SUR
l)on
'<lit les os
furnumlraires,
les mufdd
lur~um¡:rabres.
SURNUMÉRAIRE
oa
AJOUTÉE , f. f.
en Mlyzque,
étoit
le
nom de la plus baífe carde du fyfleme des
Crees; ils l'appelJoient en leur langue
proflambano ....
menos. Yoye{
ce
moto (S)
SURON
ou
SERON, f. m.
(Comm.)
ballot con–
vert de peau de bcenf fraiche
&
fans appret, le poil
en-dedans,
&
confu avec des filets
&
lanieres de la
meme peau.
Ces ballots viennent ordinairement de la nOllveIle
Efpagne
&
de Bunos-Ayres dans l'Amériqlle méri–
dionale. Les uns font remplis ¿'herbe dn Paraguai;'
les autres de cochenille ou autres marchandifes. Ce
mot efl efpagnol, mais francifé,
furone
en efpagnol
fignifiant un
ballot. Viaion.
de
comln.
t.lII.
M. Chambers oHerve que le
fiuOll
ou
fmm
d'a–
mandes pefe deux eens livres, celui de femenee d'a–
nis
d~puis
trois a quatre cens,
&
celui de favon de
CafliHe depuis deux Cens cinquante jufqu'a trois cens
{oixante-qllinze.
DiB. de Chamhers.
SUR-OS,
f.
m.
dle{
les Maréc/zaux,
efl une ex'"
croiífance on tnmeur calleufe
&
infenfible, qui vient
au canon du cheval au·deífous du genou, en-dedans
ou en-debots.
Quand iI y en
a
un alltte de l'autre coté en-dehors,
on l'appelle
fur-os chwiUé,
paree qu'il perce, pour
ainfi dire, l'os; il efl extremement dangereux: les
uns l'appellent
fur-os doubLe,
&
d'autres
fur-os qui
traverfl·
SURPARTICULIERE, SURPATIENTE,
&c;
(Raifon)
Voye{RAIsoN.
.
SURPASSER,
v.
afr.
&
n.
(Gramm.).avoir
de 1'a·
vanta,~e
fur fes femblables
&
fur foi-meme; il s'efi
furpaJll
dans cette occafion: ce ehene
J'urpaffi
en
hauteur tous les arbres de la foret: cette femme
for–
paffi
en beauté tont ce que j'ai Vll.
SURPAYER, V. afr.
(Gramm.
~
Comm.)
payer
'-me chofe plus qu'elle ne devroit valoir, en donner
an-dela de fon véritable prix.
DiBion. de como
&
de
Tré lloux.
SURPEAU,
f.
f.
(Anat.)
petite peau qui eouvre.
la peau,
&
qui la fuit par-tout.
f/oye{
CUTlCULE
&
EPIDERMIi.
.
SURPENTE, f. f.
(Marim.)
groífe corde de trente
a
quararite b,¡:aífes, qui efi amarrée au grand mat
&
a
celui de mifaine, a laqueIle on attache le palan, pour
embarquer
&
débarquer les canons, Ol! quelques
grands fardeaux.
,
. SURPLTS, f. m.
tume d'EgLife
,
ornement ecclé–
fiafi:ique que les pretres féculiers portent l'éte par–
deífus lellr foutane lorfqu'ils chantent l'offiee, ou
qu'ils prechent. Il efi faít de toile
&
va jufqu'a mi–
jambe , avee deux ailes de meme étoífe qui pendent
plus bas. M. Godeau
&
atltres écrivent
furpeLis
,
&
je crois que c'efi la honne ortographe., paree
qu~il '
efi aífez vraiífemblable que ce mot Vlent du 1atm
fuperpelLicillin,
&
paree qu'on le mettoit autrefois fur
l'aumllífe qui couvroit
la
tete.
(D.
J.)
SURPLOMB, f.
ni.
(Archit.)
on dit qu'un mur
efi en
furplomb,
-quand il deverfe
&
qu'il n'efl pas
a-plomb.
(D.
J.)
.
SURPLOMBER, V. afr.
(Steréotomie.)
c'efi faire
pencher une ligne ou une furface
~
angle aigu avec
l'horifon; c'efl précifement tom le contraire de
talud.
Yoye{
TALUD.
SURPLUÉES,
tume de Chaffi
,ce font les voies
des betes apres la pluie.
- SURPLUS, f. m.
(Gramm.
&
CQmm.)
ce qni efi
au-dela d'une certaine quanthé , ou d'un certain pri.".
Les mar-ehands font quelqu fois des conventions
pour la vente de leurs marchandifes , dans lefquelles
le
furplus
,
c'efl-a-dire ce qtú ex ede le prL'C auquel
~ls
fe font fixés> efi pour le commiffionnaÍfe qui les
SUR
leur fait 'Vendre. Souvel'lt
~luffi
darts leurs refies , ou
darts l'excédent de leurs aunages, ils donnent aux
I
acheteurs le
furplus;
ce qui s'entend de ce qui efl au–
del
a
de la jufle mefure que l'acheteur a demandée ,
&
c'efi une petite gratification.
