s
y
M
,u~ 'd-cl~{tus
doit
faire
jllger
de
la
{ülld~t~
de certe
-etymologie.
'
On prétend que
S.
Cyprien
ea
le premier qlll fe
.foit fervi du mot de
f!ymbole.
M. Fleury
obferv~,
que
jufqu'all tems de S. Grégoire le Grand, on n'avoit
pas CGutume de réciter le
JYmbole
a
la mefTe de l'é–
glife 4e Rome
"parc~'
que cette églife n'ay ant été
infettée
d~aucllne
héréfie n'avoit pas befoio de faire
profeffion de
[a
foi,
tomo
I/Iil.
tiy,.
XXXI/J,
de L'/lijA
eccLéjiafl.
,
Au re.lle,
leJymboü
des Apotres
~ft
confacré par
le rerpett de tonte l'antiquité. On le récitoit ordinai–
rement avant
Le
bapteme ,
&
en quelqlles endroits ,
on le pronon<;:oit pllbliquement íur le jubé en pré–
{ence de tour le pellple. Comme on l'avoit
re~ll
des
Apotres fans écriture, on le confervoit de vive voix,
&
il étoit merne défendu de l'écrire; comme le
H~moignent
S.
Auguíl:in
&
S.
Cy rille.
Il
parolt par ce
qu'ils en ra'pportent qu'il étoit plus court que celui
que nOllS recitons.
S.
Ambroife croit que l'églife de
,Rome 1'a conlervé long-tems tel qu'elle l'avolt re<;:u
d'abord, fans y rien ajouter. Mais Suicer obferve
qu'on ya ajollté plllfi elll's mots en différentes occa–
fIons
&
a
mefure qu'il s'élevoit de nouvelles héré–
bes.
i3ingham dans fes
antiquités ecclijiajliques,
rapporte
en emier le.J.Ymboü 'qui 'étoit en uiage dans l'égJde de
jéruf~lem
,
&
qui ea un peu plus étendu pour les
termes que le
fymboLe
d€s Apotres, quoiqu'il foit le
meme pour la iúbíl:ance. On n'en trouve que le com–
mencement dans la liturgie de
S.
Jacques , mais
S.
Cy.rille dans fes catechefes le rapporte aans toute fa
teneur,
&
fon autorité en ce point eH d'a'utant moins
furp ette, qu'il étoit lui·meme éveque de Jérll[alem.
Au reHe ,
cefymbole
ea plus aneien que cehíi de Ni–
J;ée , puifqu'on n'y trouve point le mot de
confubflan–
tiel
que les. peres de Nicée avoient confacré. Il eíl:
auffi plus ancien que celni de Conaantinople, puif–
que de l'aveu
d ~
tous les
cr~tiques
, les czatéchHes de
S. Cy r;Ile font antérieurs de quelques années
a
ce
¿ernier conciJe.
.
, Le meme auteur rapporte auffi
un.fymbole
GItii étoit
tn ufaO'e dans l'églife de Céfar€e de Paleftine, il com- -
prenlprincipalement ce qui regarde les myHeres de
la
Tr~nité,
de l'lncarnation
&
de la Rédemption, mais
il n'y eíl: fait' mention ni de la deú:ente aux enfers ,
ni de la
réfurr~aíon
des mGrts
1
ni de l'éghfe, com–
me dans les mitres
fymboles;
paree qu'il n'y avoit en–
core en nulle erreur ou difpute fur tous ces points.
Le
.J.Ymbole
de l;églife d'
Aléx:an~rie
étoit
enGOr~
plus court que celui de Cé[arée,
&
cependant il eJ¡;–
'primoit nettement les anides de la réiiurecrion des
fllorts
&
de Péglife. On croit que c'eíl: cd ui qu'A–
rius
&
f.uz01us préfehterent
a
Coníl:antin, comme
s'il
ellt contenu la foi de Nicée, mais
011
n'y trouve
,pas le mot
confllbflantíel.
I
'
,
Caffien nOlls a czonferve une partie du
.J.Ymbole
'qu'on
r~dtoit
dal1s l'églífe
d)~ntioche
depuis le tems
des Apotres,
&
auquel on aJouta feulement le mot
~p.ou/j/OVdepuis le concile de Nicée.
,
Le
Jymbole
de l'églife Romaine, étoit le
f ymboLe
meme des Apotres,
&
celui d'Aquilée n'en di{féroit
que par quelques additions de termes, faires de tems
en tems
a
mefure qu'il s'elevoit de nouvelles héré–
fies ou qu'on les avoit
condamn~es.
Bíngham,
orig.
eccléjiafl.
10m.
IV.
fiy.
X.
ch.
iov.
§.
8. 9.
/0. 11.
/2..
&
j'eq.
Le
JYmhole
de Nicée hIt publié l'án 325. (Jar ordre
'E1u premier concite général de Nicée, tenu ious Con–
fiantin , contre l'héréíie des ArÍens.
Le
¡Ymbolt
attribué
a
S. Athanafe eíl: une r.:onfef·
-fion de fOÍ, fort nette
&
fort étendue que
quelques~
uns croient avoir été préfentée'Par ce faint dotteur ,
au pape
&
au
-,onc~le
de Rome.
