion au boudier fatal.envoye

du ciel, une marque que ce bon prince

éto~t

regar,

dé comme le'maltre de la deílinée de l'emplre. On

portoit ces boucliers aux jeux féculaires, &

a

cer:–

taines proceffions publiques, qui fe fai{oient dans les

néceírités de

l'

état. •

,

Des bo\tes

&

des urntts

m.ifes

{ur

une

táble, d'ot