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SYL

'miro,

(ont mono(ylIabes,. mais dans

líen, a;lcicn

magicien

,

acad¿micien, nlltJicierz,

la terminaifon

e~

¡en

eft de deux

fyllabes.

Dans les mots

jier

,

altier

métier,

la rime en

.ter '

eft

d't~ne

feLlle

ffLlabe

,

&.

de deux dans

bouclLer

,

ouvner, meurtrier

&

jiet

quand iI eft verbe. T outes ces difF¿rences deman–

dent ..me application

.pélrticu~ier;

. pour ne s'y pas

tromper,

&

ne pas time un íoUeclfOle de .quantité.

En

g~né:al

,.il

fallt eonflllter l'oreille ,qui doit etre

le pnnclpal

J~ge

.. du nombre des

fyLlabes,

& pour

10rs la prononcl3tJOn la plus douce

&

la plus naturelle

doit etre préférée.

Mourglles.

(D.

f.)

r

SYLLA~E,

f.

f.

en MuJiqlle,

~/.Aa.6C1' ,

ea, au rap–

p~rt

ele

Nl~omaqlle,

le nom que donnent que1qlle–

fOls

I.es

,anclens

~

la confonance de la qU3rte, qu'ils

appelloient communément

diateJ!a.ron.

f7

oye{

DIA–

.TESSARON.

SYLLABIQUE, adj. (

Gramm.

)

qni concerne les

fyllabes , qlli appartient aux fyllabes , qlli leur eft

propre.

L'lIlú~é

fyllabiqu e ,

c'eft ce qui fait qu'un.e

fyIlabr. eft une, ce qui dépend fur-tout de I'unité du

COllP ele voix.

,Voye{

SYLLABE. Le tems ou la valeur

.f¡llabique

,

c'eft la proportion de la durée d'une fyl–

labe relativement

a

celle des alltres fyIlabes d'un me–

me difcours. VryelQuANTITÉ. L'!iarmonie, le nom–

bre ou le rythroe n'eft pas le réfultat de la íimple

,ombinaifon des tems

fyllabiques

des mots; c'eft la

proportion de ct!tte combinaiíoll avec la penfée me–

me dont la phra(e eft l'image.

SYLLABUB,

f.

m.

(Pltarmacie.)

efpece deboiffon

compofée de vin blanc

&

de fuere,

a

quoi 1'0n ajou–

te du lait nOllveall. On en fait principalement ufage

pendantles chaleurs de l'été.

Quelquefois on le fait de vin de canarie au-lieu de

vin blanc , auquel cas on épargne le fucre, & l'on y

met

a

la place ua peu

d~

jus de citron

&

de noix de

)11ufcade.

La meilleure fa<;on eft de meler le vin avec tous

les ingrédiens des la veille ,

&

de n'y joindre le lait

ou la creme que le lendemain matin. La proportion

eft une pinte de vin fur trois pintes de lait.

Mais ponr faire du

fyL!abub

fouetté, on prend une

chopine de vin blanc ou devin du Rhin, & une pinte

de creme avec trois blancs d'reuf ; on affaifonne le

tout avec du fucre, & on le fouette avec des brins

de bouleau ; on en ote l'écllme a mefure qu'el1e fe

forme, on la met dans

l.,tn

vaiffeau, & apres qu'elle

s'y ea repofée deux ou trois heures" elle eft bonne

tt

manger.

I

SYLLEPSE, (.

f. (

Gram.

)

(i'JAAII'-l'I~,

comprelzenfio;

c'eft la meme étymologie que celle du mot

Iyliab~

,

'JIoye{

SYLLABE ; mais elle doit fe prendre ici dans le

(ens aétif, au-lien q\.le dans

fyllabe

elle a le fens paf–

!if:

.roAAII'",I~,

comprehenfio dtiorum Jen{u:um jub una

Yoce;

ou-bien

acceplio vocis unius duos fimul flnjus

,comprelzendentis.

C'ea tout-a-la fois la définition du

nom

&

celle de la chofe.

Laffllepfi

eft done un trope au moyen

d~lquelle

meme mot eft pris en deux fens dlfférens dans la me–

me phrafe, d'une part dans le fens propre, & de l'au–

tre dans un fens figuré. Voici des exemples cités par

M. du Marrais.

tropo parto

11.

arto xj. pago

di.

(C

Coridon dit que Galathée eft pour luí plus dou–

" ce que le thym du mont Hybla ;

Galalfl(1Ja th.ymó

»

mihi d¡¡leior Hybl(1J

,

Virgo

"lo 'Vi}.

37.

le mot

doux

»

eft au propre par rapport au thym,

&

il ea au fi–

), guré par rapport

a

l'impreffion que ce berger dit

), que Galathée fait fur lui. Virgile fait dir.e enfuite

,,-3.

un autre berger;

¡bid.

4-1.

Ego Sardols'Vcdear tibi

"

amarior lterbis

, (

quoique je te paroiffe plus amer

" que les herbes de Sardaigne ,

&c.

).Nos bergers di–

~

[ent ,

plus aigre qu'un citron l'erd.