Diclion, de corno
6·
de
Tré1loux.
SURPOINT , f. m.
(Corróyerie.)
en
'nómme ainfi
la raclure qu<i: les Corroyeurs ont levée de deifus les
cuirs apres qtt'ils leur ont donné le fuif. Les Maré..
chaux fe fervent du
furpoint
'dans quelques maladies
de chevaux. (
D.
J.)
SURPRENANT, adj.
(Grtinzm.)
qui étonne, (¡ui
caufe de la furprife. La nouveauté , l'étrangeté
&
notre ignorance , voila les fondemens de la furptife.
SURPRENDRE, TROMPER, LEURRER DU:.
PER,
(Synonynz.)
faire donner dans le faux,
~fi
l'i–
dée commune qui rend ces quatre mots. Mais
fur;.
prendre,
c'efi
y
faire donner par adreífe, en faiíiífant
la circonflanee de l'inattention a diflihguer le vrai.
Tromper,
e'efi y faire donner par déguifement , e¡t
donnant au faux l'air
&
la figure dti vrai.
Leurrer;
c'efi y faire donner par les appas de l'efpérance, en
151
faifant brilLer cornme quelque chofe de tres-avah–
tageux.
Duper,
e'eíl:
y
faire donner par habileté en
faifant ufage de fes connoiífances aux dépens de eeux
qui n'en ont pas, ou qui en ont moins.
Il
femble que
furprendre
marque plus partieuliere–
ment queIque chofe quiinduit 'efprit en erreur; que
tromper
dife netteinent qtrelque chofe qui bleífe la pro–
bité ou la fidélité ; que
lellrrer
exprime quelque chofe
qui attaque direfiem-ent l'attente ou le defit: ; que
dupu
ait proprement pOllr 'objet les chofes
01/
il eft
queflion d'intéret
&
de profit'.
Il efi difficile que la religion dú prince rie foit pas
furprife
par l'un ou l'autre des partís, l@rfqll'il y en a
plufieurs dans fes
état~.,
Il
y
a des gens a qui la vérité
eíl: odieufe, iI faut
néceífa~rement
les
tromper
poul"
leur plaire. L'art des. grands efl de
leurrer
les petits
par des promeífes magnifiques;
&
l'art des petits efi
de
duper
les grands dans les chofes que eeux-ci com–
mettent
a
leurs foins. Girard,
Synonymes
ftantiois~
(D. J.)
SURPR~NDRE
un
chelial, (Maréchal.)
c;efl fe fervif
des aides trop brufquement: o'efi auffi approcher de
lui lor(qu'il efl a'1a.
pl~ce
?ans -l'écurie, fans lui parler
auparavant, ce qll1lllI falt pell!'
&
lé porte
él
ruer;
SURPRISE, f. f.
(Gramm.)
mouvement adrpiratif
de l'amé, oceafionnépar.qllelque.phénomene étran- '
ge. Je ne fais s'iI y a beaucoup de diverfité dans la
maniere dqnt nos organes {ont émus. Tout fe réduit
peut-etre aux différens degrés
~l'intenfité
&
él
la
dif~
férence des objets;
&
depuis l'émotion la plus Iegere
de plaifir;
cel~e
qui alte!'e a-peine les trairs de notre .
vifage, qui n'émeut que l'extrémité de nos levres
&
y répand la fineífe du {ouris,
&
qui n'ajoute qu'une
~1Uan~e imp~rc~ptible_
d'éclat a celui de nos yeux,
Jufqu aux agltatlOns , allx tranfpons de la terreur qui
n~)Us
tient la bouche entr'ouverte, le front
p
~l.le,
le
Vlfage tranfi, les yeux hagards, les cheveux hériifés;
tous les membres convulfés
&
tremblans ce n'eíl:
peut-etre qu'un accroiífement fucceffif
d'~ne
feuJe
&
meme aélion dans les memes organes, accroiíre–
ment qui a une infinité de termes dont nOllS ne re–
préfentons que quelques-uns par les expreffions de
la voix; ces termes dans le cas préfent,
fontfurpri–
fe,
admiration, étonnement, alarme, frayeur, terreNr, '
&c.
SURPRISES
,(Art. milit.)
ce {ont
a
la
~erre
des
évenemens ou pImot des attaques imprevues aux–
queUes on ne s'attend point.
Il y a des
.furprifes
de différentes fortes, comma
~elles
des armées dans le camp ou dans les marches,
celles des qtlartiers, des vil1es
,&c.
On {urprend tme armé lorfqu'on tombe fuI'
ell~