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7

22

s y

L

Les rois doivent émlwnorés.

L ouis

Xv.

eJl

roi.

Done Louis

XV.

áoil e'tre honoré.

'tt que eette propoútioR,

la loi divine

comman~e

,

gl1i

paroiífoit l'él prineipale , n'eft qu'une propoútlon

ln–

cidente

él

cet argument ,

a

laquelle elle fert de

preuve.

,

Il

faut obferver qu'il y

a

beauc(Hlp de

JyLLogiJines

complexes , eent,

to~ltes

l:s propofit!ons paroiífent

négatives

&

qw neanmOInS font tres-bons ; paree

qu'il y en

~

une qui

n~efr

négative qu'en apparenee.,

cornme on le peut VOlr par cet exemple.

Ce

qui n'a point de p arti"es

ne

p t'llt pbir par ia

dijfoLlltiofl defe-s parú es

~

N otre ame n'a point de

parties~

.Done nOlre ame

n-e

P(Ul périr par La diffoLation de

fes parties.

Il

y a des per[onnes qui

a~portent ~es

forte,s de

JjtlZogiJines

pour mOlltrer que Ion ne dOlt pas preten–

¿re que cet ax.iome de logique ,

on ne conclur. rien de

pu'res négaLÍves ,

foit vrai généralement

&

fans difrin–

aion, Mais ils n'ont pas pris garde que dans le fens,

la mineure de ce

.fYLtogifme

&

autres fe'mbJables , efr

affi rmative, paree que le moyen, qui efr le {ujet de

la majeure, en efr l'attribut. Or le flljet de la majeure

comprencl tous ces mots,

ee qui n'a point de parties.

Donc , pour que le moyen tu rne, qui efr le prédicat

dans la mineure , {oit le meme que dans le majeure ;

il doit etre compofé des memes mots,

ce qui n'a

poim

-deparúes.

E:e qui étant, il efr manifefre que pour faire

de

la

mineure une propofition ,il faut y.fous-enten–

dre le verbe

ejl,

qui fervira

el

unir le fuj et

&

l'attri-

...but,

&

quí rendra par conféquent cette propoíition

affirmative.

11

importe peu qu'il y ait une négation

dans une propoíitlon complexe. Elle confervera tou-

t

jours fa qualité d'affirmative , pourvu que la n¿gation

ne tombe pas fur le verbe de la propoíi.tion princi–

pale, mais fur la eomplexion , {oit du fujet, foit du

prédicat. Ainíi, le fens de la mineure en quefrion

,ell: :

notre ame efl une e!tofe qui n'a poine de parties.

L'auteur de

l'

art de penfer

donne une regle plus gé–

nerale,

&

par-la plus íimplc , pour juger tOllt-d'lIn–

coup de la bonré ou du viee des

fyLlogifmes

comple–

:xe~

, fans avoir befoin d'aucune rédllétion. Cette re–

gle efr qu'une des deux prémiífes contienne la con- .

dllfiol1 ,

&

que l'autre prouve qu'elle y efr eontenue.

Comme la ma¡eure efr prefque toujours plus gé–

J1,érale, on

l~

l'egarde d'ordinaire comme la propoíi–

t lOn contenante ,

&

la mineure comme appiieative.

Pour les

.fYLLogifmes

négarifs , comme il n'y a qu'une

.propoíition négative, & que la négation n'efr pro–

premenr

,enfer~ée

que dans la négatlve, il (emble

qu'on dOlve touJours prendre la propoíition négative

pour la contenante ,

&

l'affirmative feuiement pou!"

l'applicative.

Il

n'eíl: pa,s

diffi~ile

de montrerque tout€S les regles

tendent a falfe VOlr que la concluíion ' eíl: cOfltenlle

-uans I'u,ne d,es premieres propoíitions,

&

que l'au–

.tre le falt V011'. Car toutes ces regles fe rédui{ent

a

d eux principales, qui font le fondement des autres.

L 'lIne , que

naL 'tefl!le

ne

peut· étre pLus généraL dans

La

conclujion que dam.

Les, prémi:.{le~.

01'

cela dépend vi–

:fi~~ement

de

~e

pnnclpe general , que

Les prémiffes

aOlvene eontemr La eoncLifzon.

Ce qui ne pourroit pas

~tre,

íi le meme terme étant dans les prémiífes

&

dans la concluúon, avoit moins d'étendue dans les

prémiífes que dans la concluúon. Car le moíns gé–

-l1~ra,l

ne contient pas le plus général. L'autre regle

~

n

ra!'e efr, que

le

moyen doie ¿¿re pris au-moins une

J~lS

unLverfiLLemem.