1
tenu en 340 pour
s
y
M
7
1
. i'r h<!
jo
r
,
•
J'.1
I
r
la
cr~arlcé.
lis ajoutent qu'oil
init
cett~
pi
c~
¿an~
les
arch,~es
avecz l,es, attes
,de~
conciles ,
&
que
l~ns-tems ~pres aya~t
ete retrouvee avec b'eau coup
c!
a,lItres, qu on,
c~oyolt
perdues , par les révolutions
q~l
aVOlent agite
R~me ,
on l'inféra d'ans l'office dil
VIO
a
la
fin
des
1:n
at1l1,es , ,comme
I~
plus parfaite ex–
p~':ffion
de
~a
fOl de I.Egb{e cathohque, contre
l'hé~
reÍle des Anens; malS tous les {avans conviennent
que ce
fymbole
n'eíl: point de
S.
Athanafe.
Le/j;mboLe
~e Cona~ntinople
eíl: conforme
a
celut
de N,;ee ,
mal~
on y ,aJo.uta par forme d'explication
ce qu
00
venon de delimr dans ce concile touchant
le
S.
Efprit, dont Macédonius nioit la diviniré. En
177·
les r er,es. dt,l
conci~e
aíf6mblé en
Efpag~e con~
.
tre les pnfcz¡[hamíl:es , aJouterent ces mots
a
l'articIé
d~
S.
Efprit dans
lejJml~ole
d,e C?níl:ántino'ple
&
dll
Fl~S
,
pour marquer la fOl de
1
Eghfe par ces paroles
~
qm frocede du Pere
&
du FiLs
"
conformément aux
Ecntures; ce que les églifes d'Efpagne
&
de France
ont retenu depuís. Dans le troiíieme 'concile de To.>
l,ed,e,
te~u
en
589;
on ordonna que dans toutes les
eg\¡{es d Efpagne , le peuple chanteroit pendant la
me.ífe le
JYlllbole
de COllfiantinpple. L'Eglife romaÍ"
ne retint néanmoÍns dmant quelques fieeles l'u{aO'e
duJymbole
des Apotres dans la cérémonie de
ia
mefCe;
m~is
enlin, le
p.a
pe Benolt VI,
II:
ord~nna
en
101
4 ,
qu on
chant~rolt
dans toute egbf.e latme le
.J.YmboL,
de Coníl:antmople avee l'addition
qui ex Patrejilio
qlU
procedú ,
&
cet ufage fubfifle encore aujourd'hui
daos toute l'Eglife lati ne. Dupin,
bibliot.
des
aUle.
eccléJ.
Vo(s.,
de trib•.J.YmboL.
Tenfelius,
de .J.YmboL.
Adzana!
SUlcer
J
thej'aur. eccLif.
eX
patrib.
grfec.
verbo
jYmboLIIITl.
Calmet,
D~él.
de La bibL. tomo
III.
Lutre
S
au mot
fymbole',
p. 607'
,
. $YMBOLE D'ATHANASE,
(Hij!.
eccLéjiafl.)
les {a..
vans
c6nv~.ennent
généralement aujourd'htli que le
.J.YmboLe
qm porte ce nom ; n'eíl: point de ce pere de
l'Eglife. Le P. Quefnel avoit éonjeéturé que ce
fym~
bole
étoit de Vigile de Tapfe, év&que d'Afrique dans
le fixieme fiecle, qui a publi€ d'autres ouvrages
{ous le nom de S. Athanafe
,&
qui fe {en fouvenll
des expreilions employées dans ce
.J.Ymbole.
Long:,
tems avant le P. Quefnel,M. Pitholl avoit foupcon'"
n€ (jue ce
.J.YmboLe
n'étoit point de Vigile de Tapfe;
mais d'un théologi€n
fran~ois.
Enfiñ Jofeph Anthel..
mi a publié
a
Paris, en 1693, une {avante diiferta"
tion latine fur le
.J.YmboLe
d'Athanafe:
Nova de
fym"
bolo
A
tanajiano difqllijilio,
dans bquelle il a fait
re~
vivre la conjeéture de
1\1.
Pithou,
Cette
diíIe'ytio~ e~
divifée en quatre parties.
Dans la premlere,
11
aJoute EJueJ9U€S preuves fort
íingulieres,
a
celles qui avoient éte données
juf~u'ici
pOLlr montrer que ce
.J.YmboLe
n'eft pas de S. Athana–
fe,
&
ne peut
m~me
etre
qe
lui. D ans la {econde ,
i1
fait \lne exatte recherche du tems auquel
fZe
lymbole
a été connu
&
publié depuis fous le n0m de S. Atha...
nafe
~
&
~n
remontant depuis le
dixieme
fiecIe dans
lequel Voffius prétend que c,ette confeffion de foi a
commencé
a
paroltre, jufqu'aux précédens,
il
place
l'époql1e de cette piece ver, le milieu du cinquÍeme
fieele. Dans la trpifieme partíe,il examine quel peue
etre le pays de l'auteur du
.J.Ymbole,
&
s'il
erojt afri·
caín ou fran<;:ois,
&
refute le fyíl:eme du
P,
Quefnel,
qui l'attribue
él
Vigile de Tapfe. Les preuves qu'il
preífe contre lui font
1 1
0 .
que les traites
011
ron
re~
marque des formules ou des expreaiol1s qui {e trou..
vent dans ce
.J.YmboLe
,
ne font point incooteíl:able·
ment de Vigile de Tapfe , au
feRtimen~
meme du P.
Chiffiet, qui les a donnés {ous le nom de Vigile.J
&
qui avoue néanmbios qu'ils ne peuvent pafTer que
pour des ouvrages dOllteux.M.Anthelmi va plus loin;
il
allegue plufieurs raifons pour montrer qu'ils
[001:
d'I.dace,
&
répond aux argumens dtl P. Chiffiet:
2,0.
que quand , es O\lVrages feroient
d~
Vigile de
Tapfe~