»

Pyrrhus, fils d'Achille , l'un des principaux

"

chefdes Grecs ,

&

qui

e~t

}@

plu$ de

pan

a

l'em-

siTL

" brafement de Ía vilIe de Troie, s'exprime

en

ce$

" termes dans

l'll n~

des plus belles pieces de Racine;

" Andromat¡. atTo

I.fi.jv.

»

Je

fluffr~

tous les maiúc qía

j'ai

faits depane

»

Trole;

»

Vaincu

,

chargé de firs

,

de regrets confltmé

»

Brúlé de plus de

feux

que je n'en alLumai. '

»

brrilé

eft au propre , l?ar

rappo~

aux reux que

Pyr~

" rhus aHuma dans la vIlle de TrOle; &

11

eft au figuré;

" par rapport

a

la paffion violente que Pyrrhus dit

" qu'il reírentoit pour Andromaqu,e ...

" Aurefte , cette figure joue trop fur les P10tS pour

"

~e.

ras

den~ander

bien de la circonfpeétion : íl fallt

" eVlter les Jeux de mots trop afFeétés & tirés de

" loin.

~ette obfer~ati~n

de

M:

du Marra is ea tres-fage ;

malS elle aurolt pu devemr plus utile, s'il avoit af–

íig~é,les

cas oiLla

(yllepfe

peut av?irlieu, & qu'il e{'¡t

fixe

1

analyfe des phrafes fylleptlques.

11

me femble

q,ue ce trope n'eft

~'ufage

que dans les phrafes expli–

CItement comparatlves, de quelque nature que foil:

le rapport énóncé parla comparaifon, ou d'égalité,

Ol! de fupériorité , ou d'infériorité:

brtUi d'autant de

feux que

j'

en

allumai,

on

de plus de flux,

ou

de moins

de fiux qúeje n'enaLlumai.

Dans,

c~

cas, ce n'efr pas le

cas unique exprimé dans la phrafe , qui réunit fur

foi les deux fens; il n'en a qu'un dans le premier

ter~

me de la comparaifon ,

&

il

dI:

cenfé répété avec le

fecone!. fens dans l'expreffion du fecond terme. Ainfi

le verfet

70

du

pJ.

1

18.

Coagulatulll

ejl

fiela lac cor eo–

rum,

eft

1,1I1e

propoíition coOlparative d'égalité , dans

laquelle le mot

coagulatum

,

qui fe rapporte

a

cor eo–

rum,

eft pris dans un fens metaphorique ;

&

le fens

propre qui fe rapporte

a

Lac

eft fléce{[airement atta–

ché

a

un autre mot pareil fous-entendu;

cor eorurn

coagldatum e{lJicut Lac coagulatur.

-

..

Il

(uit de-fa que

lafylLepfl

ne peut avoir lieu, que

quand le fens figuré que l'on affocie au rens propre

eít autorifé par l'ufage dans les occurrences Oll

il

n'y

a pas de

fyLlepfl.

C'eft ainíi que

ftux

eft de mif!? dans

l'exeOlple de Racine , paree qu'indépendamment de

toute comparaifon on peut dire par métaphore,

le,s

feux de L'amour.

J'ajouterai que peut-etre feroit-il

plus fage de reftraindre la

JYLlepfl

aux feuls cas Oll le

Ú~ns

figuré ne peut etre rendu par un mot propre.

M. du Marfais femble iníinuer

~

que le fens figuré

que

lafyLlepfl

réunit aq fens propre, eft toujours une

métaphore.

Il

me femble pourtant qu'il y a une vrai.e

ffllepfi

dans la phrafe latine,

Nerone neronior ipfo,

&

dans ce vers fran<;ois,

Plus Mars que le Mars de

Ja

Thraee;puifque Nero

d'une part

&

Mars

de l'autre font

pris dans deux fens différens : or

l~

fens figuré de ces

mots n'eft point une métaphore; c'eft une antono–

mafe ; ce font des noms propres employés pour des

noms appellatifs. Je dis que dans ces exemples il

y

afyllepfl ,

quoique le mot pris

a

dauble fens foit ex–

primé deux fois: c'eft que s'iI n'eft pas répété dans

les exemples ordinaires , il eft fous-entendu , coOlme

je l'ai remarqué plus haut, &que l'ellipfe n'ea poine

néceffaire

a

la conftitution de

laffllepfl.

11

y a auffi une figure de conftruétion que les

Grammairiens appellent

fyLlepfe

ou

fynthlfe.

Mais

commeil me femble dangeteuxpourlaclarté del'en

feignement, de donner

a

un meme mot teehnique

des fens dilférens , je nladopte, pour nommer la

fi–

gure dont il s'agit, que le

nomJYnthlfe,

&

c'eft fo(¡s

ce nom que j'en parlerai.

Yoye{

SYNTHESE ,

Gram-

maire. (E. R. M. B.)

.

SYLLEPSIOLOGIE,

f.

f.

dansl'Economieanimaú,

,,'eft une partie

qui

traite de la falive.

Ce mot eft compofé du grec

~I-!{'

jaLi'Ye

&

A~"

I'0~,

diJcours.

_ SYLbOGISME,

f.

m. (

LogiqlU.

)

le

JyLlogifme

Ita