Ce quí dépend encore de ce prin–

clpe , que

La eonebifion doit élre contenue dans Les pré–

.;ll.1!es.

Car

~

fuppofo.ns

q\le nous ayoos

a

prO\Jver

q~le

SYL

lfuelJ¡Il'

ami

dl D i

u.

11

p allt'fr.

e quenotts nOl;

1

S

pour cela de eette propofition

, 'Ir ¡que

Jaint

11

pau..

lIrt.;

je dis qu on ne yerra jamais 'videmm nt que

cette propoútion comient

la

conduíion que par

lme autre propofition , on le moyen qui eíl:

Jaint

f

ir

pris univ-erfel!ement. Car il,efr ifible , qu'ano

qu~

cette propoíitlon

,q1l lque fome

rfl

pauvre

contienne

la conc\uúon

,qUelqUl

ami

d¿

D icu

ifl

palll're

il ut

que

tou~fain.tfoit

ami df. D ieu,

Nulle des prémi1l'es

ne contlendrolt la concluflOn, íi le moyen tant pris

particulierement da ns l'une des propofirions) il n'é–

toit pris univerfellement dans l'autre. Lifez le on..

zieme chapitre de

In

tl'oiúeme partie de l'art de pen–

fer ;

&

vous y venez cette regle appliquée

a

plu–

íieurs

fYllogifmes

complexes,

Les

fyllogijines

conjonétifs ne ront pas tOl1S ceux

dont les propoíitions {oot eoojonétives ou compo–

fées; mais ceux dont la

maj~re

efr tellement com–

pof€e qn'elle enferme toute la concluíion. On peut

les réduire

el

trois

genre~

, les conditionnels, les dif–

jonétifs

&

les copulatifs•.

Les

JYllogij'mes

conditionnels font eeux ollla ma–

jeure efr une propoíition eonditionnelle , qui

,on~

ríent toutes les eoncluíions , cpmme

S'iL

y

a un Die¡¿

,

iL le faul

aimer~.

O

r

iL

y

a

un

D

ieu :

Done iL Lefa lu aimer.

. ta

majeure

a.

deux

part~es

; la premiere s+appelte

l'tvnlécédent;

la feconde le eonféquent.

CeJYLlogijinD .

peut etre de deux {ortes; parce que de la meme ma-

jelJre

'011

peut former deux concluúons.

La premiere efr,quandayant affirmé le cOhféquerít

dans la maj eure, on afltrme l'antécédent dans la

mi~

neme {eIon cette regle,

en poJant L'antécédenl, on pofo

Le

conJéquent.

Si La matiere

ne

peutfe mouvoird'eLLe-mlme, iLftlu,

que Lepremier 1Il0llYement Lui ait été imprimépar

Dieu.

Or La matiere

ne

peutfe mou'Yoir d'elle-méme:

JLfaae done que Le premier moayement Lui ail Jt¿

imprimé par Dieu.

La feconde forte efr, quand on &te le

conféqu~nt

pour oter l'antécédent , felon cette regle,

otant

l;

conflq-ue,nt, on óte L'antécédent.

Si qt?eloJu'un des éLlts périt, Dieufe trompe:,

Mai~

Dieu ne fe trompe point.-

Done aueun des éLu.s ne périt.

Les

fyLlogifm es

disjonétifs font ceux ollla majeure

efr disjonétive ,

e'

efr-a-dire, partagée en deux mem-

bres ou plus.

' .

La concluíion efr ¡ufre quand on ob{erve cette re·

gle ;

en niant tous Les membres

,

excepté un feul,

ce

der·

nier

ejl

affirmé; ou en affirmam un feuL

,

eous les autrel

flnt

niés.

Exemple.

N

oasfommes all printems, ou en été, ou en aUtom-,

«

ne, ou en hiver

:

.

'

"

Mais nouS ne fommes

m

au

p~l1ZtemS,

1Zl

en

at{~

tomne

,

ni en été.

Done nouSfommes en hiver.

Cet argument efr fautif, quand la

~iviíion

dans

majeure n'e!l:: pas complette: car s

11

,Y

ma~qtlOl,~

une feule partie, la concluíion ne ferolt pas ¡uile?

comrne en le peut voir dans ce

.fYLLogifme.

ILfaut 'obéir aux

pr~nees

en ee q,u'iLs commande::

eontre La Loi

d~

D leu

,

oufe revoleer e.ontre eu

._

O,

iL

ne

jaut pas leur obéir en ee qui

ejl

,ontre la lOI

dJ Dieu :

Done

il

faul

fe

réllolter contre eux •

QU

Or

ii

/le

fa",t pas

fe

réro/ter contre

e/lX

~